Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux guérilleros de la NPA ont été tués la semaine passée dans un combat avec des militaires du 9e bataillon d’infanterie dans le district de Paquibato district (province de Davao). Avant hier, une grenade a été lancée vers un groupe de militaires dans le même district. Mais la grenade a été dévié par un montant et, outre quelques militaires, plusieurs civils qui assistaient à un spectacle ont été blessés.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE :WIMA²S (Wide Maritime Area Airbone Surveillance).

WIMA²S est un projet consacré à la surveillance de vastes zones maritimes par des moyens actifs et passifs par différents moyens aériens et spatiaux (des drones aux satellites). Son premier objectif est la lutte contre l’immigration clandestine, ses objectifs secondaires sont la sécurité maritime, la recherche et le sauvetage, l’interception de la contrebande, la lutte anti-terroriste, la protection de l’environnement marin, la surveillance des pêcheries.

Seuls les moyens aériens peuvent assurer pour la surveillance des zones maritimes: eux seuls peuvent à surveiller des zones étendues et être rapidement dirigés vers les points de menace. Comme les avions de patrouille maritime ont un coût élevé, WIMA²S travaille à l’emploi de drones en développant des solutions originales et innovantes technologiques pour accroître l’efficacité de la surveillance maritime aéroportée, tout en réduisant les coûts. Il s’agit de combler l’écart entre les avions (et les hélicoptères) et drones dans les mission de surveillance maritime, et de préparer des concepts pour l’utilisation de drones et leur combinaison avec les systèmes existants de surveillance maritime. Le vol d’un drone de démonstration et l’analysant du rapport coût-efficacité du concept est également au programme dont le budget total du projet était de 4.000.000€ dont 2.700.000€ de contribution de l’UE. C’est le groupe français d’avionique Thales qui pilote le programme.

Le drone

Le drone

Lundi, 162 des 270 mineurs incarcérés depuis le 16 août suite à la fusillade dans la mine de platine de Marikana ont été relâchés après la suspension de leur inculpation pour meurtre de 34 de leurs collègues qui avaient été abattus, selon toute vraisemblance, par la police. Les 108 autres devraient être remis en liberté jeudi. Peu après les violences de la mi-août, une grande partie des personnes interpellées avaient porté plainte contre les abus des forces de l’ordre. Abus qui se sont poursuivis en détention. Plusieurs mineurs se sont exprimés en ce sens à leur sortie de prison: ‘Ils nous ont frappés et nous ont giflés, nous ont marchés sur les doigts avec leurs bottes après nous avoir accusés d’avoir caché un clou dans une cellule’. Un autre mineur a lui expliqué qu’il avait été contraint de rester debout contre le mur, les mains au-dessus de la tête alors que les policiers le frappaient dans les côtes avec les poings et un bâton. Malgré l’enquête lancée après la fusillade par la police des polices sud-africaine, les policiers impliqués dans les violences n’ont toujours pas été inquiétés, malgré les nombreux témoignages de badauds et de journalistes affirmant que les policiers avaient pourchassés les mineurs avant de les abattre de sang-froid et malgré les diverses plaintes déposées depuis lundi par les mineurs libérés.

Cette fois, c’est à Ravenne que le parquet de Bologne a ordonné une série de perquisitions dans plusieurs domiciles d’anarchistes présumés. La police est intervenue à l’aube le 1er septembre et treize personnes ont été mises en examen dans cette nouvelle opération répressive baptisée ‘Thor’. Il semblerait qu’elle fasse suite à diverses actions menées dans la région, telles l’attaque de distributeurs de billets, les actions contre des véhicules d’entreprises actives sur les chantiers en Val de Suse et contre des voitures de luxe. Aux dernières nouvelles, aucun des mis en examen n’aurait été incarcéré.

TrapWire est un système capable de collecter et d’interpréter aux Etats-Unis, mais potentiellement aussi dans le monde entier, des informations en provenance de caméras de surveillance. Au moyen de celles-ci, l’on tente notamment d’enregistrer les préparatifs d’attaques, de sorte que des mesures puissent être prises. En effet, affirme-t-on, ces préparatifs exigent une étude de la cible et donc des visites préliminaires. La technologie Trapwire serait non seulement utilisée aux Etats-Unis, mais aussi à l’étranger, entre autres en Grande-Bretagne et au Canada.

La technologie TrapWire utilise du software de corrélation des observations (à la recherche de modèles) et, selon la rumeur, du software sophistiqué de reconnaissance faciale. Elle a été développée par Abraxas Applications, une division d’Abraxas Corp, une entreprise qui appartient à son tour au Cubic Group. Ce dernier incorpore plusieurs sociétés proposant une gamme complète de services aux instances militaires, policières et gouvernementales. D’Abraxas, l’on sait qu’elle occupe pas mal d’ex-collaborateurs de la CIA, notamment au sein de l’équipe directoriale. Aujourd’hui, TrapWire Inc. constitue une entreprise en soi, basée en Virginie. L’entreprise qualifie son software TrapWire “de moyen simple mais puissant de collecter et d’enregistrer des rapports relatifs à des activités suspectes. Une fois qu’une activité suspecte est entrée dans le système, elles est analysée et comparée avec des données provenant d’autres régions dans un réseau, en vue de distinguer des modèles comportementaux indiquant qu’une attaque se prépare.”

Les clients sont notamment de grandes villes telles Los Angeles et New York City, mais aussi Las Vegas, qui a installé le software dans un certain nombre de ses grands casinos. TrapWire serait aussi utilisé par des services de police, dans de vastes ‘fusion centers’, où des informations sont collectées. Les différents corps de l’armée américaine (Army, Marines, Navy) y recourent également.

voir le site de TrapWire

Etats-Unis: TrapWire Inc

Pour la première fois, la guérilla maoïste est entrée dans le Karnakata pour y opérer. Les opérations de ratissage des forces de sécurité se sont intensifiées depuis ce lundi à proximité de Kulkunda suite à une fusillade entre les maoïstes et des membres de l’ANF (force anti-Naxalite) dimanche soir. Les autorités ont annoncé que cinq équipes de soldats avaient été déployées pour ratisser la forêt après que dimanche vers 18h, les forces de sécurité aient été prises d’assaut par une brigade de guérilleros alors qu’elle étaient en opération. Ceux-ci ont fait feu sur les soldats, qui ont répliqué en tirant plus de soixante projectiles ainsi que des grenades avant que les maoïstes ne parviennent à battre en retraite, tirant profit de l’obscurité, de la pluie et du terrain difficile peu familier des forces de sécurité, qui ont du abandonner la poursuite. Celles-ci ont décidé d’installer un nouveau camp à proximité de Kulkunda afin de poursuivre leurs opérations de contre-guérilla.

La police d’Irlande du nord a tiré des balles en plastique et utilisé des auto-pompes ces deux dernières nuit en s’interposant entre groupes républicains et loyalistes (pro-britanniques). 47 policiers ont été blessés par des jets cocktails Molotov, des briques et de feux d’artifices, ainsi que par une voiture lancée contre leurs rangs. Le week-end passé, il y avait eu une première vagues d’affrontements après qu’un groupe loyaliste ait paradé dans un quartier catholique.

Irlande du Nord: Deux nuits d’affrontements à Belfast

A Modder East (environ 30 km à l’est de Johannesburg), la mine Gold One avait licencié 1.044 ouvriers (plus de la moitié des employés de la mine) en juin après une grève sauvage organisée par le petit syndicat PTAWU. La justice avait déclaré le mouvement illégal, l’entreprise (contrôlée par des capitaux chinois) avait licencié les grévistes. Les incidents sont survenus alors que le processus de réembauche a commencé, en raison des pressions des anciens grévistes pour être réengager: pressions contre l’entreprise et contre les jaunes.

Ce lundi, quelque 200 hommes armés de bâtons et de barres de fer tentaient de bloquer les accès à la mine. Les forces de l’ordre sont intervenues, reconnaissant avoir fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc en fin de matinée. Quatre personnes ont été hospitalisées, certains auraient été blessées par balles.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : LOTUS (Localisation of threat substances in urban society).

Le projet LOTUS a pour but de créer un système qui pourra détecter la production illicite d’explosifs et de drogues au stade de production.
Le concept LOTUS travaille sur la possibilité de détecter des traces de substances chimiques sur une large zone urbaine. Les détecteurs pourront être placés à des points fixes mais la majorité des détecteurs devraient être mobiles. Ces détecteurs échantillonnent l’air. Lorsqu’une substance suspecte est détectée en quantité élevée, des informations sur le type, la localisation, la quantité et l’heure sont enregistrées et envoyées à un centre de collecte et d’évaluation de donné pour analyse.
Plusieurs indications dans la même zone déclenchent un code d’alerte permettant une enquête plus approfondie des agences de force de l’ordre et une intervention. Le projet est coordonné par le Swedish Defence Research Agency. Le projet lancé en 2009 a obtenu un budget d’environ 4.300.00€ dont environ3.200.000€ financé par l’UE.

Les programmes sécuritaires de l’UE (11): LOTUS

Alors que sa condamnation à mort a été commuée en prison à vie il y a quelques mois, le journaliste militant Mumia Abu Jamal est à nouveau victime d’un déni de justice. Le 13 août dernier, dans le plus grand secret (afin de tenter d’empêcher tout recours au prisonnier), la justice fédérale de Pennsylvanie a rendu une ordonnance le condamnant à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Ce type d’ordonnance ne peut être contesté que durant dix jours, mais ni Mumia ni son équipe de défense n’en ont été informés. C’est une juriste qui le défendait dans les années 80 qui a eu connaissance de la décision et a permis à la défense actuelle de déposer en urgence une requête en contestation pour violation flagrante des règles de procédure pénale (non information des parties). Si cette requête devait ne pas aboutir, Mumia serait définitivement privé de son droit au recours lui permettant de solliciter à tout moment une libération conditionnelle, et ce huit mois après l’abandon de tout recours du procureur de Philadelphie contre l’annulation de la sentence de mort par la Cour Suprême des Etats-Unis.