Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 4 décembre 2011, à Banavil, Tenejapa, une cinquantaine de membres du parti officiel PRI ont attaqué quatre familles sympathisantes de l’EZLN. Cette attaque ont eu pour résultat:
La mort de Pedro Mendez Lopez,
La disparition d’Alonso Lopez Luna qui a été embarqué par les agresseurs. Le 23 décembre il fut trouvé un bras de la victime, reconnue par la famille grâce à une cicatrice sur le doigt,
La détention de Lorenzo Lopez Giron, blessé d’une balle dans la poitrine et accusé de faits graves,
Des blessures pas balles pour six autres personnes,
Le départ forcé des quatre familles proches de l’EZLN.
La détention arbitraire du zapatiste Francisco Santiz Lopez, qui se trouvait dans un autre lieu durant les fait.
Cette attaque n’est qu’un des épisodes de la campagne d’agression systématique des zapatistes et sympathisants zapatistes au Chiapas.

Ce 18 janvier 2012, le premier tribunal de district de Vilnius a décidé de relaxer le président du Front populaire socialiste Algirdas Paleckis dans son procès portant sur sa « négation de l’agression soviétique ». Les grands médias ont commencé à exercer des pressions sans précédent sur la magistrature afin de lancer un appel auprès d’un Tribunal de plus grande instance.

A une audience précédente, l’accusé avait ainsi analysé cette procédure: « Il s’agit d’un décret politique agressif lancé par le gouvernement corrompu auprès du Procureur général contre le Front populaire socialiste en tant que seul défenseur des intérêts du petit peuple Lituanien contre la liberté sans limites du grand capital. Plus les conditions matérielles des citoyens Lituaniens s’aggravent et plus vite les prix des produits et services de base augmentent, plus la fascisation du régime actuel se révèle à visage découvert. Ceux qui sont au pouvoir manifestent ouvertement des sympathies pour le dictateur de l’entre-deux guerres Antanas Smetona. Ils glorifient les partisans cachés dans les forêts après la guerre, une partie d’entre eux collaborateurs des Nazis, tueurs de Juifs, qui ont continué à tuer des civils après la guerre. Les tribunaux ont déjà avalisé le déploiement ostensible de croix gammés et de slogans tels que « La Lituanie aux Lituaniens ! ». Toutes les protections sociales possibles et imaginables sont liquidées, tout comme les retraites, les organes régressifs sont renforcés, des canons à eau sont utilisés pour disperser les manifestations populaires légales. Et désormais l’offensive contre la liberté d’expression a commencé. Pourquoi ont-ils choisi notre parti, moi-même ? Parce que nous avons ouvertement commencé à mettre au jour ce régime corrompu et ses fondements manipulateurs. Car nous portons des revendications sociales essentielles qui sont d’une importance cruciale pour tant de gens. »

Lituanie: Procédure anti-soviétique

Les autorités ont annoncé que la police avait découvert quarante IED et détruit deux bunker-centres d’entrainement ce mercredi dans le district de Garwah (Jharkhand). D’après son porte-parole, la police menait une opération anti-maoïste depuis une semaine dans la jungle de Sania, qui borde les districts de Latehar et de Garwah. Dans les bunkers, les policiers ont également découvert et saisi cinq grenades, deux pistolets, un fusil et des fusibles.

A Nice, plus de 6 millions d’euros ont été investis dans un réseau de 600 caméras de rue, la moitié étant financée par l’État ou le département. Les appareils repèrent déjà les attroupements, les intrusions dans un périmètre défini ou les colis suspects, et ont aussi des capteurs pour détecter les bris de glace et les détonations d’armes à feu. Le 10 janvier dernier, deux jeunes mettent le feu à un scooter volé avec des produits inflammables à retardement. Ils sont déjà loin quand la police arrive. Mais les caméras de rue les ont filmés depuis le début, jusqu’au parking où ils se sont cachés, 7 minutes plus tard. Les policiers sont allés les arrêter.

Au Centre de supervision urbaine, le système fournit en effet aux opérateurs des images en temps directs en fonction des critères sélectionnés (un modèle de voiture et sa couleur par exemple), et d’autres séquences fixant cette fois les images utiles précédents l’incidents (les données sont conservées durant trois mois). Auparavant, il fallait des heures, voire des jours de visionnage, pour remonter le film des événements. Les images intéressent les magistrats et les officiers de police judiciaire, qui effectuent déjà 600 réquisitions vidéo par an auprès du centre pour nourrir leurs enquêtes.

La vidéosurveillance s’intègre dans un dispositif plus général: outre 520 policiers municipaux armés et agents de surveillance de la voie publique, Nice a développé neuf «chaînes de vigilance» dans ses secteurs pavillonnaires, sur les collines, de Ventabrun au Mont Boron. Plus de 110 riverains ont ainsi accepté de devenir correspondants de la police municipale pour l’alerter en cas de suspicion. Par ailleurs, pas moins de 800 bornes d’appel sont sur le point d’être installées en ville. Elles seront intégrées à de nouveaux horodateurs.

France: Nice, laboratoire de la vidéosurveillance « intelligente »

Samedi, plus que 1.000 personnes ont manifesté contre la Conférence internationale d’armement (commençant ce mardi) et le Congrès européen de la police (qui commence mi-février). A la dislocation de la manifestation, des petits groupes se sont affrontés à la police dans les quartiers de Neukölln et de Kreuzberg. La nuit s’est soldée par 35 arrestations dont 13 pénales. Une nouvelle manifestation est prévue pour ce mercredi. Par ailleurs, des incidents ont eu lieu après une descente de police sur le squat berlinois du Rigaer 94.

Allemagne: Affrontements à Berlin

La Russie a commencé à livrer à la police américaine des armes semi-automatiques Saïga-12, un dérivé du fusil d’assaut Kalachnikov fabriqué par la société d’Ijmach, conformément à un accord signé lors du salon Shot Show qui s’est déroulé à Las Vegas du 17 au 20 janvier. Le Saïga-12 est une d’arme puissante et fiable qui tire des cartouches de chasse à la chevrotine ou aux projectiles incapacitants (balles en caoutchouc). C’est une arme optimalisée pour le maintient de l’ordre en milieu urbain.

Russie/USA: Des Saïga12 pour la police américaine!

Début janvier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Bilbao pour réclamer un changement de la politique pénitentiaire et le rapprochement des prisonniers de l’ETA au Pays Basque. En France, les députés ont adopté mardi dernier à la quasi-unanimité une proposition de loi visant à favoriser le rapprochement des détenus condamnés, sauf dans certains cas comme, par exemple, pour des motifs de sécurité.

À Madrid, le ministre espagnol de l’Intérieur a annoncé ce mardi qu’il promouvra « une politique de réinsertion individuelle » pour les prisonniers membres de l’ETA qui sont prêts à abandonner la violence, mais, selon lui, près de 95% des prisonniers de l’ETA obéissent toujours aux instructions de l’organisation. Le ministre a également annoncé une importante réduction des gardes du corps, un service qui coûte plus de 160 millions d’euros à l’Etat espagnol (100 millions pour le seul Pays Basque). Vendredi dernier à Madrid, le président (socialiste) de la Communauté autonome basque a plaidé pour le rapprochement des prisonniers membres de l’ETA dans les prisons du Pays Basque et la légalisation de l’ancien parti Batasuna.

Une colonne armée estimée à environ 200 combattants du PCP-SL, dirigée par le « camarade Artemio », a pris d’assaut cette nuit le chef-lieu du district de Campanilla, dans la province de Mariscal Cáceres. Les maoïstes ont organisé un meeting où ils ont exposé aux habitants le projet de « solution politique » développée non seulement par le « camarade Artemio », et le comité régional du Hualaga du PCP-SL qu’il dirige, mais aussi par le parti MOVADEF, dirigé par un ancien avocat du PCP-SL (ayant lui-même été détenu), qui a demandé l’autorisation de se présenter aux élections en présentant le nombre de signature requise. La « solution politique » en question passe par des réformes politiques et sociales et une amnistie générale.

Comme des voitures bloquaient hier, aux piquets de grève, les entrées de certaines grandes surfaces, la société patronale du secteur, Comeos, projette de poursuivre pénalement les grévistes propriétaires de ces véhicules. Cette démarche est approuvée par la Chambre de commerce de Bruxelles (Beci).

Par ailleurs, un groupe de manifestants a été interpellé lundi après-midi à Nivelles. La police de la zone de Nivelles-Genappe les accuse d’avoir remonté la très commerçante rue de Namur en entrant dans les commerces pour enjoindre de fermer. Les commerçants se sont exécutés mais ont également fait appel aux forces de l’ordre pour se plaindre d’avoir été menacés.