Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Tôt ce matin, sur base de renseignements précis, une patrouille de la CRPF a été envoyée dans la jungle du district de Khuti (Jharkhand). Les soldats sont rapidement tombés dans une embuscade maoïste, déclenchant une longue fusillade. Deux soldats ont été tués au cours de l’affrontement. Selon un premier rapport, tous deux auraient été tués par des tirs en provenance de leur propre camp, mais rapidement, des fonctionnaires de la CRPF ainsi que le directeur général de la police du Jharkhand ont nié tous feux croisés, affirmant que les deux hommes étaient morts sous les balles maoïstes. Cinq autres soldats ont aussi été blessés lors de cette fusillade. Une enquête a été ouverte par les autorités.

Un hélicoptère militaire s’est écrasé ce dimanche dans la province de Hakkari, à proximité de la frontière irakienne. L’engin s’set craché peu après le décollage, vraisemblablement en raison d’une défaillance technique. Cinq soldats qui se trouvaient à bord ont été tués dans l’accident tandis que sept autres ont été blessés. L’hélicoptère venait de partir pour une mission de repérage dans la région avec pour objectif de localiser des camps du PKK.

Egalement ce dimanche dans la même province, un soldat est décédé et huit autres ont été blessés par l’explosion accidentelle d’une grenade à main. L’explosion a eu lieu vers 22h dans un poste militaire avancé du district de Yüksekova.

Explosion en Turquie

Explosion en Turquie

De nouveaux et violents affrontements ont opposé travailleurs grévistes de la Mauritanian Copper Mine (MCM), opérant dans l’extraction de l’or dans la ville d’Akjoujt, aux forces de l’ordre, dimanche. Ces affrontements ont éclaté au moment où des ouvriers grévistes ont tenté de s’opposer à l’entrée d’un camion transportant des jaunes. La police est intervenue faisant usage de grenades lacrymogènes et de matraques. Plusieurs grévistes ont été blessés. Il y a une dizaine de jour un ouvrier avait été tué à la suite d’une intervention des forces de l’ordre pour réprimer une manifestation des travailleurs.

La police est intervenue vendredi avant l’aube pour ouvrir les portes du site sidérurgique du groupe Hellenic Halyvourgia, situé à Aspropyrgos à 50 kilomètres à l’ouest d’Athènes, et s’est opposée à des salariés en grève présents sur les lieux. Le 6 juin, un tribunal d’Athènes avait déclaré « illégale » la grève des ouvriers de ce groupe, la plus longue grève anti-rigueur dans le pays, entamée il y a neuf mois. La police a procédé à l’arrestation de neufs membres du piquet.

Grèce: La police force les piquets de grève de l’aciérie d’Asprogyros

Près d’une centaine de fourgons de l’unité d’intervention de la police (UIP) de la Police nationale se sont fait crevés les pneus sur le parking protégé du poste de police de Moratalaz (Madrid) où ils étaient stationnés. Les UIP sont généralement chargés d’assurer la sécurité et l’ordre lors des manifestations et des protestations de rue. Le sabotage est survenu le jour où étaient prévues, dans la plupart des villes espagnoles, plusieurs protestations et manifestations contre les récentes compressions budgétaires du gouvernement – manifestations ayant donné lieu à des affrontements.

Espagne: Sabotage massif de fourgons de police la veille de la manifestation anti-austérité

Dans le cadre du contrôle budgétaire, le gouvernement fédéral a prévu deux millions d’euros pour l’engagement et la formation de policiers supplémentaires. En outre, 100 recrutements supplémentaires sont prévus au niveau de la police fédérale. La ministre de l’Intérieur a également obtenu l’engagement structurel, à partir de 2013, d’au minimum 1.400 policiers par an.

Une fusillade a opposé lundi un détachement du 57e Bataillon d’Infanterie patrouillant dans la zone Sitio Salingsing, Barangay Amabel et Sitio Nabantaan, Barangay Bagumbayan, et une colonne d’une trentaine de guérillero. L’armée prétend avoir tué deux guérilleros et reconnait un blessé dans ses rangs. Les guérilleros ont affronté les militaires jusqu’à ce que ceux-ci reçoivent des renforts. Les guérilleros se sont retirés dans la montagnes en emportant ceux des leurs qui auraient été touchés.

Une trentaine de personnes se sont rassemblées hier en fin de journée devant le Ministère de la Justice de Paris pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais détenu depuis près de 28 ans en France. Pour la septième fois en mai 2009, la cour d’appel de Paris a rejeté la demande de libération conditionnelle introduite par son avocat sous prétexte qu’il reste un ‘activiste résolu et implacable’. Récemment, Georges Abdallah a refait un séjour au CNE (Centre National d’Evaluation) de Fresnes où des conseilles pénitentiaires, des psychologues et des psychiatres procèdent à une ‘évaluation de la dangerosité des détenus de longue peine avant qu’une commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté rendent un avis sur la demande de conditionnelle’. Le rapport de ce dernier séjour n’a pas encore été communiqué.

Manifestation pour Georges Ibrahim Abdallah

Manifestation pour Georges Ibrahim Abdallah

Il y a plus de quatre mois, trois membres du groupe ‘Pussy Riots’ ont été arrêtées pour avoir improvisé une ‘prière punk’ dans la cathédrale de la capitale russe. Début juillet, elles ont mené une grève de la faim pour dénoncer qu’on ne leur accorde que cinq jours pour examiner leur dossier en vue de leur comparution devant un tribunal ce 20 juillet. Ce vendredi, celui-ci s’est prononcé et a ordonné leur maintien en détention pour six mois supplémentaires. Les trois femmes de 22, 24 et 29 ans encourent jusqu’à sept ans de prison pour ‘hooliganisme’. Le tribunal de Moscou a donc suivi et satisfait la requête du Parquet que les trois musiciennes restent derrière les barreaux.

Une des ‘Pussy Riots’

Une des 'Pussy Riots'