Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Selon APLP (Action pour la Paix), 200 personnes ont déjà été arretées sur un total de 500 participants. Les participants sont répartis sur une ‘zone action’ et une ‘zone d’expression libre’. Une quinzaine d’activistes pacifistes auraient déjà pénétré les barrières de l’OTAN. La police a déclaré il y a quelques minutes que tous le monde avait été arrêté et que l’action était terminée. Cette information n’a pas été confirmée par APLP. Vous pouvez suivre l’action en direct en vidéo ou sur Indymedia Bruxsel qui tient un live.

EDIT : Au total, il y a actuellement 483 personnes arrêtées. Beaucoup de photos de l’action sont disponibles. Des personnes se rassemblent autour des casernes Etterbeek, la police y est violente et agressive.

Bruxelles : En direct de Nato Game Over

31 Mars, Journée européenne d’actions contre le capitalisme, des manifestations et actions ont été organisées dans plusieurs pays européens. À Frankfort, point de départ de la plateforme, 6’000 personnes ont manifestés. Après que la BCE, le QG de la police et des agences d’intérim aient été attaqués à coup de pierres et de bombes de peinture, la police a encerclé 150 manifestants dans un kessel durant plus de 6h. La legal-team a systématiquement été niée par la police alors que les avocats étaient renvoyés d’où ils venaient. Le nombre d’arrestations reste inprécis à l’heure actuelle.

À Utrecht, 300 personnes ont manifesté, il n’y a pas eu d’affrontements.
À Milan, 10’000 personnes ont défilé, à Athènes et à Kiev plusieurs centaines de personnes également.

Dans la ville de Davao, un militaire a été tué lors de l’attaque d’une base de paramilitaires par les guérilleros maoïstes dans le village de Paradise Embac, (district de Paquibato). Dans le Nord Cotabato, un militaire et trois guérilleros ont été tués. Les troupes du 57e Bataillon d’Infanterie menaient une patrouille de sécurité dans le village Bagumbayan quand elles ont rencontré un nombre indéterminé de combattants de la NPA. Le combat a duré environ une heure. En outre, trois membres des forces de sécurité ont été blessées après un combat contre environ 15 guérilleros de la NPA dans le village Tambis (Surigao del Sur).

Du 8 avril au 20 mai prochain, Georges Ibrahim Abdallah séjournera une nouvelle fois au CNE, le centre national d’évaluation de Fresnes. En 2008, le prisonnier avait déjà subi une batterie de tests menés par une série de psychologues et de psychiatres qui avaient testé la ‘dangerosité de Georges Ibrahim Abdallah. Ils avaient conclu que ses convictions politiques étaient restées intactes, justifiant ainsi leur avis négatif, lequel avis avait été suivi par le tribunal d’application des peines qui s’était opposé à la demande de libération.

Le dirigeant maoïste Kobad Ghandy aviat été arrêté le 20 septembre 2009 en vertu du Unlawful Activities Prevention Act. Selon l’acte d’accusation, épais de plus de cent pages, Ghandy aurait été impliqué dans des activités antinationales et était un membre actif de la guérilla opérant dans différentes parties du pays. Il était également accusé d’avoir tenté de mettre en place une base urbaine du CPI(maoïste) à Delhi. En décembre 2009, la cour avait rejeté sa demande de libération sous caution. Inculpé en vertu de la loi anti-terroriste, Ghandy risquait la peine de mort ou la prison à vie. Hier, un tribunal de Delhi a abandonné les accusations de terrorisme à l’encontre du militant, mettant en avant le manque évident de preuve. Celui-ci reste néanmoins inculpé pour des faits de faux et d’usurpation d’identité. Cela fait plus de trente ans que Kobad Ghandy est engagé avec les guérilleros maoïstes. Il a par ailleurs passé plus de dix ans dans la clandestinité dans différentes zones tribales avant d’être arrêté.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

En février dernier, de violents affrontements avaient opposé des manifestants réunionnais qui dénonçaient le coût de la vie aux forces de l’ordre. Les émeutes avaient duré quatre nuits consécutives dans plusieurs villes de l’île. Fin février, une vingtaine de manifestants avaient comparus devant les tribunaux correctionnels de Saint-Denis et de Saint-Pierre écopant de peines extrêmement lourdes allant de huit mois de prison avec sursis à deux ans fermes. Lundi dernier, dix autres personnes étaient convoquées pour une audience spéciale devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Les dix prévenus étaient mis en examen pour ‘vol avec effraction’, ‘violence sur une personne dépositaire de l’ordre public’, ‘rébellion’, ‘vol avec effraction dans un local d’habitation ou lieu d’entrepôt’ et ‘fabrication non autorisée d’engin explosif, incendiaire ou de produit explosif’. Selon les inculpés et les faits qui leur étaient reprochés, le procureur avait requis différentes peines: travaux d’intérêts généraux, obligation de suivre une formation d’emploi et peines de prison ferme ou avec sursis. Les peines prononcées vont bien au-delà. Quatre inculpés sont ressortis libres du tribunal: deux ont écopé d’une peine d’un mois de prison ferme, un autre de six mois ferme dont quatre avec sursis et le dernier de six mois ferme dont cinq avec sursis. Les six autres sont retournés en prison, condamnés à des peines de prison ferme allant de trois ans (dont deux avec sursis) à six mois (dont quatre avec sursis).

Depuis 2002, Europol suivait essentiellement les éco-anarchistes et l’ALF. Récemment, la police européenne a organisé une conférence en présence des services secrets européens, demandant plus de moyens pour la lutte contre le terrorisme libertaire : antiracisme, libérations animale et environnementale, anti-nucléaire,… La demande émane de la section italienne d’Europol qui veut trouver les expéditeurs des lettres piégées de la FAI. Une réunion aura lieu le 25 avril dans un lieu non-dévoilé, probablement au siège d’Europol à la Haye, le but étant de trouver des moyens de lutter contre les réseaux transnationaux anarchistes européens. Trois groupes sont visés en particulier : la FAI (selon Europol, le plus gros groupe de ce réseau serait en Italie), le réseau No Border et les opposants au Val Susa.

Union Européenne : Europol à la poursuite des anarchistes européens

Depuis une semaine, la population indonésienne manifeste contre une série de mesures gouvernementales qui doivent entrer en vigueur au 1er avril. Parmi celles-ci, une hausse de 33% du prix de l’essence qui se répercuterait dans tous les secteurs: industries, transport, alimentaire. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes, prenant régulièrement une tournure violente, les policiers étant prêts à tout pour arrêter le mouvement de protestation. Des affrontements ont opposé la foule et les forces de sécurité dans la grande ville de Medan (où l’aéroport a dû fermer pendant cinq heures), à Makassar (ville militante de Sulawesi-Sud), à Bandoung et dans deux villes de Java-Central. Le bras de fer entre le mouvement populaire et les autorités se poursuit alors que c’est aujourd’hui que le Parlement doit débattre de la mesure.

Répression d’une manifestation en Indonésie

Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Répression d'une manifestation en Indonésie
Manifestation contre la vie chère en Indonésie

Dans la baie de Sechura, située au nord du Pérou, les autorités ont annoncé la conduite prochaine d’une étude d’impact environnemental. Leur objectif? Permettre la mise en place d’un projet gazier offshore dans la baie, projet auquel les pêcheurs locaux sont fermement opposés. Ce dernier prévoit l’installation de trois conduites d’un gazoduc sous-marin pour le transit du gaz naturel, ce qui priverait les habitants de leur gagne-pain. Hier, plus de 600 manifestants réunis sous la bannière du Front de défense de Sechura ont barré l’accès à un pont avant de prendre d’assaut le commissariat de la ville. La police a répliqué aux jets de pierre sur les véhicules qui tentaient de forcer le barrage à coups de grenades de gaz lacrymogène avant de tirer à balles réelles sur la foule. Au moins deux personnes ont été tuées et huit autres blessées dans les affrontements.

Manifestation de pêcheurs à Sechura

Manifestation de pêcheurs à Sechura