Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

De violentes manifestations ont éclaté sur le site du groupe sidérurgique coréen POSCO dans le district de Jagatsinghpur (Etat de l’Odisha). Près de 400 policiers ont réprimés les villageois qui luttent contre leur expulsion du site. Les villageois luttent contre la décision du gouvernement d’acquérir de force leurs terres au bénéfice de POSCO. Des femmes et des enfants ont été blessés dans le matraquage.

Inde: Résistance villageoise dans l’Odisha

Vendredi, quatre jeunes hommes ont été interpellés par les autorités grecques qui en accusent au moins deux d’avoir des liens avec le groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’. Samedi, leurs photos ont été publiées sur le site officiel de la police. Sur ces images, il apparait évident que tous les quatre ont subi de mauvais traitements. Par ailleurs, une des photos a clairement été retouchée.

Photo retouchée de la police grecque

Selon plusieurs sources, la police aurait procédé à ces retouches pour masquer la main du policier qui relevait la tête du suspect. En outre, la police a indiqué que ‘les détenus ont été battus car ils ont résisté’. Ce lundi, le ministre de l’ordre public a reconnu implicitement que les quatre avaient été violemment battus à en devenir méconnaissables en indiquant dans un communiqué: ‘les blessures de la police se sont passées lors de leur arrestation, et non après. Les photos des quatre suspects battus ont été retouchées afin qu’ils puissent être reconnus’.

Photo retouchée de la police grecque

Deux personnes ont été interpellées ce lundi lors d’un contrôle routier dans la ville de Govindpur (Jharkhand). Dans leur véhicule, les policiers ont saisi 3200 bâtons de gélatine. D’après les autorités, le duo venait du district de Koderman (Jharkhand) et se rendait dans celui de Bankura (Bengale occidental) pour y livrer les explosifs à la guérilla. Les deux hommes ont été placés en détention.

Un bal du parti d’extrême droite FPÖ à Vienne a donné lieu vendredi 1er février à une série de contre-manifestations anti-fascistes rassemblant des milliers de personnes (3000 selon la police) autour de l’ancien palais impérial d’hiver des Habsbourg. Deux policiers et deux participants ont été légèrement blessés, tandis qu’une vingtaine de personnes étaient interpellées. Le premier « Akademikerball » était organisé au palais impérial Hofburg par le FPÖ pour remplacer le traditionnel Bal des corporations estudiantines proches de l’extrême droite (WKR), auquel la société gestionnaire du palais avait refusé l’hospitalité suite à de nombreux incidents l’an dernier, avant et après le bal, marqué par la présence de Marine Le Pen.

Autriche: Incidents autour du bal de l’extrême-droite

La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) poursuit sa mue, sous l’impulsion de son nouveau patron depuis juin 2012, Patrick Calvar (photo) et se recentre inexorablement vers la lutte contre le terrorisme. Le décret réorganisant en profondeur la DCRI a été signé — mais il n’a pas été publié, puisque toutes les activités du service sont couvertes par le secret défense. La sous-direction du contre-terrorisme, directement en cause dans les ratés du suivi de Mohamed Merah, a été renforcée, grâce au sacrifice d’une autre sous-direction, celle de la subversion violente.

La nouvelle grande sous-direction a été confiée à Lucile Rolland, 48 ans, qui était adjointe de M. Calvar à la direction du renseignement de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), entre 2009 et 2012, avant cela directrice de cabinet du directeur de la DST, puis de chef d’état-major de la DCRI lors de la création du service. L’ancienne patronne du contre-terrorisme, Dominique Roulière, a donc été débarquée. La réorganisation de la DCRI suit également les conclusions du rapport Léonnet-Desprats sur les dysfonctionnements des services, rendu fin octobre 2012 au ministre de l’intérieur. Une inspection interne a été créée, et confiée à Michel Guérin, auparavant numéro deux de la DCRI.

France: Remaniement à la DCRI

La police a annoncé hier avoir saisi deux IED et des explosifs dans le district de Ramgarah (Jharkhand). D’après les autorités locales, les policiers ont effectué une descente dans une maison du district. Ils y ont découvert deux mines de dix et trois kilos chacune ainsi que dix détonateurs et des bâtons de gélatine, affirmant que ceux-ci étaient destinés à la guérilla. La maison était vide au moment de leur assaut.

Environ 300 personnes, surtout des militants CGT dont quelque 200 ouvriers de l’usine, se sont rassemblées vendredi matin devant le commissariat de Bobigny où sont convoqués sept grévistes soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier lors de l’occupation de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, le 18 janvier. Parmi eux, Agathe Martin, une mère de famille, qui fait également partie des quatre salariés mis à pied par la direction en vue d’un licenciement.

Quatre grévistes, dont trois mandatés CGT, ont été mis à pied « en vue de licenciement » par la direction en raison de leur implication présumée dans l’agression d’un huissier sur le site, selon des annonces de la direction. Il s’agit d’une « mise à pied conservatoire en vue de licenciement ». Au moins deux huissiers envoyé à l’usine par la direction de PSA avaient porté plainte pour agression et une enquête, menée par la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, a été diligentée. Les grévistes maintiennent l’usine quasiment à l’arrêt; jeudi, l’usine, qui produit en moyenne 700 voitures un jour normal, en a fabriqué 85.

France: Sept grévistes de Peugeot entendus par la police, quatre mis à pied

La police anti-émeutes soudanaise a fait usage de grenades lacrymogènes vendredi contre les étudiants de la principale université de Khartoum, attaquée peu auparavant par des partisans du régime. Des partisans du Parti du congrès national (NCP), le parti du président Omar Hassan al Bachir, ont saccagé l’université en début de soirée et mis le feu aux dortoirs. Des dizaines d’étudiants pris de panique ont fui les locaux en feu de l’université, centre de la contestation contre le pouvoir en place. Plus d’une centaine de policiers anti-émeutes ainsi que des agents de sécurité en civil ont cerné le campus, où plusieurs fourgons de police étaient stationnés. Des grenades lacrymogènes ont également été tirées. L’université aurait été prise pour cible en représailles à une manifestation d’étudiants opposés au gouvernement, jeudi, lors d’une cérémonie de remise des diplômes à laquelle participait le second vice-président Al Haj Adam Youssef.

Soudan: Affrontement à l’université de Khartoum

Les autorités militaires colombiennes ont publié un communiqué ce samedi affirmant avoir tué le commandant du 5ème Front des FARC ainsi que cinq autres guérilleros dans l’attaque aérienne de leur campement dans la province de Cordoba située au nord du pays. Selon l’armée, les analyses des empreintes digitales ont confirmé que le commandant Jacoba Arango figure parmi les personnes abattues au cours de l’attaque de jeudi dernier.

Yannis Michailidis et Dimitris Politis ont été arrêté le 1er février par la police à Athènes avec deux autres personnes. Ils étaient recherchés pour participation à l’organisation révolutionnaire anarchiste la Conspiration des Cellules de Feu. La police tente de les impliquer dans deux attaques de banques dans la région de Kozani (nord de la Grèce).