Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Martin Quispe Palomino, le « camarade Gabriel », qui commande la colonne de guérilleros du PCP-SL qui, la semaine passée, avait capturé puis relâché 36 techniciens d’une entreprise gazière, aurait affirmé que les deux policiers disparus et activement recherchés par l’armée avaient été tué. Les guérilleros maoïste auraient mitraillé les policiers au moment où ils débarquaient d’un hélicoptère. Ils auraient résisté mais seraient tombé sous le feu des guérilleros qui ont récupérés leurs armes.

Le gouvernement espagnol a décidé de durcir la loi de Procédure Criminelle et la Loi Organique de Protection de la Sécurité des citoyens, en alléguant la nécessité de lutter contre ce qu’il appelle « une spirale de violence » pratiquée par ce qu’il a qualifié de « collectifs anti-système » qui pratiquent des « techniques de guerre urbaine ».

Parmi les mesures annoncées ces derniers jours, le durcissement des sanctions contre la violence de la rue par l’application de la législation anti-terroriste conçue pour traiter les cas de kale borroka au Pays Basque, et le rapport direct établi avec les affrontements survenus à Barcelone au cours de la grève du 29-M. Une autre proposition est de qualifier la résistance passive ou fortement active de « délit d’attentat contre l’autorité ». Ceci est une référence claire aux mobilisations estudiantines de Valence et au Mouvement des indignés. La réforme proposée prévoit que sera considéré comme « délit d’appartenance à une organisation criminelle » le fait de diffuser via Internet et les réseaux sociaux les appels à des rassemblements « protestataires susceptibles d’altérer gravement l’ordre public », ce qui concerne tous ceux qui n’auraient pas été notifiés et qui s’accompagneraient du refus de vider les lieux malgré l’avertissement de la police.

Seront incluses aussi « toutes les formes d’agression » attaque violente à l’encontre d’un policier, les menaces et comportements synonymes d’intimidation ou le jet de projectiles dangereux. Une autre mesure permettra de considérer comme circonstance aggravante le fait de perpétrer ces actions violentes dans des manifestations ou des rassemblements. Sera considéré comme délit contrevenant à l’ordre public le fait de pénétrer dans des établissements publics ou d’entraver l’accès à ces derniers. En conséquence, la quantité des dégâts comptabilisée sera étendue non seulement à ceux commis dans ces établissements mais aussi à ceux engendrés par l’interruption du service public.

Après le lancement de la grève illimitée le 15 février par plus de 400 prisonniers politiques, 600 autres qui avaient pris le relais le 8 mars ont, à leur tour, laissé leurs places à 500 autres le 1e avril. Parmi eux, 15 prisonniers n’ont mis fin à leur action qu’au 52 e jour de grève, le 12 avril, après que leurs revendications aient été en partie satisfaites par les autorités pénitentiaires. Ces derniers protestaient contre les conditions inhumaines et les tortures quotidiennes dans la prison d’Osmaniye.

De leur coté, le 15 kurdes en grève de la faim illimitée devant l’Eglise St. Maurice de Strasbourg appellent le Conseil de l’Europe à mettre à l’ordre du jour de l’Assemblée Parlementaire la résolution du problème kurde et le Comité pour la prévention de la torture (CPT), seule organisation à pouvoir visiter la prison d’Imrali où le chef du PKK, à agir auprès de la Turquie afin de mettre fin à l’isolement d’Öcalan. La santé de ces grévistes se dégrade avec chaque heure qui passe. Quatre grévistes ont été hospitalisés, au 46e, 41e, 38e et 36e jour, mais ils ont refusé d’être soignés.

Turquie/Kurdistan/France: Grève de la faim

2.300 prisonniers de sécurité ont dit qu’ils refuseraient de se nourrir mardi et 1.200 autres ont annoncé qu’ils entamaient une grève de la faim à l’occasion de la Journée annuelle des prisonniers, marquée par des manifestations de soutien dans les Territoires palestiniens. Plusieurs milliers de Palestiniens se sont rassemblés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en solidarité avec les prisonniers incarcérés en Israël qui ont refusé de s’alimenter mardi. Les Palestiniens manifestent chaque 17 avril pour la Journée des prisonniers. Au total, Israël détient 4.699 Palestiniens, la plupart pour des motifs politiques sécuritaires, dont 319 en détention administrative, selon les dernières statistiques du ministère palestinien des Prisonniers. Un total de 534 ont été condamnés à la prison à vie.

L’armée colombienne a tué ce lundi Luis Guillermo Roldan Posada, alias Julia Artigas, dans une opération militaire à Segovia, dans le nord du pays. Artigas était accusé par les autorités d’avoir dirigé une action contre un oléoduc menée par l’ELN en 1998. D’après les autorités, Artigas aurait quitté l’ELN début 2000 pour rejoindre la guérilla des FARC, de laquelle il serait devenu un dirigeant haut placé, en charge notamment des finances des 4ème et 37ème Front. Artigas a été tué en compagnie d’un autre guérillero. Les militaires ont saisi deux fusils, un pistolet et des vêtements militaires.

Selon une enquête menée par le quotidien De Morgen, la Belgique dispose du plus grand corps de police du Benelux. Avec 3,7 agents pour 1000 habitants, celui-ci est plus important que ceux des Pays-Bas, du Luxembourg et même de l’Allemagne. Mais d’après cette même enquête, cela ne signifie pas pour autant que moins d’infractions sont commises sur notre territoire. Dès lors, les syndicats réclament une augmentation de 3000 hommes, polices locales et fédérales confondues.

Deux combattant de la NPA ont été tués et un policier a été blessé de trois balles dans une fusillade dans la localité de Poblacion, (Cabanglasan, Bukidnon). Les deux guérilleros faisaient partie d’un commando d’exécution de trois personnes qui avaient abattu un responsable d’une milice peu de temps avant.

La police anti-émeute et des résidents d’habitations construites ‘illégalement’ se sont affrontés en fin de semaine dernière. Ces derniers tentaient d’empêcher la démolition de leurs maisons dans la Dikmen Valley, celle-ci faisant partie d’un vaste plan de transformation urbaine pour Ankara. La police a tiré des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogènes et a fait usage de canons à eau contre les résidents qui ont répliqué par des jets de pierre après que les ouvriers communaux aient évacués les habitants d’une maison pour la démolir. Les ‘squatteurs’ ont allumé des feux et érigé des barricades pour empêcher la police d’avancer. Après quatre heures de face à face, ils sont parvenus à arrêter les forces de sécurité. Seule une maison a été démolie par les ouvriers qui ont quitté le site dès le début des troubles. Deux manifestants ont été blessés par des balles en caoutchouc. Un habitant a également été interpellé par les forces de l’ordre.

Manifestation dans la Dikmen Valley

Manifestation dans la Dikmen Valley

Jeudi dernier, les autorités marseillaises ont inauguré le nouveau CPU (centre de supervision urbaine) qui constitue la première étape d’un vaste programme de vidéosurveillance de la ville. Le centre contrôle actuellement les 54 caméras disséminées dans le centre-ville, nombre amené à décupler. En effet, fin 2014, 1800 caméras auront été installées dans l’ensemble des arrondissements de Marseille. Le CPU est exploité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par 38 agents répartis en six équipes.

CPU de Marseille

CPU de Marseille