Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, la STIB a présenté un bilan du renforcement des mesures sécuritaires sur le réseau, affirmant que les agents supplémentaires déployés avaient permis une hausse du nombre des arrestations. Globalement, elle a enregistré 26% d’arrestations en plus. En outre, les autorités ont annoncé lors de la présentation de ce rapport le recrutement de 250 agents supplémentaires qui entreront en service dans les six zones de police bruxelloises dans le courant de cette année. Enfin, la STIB a également indiqué diverses mesures pour étoffer ses équipements: moyens de communication, gilets de sécurité, gants, menottes, remise à niveau du réseau de caméras et modernisation du réseau de transmission et de stockage temporaire des images.

Un rassemblement a réuni plusieurs centaines de personnes sur le parking de l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en solidarité avec leurs collègues poursuivis. L’usine, qui doit fermer en 2014, est toujours à l’arrêt bloquée par une grève à l’appel de la CGT. La direction n’a pas tenté de démarrer la chaîne mardi matin. « Des grévistes ont fait éclater un pétard à la peinture ce matin, c’est dangereux », a expliqué la porte-parole…

Les membres présumés des Cellules de Feu ont été transféré de Kozani au quartier général de la police d’Athènes samedi 2 février au soir. Dans la matinée du dimanche 3, les parents ont pu voir leurs enfants tout comme leurs avocats de la défense. Jusque là la police avait refusé toutes les requêtes. Les parents ont été permis de visiter les arrêtés seulement pour 15 minutes.

Andreas-Dimitris Bourzoukos était menotté à une chaise pendant toute la durée de la visite. Il a raconté que, tandis qu’il était menotté les mains dans le dos dans une cellule du département de la police de Veria, les policiers lui ont mis une cagoule sur la tête, l’ont forcé à s’agenouiller et l’ont frappé pendant environ quatre heures sur la tête, la figure et l’estomac, alors qu’il n’offrait aucune résistance. Premières conséquences : sang dans l’urine, vertiges sévères, maux de tête, hématomes, éraflures et ecchymoses sur tout le corps.

Grèce: Des nouvelles d’Andreas-Dimitris Bourzoukos

Mohamed al-Guindi avait disparu le 25 janvier dernier lors d’une manifestation sur la place Tahrir au Caire. Selon ses avocats, l’homme de 28 ans a été torturé dans un camp de la police avant d’être emmené à l’hôpital dans un état critique. Il y est décédé quelques jours plus tard. Ses funérailles se sont déroulées hier soir et de violents affrontements ont opposé la foule présente à la police. Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et ont tiré à la chevrotine contre les personnes présentes qui ont répliqué par des jets de pierres. Un véhicule blindé a également été incendié et des cocktails Molotovs ont été lancé vers la préfecture et le commissariat de police. Au moins 18 personnes ont été blessées par les policiers qui ont en outre procédé à huit ou neuf arrestations.

Deux hommes, probablement d’origine allemande, ont été fait prisonniers à proximité de la frontière avec le Vénézuela. L’ELN a publié un communiqué pour revendiquer l’action qui s’est déroulée dans la province de Santander, dans le nord du pays. Par contre, l’organisation ne précise pas depuis combien de temps ils sont détenus. ‘Au cours des semaines qu’ils ont passé avec nous, ils n’ont pas été en mesure de justifier leur présence dans la région. Par conséquent, nous les considérons comme des agents de renseignement et nous allons enquêter davantage sur eux. Les espions ne sont pas protégés par la convention européenne des droits de l’homme’.

A Agadir, Rabat et Hoceima, des milliers de personnes ont manifesté dimanche pour revendiquer une reconnaissance du Tamazight (berbère) et non de l’islam comme identité du peuple marocain, mais également pour réclamer la libération sans condition des détenus emprisonnés. Les forces de l’ordre ont violemment dispersé les manifestants à Agadir, arrêtant de nombreux participants, battants certains, les insultant et leur crachant dessus alors que plus de 200 personnes étaient trainées au commissariat. A Hoceima et à Rabat, la police a entouré les manifestants et les a bloqués.

Maroc: Répression de la marche berbère

La direction de l’hôpital de La Providence à Neuchâtel a annoncé lundi le licenciement avec effet immédiat de 22 grévistes qui réclament toujours le maintien de leur convention collective de travail (CCT) dans le cadre de la reprise de l’établissement par le groupe privé Genolier.

La direction de l’établissement a relevé qu’elle ne peut pas « indéfiniment » tolérer une grève qu’elle estime illégale. Le mouvement en était à son 71e jour. Les syndicats, qui parlent de déclaration de guerre pour qualifier ces licenciements, estiment qu’ils sont abusifs, et s’apprêtent à saisir la justice. Ils envisagent de demander des indemnités équivalentes à un an de salaire par gréviste, soit près de 2 millions de francs au total. La Providence avait promis de réintégrer sans sanction les grévistes qui reprendraient le travail fin janvier. Vingt-deux d’entre eux n’ont pas plié.

Suisse: Grévistes licenciés à Neufchâtel

Un détachement de l’armée philippine est tombé par hasard sur un camp NPA à Barangay Rizal (Basey Samar) le premier février et une fusillade de 45 minutes s’en est suivie à la faveur de laquelle les guérilleros ont pu disparaître dans la jungle. Les militaires ont néanmoins pu mettre la main sur des armes, des munitions et des documents. L’incident survient juste après que les autorités philippines aient déclaré douze ville de la région de Samar « insurgence-free ». Une zone est déclarée « sans insurection » si la guérilla y est jugée trop faible pour influencer ses habitants et leurs activités. Le rôle principal de maintien de l’ordre y est alors transféré de l’armée aux autorités locales.

Lundi dernier, toujours dans le Samar, une détachement du 87e bataillon d’infanterie s’était heurtée à 20 maoïstes à proximité de Barangay Baes, à quelque 18 kilomètres de la ville de Motiong. Un soldat avait été tué et deux autres blessés.

La vidéo du matraquage d’un ouvrier égyptien de 50 ans, un manifestant parmi tant d’autres du vendredi 1er février, et passée à la télévision égyptienne, a fait scandale. En quelques minutes l’homme est molesté par les forces anti-émeute au Caire, traîné au sol et dévêtu de force avant de disparaître dans un fourgon blindé. La répression en Egypte a fait près de soixante morts en huit jours, d’innombrables blessés et d’arrestations abusives.