Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le département d’état en charge des prison a construit un bâtiment spécial dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) pour les prévenus accusés d’avoir des liens avec la guérilla maoïste. Les travaux sont actuellement terminé, mais la prison n’est pas encore ouverte car le département a demandé des mesures de sécurité spéciales fournies par les forces paramilitaires. A terme, cette prison deviendra une prison spéciale pour les Naxalites. En plus de celle-ci, il est prévu la construction de prisons de ce type dans les districts de Washim, de Sindhudurga, de Jalgaon et de Nandurbar.

Au cours de ces dernières années, des centaines de personnes ont été arrêtées par la police du Maharashtra pour leurs prétendus liens avec les maoïstes. La plupart ont finalement été libérés, faute de preuve, après de longs mois de détention préventive dans la prison centrale de Nagpur. D’après un avocat, une grande partie de ces prisonniers étaient et sont des militants luttant pour les droits des tribaux ou contre les expropriations. Des fonctionnaires du Anti-Terrorism Squad (ATS – Brigade Anti-Terroriste) n’ont eux pas caché l’objectif de la construction de ces prisons spéciales, affirmant que cela faisait longtemps qu’ils attendaient cette initiative, principalement parce que ces prisonniers exercent une influence sur les prisonniers communs. Un fonctionnaire haut placée de l’ATS a déclaré: ‘Il est crucial d’avoir une prison spéciale. Nous avons vu que les Naxalites influencent leurs co-détenus avec leur idéologie. En fin de compte, leur objectif est d’absorber autant de personnes que possible de leurs groupes. Donc, une prison spéciale pour eux est un pas bienvenu dans la lutte contre les maoïstes’.

53 paysans ont été blessés dont trois grièvement, après des affrontements avec la police anti-émeute (ESMAD) le 15 septembre dans le Putumayo. Ce dimanche, Arnoldo Muñoz, un paysan blessé à la tête lors des manifestations d’il y a deux mois est décédé décès à l’hôpital de Quito Ecuador.

Les centaines de manifestants paysans du corridor Puerto Vega-Teteye (une zone rurale du Puerto Asis) exigent des solutions efficaces à la crise sociale et environnementale causée par l’expansion des opérations du consortium Colombia Energy sur plus de 12.000 hectares dans le corridor, ce qui implique le déplacement d’environ 27 communautés.

Colombie: Violents affrontements entre policiers et paysans

Une journée de troubles à Ferguson a commencé avec la destruction par incendie du mémorial improvisé pour Michael Brown, abattu par la police à 18 ans, et s’est terminée avec un autre face à face tendu entre les résidents et la police. Deux policiers ont été légèrement blessés et cinq personnes ont été arrêtées lors des affrontements hier mardi soir et mercredi matin.

Ulser Pillpa Paitan, connu comme « le camarade Johnny » dans les rangs du PCP-SL, et qui avait a été arrêté en Bolivie en juin 2011 lors d’une opération contre le narco-trafic, et qui risquait prochainement l’extradition pour « terrorisme » vers le Pérou, s’est évadé mardi à l’aube avec trois autres prisonniers. Ils ont classiquement franchi le mur de la prison avec un corde de drap dans le quartier central de San Pedro de La Paz. Il s’était évadé une première fois en avril mais avait été repris en août.

Ulser Pillpa Paitán

Ulser Pillpa Paitán

Plusieurs incidents ont opposés les gendarmes de la brigade de Recherche de la gendarmerie de la caserne située sur l’avenue Faidherbe, au cœur de Dakar, et les habitants excédés par les abus de pouvoir et les rackets. Cinq jeunes habitants du quartiers ont été enfermés dans la caserne suite à ces incidents, et ont été accusés d’avoir blessé un gendarme lors de ces incidents. L’affaire sera jugée aujourd’hui jeudi.

La caserne située sur l’avenue Faidherbe, à Dakar

La caserne située sur l’avenue Faidherbe, à Dakar

200 travailleurs de Seita (Tabac) ont manifesté ce lundi 22 septembre à Paris pour défendre leurs emplois. Si des représentants ont finalement été reçus par le bureau du PS, la police leur a interdit de manifester et les a suivis durant tout leur trajet. Sur une vidéo tournée sur place, on voit les CRS empoigner plusieurs manifestants faisant un sit-in.

Près de 4.000 personnes ont pris part vendredi 12 à Hébron en Cisjordanie occupée a accompagné le corps de Raëd Abdessalam Al-Jaabari. Les autorités israéliennes ont affirmé que ce Palestinien de 35 ans s’était « pendu dans les toilettes » de la prison d’Eshel (sud). Des Palestiniens ont pratiqué une autopsie du corps a annoncé que la cause principale du décès est un coup fort sur la tête ayant provoqué une hémorragie interne.

Palestine: Foule aux funérailles d’un prisonnier

Les étudiants orientés dans les établissements privés ont barré la Voie de Dégagement Nord (VDN) de Dakar hier mardi pour exiger le paiement immédiat de leurs bourses. Ils ont brûlé des pneus, occasionnant un embrouillage monstre. Les étudiants boursiers orientés vers le privé ont d’autant plus besoin de l’argent de leur bourse qu’ils n’ont pas accès, comme ceux qui ont été orientés vers une université publique, à la restauration universitaire, au service médical, à la bibliothèque.

Sénégal: Incidents à une manifestation étudiante

La direction de l’Office Togolais des Recettes (OTR) menace de mettre « immédiatement » fin aux contrats des travailleurs contractuels et d’enclencher les procédures disciplinaires contre les travailleurs statutaires qui répondraient à l’appel à une grève du zèle lancé par le Syndicat National des Agents des Douanes et l’Union des Syndicats des Agents du Fisc de mardi prochain à samedi. Les syndicats protestent contre la manière dont est faite la réforme de l’OTR, qui fusionnera les services des douanes et des impôts.

Six combis de police et une camionnette de l’opérateur gaz/électricité sont devant le Caracole, pour couper l’électricité (et pour expulser?). Plus de policiers (dont la brigade delta) arrivent et les occupants du squat appellent les soutiens à les rejoindre.

Expulsion du Caracole-Neur en septembre 2014 à Namur.

EDIT:
Récit des événements:
Ce matin, deux travailleurs d’ORES sont venus toquer à la porte du Caracole. Ils voulaient voir le compteur. Les occupants n’ont pas voulu leur ouvrir la porte. Suite à cela ils nous ont menacés de venir couper l’électricité mais ils ont été vite refroidis par un déluge d’eau. Ils ont ensuite appelé les pompiers qui eux même ont appelé la police.
Et là arrivèrent trois combis et le Groupe d’Interventions Spéciales de la zone de police de Namur. Les policiers ont ensuite bloqué la circulation, tentés de repousser les nombreux badauds sans succès, puis ont lancé l’assaut avec flash-ball et bélier. Ils ont arrêtés d’abord les occupants qui étaient restés dans la maison puis les deux qui étaient montés sur le toit mais également arrêtés les personnes venues en soutien. Les occupants et leurs soutiens sont restés en garde-à-vue pendant quelques heures et sont convoqués au commissariat de Namur en octobre. Le Caracole est de nouveau occupé.