Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lors de son réquisitoire, le procureur les a accusées de ‘s’être livrées à une provocation soigneusement planifiée et de s’opposer au monde orthodoxe’. Il a en outre ajouté qu’elles ‘se sont livrées au hooliganisme, motivé par la haine religieuse et l’hostilité aux croyants orthodoxes’ en chantant une ‘prière punk anti-Poutine’ dans une cathédrale de Moscou en février dernier. Détenues depuis plus de cinq mois, les trois jeunes femmes risquaient jusqu’à sept ans de prison pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse. Ce mardi, le procureur a requis trois ans de camp pour chacune des membres du groupe.

EDIT JEUDI 8 AOUT: La présidente du tribunal Khamovnitcheski de Moscou a annoncé que le jugement serait rendu le 17 août prochain.

Russie: Trois ans requis contre les Pussy Riots

Deux soldats de la CRPF sont décédés dans l’explosion de leur véhicule ce matin. L’IED était placé à proximité de Basaguda, dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Cette attaque intervient au lendemain de celle contre un véhicule anti-mines que des guérilleros maoïstes ont fair sauter dans le Bastar, toujours dans l’état du Chhattisgarh. Les maoïstes ont pris en embuscade le véhicule militaire tôt ce mardi matin sur la route Basaguda-Sarkeguda, tuant le conducteur et son passager, tous deux membres du bataillon CoBRA de la CRPF. Le commissaire de police du Bijapur a déclaré que le véhicule se rendait à Sarkeguda pour y livrer de la nourriture aux troupes de la CRPF qui campent dans la zone lorsque l’IED a explosé.

Une société privée en charge de la sécurité sur Internet s’est récemment penchée sur les sites internet des pouvoirs publics et plus spécialement sur celui de la Défense. Et son rapport est impressionant. Le site mil.be comporte une soixantaine de points faibles dont certains sont tellement flagrants qu’ils sont exploitables par des internautes qui ne disposeraient que des connaissances de base en informatique. Pour leur part, les pouvoirs publics ont fait savoir qu’ils disposeraient d’un nouveau site dès 2013 et qu’en attendant, ils se contentaient de ‘colmater les brèches les plus importantes’.

Inaki Imaz Munduate faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne qui l’accuse de ‘délit de collaboration avec un groupe armé’. Selon les autorités espagnoles, il habitait en Irlande clandestinement avec de faux papiers fournis par l’ETA jusqu’à il y a quelques mois. Lundi, Imaz Munduate a été arrêté au Pays-Basque français et déférré dès l’après-midi devant le parquet de Pau. D’après le ministère de l’Intérieur espagnol,il aurait, à l’époque, stocké des armes et des munitions de l’ETA dans son appartement et rédigeait aussi des rapports manuscrits en vue de commettre de futurs attentats alors qu’il serait actuellement membre de l’appareil politique de l’ETA, structure qui dirige l’organisation. Le parquet de Pau a prononcé hier son placement sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience devant la chambre d’instruction de la cour d’Appel de Pau.

Inaki Imaz Munduate

L’étudiante française en échange Erasmus en Turquie avait été interpellée le 10 mai dernier pour avoir pris part au cortège du 1er mai et avoir assisté au concert du groupe Yorum. Accusée ‘d’appartenance à une organisation armée’ en vertu de l’article 316 du Code Pénal, elle était incarcérée depuis lors à Eskisehir, dans le nord-est du pays. Née en France, elle était considérée comme Turque par Ankara en raison de sa double nationalité et risquait jusqu’à 12 ans de prison. Récemment, son état de santé s’était détérioré, la jeune femme souffrant d’une hypothyroïdie dont le traitement avait été interrompu par les autorités pénitentiaires. Elle a été libérée hier, à la plus grande surprise de ses proches dans la mesure où les autorités venaient de leur confirmer le début de son procès le 26 septembre prochain.

Sevil Semvili

EDIT 14h: En fait, Sevil Semvili a été libérée et placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la Turquie avant la date de son procès, qui commencera bien le 26 septembre.

Sevil Semvili

Nous avions rapporté que le Premier Tribunal de Justice du Pirée à décidé d’interrompre la peine de prison de Savvas Xiros, membre de l’organisdation 17 Novembre, pour une durée de trois mois (sous garde de la police en continu) afin de recevoir un traitement médical à Thessalonique pour ses graves problèmes de santé aux yeux, oreilles et jambes suite à l’explosion de la bombe qu’il tranportait.

Les autorités ont agi en coulisse pour mettre fin au traitement médical du prisonnier avec des procédures sommaires. Après seulement dix jours de séjour à l’hôpital, Savvas a été informé qu’il allait à nouveau être enfermé dans le sous-sol de l’aile spéciale (à l’isolement) sous la prison des femmes de Korydallos (endroit destiné à la base pour les membres emprisonné du 17N). Savvas Xiros a souffert d’une nouvelle paralysie du nerf facial juste avant son ordre de transfert. Il a malgré tout été ramené à la prison le 27 juillet. Les médecins de la prison ont déclaré qu’ils ne pouvaient traiter correctement sur plqce le prisonniers et qu’ils en refusaient la responsabilité. Ainsi, Savvas a été retransféré vers un autre hôpital public à Elefsina.

Dans un article du 2 août nous parlions d’une émeute dans la ville minière de N’Zérékoré. Les affrontements ont repris, les habitants reprochant à la compagnie brésilienne Vale de ne pas tenir ses proöesses en matière d’embauche. Les manifestants ont lourdement endommagées les installations minières mercredi dernier.

Un contingent des forces de l’ordre a débarqué de nuit dans la localité et a procédé à des arrestations. La population a voulu se défendre et les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles dans l’obscurité. Ces tirs ont fait cinq morts dont le chef du village et des dizaines de blessés, certains ayant pris la fuite pour se réfugier dans la forêt. Au camp militaire de N’zérékoré, d’autres interpellés sont détenus dans des conditions terribles.

Forces répressives à N’Zérékoré

Forces répressives à N’Zérékoré

Les mineurs se sont révoltés samedi dans la mine de charbon de la compagnie chinoise Collum Coal, située à Sinazongwe, à 325 km au sud de Lusaka, pour protester contre un retard à instaurer un salaire minimum. Un responsable chinois a été tué par un chariot lancé sur lui par des mineurs au moment où il courait se réfugier sous terre. Il est mort sur le coup et un autre manager, également chinois, a été blessé. Les conflits sont récurrents dans cette mine réputées pour des conditions de travail dures et dangereuses. Les mineurs y sont payés 80$ par mois alors que le salaire minimal en Zambie est de 205$, et les managers mènent une politique anti-syndicale très agressive. En 2010 deux managers chinois de la même mine avaient été poursuivis en justice pour tentative de meurtre après d’avoir tiré sur des mineurs qui manifestaient, faisant onze blessés.

Zambie: Emeute ouvrière meurtrière

Ce lundi, des guérilleros maoïstes ont fait sauter un véhicule anti-mines (Mine Protected Vehicule – MPV) dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Un membre de la CRPF a été tué dans l’explosion qui a également blessé quatre autres hommes. Le contingent des forces de sécurité effectuait une patrouille dans la zone d’Aranpur lorsque le véhicule a roulé sur un IED et a été totalement détruit dans l’explosion. Un hélicoptère a été dépêché sur place pour évacuer les blessés avant que des renforts ne soient envoyés sur les lieux pour y mener une vaste opération de ratissage.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des guérilleros du PKK ont pris d’assaut trois avant-postes militaires dans la province de Hakkari. Celui du village de Gecimli était la cible principale de cette attaque. Un grand nombre de guérilleros ont attaqué le bâtiment depuis trois endroits différents avec des lance-roquettes et des fusils d’assaut vers 23h. Un groupe de guérilleros tentant de s’approcher de l’avant-poste dans un camion civil avait été repéré par les soldats, ce qui a entraîné une longue fusillade au cours de laquelle six soldats et deux ‘gardiens de village’ ont été tués, et quinze autres soldats blessés. Selon les autorités, 22 guérilleros auraient également été tués au cours de cette offensive. Les deux autres actions de la soirée n’auraient par contre fait aucune victime de part et d’autre. Hier soir, le ministère de l’Intérieur turc a communiqué son premier bilan de l’offensive déclenchée par l’armée le 23 juillet dernier dans le sud-est du pays. Au moins 115 guérilleros auraient été tués ces quinze derniers jours alors qu’il n’est pas question pour l’armée turque de se retirer. Des renforts ont même été envoyés dans la province de Hakkari ce dimanche.

Tanks de l’armée turque

Tanks de l'armée turque