Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ivan Silva et Carla Verdugo ont été arrêtés ce lundi. Ils ont immédiatement comparu devant un des procureurs du « casa bombas ». Il semblerait qu’au moment de leur arrestation, ils portaient un sac à dos contenant un extincteur rempli de poudre noire avec deux bouteilles de gaz de butane, un système d’amorçage et des vêtements de rechange. La police les accuse d’avoir voulu faire exploser leur bombe cette nuit là en raison de l’ouverture du procès de Juan Aliste Vega.

Chili: Deux anarchistes arrêtés

Un policier qui avait tenté d’extorquer 200.000€ aux parents d’une victime d’enlèvement sera ré-intégré dans la police fédérale. Il avait été condamné à 6 mois de prison ferme. Il sera ré-intégré car le commissaire qui l’avait interrogé n’était pas titulaire du certificat linguistique Selon de néerlandais, le ripou devait pourtant être -selon la procédure- interrogé dans sa langue maternelle, le flamand. Ses avocats demandent également à ce qu’il perçoive ses salaires impayés depuis son licenciement.

Une soixantaine de personnes viennent d’être arrétées devant le Ministère des Affaires Étrangères à Bruxelles, rue des Petits Carmes. Les personnes arrétées (toutes administrativement) sont emmenées aux Casernes d’Etterbeek alors que la police a prévenu que toutes les personnes restant près du SPF seraient arrétées. Deux personnes ont été blessés, une d’entre elles a du se rendre à l’hopital.
Les black-lists dressées par les services de sécurité israeliens -notamment grâce aux réseaux sociaux- ont porté leurs fruits : la plupart des militants qui comptaient se rendre à Bethléem ce dimanche n’ont pas pu embarquer à bord des avions européens qui devaient les conduire à l’aéroport de Tel-Aviv. Plusieurs dizaines d’activistes pro-palestiniens ont toutefois réussis à passer, notamment 27 Lyonnais. Une vidéo dans laquelle un officier israelien frappe un activiste danois de l’ISM avec la crosse de son fusil fait le tour du net actuellement.

EDIT : Les prisonniers ont été relachés à partir de 18h.

La vidéo du tabassage à Tel-Aviv.

Belgique : 60 arrestations et deux blessés lors d’une manifestation ‘Bienvenue en Palestine

Dans la soirée de vendredi, un officier de gendarmerie a été blessé et un guérillero a été tué dans des affrontements entre les forces de sécurité et la guérilla du PKK dans la province de Kars (est de la Turquie). Une fusillade a éclaté après que des membres du PKK aient bloqué plusieurs routes dans la région. Une brigade de la gendarmerie est tombée dans une de leur embuscade.

Ce week-end, la grande majorité des militants pro-palestiniens participant à la mission ‘Bienvenue en Palestine’ ont été empêché de monter à bord des avions qui devaient les emmener à Tel-Aviv, passage obligé pour se rendre à Bethléem. Au départ de divers aéroports européens, les quelques 1500 militants souhaitaient se rendre dans les territoires palestiniens pour y inaugurer une école internationale. Malgré les opérations de répression des autorités européennes, et l’interdiction d’Israël, quelques militants ont atterri à Tel-Aviv hier dans la journée. Quelques 650 policiers, la plupart en civil, les ont accueilli à l’aéroport. Neuf passagers au moins ont été ‘retenus pour interrogatoire’. Six d’entre eux – quatre Françaises, un Portugais et un Canadien – sont en instance d’expulsion tandis que trois autres ont été autorisés à poursuivre leur voyage. Selon les organisateurs palestiniens de l’opération, les autorités israéliennes auraient mis en place une nouvelle procédure exigeant des passagers qu’ils signent ‘une déclaration par laquelle ils s’engagent à ne pas avoir de contact et à ne pas coopérer avec des membres d’organisations pro-palestiniennes’.

EDIT: Selon les dernières informations, ce serait une quarantaine de militants Français qui seraient finalement parvenus jusqu’à Tel-Aviv. Tous sont actuellement emprisonnés à Givon, à proximité de Tel-Aviv.

Ce lundi, la ministre de l’Intérieur a annoncé une augmentation de 800.000 euros dans son budget ‘prisons’. Cette somme devrait principalement servir à l’achat d’un appareillage spécial qui permettra de scanner tous les détenus au sein des établissements pénitentiaires. Ce système permettra de scanner et d’examiner chaque prisonnier lorsqu’il va et revient de la promenade. Ce projet doit encore être évalué avant d’être approuvé et mis en place.

Le groupe d’activistes TeaMp0isoN a piraté et écouté des conversations d’officiers du contre-terrorisme de Scotland Yard. Les pirates ont aussi passé des coups de fil sur la hotline antiterroriste de la police et posté le tout sur le site YouTube. On y entend donc, pendant quatre minutes à peu près, des officiers discuter à la fois des agissements de TeaMp0isoN mais aussi d’opérations de sécurité sensibles.

Trois militaires ont été tués, dix blessés et deux disparus dans un violent combat entre les guérilleros du PCP-SL et les forces de sécurités qui menaient une vaste offensive pour encercler la colonne d’une centaine de guérilleros qui avaient capturés 36 techniciens d’une compagnie gazière, dans la province de La Convención.

EDIT: Les médias péruviens viennent de publier des détails sur le combat. C’est une colonne dirigée par la « camarade « Mendoza » qui a attaqué à l’arme automatique une base contre-subversive 311 de Yunca Chaquicocha, dans la province de Pampas Tayaca. Les militaires ont voulu suivre les guérilleros qui se retiraient mais ont été décimés par des pièges explosifs posés par la guérilla.

Pérou: Défaite sanglante de la contre-guérilla

Marc Trévidic est juge d’instruction au pôle antiterroriste à Paris, président de l’Association française des magistrats instructeurs. Auditionné au Sénat par la Commission pour le contrôle de l’application des lois, il ne s’est pas montré favorable au projet de loi pénalisant la consultation habituelle de sites « pro-terroristes »: « Les gens qu’on arrête, dans la plupart de nos dossiers, c’est grâce à Internet. C’est parce qu’ils vont sur Internet, et qu’on les surveille sur Internet, et qu’ils communiquent entre eux, qu’on voit ce qu’ils préparent. Si jamais on les empêche d’aller sur Internet, on risque d’avoir du mal à les détecter. Ca peut paraître contradictoire mais je ne connais pas un dossier depuis 2007 à peu près où on n’a pas arrêté les gens grâce à leur imprudence sur Internet.
Attention : des gens qui ne sont plus sur Internet mais qui ont une volonté de se radicaliser vont peut-être se radicaliser autrement, et on va encore moins les repérer. Je parle de technique, de ressenti des dossiers : combien de fois c’est parce qu’il y a des policiers qui surveillent Internet qu’on voit qu’il y a des gens qui préparent quelque chose… Ce sera peut-être utile pour limiter une forme de propagande : le fait de subir un prosélytisme sur Internet est mauvais, ça crée des vocations, d’un autre côté, c’est par le biais de ces sites-là qu’ils prennent contact entre eux, qu’ils fixent des rendez-vous, qu’il y a des recrutements, des contacts, et c’est comme ça qu’on sait ce qu’ils veulent faire, donc je suis assez partagé. »

Si Marc Trévidic estime que l’anti-terrorisme manque d’effectifs, il ne se plaint pas du manque de pouvoirs: « Je suis aussi obligé de dire qu’on ne peut pas vraiment avoir beaucoup plus de pouvoirs qu’on en a : on peut à peu près tout faire en terme de pouvoirs d’investigation. Un juge d’instruction antiterroriste peut sonoriser un appartement, une voiture, faire des écoutes téléphoniques, renouvelées tous les 4 mois, il peut très bien écouter des gens pendant 3 ans si ça lui chante, il fait des perquisitions où il veut quand il veut, peut mettre quelqu’un pendant 4 jours en garde à vue, voire 6 dans certaines conditions particulières… La loi LOPPSI 2 nous permet d’envoyer des espions dans les ordinateurs pour suivre en direct tout ce qu’il s’y passe… ce sont vraiment des pouvoirs d’investigation qui sont maximum. Je ne vois pas ce que l’on pourrait donner d’autres comme pouvoirs que nous n’ayons déjà. « 

France: « Les gens qu’on arrête, c’est grâce à Internet »

Dimanche en fin de matinée, les affrontements ont repris dans certains quartiers de la ville, les jeunes lançant des pierres, les policiers tirant des gaz lacrymogènes. Un couvre feu nocturne a été décrété samedi par les autorités dans la localité, où les premiers heurts avaient éclaté après la publication de listes de recrutements à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur de la région. Quelque 3.000 chômeurs d’Om Larayes avaient postulé pour le concours, où 605 personnes ont été admises. Dans cette région de mines de phosphates, le taux de chômage dépasse largement les 19% de la moyenne nationale et la CPG reste quasiment l’unique pourvoyeur d’emploi. Au total, quelque 28.000 chômeurs ont postulé pour 4.000 recrutements effectués par le Groupe chimique tunisien (maison mère de la CPG) et sa filiale, qui ont étalé les résultats sur plusieurs semaines pour éviter les incidents.

D’autres manifestants avaient bloqués des voies conduisant au port de Radès au niveau de la cité El Milaha et à la zone pétrolière par des camions, ont menacé d’incendier les véhicules en signe de protestation contre leur non admission dans le concours de recrutement du ministère du Transport. Les jeunes ont aussi mis le feu dans quelques bonbonnes de gaz et ont jeté des cocktails molotov avant qu’ils ne soient dispersés par les agents des unités d’intervention qui ont fait usage du gaz lacrymogène. Deux jeunes ont été arrêtés.

Tunisie: Reprise des affrontements à Gafsa