Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cédric Valero et Sébastien Migliore sont deux militants syndicaux CGT harcelés par la justice. La loi de « sécurité intérieure » leur impose désormais de se soumettre au prélèvement d’ADN pour des délits qui pour la plupart n’ont pu être prouvés par la justice et qui auraient été commis lors des actions menées en 2010 contre la réforme des retraites. Pour ce refus de prélèvement ADN, ils risquent de un à deux ans de prison ferme, et de 18000 à 30000 euros d’amende.

Rassemblement à Ales vendredi 4 mai 2012 à 9h devant le tribunal pour la levée des peines et l’arrêt des poursuites.

Le gouvernement espagnol a décidé de rétablir les contrôles aux frontières avec la France lors du Forum de la Banque Centrale Européenne qui aura lieu le 3 mai prochain à Barcelone. Le but étant d’éviter l’afflux de manifestants, quelques semaines après la grève générale qui déclencha d’énormes émeutes dans cette même ville. L’accord de Schengen sera donc suspendu entre le 24 avril et le 4 mai, 2000 agents renforceront la police catalane qui reffuse de divulger l’effectif déployé lors du sommet, les médias estiment que 6’000 agents, tous corps confondus, garderont le sommet. Le gouvernement espagnol travaille également à des lois contre les manifestations violentes.

Ce 24 avril, la police catalane a également annoncé l’ouverture d’un site web ‘Contre la violence urbaine’, à la recherche d’une soixantaine de participants à la grève générale du 29 mars. 231 photos et videos, la plupart retrouvées sur les réseaux sociaux, alimentent le site d’appels à témoins.

La police catalane ouvre un site ‘contre la violence urbaine’

Le mouvement espagnol ne semble pas s’essoufler pour autant de répression, le sommet contre la BCE aura bien lieu du 30 avril au 6 mai. Une manifestation exigeant la libération de tous les prisonniers du 29 mars se tiendra également demain à 20h à Barcelone.

Manifestation pour les prisonniers du 29M

La police catalane ouvre un site 'contre la violence urbaine'
Manifestation pour les prisonniers du 29M

La verdict est tombé ce matin au procès des deux manifestants « No border » à qui il était reproché, pour D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. D. est condamné à un an de prison avec sursis et L. à six mois avec sursis.

Outre le caractère extrêmement lourd de ces condamnations, le verdict est d’autant plus répressif que le président l’a appuyé sur une loi remontant aux années 50, et qui dit que si l’on est dans un groupe de manifestants dont un ou des membres ont frappé des policiers, il ne faut pas soi-même avoir porté le coup pour être condamné. Le fait que cette loi remontant à l’affaire royale soit exhumée, ainsi que son caractère associatif, crée un précédent ouvrant la porte à des condamnations en masse.

Le 19 avril, la chambre du conseil de Bruxelles a rendu son arrêt dans l’affaire du 5 juin contre quatre membres de notre Secours Rouge. Il s’agissait de savoir si il y aurait procès ou non-lieu pour les 4 du Secours Rouge (c’est-à-dire abandon des poursuites faute de charges). Finalement, il y un non-lieu général en ce qui concerne le délit de « participation à activité terroriste », mais renvoi devant le tribunal correctionnel pour « tentative de faux » (de fabrication de fausse pièces d’identité) pour les quatre, et possession d’un brouilleur hertzien interdit, pour Bertrand seulement.

Cette mise sur la touche de la loi anti-terroriste était un important succès pour la défense. Le parquet vient de faire appel contre cette décision. L’appel sera examiné par trois juges qui doivent décider à l’unanimité. Autrement dit, il suffit qu’un des trois juges estime fondée la décision rendue par la chambre du conseil pour que la décision soit confirmée.

Dimanche, une vingtaine de guérilleros ont mené une action à proximité du village de Majhipara (Chhattisgarh), enlevant le collector (fonctionnaire du service administratif du district) Alex Paul Menon alors qu’il tenait une conférence dans le cadre d’une campagne gouvernementale dont l’objectif est de dissuader les autochtones de rejoindre les rangs maoïstes. Ses deux gardes ont quant à eux été tué dans la prise d’otage. Les exigences maoïstes pour la libération du fonctionnaire sont les suivantes: l’arrêt immédiat de l’Opération Green Hunt, la libération de tous les tribaux emprisonnés sur base de fausses accusations (et notamment celle d’être maoïste) dans le Raipur et le Dantewada et la libération de huit cadres du CPI(m). Jusqu’à hier soir, l’armée et la police locale ont mené des opérations de ratissage dans les forêts avoisinantes et dans les bastions des guérilleros, mais aucun piste n’a pu être découverte. Ce matin, le gouvernement de New Delhi a annoncé le gel temporaire des opérations militaires dans le Chhattisgarh. Par ailleurs, le gouvernement du Chhattisgarh a nommé deux négociateurs dans le but de lancer une série de pourparlers avec la guérilla, qui n’a pas encore réagit à cette proposition. Rappelons que les deux derniers porte-parole du CPI(m), Azad et Kishenji, ont tous deux été assassinés lors de ‘faux combats’ avec les forces de sécurité.

Un soldat a été tué et quatre autres blessés ce matin dans des heurts opposant l’armée turque aux guérilleros du PKK dans la province de Bingöl, dans l’est du pays. D’après les autorités, les forces de sécurité sont tombées sur des membres du PKK lors d’une patrouille matinale, et leur ont demandé de se rendre. Ceux-ci ont alors ouvert le feu, faisant un mort et quatre blessés. Des hélicoptères ont immédiatement été envoyés sur place alors que les affrontements se poursuivent.

Ce matin également, une bombe a explosé sur une route nationale reliant les provinces de Mardin et de Diyarbakir au passage d’un convoi de l’armée. De nombreux soldats se trouvent dans un état critique.

Turquie/Kurdistan: Poursuite des affrontements

La police de Montréal a arrêté 90 manifestants samedi devant le Palais des congrès de Montréal. La manifestation, de bien moindre envergure que vendredi, a été déclarée illégale vers 11h45. Parmi les manifestants, des étudiants en lutte et des innus opposés au « plan nord » qui livre le nord du Québec aux industries minières.

Canada: Encore 90 manifestants arrêtés à Montréal

Un sergent de l’armée turque a été tué lors d’affrontements avec des guérilleros du PKK dans une zone montagneuse du district d’Uludere dans la province de Sirnak (sud-est du pays). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu durant la nuit sur un contingent des forces de sécurité alors qu’elles menaient une vaste opération de ratissage le long de la frontière irakienne. Celles-ci ont immédiatement répliqué et les heurts se sont poursuivis plusieurs heures. Des troupes supplémentaires et des hélicoptères ont immédiatement été envoyés en renfort dans la région.

Opération de l’armée turque

Opération de l'armée turque

Demain, Mumia Abu Jamal, incarcéré dans le couloir de la mort entre 1982 et décembre 2011 et actuellement emprisonné à perpétuité à la prison de Frackville, fête son 58ème anniversaire. A cette occasion, plusieurs rassemblements sont organisés à travers le monde pour exiger sa libération. Des délégations du monde entier se sont données rendez-vous demain devant le Ministère de la Justice à Washington. A Paris, un rassemblement est organisé sur la place de la Concorde ce mercredi 25 avril à 18h30. Pour écrire au prisonnier:

– Mumia Abu Jamal
– AM 8335
– SCI Mahanoy
– 301, Morea Road
– Frackville
– PA 17932
– USA