Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En octobre 2011, une ‘indignée’ qui manifestait devant le siège de la banque Dexia avait été violemment frappée par un policier. Celui-ci lui avait, entre autre, asséné plusieurs coups de pied au visage. Jugé pour coups et blessures volontaires avec la circonstance aggravante qu’elles étaient illégitimes, il a été reconnu coupable. Néanmoins, il a obtenu la suspension du prononcé de la condamnation, ce qui lui préserve un casier judiciaire vierge.

Des enseignants ayant observé le mot d’ordre de grève lancé depuis le 8 avril par l’Intersyndicale du secteur éducation-formation (ISEF) ont été condamnés ou entendus par la police dans certaines localités du pays pour « atteinte à l’ordre public ». La section de tribunal de Lakota a condamné jeudi, à deux mois de prison avec sursis assortis d’une amende de 50.000 FCFA, les nommés Zouzou Gbégbé, Kouamé N’Dri Clément et Kouao Ehui Claver, tous trois enseignants à l’école primaire publique Kotchéri de Lakota.

Ils ont été reconnus coupables de trouble à l’ordre public par le tribunal, pour « avoir délibérément empêché leurs collègues non grévistes de travailler ». Dans le cadre de cette même grève de l’ISEF, trois autres instituteurs ont été entendus, vendredi, par la police à Tengréla qui les a ensuite relaxés, en attendant la suite d’une enquête administrative qu’elle a ouverte.

Les agents de l’antiterrorisme (DIRCOTE) et de la Direction antidrogue (Dirandro) ont perquisitionnés trois immeubles et arrêtés huit personnes dans le cadre d’une opération visant la structure de financement du PCP-SL. L’enquête, qui a suivi le dépôt de fortes sommes en liquides dans des banques et des coopératives de la région, concerne les régions de Lima, Ayacucho, Ucayali et Huancayo.

Pérou: Opération visant les finances de la guérilla

13 dockers grévistes ont été arrêtés mardi à Nouakchott. Les 8 sont entre les mains de la Gendarmerie alors que les autres sont repartis dans différents commissariats de Nouakchott. Les dockers arrêtés sont Bah Ould Mata et Mohamed Ould Soueidahmed, (détenus par la gendarmerie), Mamina Ould Mohamed, Mohamed Ould Mamoudou et Mohamed Ould Mamady (détenus au commissariat El-Maina 2). Les autres arrêtés sont au commissariat de Tevragh Zeina.

Le lendemain (hier mercredi), un accord a été trouvé entre le ministère mauritanien de l’Equipement et des Transports et les dockers grévistes du Port de l’Amitié de Nouakchott, selon ces derniers qui tenaient leur énième sit-in devant les locaux dudit ministère. Le ministère a promis, entre autres, d’augmenter le prix de la manutention. Les dockers ont toutefois précisé qu’ils ne vont pas reprendre le travail avant que le dit accord ne soit effectivement appliqué. Ils ont donné deux jours au ministère pour y procéder.

En février 2011, une parlementaire suédoise avait proposé un projet de loi visant à créer un fichier des données des dossiers des passagers imposant aux transporteurs aériens de fournir les données des passagers de vols à destination et en provenance du territoire de l’Union Européenne. Mardi, le projet a été rejeté par 31 voix contre 25 par l’institution. Il a été jugé globalement trop intrusif par la commission des libertés civiles du Parlement européen.

La semaine dernière, le site Indymedia Athens avait été rendu inaccessible suite à l’ordre du recteur de désactiver le serveur hébergé par le réseau de l’université. Une radio alternative avait également été visée par cette mesure. Aujourd’hui, un groupe de jeunes est monté sur le toit du bâtiment. Il a d’abord remplacé le drapeau grec par un drapeau anarchiste avant de déployer un énorme calicot devant la façade, ‘Raise your voice – Fighet against state censorship’. 63 personnes ont été interpellées à l’issue de cette action.

Action anarchiste à l'université d'Athènes

Ce matin, une équipe du 199ème bataillon de la CRPF est partie du quartier général du district de Bijapur (Chhattisgarh) pour mener des opérations de ratissage. Sur son trajet de retour de mission, des guérilleros maoïstes cachés dans les buissons le long de la route ont fait exploser une bombe tout en tirant de nombreux coups de fusils. Les soldats ont immédiatement répliqué. S’en est suivi une intense fusillade qui a duré plus d’une heure sans faire de blessés avant que les guérilleros ne battent en retraite. Les soldats ont ensuite ratissé la zone, découvrant une mine de plus de dix kilos, 200 mètres de fil et deux détonateurs.

Hier, nous vous annoncions le placement en garde à vue de six ouvriers de chez Goodyear dans le cadre d’une enquête relative à la manifestation du 7 mars dernier devant le siège de la société. Parmi les six, quatre ont été finalement convoqués devant le tribunal correctionnel de Nanterre le 16 septembre prochain tandis que les deux autres ont été mis hors de cause. Tous ont été remis en liberté. Deux sont accusés d’avoir lancé des morceaux de grille sur les forces de l’ordre, un troisième d’avoir donné un coup de poing à un policier et le dernier d’avoir lancé de l’essence en direction des policiers.

Le député libéral et premier échevin de Gand a déclaré qu’il prendrait une nouvelle initiative pour criminaliser le fait de squatter. Il dit que les procédures juridiques sont trop longues et trop chères pour les propriétaires, que les communes et la police sont limitées par des droits protégeant le domicile. Comme squatter est par définition illégal, il veut que la police puisse entrer un maison squatté sans mandat pour expulser et arrêter les squatters immédiatement. Son communiqué fait le référence au collectif Krakengent qui vient de publier une carte sur google maps avec les bâtiments vides à Gand.

Voir le site de Krakengent

A propos de squat, signalons la ré-ouverture de La Pétroleuse qui propose une petite restauration ce mercredi à 18h00. La Pétroleuse, 14 rue du Fossé au Loup, Bruxelles.

Voir l’article de réouverture de La Pétroleuse

La grève est générale à Saint-Domingue, qui affecte le commerce, le transport, l’enseignement et les autres activités. Un ensemble d’organisations de quartier, paysan, étudiant et culturel, avaient appelé à la journée de grève de 48 heures pour dénoncer de détournements dans le conseil municipal lors de divers grands chantiers (construction de routes, d’un hôpital…).

Malgré le grand déploiement de policiers et militaires, des affrontements prolongés ont secoué les secteurs Nuevo Pueblo, Hermanas Mirabal, San Martin, entre autres. Dans ces quartiers des groupes de jeunes manifrestants ont caillassé la police qui a ouvert le feu. Une épaisse couche de fumée noire vu dans la zone des combats, à la suite de la grande quantité de pneus qui ont été brûlés par les manifestants. Le bilan des incidents est de deux morts, un officier de police et un militant d’une des forces organisatrice de la grève, le Frente Amplio de Lucha Popular (Falpo). Ils ont tous deux été tués par balle.

Saint-Domingue: Deux morts lors de la grève générale