Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au moins huit combattants de la NPA (dont deux femmes) auraient été tués dans l’attaque, par les forces gouvernementales, du quartier général de la guérilla maoïste dans la province de Sorsogon. Ce quartier général, entouré d’avant-postes, était situé dans dans le village de Haute-Calmayon. Les troupes spéciales gouvernementales de la 903e brigade d’infanterie auraient contournés les avants-postes pour attaquer le camp par surprise. Les forces gouvernementales ont également récupéré cinq fusils M16, deux lance-grenades M203 et un IED. Le commandant local maoïste, Arnel Estiller alias « Ka Ariston », secrétaire du Front de guérilla « Larangan 2 » de la NPA, figure parmi les tués.

Après deux jours de rassemblement devant le siège de l’exécutif pour protester contre des expulsion à Dapu (canton du Jhunan, comté de de Miaoli), et ne recevant pas de réponse des instances gouvernementales, des dizaines de manifestants ont escaladé hier les grilles de l’immeuble et se sont affrontés à la police. Les habitants de Dapu doivent être expulsés pour faire place à un parc scientifique.

Manifestants de Dapu (Taïwan)

Manifestants de Dapu (Taïwan)

Dix prisonniers politiques marxistes-léninistes-maoïstes, membre de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc/Groupe Aziz ELBOUR et de la Voie démocratique basiste, sont entré aujourd’hui en grève de la faim en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah dans le cadre des journées internationales d’actions des 5 et 6 juillet.

Ces prisonniers ont été condamnés fin avril à des peines de deux à trois ans de prisons pour « attroupement armé », « outrage à fonctionnaires » ou encore « dégradation de biens publics », suite à des manifestations à l »université Cadi Ayad à Marrakech et sont détenus à la prison locale de Boulmherez de Marrakech. Il s’agit de Ibrahim ENNAJMI, Hamid ELBAGHDADI, Abdelhak ETTALHAWI, Aziz ELBOUR, Hicham ELMASKINI, Hamid ZADOU, Mohamed ELWAKASSI, Mohamed ELMOADEN, Boujmâa JAMOU, Mohamed AHRIK.

groupe Aziz Elbour

Lire le communiqué des prisonniers en arabe – format pdf

EDIT: Lire le communiqué des prisonniers en français – format pdf

groupe Aziz Elbour

La police péruvienne a fait usage jeudi de gaz lacrymogènes contre plusieurs centaines d’étudiants et de fonctionnaires qui manifestaient dans Lima contre un projet de réforme des universités et de la fonction publique. Les protestataires jugent que cette réforme, présentée comme un outil d’amélioration de la qualité des services publics, conduirait à la suppression de milliers de postes et compromettrait l’autonomie des université. Des échauffourées ont éclaté entre des manifestants et la police anti-émeutes à proximité du palais présidentiel. Plusieurs blessés ont été signalés à Lima et des villes de province où des manifestations similaires se déroulaient.

Pérou: Manifestations et affrontements à Lima

Depuis, dimanche Andrea « Andi » Stauffacher (membre de la Révolutionarer Aufbau et du Secrétariat du Secours rouge international) et Marco Camenisch (prisonnier vert-anarchiste de longue durée) sont en grève de la faim. Cette grève est leur contribution aux journées internationales d’action pour Georges Ibrahim Abdallah.

Mercredi matin, le service compétent de l’Office cantonal de correction a posé à Andi un ultimatum: soit elle cesse la grève de la faim dans les 24 heures, soit elle est transférée dans une prison de haute sécurité. Cet ultimatum est une réponse à l’initiative collective des prisonniers politiques pour participer à la campagne pour Georges. C’est le même département qui maintient Marco en prison alors qu’il est libérable depuis longtemps, parce qu’il maintient son identité anarchiste, il ne doit pas sortir. Andi a refusé de céder à l’ultimatum, et elle a été transférée.

Voir la déclaration de grève de la faim de Marco et Andi

Les activité de solidarité avec Georges ont commencées. Le comité tunisien de soutien à Georges a efftué plusieurs collages d’affiche jeudi 3.

affiche Georges Abdallah Tunis

affiche Georges Abdallah Tunis

Seize personnes ont été interpellées par les autorités turques dans le carde de raids matinaux menés hier dans la province de Bursa. Toutes sont accusées d’entretenir des liens avec le DHKP-C. Parmi elles, six femmes. Les suspects ont été emmenés et placés en détention à la Direction de la police pour y subir un interrogatoire. Les forces de l’ordre ont également saisi des livres, des magazines et des cd. Les autorités envisagent par ailleurs de demander au procureur une prolongation de la période de détention pour poursuivre les interrogatoires. Depuis la revendication par le DHKP-C de l’attaque contre l’ambassade américaine à Ankara le 1er février dernier, le gouvernement à intensifié ses opérations contre l’organisation, retenant actuellement prisonnières des dizaines de personnes dans diverses villes dans le cadre de cette affaire.

Dans le cadre des journées internationales d’action pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, ce vendredi 5 juillet:

– le Secours Rouge de Belgique appelle à un rassemblement devant la résidence de l’ambassadeur de France à Bruxelles, 42 boulevard du Régent (métro Art-Loi) à 17H !

– le Secours rouge du Canada appelle à un rassemblement à 13H30 devant le consulat de France à Montréal, 1501 Av. McGill College (métro McGill).

Rassemblent à Bruxelles pour Georges Ibrahim Abdallah

Afchine Ossanlou, 42 ans, syndicaliste prisonnier politique incarcéré à Gohardacht en banlieue de Téhéran, est décédé soudain et de manière très suspecte la semaine passée. Il était père de deux enfants. Il aurait dû être libéré dans quelques mois. Afchine Ossanlou avait été arrêté en novembre 2009 et violemment torturé dans la section 209 de la prison d’Evine pendant 4 mois. Il souffrait d’une rupture de la plante des pieds et d’une tumeur naissante à l’épaule en raison des coups de câbles répétés.

Dirigeant du syndicat des chauffeurs de bus, il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dans la section 350 d’Evine accusé de “tenir des rassemblements et d’atteinte à la sécurité de l’Etat”. L’an dernier, il avait été convoqué au Hall 12 de la section 4 de Gohardacht, qui est appelé ‘le champ de la mort des prisonniers politiques’ et où les détenus sont soumis à une mort à petit feu. Malgré les conditions effroyables dans ce centre de torture, Afchine Ossanlou restait déterminé sur ses positions pour défendre les droits des travailleurs.

Iran: Un syndicaliste meurt en prison

Les Etats-Unis ont demandé à la Bolivie l’extradition de l’ex-consultant en fuite Edward Snowden s’il entre dans le pays. Le ministère des Affaires étrangères bolivien a cependant annoncé qu’il rejetterait cette demande. « Il s’agit d’une demande d’extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d’une manière immédiate et catégorique », a indiqué un communiqué du ministère.

Le président bolivien Evo Morales a finalement atterri à La Paz. L’avion présidentiel bolivien, en provenance de Moscou où Morales avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel, avait du faire une escale forcée à Vienne suite au refus de plusieurs pays, dont la France, sous la pression des USA, de le laisser survoler leur territoire, au motif que Snowden était peut-être dans l’avion.

Le 1er juillet, à La Havane, s’est ouvert le 11e tour des négociations du processus de paix entre les FARC et le gouvernement colombien. Le même jour, les FARC ont annoncé avoir trouvé un accord avec l’ELN vers l’unification des deux groupes.

Les pourparlers qui se tiennent actuellement à Cuba portent sur les modalités par lesquelles les membres des FARC pourraient participer à la vie politique colombienne si un accord de paix définitif était trouvé entre les deux parties. Alors que les FARC ont fait part de leur volonté de reporter les prochaines élections législatives à 2015 (au lieu de 2014) pour convoquer une assemblée constituante et de réformer les institutions de l’Etat, le représentant du gouvernement dans ces négociationsa rappelé que ces questions n’étaient pas à l’ordre du jour initial et qu’il n’envisageait pas de les aborder. Cette opposition fondamentale sur l’organisation de l’Etat pourrait mettre fin au processus de La Havane.