Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En mars 2010, les autorités françaises avaient interpellé huit hommes dans le cadre d’une enquête sur des attentats ou des tentatives d’attentat contre des agences immobilières, des terrains de golf et des villas perpétrés par le mouvement ‘Euskal Herria ez da salgai!’ (Le Pays-Basque n’est pas à vendre!) entre 2007 et 2009. Aujourd’hui, deux d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison ferme. Mettin Olçomendy a été reconnu coupable de tentatives de destruction de biens par engins explosifs, fabrication et détention d’engin explosif et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et écope de cinq ans de prison ferme. Peio Irigoyen a quant à lui été condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis pour association de malfaiteurs et détention d’engin explosif.

L’étudiante à l’université de Marrakech et membre de l’UNEM (Union Nationale des Etudiants Marocains) devait voir commencer son procès ce mardi, après déjà cinq reports. L’audience d’aujourd’hui a prononcé un nouveau report.

Ilham Hasnouni est détenue depuis plus de dix mois sans jugement. Elle a été arrêtée sans mandat ni convocation préalable et torturée début octobre 2010 pour des faits qui remontent aux manifestations dans la cité universitaire en 2008. Au cours de celles-ci, des affrontements avaient opposés les étudiants et les forces de l’ordre qui avaient procédé à une série d’arrestation. Ilham n’y a échappé que durant un an avant que les autorités ne reviennent à la charge. Elle est aujourd’hui poursuivie pour une vingtaine de chefs d’inculpation dont: destruction de biens de l’état, participation à un rassemblement non-autorisé, humiliation d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, utilisation de la force, participation à un groupement armé,… La prochaine audience, et donc le début de son procès, aura lieu le 23 août.

Ilham Hasnouni

Ilham Hasnouni

Depuis plusieurs mois, les habitants du quartier des Pins à Alger contestent la réalisation d’un centre commercial et d’un parking dans un espace vert proche de leurs habitations. Dimanche matin, à la vue de l’arrivée des engins excavateurs et des camions, les gent ont constitué une chaîne humaine pour empêcher le début des travaux. Rapidement, les forces anti-émeutes sont arrivées sur place pour la défaire. Le ton est rapidement monté entre les deux camps et de violents affrontements les ont opposé. Selon des témoins, les policiers auraient répliqué aux jets de cailloux par des tirs non-sporadiques de balles en caoutchouc et de bombes lacrymogènes. Acculés, les habitants se sont réfugiés sur leurs balcons, où ils ont continué à haranguer les forces de l’ordre. C’est alors que celle-ci ont pris les immeubles d’assaut et se sont introduites de force dans les appartements en usant de menaces et de violences à l’encontre des habitants. Plusieurs blessés ont été enregistrés et de nombreuses personnes sont en état de choc.

Le gouvernement de l’Andhra Pradesh a prolongé d’une année supplémentaire ce mardi l’interdiction du CPI(M) et de ses six organisations de front. La précédente interdiction devait devenir caduque le 16 août prochain, et les autorités ont donc anticipé l’expiration de la directive contenue dans l’Andhra Pradesh Public Security Act. En 2004, les autorités avaient levé l’interdiction qui pesait sur le PWG (People’s War Group, devenu CPI(Maoïste) après sa fusion avec le MCC fin 2004), mais celle-ci avait été réimposée dès le 17 août 2005 et perdure depuis.

L’Inspection Générale des Services de police vient de publier son rapport annuel. Elle y constate une augmentation très nette des dépôts de plainte pour violence des citoyens à l’encontre des policiers. L’IGS a reçu l’an dernier 373 plaintes contre des agents agressifs, ce qui constitue une hausse de 8% par rapport à l’année précédente. Selon l’inspecteur général, les chiffres réels seraient encore plus élevés car les grandes zones de police ne signalent pas ou à peine les plaintes à l’IGS. La majorité de ces plaintes concernent des agents qui ont fait usage leur spray au poivre ou de leur arme de service de manière inadéquate ou qui ont procédé trop ou très brutalement à une arrestation.

Les forces de sécurité du Bihar ont déclenché ce samedi l’opération ‘Vishwas’. Celle-ci sera menée conjointement avec et dans les deux états voisins, l’Uttar Pradesh et le Jharkhand dans plusieurs zones actuellement sous contrôle maoïste. L’opération rassemble des hommes de la SFT (Special Task Force), le bataillon Cobra de la CRPF ainsi que des unités policières de chaque état. Elles seront également soutenues par l’assistance d’un hélicoptère, notamment pour les actions menées dans les zones densément forestières. Cette campagne de contre-guérilla a pour objectif de ratisser une vaste zone s’étendant des districts de Kaimur et Rohtas (Bihar) aux districts de Palamau (Jharkhand) et de Robertsganj (Uttar Pradesh) et de la libérer de toute présence de la guérilla.

Dans l’Orissa, la contre-guérilla va également s’intensifier dans les prochaines semaines. En effet, depuis ce matin, les forces de sécurité de l’état disposent d’un hélicoptère MI 172 pouvant transporter jusqu’à 26 personnes pour combattre les maoïstes. L’engin a atterri ce dimanche dans la capitale et est le premier hélicoptère mis à disposition d’un état pour la contre-guérilla. Il a été fourni par le gouvernement central qui prendra en charge tous les coûts liés aux opérations. Cela faisais plusieurs mois que les autorités de l’Orissa réclamait un véhicule de ce type pour mener leurs opérations contre les maoïstes. Ceux-ci sont présents dans une quinzaine de districts de l’état et l’hélicoptère y sera envoyé suivant les besoins.

Le mercredi 20 juillet 2011, le gouvernement de République Tchèque examine la possibilité de nouvelles mesures conduisant à l’interdiction ou à la suspension de l’activité du Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM). Les experts du ministère de l’Intérieur ont pourtant achevé une étude juridique qui démontre qu’il y a peu de chances que le KSCM puisse être interdit. L’analyse s’est basée sur les décisions préalables de la Cour suprême. Mais le gouvernement n’a pas partagé les conclusions du rapport. Plusieurs représentants de la coalition gouvernementale ont réagi avec agacement en apprenant l’avis négatif issu de l’analyse ; ils ont déclaré que l’analyse n’est pas un document officiel, seulement une note de plus apportée au débat et doit être étayée par des documents des Services de sécurité et de renseignement. Un député de la coalition a déclaré aux médias que la question n’était pas d’interdire le KSCM, mais de suspendre ses activités jusqu’à ce qu’il renonce à son nom de « communiste ».

Comme prochaine étape, le gouvernement a demandé au Ministère de l’Intérieur de concevoir une nouvelle proposition avec comme objectif bien précis de suspendre les activités du KSCM.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une cinquantaine de guérilleros a effectué une opération sur un chantier ferroviaire du district de West Singhbhum (Jharkhand). Ils y ont mis le feu à sept véhicules. Trois dumpers, un rouleau compresseur et trois pelles hydrauliques automotrices ont été incendiées par les maoïstes qui continuent à s’opposer aux travaux des multinationales dans la région.

Dans la matinée de vendredi, un véhicule militaire a été détruit dans l’explosion d’un bombe placée par des guérilleros du PKK. L’action s’est déroulée dans le district de Yuksekova (province de Hakkari). Aucun des soldats présent n’a été blessé. Une seconde opération a eu lieu dans la province de Bingöl. Un groupe de guérilleros a pris une colonne de véhicules militaires d’assaut, blessant trois soldats. En raison de la multiplication des actions de guérilla, les autorités turques ont annoncé qu’elles envisagent de déclencher une vaste opération contre le PKK à l’automne. Elle prévoient notamment de mener des frappes ciblées contre les leaders de l’organisation.

Samedi après-midi s’est déroulé à Tottenham une marche en protestation contre la mort d’un homme tué jeudi par les forces de l’ordre. Des centaines de personnes s’étaient rassemblées dans la banlieue de Londres pour dénoncer le meurtre qui a eu lieu dans le cadre d’une opération policière dans la communauté noire de la localité. A la dislocation de la manifestation, de violents affrontements ont opposé 200 manifestants aux forces de l’ordre. Celles-ci ont été la cible de jets de pierres et de cocktails Molotov. Deux voitures de police, un autobus et plusieurs camionnettes ont été incendiées. Les affrontements ont duré toute la nuit et ont fait 29 blessés. Les autorités ont annoncé avoir procédé à 42 arrestations.

Manifestation à Tottenham

Manifestation à Tottenham