Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Huit personnes ont été tuées (dont trois policiers) et une vingtaine blessées mardi lors d’une manifestation des étudiants opposés à la hausse du prix des transports annoncée par le gouvernement. Des groupes ont attaqué les bâtiments publics durant la protestation à Nyala, capitale du Darfour-Sud.

Selon des témoins, les manifestants s’étaient rassemblés près du marché de Nyala. Ils ont jeté des pierres contre des bâtiments gouvernementaux et bloqué des rues en faisant brûler des pneus. Les forces de l’ordre ont riposté à coups de gaz lacrymogène. Reprenant le slogan du Printemps arabe, les manifestants ont scandé : le peuple veut la chute du régime ! À Nyala, capitale d’une région en proie à une guerre civile, les habitants sont en outre confrontés à une grève des chauffeurs de transports publics qui protestent contre la hausse des prix de l’essence.

Darfour: Manifestations meurtrières

Ce matin à 11h, des militants ont bloqué l’accès au consulat général de France à Bruxelles. Ils souhaitaient entre autre dénoncer la situation des migrants à Calais et la mort suspecte de plusieurs d’entre eux ces dernières semaines. Une vingtaine de personnes ont déployer deux calicots sur les échafaudages devant le bâtiment, provoquant l’arrivée de nombreux policiers. Les huit personnes qui se trouvaient sur la structure ont immédiatement été interpellées et emmenées à l’Amigo. Elles ont été libérées en début d’après-midi. Par ailleurs, il semblerait que les forces de l’ordre soient toujours présentes dans le quartier et continuer à rechercher des militants présents lors de l’action pour les interpeller.

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Deux soldats ont été tués ce matin dans une embuscade tendue sur une voie routière du district de Lice de la province de Diyarbakir (sud-est du pays). L’attaque a débuté lorsque des guérilleros du PKK ont mis à feu un puissant explosif vers 7h30 au bord de la route. Personne n’a été blessé par l’explosion qui s’est déroulée à 50 mètres d’un escadron des forces spéciales qui effectuait une patrouille. Mais les soldats sont sortis de leurs véhicules pour inspecter les lieux et c’est alors que des guérilleros en embuscade ont ouvert le feu, tuant deux soldats avant de battre en retraite. Des renforts aériens et terrestres ont immédiatement été envoyé sur place pour tenter de capturer les guérilleros.

Depuis lundi, les trois membres du groupe Pussy Riots comparaissent devant la justice russe pour avoir, le 21 février dernier, chanté une prière punk anti-Poutine peu avant que ne se tiennent les élections présidentielles. Elles sont poursuivies pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse et risquent jusqu’à sept ans de prison. Hier, lors du deuxième jour d’audience, elles ont rapporté le fait qu’elles sont vicitlmes de tortures, affirmant être privées de nourriture et de sommeil. La juge a néanmoins estimé que les trois prévenues étaient ‘suffisamment en forme’ pour suivre le procès. Hier, la défense a dénoncé la partialité dont sont victimes les trois femmes dans ce qu’elle qualifie de procès politique.

Ce mercredi, l’audience a été temporairement suspendue en raison d’un léger malaise ressenti par les prévenues, qui a nécessité l’intervention d’équipes médicales d’urgence.

Ce 30 juillet, le tribunal de Patras (ouest de la Grèce) a décidé de laisser l’anarchiste Stratigopoulos en liberté sous caution. Il est accusé par les autorités d’avoir attaqué une banque dans l’île de Kefallonia. En novembre 2010, il avait déjà été condamné pour une attaque de banque à Trikala (centre du pays), attaque dont il a revendiqué la responsabilité. Condamné à huit et neuf mois de prison, sa peine avait été réduite en appel en février dernier. Il aurait dû être libéré quelques semaines après cette décision, mais était resté incarcéré. Dans l’affaire de Kefallonia, la cour a donc décidé de laisser le militant anarchiste en liberté sous caution et a reporté le procès au 5 novembre 2012.

22 guérilleros ont été tués cet après-midi au cours d’affrontements dans le sud-est de la Turquie. L’armée mène des opérations dans la région depuis le 25 juillet et les heurts se sont intensifiés après que plus de cent guérilleros aient traversé la frontière en provenance d’Irak et aient tenté d’atteindre la ville de Semdinli la nuit dernière. Leur tentative a été contrée par les forces de sécurité qui ont également immédiatement déclenché une contre-attaque en se concentrant sur le mont Goman qui se situe à trois kilomètres du centre de la ville. Des hélicoptères Cobra ont survolé la zone pour empêcher les guérilleros de battre en retraite pendant que des appareils Sikorsky larguaient des hommes et du matériel. Selon les dernières informations, les guérilleros seraient actuellement encerclés dans une zone rurale proche de Semdinli.

Par ailleurs, des membres du PKK auraient fait explosé plusieurs IED à 50 kilomètres du district de Yuksekova de la province de Hakkari, détruisant notamment un pont afin d’empêcher le passage des troupes de l’armée turque.

Depuis le 6 mai dernier, et la multiplication des manifestations anti-Poutine à Moscou, le fameux opposant Alexeï Navalny s’set plusieurs fois fait interpellé et est la cible de plusieurs enquêtes portant sur des délits passibles de lourdes peines de prison. Aujourd’hui, il a été inculpé et assigné à résidence pour ‘abus de confiance ayant entraîné un préjudice matériel’ et ‘d’organisation de détournement de biens à grande échelle’. Ces accusations peuvent lui valoir jusqu’à dix ans de prison. Il semblerait que les autorités aient ressorti un dossier datant de 2009 afin de poursuivre l’avocat et blogueur en renforçant les accusations contre lui. A sa sortie du comité d’enquête, Navalny a déclaré: ‘Il s’est produit quelque chose de totalement absurde et très étrange, car la fable des accusations contre moi a complètement changé par rapport à ce que c’était avant’.

Alexeï Navalny

Alexeï Navalny

Quinze soldats turcs ont été tués et dix autres blessés hier durant l’opération en cours depuis le 25 juillet dans la province de Hakkari à l’encontre du PKK. L’armée turque a continué à déployer davantage d’effectifs dans la région hier, dont trente véhicules blindés, plus de 1000 soldats, des tanks, des bus militaires ainsi que des hélicoptères Cobra et Sikorsky. D’après le gouverneur de la province, plus de 10000 soldats se trouvent actuellement dans la région et oeuvrent à éradiquer les guérilleros du PKK. De nombreux affrontements, tant terrestres qu’aériens, se déroulent quotidiennement.

Un chef tribal du Nord Cotabato a été abattu par la guérilla maoïste le 27 juillet. Datu Libontos Ansabu, alias « Commandant Ibon, » dirigeait une milice local qui appuyait l’armée dans la contre-guérilla, et qui s’est rendue coupable de nombreuses exactions – dont 19 meurtres – contre les paysans de la région, notamment le massacre de la famille Alcontin à sitio Kilukag, Barangay Amabel en 2010. La milice du « Commandant Ibon » avait aussi racketté les paysans, leur enlevant du bétail.