Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un programme secret de la NSA de surveillance d’internet, baptisé XKeyscore, permet au renseignement américain de suivre à peu près tout ce qu’un utilisateur lambda fait sur le réseau, selon des documents publiés hier par le quotidien britannique The Guardian. Contrairement aux autres systèmes dont l’existence a déjà été révélée, il offre la possibilité de travailler sans connaître un identifiant « fort » d’une cible – son adresse mail par exemple. XKeyscore permet par exemple de remonter jusqu’à une personne à partir d’une simple recherche effectuée sur internet.

Sur son site, le quotidien reproduit une série de pages apparemment issues d’une séance de formation destinée à des agents du NSA. Quatre de ces 32 pages n’ont pas été reproduites parce qu’elles révèlent des éléments sur des opérations spécifiques de la NSA. XKeyscore permet aux agents qui l’utilisent de surveiller en temps réel les emails, les recherches, l’utilisation des réseaux sociaux ou toute autre action effectuée sur internet pour remonter vers une cible. Le programme repose sur l’utilisation de quelque 500 serveurs disséminés dans le monde, y compris en Russie, en Chine ou au Venezuela.

[Les détails du fonctionnement de XKeyscore sur le site du Guardian->]

XKeyScore

Le Higher Education Loans and Dormitories Institution (KYK) vient de publier ses nouvelles conditions d’octroi des prêts d’étude. Dans ce document officiel, elle déclare qu’aucun prêt ne sera accordé aux étudiants engagés dans la résistance, ni à ceux qui prennent part à des actions de boycott, scandent des slogans ou sont impliqués dans des activités de cet ordre. Le texte prévoit que ceux qui s’engage ‘dans la résistance, les boycotts, les occupations, l’écriture ou la peinture dans l’espace public ou le chant de slogans et autres’ ne pourront pas recevoir de prêts étudiants dans la mesure où de ‘telles activités constituent une violation du droit à l’éducation’. Il semblerait que ces nouvelles conditions émises par la KYK soient liées à l’importante implication de nombreux étudiants dans les récents mouvements de protestation au parc Gezi.

Calicot estudiantin à Ankara

Calicot estudiantin à Ankara

Pour fixer la peine d’une personne reconnue coupable, les juges belges pourront bientôt tenir compte de condamnations subies dans un autre pays de l’Union européenne pour des faits comparables, selon un projet de loi de la ministre de la Justice récemment approuvé au Conseil des ministres. Le parlement se prononcera sur ce projet d’ici la fin de l’année.

Les pays membres de l’Union européenne ont convenu de faciliter l’accès des juges au casier judiciaire d’un suspect dans un autre pays. En Belgique, la récidive donne lieu à des peines plus lourdes, mais les juges ne peuvent actuellement pas tenir compte de condamnations encourues dans un autre pays européen par une personne poursuivie en Belgique.

Un groupe de neufs maoïstes dirigés par une femme qui travaillait à établir un réseau de soutien à Barangay Caarosipan, dans le nord de la province de Tarlac est tombé sous le feu de soldats du 3e Bataillon d’infanterie mécanisée. Six maoïstes ont été tués dans ce que l’armée présente comme une « fusillade » (l’armée prétendet trois autres ont pu s’échapper dans la jungle. Les militaires n’auraient subi aucune perte. ils auraient récupérés une mitrailleuse M60, et cinq fusils d’assaut. La guérilla maoïste est active dans la province de Tarlac depuis 1969.

Le parquet de Colombie a annoncé hier mardi avoir lancé des poursuites exceptionnelles à l’encontre de chefs paramilitaires et de guérilleros pour quelque 11.000 violations des droits de l’homme perpétrés dans le cadre du conflit armé entre les guérillas communistes, en lutte contre les autorités depuis près d’un demi-siècle, et les milices paramilitaires d’extrême droite créées dans les années 80. Au total 16 personnes sont poursuivies par le parquet colombien, 13 paramilitaires et trois guérilleros. Les procès se dérouleront dans plusieurs tribunaux, à Bogota, Medellin, Barranquilla et Bucaramanga.

La police brésilienne a dispersé mardi à l’aide de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc des manifestants qui venaient d’attaquer une agence bancaire et une succursale automobile lors d’une manifestation d’environ 300 personnes dans le centre de São Paulo. Les affrontements ont éclaté lors d’une manifestation organisée contre le gouverneur de São Paulo dans le quartier de Pinheiros. Les manifestants entendaient se montrer solidaires de leurs camarades de Rio de Janeiro qui avaient protesté contre le gouverneur de cet Etat.

Brésil: Affrontements à Sao Paulo

Bradley Manning a été reconnu coupable par une cour martiale américaine de six motifs d’accusation pour violation de la loi du pays sur l’espionnage et de quatorze autres de moindre gravité, hier mardi. Mais la juge militaire, le colonel Denise Lind, l’a acquitté du motif d’accusation d' »intelligence avec l’ennemi ». Cette accusation lui faisait encourir la prison à perpétuité, sans possibilité de libération. Reconnu coupable de 20 des 22 charges présentées contre lui – une autre accusation, portant sur la divulgation d’une attaque aérienne en Afghanistan, en 2009, ayant causé des dizaines de victimes civiles, a été invalidée pour un vice de forme.

Manning, 25 ans, encourt une peine de 136 ans de prison au total. La sentence devrait être connue après les auditions d’une quarantaine de nouveaux témoins qui devaient débuter mercredi et durer plusieurs jours.

Bradley Manning

Bradley Manning

Daniel Chong (25 ans) avait été soupçonné en avril 2012 d’être impliqué dans un trafic de drogues et d’armes mais un bref interrogatoire avait suffi à la disculper. Cependant, l’étudiant avait « accidentellement » été oublié dans sa cellule d’une prison de San Diego. Il y était resté cinq jours sans eau ni nourriture. Il obtenu un dédommagement d’environ 4 millions d’euros.

Un militaire colombien a été tué et un autre blessé, hier mardi, dans l’explosion d’un IED près de la piste de l’aéroport de Tumaco, une localité située sur la côte Pacifique, à 600 km de Bogota, au moment où passait une patrouille militaire. L’engin placé sur le passage de la patrouille et a été apparemment déclenché par un téléphone portable, a précisé le responsable militaire, qui a désigné comme auteur les FARC.