Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Condamné, avec cinq autres de ses collègues, par la cour d’appel d’Amiens pour avoir participé en avril 2009 avec des ouvriers de Continental à une action contre la sous-préfecture de Compiègne, le syndicaliste Xavier Mathieu avait alors refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN. Le fichier national automatisé des empreintes génétiques avait été créé en juin 1998 pour recenser l’ADN des condamnés définitifs pour des infractions sexuelles, mais au fil des ans, il s’est étendu à de nombreux autres crimes et délits. Pour avoir refusé ce prélèvement, Xavier Mathieu avait été jugé et relaxé par le tribunal correctionnel de Compiègne en juin 2011. Le parquet, qui avait requis un mois de prison avec sursis, avait fait appel de cette décision. Aujourd’hui, le syndicaliste a été condamné à 1200€ d’amende par la cour d’appel d’Amiens.

Le commissaire de la police de londonienne a annoncé qu’un grand nombre de ses hommes étaient actuellement formés aux techniques anti-émeutes afin de gérer d’éventuelles futurs mouvements dans la capitale. Il a également affirmé qu’à partir de dorénavant, davantage de véhicules seraient disponibles si nécessaire. D’après lui, le bilan des événements d’août dernier révèle qu’il y avait trop peu de policiers sur le terrain et qu’ils étaient insuffisamment formés pour faire face à la situation. ‘Nous devons plus nous porter vers l’avant, en utilisant nos véhicules, avancer, et ne pas rester debout en ligne’. Il a ajouté que l’utilisation des canons à eau et des balles en plastique devait être une décision politique qui ne devait pas dépendre de la police.

Un homme arrêté lors sommet du G20, demande que des accusations criminelles soient portées contre des policiers, un nouveau rapport démontrant qu’ils ont usé de force excessive contre lui, un rapport, écrit par l’agence enquêtant sur les plaintes contre la police, conclut qu’Adam Nobody avait présenté des allégations étayées et demande le dépot des accusations contre cinq agents en vertu de la Loi sur la police. Le rapport conclut que les policiers avaient « des raisons suffisantes pour l’arrêter », mais qu’ils ont ensuite fait usage de « force excessive ».

M. Nobody dit avoir été sévèrement battu lors de son arrestation, sa mâchoire avait été fracturée. Un des policiers accusé dans ce dossier a également été impliqué dans la mort de Junior Manon, âgé de 18 ans, qui est mort «d’asphyxie positionnelle» lorsque la police l’a immobilisé lors de son arrestation. Ce policier a admis avoir frappé Nobody au visage à trois ou quatre reprises lors de l’arrestation.

Par ailleurs, le ministère public a décidé d’abandonner la poursuite contre un infirmier de 52 ans accusé d’avoir chargé des policiers avec son vélo lors d’une manifestation. Le procès, qui devait s’ouvrir hier au palais de justice de Montréal, a donc été annulé. L’affaire remonte au 1er juillet 2010, jour d’une manifestation à Montréal qui visait à dénoncer les arrestations menées en marge du sommet du G20. L’infirmier affirme qu’il a été arrêté parce qu’il avait filmé des policiers en civil.

Canada: Suites judiciaires des manifestations anti- G20

Un deuxième commissariat de police a été visé paér une voiture piégée en Colombie. Outre le commissariat de Tumaco dont nous parlions hier, le commisssariat de Villa Rica, dans le département de Cauca, a été dévasté par une bombe meurtrière. La deuxième explosion est survenue alors que le chef de l’Etat assistait à une réunion exceptionnelle sur la sécurité à Tumaco. Il a annoncé l’envoi de deux nouvelles unités de l’armée, soit 2.500 hommes supplémentaires, pour combattre la guérilla dans cette région frontalière avec l’Equateur, où les FARC sont solidement implantées.

Ces événements surviennent quelques jours après que les FARC eurent annoncé le report sin die de la libération de six membres des forces de l’ordre, en invoquant des opérations militaires dans la zone où leurs prisonniers devaient être remis.

La Direction Contre le Terrorisme de la police péruvienne a capturé à Lima un responsable politico-militaire du PCP-SL, Ángel Gabriel Uribe Guillén (50 ans), qui était activement recherché pour avoir participé à différentes actions d’envergures du PCP-SL. Ángel Gabriel Uribe Guillén dirigerait le comité zonal des provinces d’Yauyos, de Chincha-Ica et de Huancavelica du PCP-SL. Il est connu sous le pseudonyme de « camarade Abel » et vivait dans la clandestinité depuis trente deux ans! Il était porteur de documents politiques au moment de son arrestation.

Pérou: Arrêté après 32 ans de clandestinité

La police a annoncé avoir saisi dans la maison d’un particulier une énorme quantité d’explosifs, dont 350 kilos de nitrate d’ammonium et 180 bâtons de gélatine. Sur base d’un tuyau, les policiers ont organisé une descente dans une maison à Pakur, une petite ville située à 500 kilomètres de Raipur (Jharkhand). Le propriétaire est parvenu à échapper aux forces de l’ordre qui ont immédiatement déclenché une vaste opération pour le capturer. D’après ses renseignements, la police a déclaré que les explosifs devaient être fournis aux guérilleros maoïstes dans les prochains jours. C’est la deuxième saisie importante de matériel par les autorités du Jharkhand en deux jours.

La taille de la liste secrète de du gouvernement ‘présumés terroristes’ qui sont interdits de pénétrer dans le pays ou d’y circuler par voie aérienne a plus que doublé au cours de l’année écoulée. La liste est passée de 10.000 ‘terroristes présumés ou connus’ il y a un an à 21.000. Parmi ceux-ci, 500 sont américains. La vague de nouveaux noms a commencé après l’action qui a échoué sur un avion en décembre 2009 lorsque le gouvernement américain a abaissé le niveau des critères d’insertion sur la liste et a fouillé tous ses dossiers pour trouver toutes les personnes susceptibles d’y être insérées. Parmi les nouveaux critères les plus significatifs, on retrouve le fait qu’une personne ne doit pas seulement être considérée comme une menace vis à vis de l’aviation pour être placée sur la liste. Sont également inclues les personnes considérées comme une menace plus générale à la sécurité intérieure ou internationale. Cette liste étant secrète, il est impossible pour un voyageur de savoir s’il y figure ou pas. Le gouvernement y inscrit les gens sans devoir donner aucune justification. Un personne empêchée d’entrer aux USA car elle se trouve sur la liste et souhaite le contester ne dispose que d’une solution: écrire un courrier au département de la sécurité intérieure des Etats-Unis. Mais la seule façon pour elle de savoir si elle figure toujours sur la liste est de retenter de prendre l’avion vers les USA.

L’explosion d’une moto piégée devant un commissariat de la localité de Tumaco (170.000 habitants), dans le département de Narino (Sud-Ouest de la Colombie) a fait hier mercredi sept morts (dont quatre policiers) et 70 blessés (dont 34 policiers). Un responsable de la police a interprété cette action comme une riposte des FARC aux opérations menées par les forces de l’ordre dans cette région frontalière avec l’Equateur.

Colombie: Commissariat attaqué – sept morts

Selon un post sur Indymedia, la deuxième arestation judiciaire n’aurait rien à voir avec le coup de marteau porté au combi-caméra. Il serait accusé de tags, aurait été mis a disposition du procureur, transféré au palais de justice et libéré mardi matin vers 10-11h sans avoir vu de magistrat. L’autre personne inculpée avait été frappée et maîtrisée par VDS qui criait « c’est lui qui a brisé la vitre du combi », mais au commissariat de St-Gilles il lui a été signifié que c’était pour « rébellion » qu’il faisait l’objet d’une arrestation judiciaire. Lui non plus n’a pas vu de juge d’instruction avant sa libération.

Voir une vidéo des arrestations sur le site de La Libre

A Dessau, le 18 janvier, un cocktail Molotov a été lancé contre le commissariat. Un tag a été inscrit sur la façade OURY JALLOH DAS WAR MORD (Oury Jalloh, c’était un assassinat). Des véhicules d’intervention arrivant juste après l’incendie ont vu leurs pneus crevés par des miguelitos (clous tordus) placés là par des inconnus.
Deux semaines auparavant, des affrontements avaient eu lieu entre la police et des participants à une manifestation en mémoire d’Oury Jalloh, demandeur d’asile mort en garde à vue dans ce commissariat en janvier 2005.

A Magdebourg, le 23 janvier, la veille de la remise prévue de 46 nouvelles voitures de patrouille à la police de la ville, une douzaine de ces véhicules qui attendaient sur le parking d’un garage a été détruites par le feu. Les dégâts s’élèveraient à au moins 500.000 Euros.

Allemagne: Attaques contre la police
Allemagne: Attaques contre la police