Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Joëlle Milquet et Annemie Turtelboom veulent réviser le système de suspension des policiers. A l’heure actuelle, si un policier est suspendu (à cause d’une enquête sur lui, pour excès, etc..) il est suspendu de ses fonctions et continue à toucher 75% de son salaire. Le nouveau système permettra à ces policiers de continuer à travailler avec une pénalité sur le salaire (pénalité allant de 2 à 10% du salaire).

La police est intervenue ce 20 août avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre un défilé organisé par des membres de la Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK). La manifestation était composé de quatre groupes différents qui avaient commencé à marcher vers Ankara le 16 août dernier pour dénoncer un accord collectif conclu entre le gouvernement et le Civil Servants’ Trade Union (Memur-Sen). Après la lecture d’une déclaration publique devant le Ministère de l’Intérieur, le groupe a tenté de rejoindre le centre-ville via la Calal Baya Avenue. C’est là que les forces anti-émeute sont intervenues pour disperser la foule.

Marche du KESK réprimée à Ankara

Marche du KESK réprimée à Ankara

Kapishwar Sahu, le chef du conseil villageois de Sahpu (district de Hazaribah, Jharkhand) a été capturé lundi soir par une quinzaine de guérilleros chez lui, dans le village de Masertoli. Son corps a été retrouvé mardi matin dans la jungle de Katamsandi. Les Maoïstes y avaient laissé un tract dans lequel ils déclarent que toutes les personnes impliquées dans des actes d’atrocité ou de corruption au détriment du peuple subiront le même sort.

Alors que le Guardian était en plein milieu de la publication des révélations sur les programmes de surveillance de la NSA et par son homologue britannique, la GCHQ, sur base des documents livrés par Snowden, l’éditeur du journal a dû rencontrer un haut responsable du gouvernement qui a exigé la restitution des documents ou leur destruction sous peine de procédure judiciaire. L’éditeur a choisi la destruction. Deux experts en sécurité de la GCHQ ont surveillé la destruction des disques durs dans les sous-sols du Guardian.

Cette révélation survient alors que les autorités britanniques sont en butte à une vague de protestations, après la rétention pendant neuf heures de David Miranda, le compagnon du journaliste du Guardian qui a travaillé avec Snowden.

Le procureur militaire a demandé à la juge « d’envoyer un message à tous les soldats qui envisageraient de voler des informations classifiées », en envoyant Manning pendant 60 ans derrière les barreaux et en lui infligeant une peine de 100.000 dollars d’amende. « Nous devons nous assurer que nous ne verrons plus jamais un tel cirque », a souligné le procureur, convaincu que la trahison du soldat, un « initié déterminé à exploiter les failles d’un système imparfait », avait durablement endommagé les relations diplomatiques des Etats-Unis.

Le jeune homme de 25 ans, a reconnu avoir transmis quelque 700.000 documents confidentiels au site internet WikiLeaks qui les a publiés. Il a plaidé coupable pour une dizaine de charges qui lui valent d’encourir un minimum de 20 ans de prison, mais la juge Denise Lind l’a reconnu coupable en outre de faits d’espionnage et de fraude.
Après deux mois et demi de procès en cour martiale, la juge se retirera pour délibérer mardi en fin de matinée.

USA: Le procureur demande 60 ans de prison au procès Manning

Le partenaire du journaliste britannique Glenn Greenwald, David Miranda, a été détenu neuf heures à l’aéroport londonien de Heathrow sans pouvoir consulter un avocat. Greenwald est le journaliste du Guardian qui a révélé l’affaire Prism en juin dernier. Miranda revenait de Berlin où il avait rencontré une autre journaliste-clé dans les révélations liées à la surveillance massive de la NSA. En transit à Londres, Miranda s’apprêtait à rentrer à Rio lorsque les autorités l’ont arrêté sur la base de la loi antiterroriste. Ses affaires personnelles – ordinateur portable, téléphone et clé USB où étaient stockées des données cryptées qu’il était chargé de transmettre à Greenwald – ont toutes été confisquées.

L’annexe 7 de la loi antiterroriste de 2000 permet aux officiers de police d’arrêter, fouiller, questionner et détenir arbitrairement des individus aux aéroports, ports et frontières pour une durée maximale de neuf heures. Mais le contrôle de routine est improbable : à peine trois personnes sur 10 000 sont contrôlées lorsqu’elles entrent au Royaume-Uni et Miranda était simplement en transit via l’aéroport. De plus 97% des arrestations sous l’annexe 7 durent moins d’une heure, et seulement 0,06% des individus arrêtés passent plus de six heures en détention.

L’état de santé des prisonniers politiques sahraouis Taha Daoudi et Ghali Bouhala, détenus respectivement dans les prisons marocaines de Guelmim et d’Aït Melloul, s’est considérablement détérioré. Taha Daoudi souffrait de graves complications avant d’être transféré à trois reprises à l’hôpital. La famille du détenu a indiqué, par la voix de son père, être préoccupée par la détérioration de l’état de santé de Taha suite à “des violences corporelles et des sévices”. Les mêmes craintes ont été exprimées par la famille de Ghali Bouhala, privé depuis plus d’un mois de soins médicaux et souffrant de maux de tête et de douleurs thoraciques atroces. Les craintes des familles se sont accentuées après la mort de quatre détenus en raison de la négligence et du mauvais traitement

Les forces de sécurité colombiennes ont tué dimanche deux commandants des FARC au sud-ouest du pays. Le commandant du Front 6 des FARC et de son second, connus sous les surnoms de « Jaimito » et d' »el Burro » sont morts pendant le bombardement de leur camp situé dans la région rurale de Toribio, dans le département du Cauca (sud-ouest), lors d’une opération conjointe police-armée.

Samedi, cinq gardes d’un ranch de bétail situé dans la région de San Pedro (au nord d’Asuncion, la capitale) ont été capturés puis abattus. Selon les autorités, cette attaque aurait été menée par des membres de l’Armée du Peuple Paraguayen. Elle s’est déroulée à proximité d’un ranch détenu par un riche Brésilien. La police a rapidement découvert quatre corps sur place, le cinquième ayant été retrouvé plus tard. La brigade policière a ensuite été prise en embuscade et un policier a été blessé. Le ministre de la Défense a immédiatement attribué cet assaut à l’EPP et a déclaré être prêt à agir avec un maximum de rigueur. Il a ajouté que des troupes allaient être déployées dans la région et a placé le pays en alerte maximale. Jusqu’à présent, l’action n’a pas été revendiquée.