Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Direction générale de la Police française a acquis une Renault Scenic type 3 équipée de la technologie LAPI pour initier les élèves-policiers à cet outil. Huit objectifs sont dissimulés dans la rampe des feux tricolores placée sur le toit: deux pour la lecture automatique des plaques d’immatriculation et six pour la vidéosurveillance des alentours du véhicule. La gendarmerie française a réceptionné la semaine dernière une Mégane équipée LAPI.

Dès que le système est activé, les deux caméras lisent instantanément les caractères dans leur champ de vision. Elles sont reliées à un logiciel qui répertorie l’ensemble des plaques d’immatriculation des véhicules volés. L’interrogation de ce fichier central se fait à la vitesse de cinq plaques par seconde. La lecture se fait sur la gauche et sur la droite du véhicule de police, pas de front. D’où un usage de ce LAPI de préférence sur les parkings… Chaque plaque déchiffrée est enregistrée dans la mémoire -mais effacée au bout de huit jours- avec l’heure, la date et le positionnement GPS. Le repérage d’une plaque de véhicule volé s’effectue par comparaison avec le fichier des véhicules volés (FVV) et le système d’information Schengen (SIS) et s’accompagne d’une alerte sonore. La plaque s’affiche à l’écran et une voix en donne la lecture ainsi que le type de véhicule correspondant. Le policier affecté à la manipulation de cet équipement doit alors effectuer une opération de validation de la fiche, en s’assurant auprès de sa salle de contrôle, que le véhicule est bien toujours signalé volé. En cas de découverte réelle d’un véhicule volé, la patrouille peut choisir de planquer à proximité et filmer toute personne qui s’approcherait de ce véhicule par les six autres caméras, dont deux (vue avant et vue arrière) équipées d’un zoom très puissant.

France: Mise en service de la technologie LAPI

La nuit du 1 juin 2011 s’est produite l’explosion d’une bombe devant une filiale de la banque Santander, en plein centre de Santiago du Chili. L’explosion anticipée de l’engin a gravement blessé un des deux anarchistes qui étaient en train de la poser. Luciano « Tortuga » Pitronello Schuffeneger a perdu les deux mains, il a des blessures très graves au visage avec perte de la vue, ainsi que des brûlures sur diverses parties du corps. Luciano ‘Tortuga’, a quitté la prison cette semaine. Il est assigné à résidence dans la maison de sa mère.

Chili: Luciano « Tortuga » sort de prison

Le Département d’État des États-Unis offre une récompense de cinq millions de dollars pour le renseignement qui amènera à la capture de Víctor Quispe Palomino, alias « camarade José ». La guérilla dirigée par le « camarade José » est depuis des années la principale guérilla du PCP-SL (avec une colonne principale qui compterait, selon les forces de sécurité, au moins 200 combattants). Plus importante que celle du Haut Huallaga dirigée par le « ‘camarade Artemio », qui avait adoptée des position liquidatrices et qui vient d’être défaite militairement, la guérilla du « camarade José » est active dans la région de la Vallée des rivières Apurimac et Ene (VRAE), dans la zone centrale de l’Amazonie péruvienne.

Les forces de sécurité ont interpellés 109 personnes hier matin dans divers raids menés à travers la Turquie, notamment dans les quartiers généraux de plusieurs syndicats à Ankara dans le cadre de l’enquête liée à la KCK (Kurdish Communities Union). Des policiers ont perquisitionné les locaux de la Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK), du All Municipal and Local Administration Workers Union (Tüm Bel Sen) et du Health Employees Union (SES) ainsi que les domiciles de plusieurs syndicalistes, plaçant quinze personnes en garde à vue à Ankara. Certaines de ces perquisitions seraient liées à un meeting organisé par plusieurs femmes membres du KESK en 2009. La police antiterroriste a également interpellé 42 personnes dans le district de Beyoglu à Istanbul après plus de deux heures de fouilles dans plusieurs lieux. Des douzaines d’autres personnes ont été arrêtées par les autorités dans plusieurs provinces du sud-est du pays: Sirnak, Izmir, Diyarbakir, Mus, Hakkari, Sanliurfa et Gaziantep ainsi que dans les provinces de Adana (sud), de Denizli et Mersin (sud-ouest) et de Kocaeli (nord-ouest). Par ailleurs, 24 personnes ont été arrêtées dans la province de Batman et immédiatement inculpées pour avoir bombardé au cocktail Molotov des fonctionnaires de police, des magasins et des véhicules. Ils ont également été accusés de fournir un support humain et matériel aux guérilleros du PKK dans les campagnes. La KCK est accusée par les autorités turques d’être la branche urbaine du PKK.

Hier, des unités du renseignement turc ont appris que des groupes de guérilleros étaient en train de se rassembler à proximité du district de Uludere de la province de Sirnak, proche de la frontière irakienne. Une division locale de l’armée a déclenché une opération soutenue par l’armée de l’air. Des soldats spécialement entraînés ont été largués depuis des hélicoptères et ont engagé le combat avec les guérilleros. Dix d’entre eux ont été tués et leurs armes saisies. Les autorités militaires ont déclaré que deux soldats avaient été blessés dans les combats.

La police londonienne a lancé ce lundi sa campagne contre-terroriste qui doit durer au minimum quatre semaines. Son nom: ‘It’s Probably Nothing, But…’ (Ce n’est probablement rien, mais…). Elle consiste en des publicités dans la presse locale et des minorités ethniques, ainsi qu’en un spot radio. Des tracts vont également être distribués dans 1,4 millions de domiciles londoniens. Stuart Osborne, sous-commissaire adjoint: ‘La menace terroriste pour Londres et la Grande-Bretagne demeure réelle. Nous, à la police de Londres, avons un rôle clé pour contrecarrer cette menace, qu’elle provienne de groupes inspirés d’al-Quaïda ou de groupes républicains dissidents irlandais – mais nous ne pouvons jouer ce rôle qu’avec le soutien de toutes nos communautés. Les terroristes vivent parmi nous. Nous voulons que vous nous disiez tout ce que vous voyez qui ne vous semble pas comme d’habitude dans vos vies quotidiennes. Nous savons qu’il se peut que vous soyez inquiets à l’idée de parler à la police, peut-être parce que vos amis ou votre famille pourrait le découvrir. Mais peut-être bien que vous avez des renseignements qui pourraient sauver des vies’.

Suite à des embuscades aux premières heures du 13 février (cordes tendues en travers de la route pour faire tomber les Voltigeurs Delta, policiers solitaires pris à parties,…) des balles réelles correspondant à des armes policières ont été retrouvées aux abords de la Clinique Insurgée.
À Thessalonique, au moins 4 personnes sont en attentes de procès. À Athènes, au moins 20 membres d’AK (Αντιεξουσιαστική Κίνηση – ‘Mouvement Antiautoritaire’) ont été arrétés.

Grèce: Des balles réelles…

Copwatch-Paris-IDF, inaccessible aux adresses IP françaises depuis plusieurs mois passait en procès ce 7 février, avec pour objectif la censure complète du site par les autorités.
Le collectif s’exprime dans un communiqué contre la droite et l’ordre social. Lire la déclaration.

France : Déclaration de Copwatch à la suite de l’audience du 7 février

Suite à une plainte de l’Association des employeurs indonésiens, l’organisation patronale du pays, qui avait argué qu’une hausse des salaires allait faire fuir les investisseurs étrangers, un tribunal indonésien a annulé une augmentation du salaire minimum local de 13%, pour le faire passer à 1,49 million de roupies par mois (127 euros). Les ouvriers indonésiens ont alors multiplié les actions spectaculaires. 20.000 ouvriers travaillant à Bekasi, dans la banlieue de la capitale indonésienne, qui ont déposé leurs outils pour bloquer une autoroute à péage (photo).

Dix heures de bouchon: même pour la mégapole Djakarta, habituée à une circulation infernale, l’embouteillage était historique. L’action des ouvriers de Bekasi a payé: le gouverneur local a réinstauré la hausse du salaire minimum. Les Honda, Nike ou autres Samsung se sont rués ces dernières années à Bekasi, coeur industriel de la capitale, pour profiter des salaires encore plus avantageux qu’en Chine ou en Inde. Le salaire minimum, qui varie en fonction des provinces, évolue entre 75 et 150 euros par mois en Indonésie, contre une moyenne de 230 euros en Chine et 205 en Inde.
Tandis que le pays connaît une croissance annuelle supérieure à 6% depuis 2005, le nombre d’Indonésiens vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de près de trois millions en trois ans, pour atteindre 43,1 millions en 2010, soit près de 20% de la population. L’archipel est ainsi le seul pays d’Asie du Sud-Est à ne pas réduire la pauvreté.

Indonésie: Un tribunal contre la hausse des salaires