Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

A l’audience du procès « No border » du 3 avril 2012, il a été reproché à D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. A l’audience D. à déclaré qu’à aucun moment il n’a fait preuve d’agressivité, que par ailleurs comme cela se voit sur la vidéo, il n’a pas été chercher le stick pour frapper le cheval, et qu’au contraire, il estime que c’est bien lui qui a été agressé par les policiers. Il a été évoqué le fait que L. avait été blessée lors de son arrestation et qu’elle avait bien informé le juge d’instruction qu’elle souhaitait porter plainte. Le juge a réagit en affirmant qu’il n’était pas saisi de cette affaire. Quant à l’arrestation que D. a subie le 29 septembre, elle ne s’est pas déroulée lors de la manifestation mais bien avant puisque c’est dans un bus bruxellois qui a été arrêté par un véhicule de police banalisé. Placé en cellule à Etterbeek, après 8 heures d’arrestation sans motif, il a récupéré ses affaires et c’est à ce moment là qu’il a été surpris par un policier photographe et qu’il a été tenu contre le mur. Tout ce qu’il a fait à cet instant a été de déclarer « je ne veux pas être photographié ». Les policiers l’ont alors plaqué, tenu la tête, il a entendu d’autres détenus crier… la photo fut prise, suite à quoi il a reçu un coup de tête d’un policier, ceci ayant occasionné une blessure au front. Au lieu d’être libéré il a alors été ramené en cellule et inculpé d’arrestation judiciaire.

Les avocats ont demandé l’acquittement. Prononcé prévu le 24 avril 2012 à 14h. Rassemblement à 14H sur les marches du palais de justice

Alexei Soutouga, un anarchiste, antifasciste membre de l’ « Action autonome » a été arrêté mardi 17 avril à Moscou lors d’une collecte en soutien aux prisonniers antifascistes. La police dresse contre lui les mêmes accusations que contre l’antifasciste Alexei Olessinov (en détention depuis plus d’un mois) : être complice dans l’incident survenu au club « Vozdukh », à Moscou. Lors de l’incident du 17 décembre 2011, les gardiens-nationalistes de ce club ont attaqué les visiteurs du club antifascistes, puis les ont accusés pour ces agressions.

Russie: Arrestation d’un anarchiste antifasciste

Des villageois en colère de la localité de Renhe contre les activités d’une société minière dans le sud-ouest de la Chine ont attaqué mercredi les forces de l’ordre à coups de machettes et de bâtons, faisant un mort et 15 blessés parmi les policiers. Les violences ont éclaté quand les autorités ont envoyé les forces de l’ordre pour disperser une manifestation de paysans mécontents qui s’étaient rassemblés devant un bâtiment gouvernemental.

A l’origine de la grogne se trouvent les activités d’une mine de charbon. Les manifestants dont les terres étaient mises en péril par l’activité minière, avaient décidé de camper devant le bâtiment gouvernemental de Renhe pour exiger compensation. L’avancée des zones industrielles et la pollution qui en résulte, ainsi que les expropriations de terres, sont souvent source de colère et de révolte en Chine, où les paysans se plaignent d’être mal ou pas indemnisés quand ils en sont victimes.

Samedi après-midi, les maoïstes ont capturé Alex Paul Menon, un politicien de l’état de Chhattisgarh (centre de l’Inde) après avoir abattu ses deux gardes du corps dans le village de Manjhipara (district de Sukma). Menon est un politicien influent au Sukma, le magistrat du district et un haut fonctionnaire. Le secrétaire du Comité du Parti Comuniste d’Inde (Maoïste) pour le Sud-Bastar vient de faire connaître, dans un communication authentifiée à la BBC, les conditions des maoïstes pour libérer leur prisonnier: la libération de huit de leurs cadres et l’arrêt de l’opération de contre-guérilla Green Hunt dans les zones tribales du Bastar.

Peu avant l’enlèvement de Menon, un véhicule transportant trois politiciens et un autre magistrat de district avait sauté sur un IED près de Bijapur. Deux dirigeant du parti fasciste BJP avaient été tués dans l’explosion. Dans l’état voisin de l’Orissa un parlementaire est détenu depuis le 23 mars par la guérilla.

Une trentaine de personnes, parmi lesquelles une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblées sur les marches de la Bourse de Bruxelles ce 21 avril. Ceux-ci ont dénoncés la répression qui fait rage en Turquie : 12’685 personnes placées en garde à vue en 2011 et 2922 d’entre-elles emprisonnées contre 7’100 gardés à vue en 2010 dont 1928 emprisonnés. Depuis le 15 février, 400 prisonniers kurdes sont en grève de la faim en Turquie, ils ont été rejoints par 600 autres le 8 mars et 500 nouveaux au premier avril : 1500 prisonniers politiques sont en grève de la faim. À Strasbourg, 15 Kurdes sont eux aussi en grève de la faim en solidarité.

Manifestation de soutien aux prisonniers politiques en Turquie

Manifestation de soutien aux prisonniers politiques en Turquie

Le Premier ministre québécois avait réuni vendredi au Palais des Congrès de Montréal les plus grosses fortunes de la province afin de leur présenter dans le détail son très controversé Plan Nord. Ce projet économique, qui consiste en un développement intensif des exploitations minières situées dans le Grand Nord du Québec. Vers midi, une centaine de manifestants (notamment des étudiants en lutte contre la hausse des frais de scolarité) ont déjoué la vigilance des forces de l’ordre et à pénétrer dans le Palais. Le service de sécurité est rapidement intervenu et est parvenu à les refouler du bâtiment. Mais dans les rues de la métropole, l’affrontement avec les forces de l’ordre (qui a tiré des balles en caoutchouc) a été sévère. Bilan officiel: 17 arrestations et 6 blessés, dont 4 dans les rangs des policiers.

Et tandis qu’à l’extérieur du Palais des Congrès, les affrontements faisaient rage, à l’intérieur, le Premier ministre entamait son discours avec une touche d’humour : « À ceux qui frappaient à notre porte ce matin, on va leur offrir un emploi, dans le Nord autant que possible », lançait le premier ministre devant des grands bourgeois hilares.

Cinq personnes soupçonnées d’être membres de la NPA ont été arrêtées dans les villages de Pubao (San Carlos City) et de Refugio (Calatrava town), dans le Negros Occidental. L’une d’elle a été formellement identifiée comme Hernando Llorente, alias Adoy, le commandant du Front Nord-Negros de la NPA. L’arrestation a été réalisée par une force conjointe de policiers et de militaires du 62e bataillon d’infanterie.

GardaWorld est une société de sécurité privée employant 5000 personnes dans des zones dangereuses (ambassades à Kaboul, en Syrie, à Bagdad, bases opérationelles de l’armée américaine en Afghanistan, 136 délégations européennes à travers le monde), dont 2500 pour le seul territoire afghan, sous la direction de l’ancien chef des armées canadiennes déployées dans ce pays. À Bruxelles, c’est un ancien officier de la police française qui dirigera le nouveau Quartier Général de l’entreprise. La société cotée en bourse est aussi puissante que G4S ou Securitas, déploie des services de renseignements et de protection armée à des institutions (EU, OTAN,…) ou des représentations à l’étrangers (industriels, ambassadeurs,…) Contrairement à des compagnies militaires privées comme Blackwater, GardaWorld ne participe pas à des missions offensives dans les zones de combat. Ses 4 étages de nouveaux bureaux, fraichement ouverts Rue Defacqz seront l’occasion de proposer à l’état belge des plans de reconversions pour d’anciens militaires et policiers belges. 40 ex-soldats belges ont d’ailleurs travaillé pour cette société l’année dernière.

En photo : des armes saisies par la police afghane en janvier dernier. Garda World est soupçonné de les avoir possédé illégalement.

Belgique : Le géant de la sécurité privée GardaWorld s’installe à Bruxelles

Des Indignés et des abstentionnistes se rassemblent ce soir à la veille du premier tour des éléctions en France, plantant leurs tentes sous la Tour Eiffel. Une centaine de personnes sont actuellement encerclées par la police alors qu’au moins trois personnes ont déjà été arrétées et plusieurs autres blessées, la police empèche les pompiers de passer ses cordons.

France : Violence policière à Paris à la veille des élections

Une dizaine de personnes ont été arrétées pendant une heure lors de la défense d’un squat à Boitsfort. Ce sont d’abord les 3 occupants qui ont été arrétés après que la police ait forcé la barricade, 7 autres personnes venues soutenir ont ensuite été également arrétées. La police a tenté de forcer une autre barricade d’un batiment occupé tout proche, sans succès, et a pénétré dans un troisième batiment, vide cette fois. Toutes les personnes arrétées ont été rapidement relachées.