Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Actuellement, l’état d’Orissa (est) dispose de cinquante unités de Special Operation Group (SOG). Chaque unité compte environ trente hommes. Tout ce personnel est exclusivement affecté à la contre-guérilla et aux opérations destinées à contrer les guérilleros. Afin de réduire la dépendance de l’état vis à vis des forces paramilitaires nationales, le ministre de l’intérieur de l’Orissa a annoncé son intention d’augmenter la quantité de SOG actifs pour combattre les maoïstes qui sont présents dans vingt des trente districts que compte l’état. 35 unités supplémentaires vont être créées avant la fin de l’année.

Huit personnes qui auraient été prises en flagrant délit ont été placées en garde à vue après l’incendie qui a détruit une partie du Centre de rétention administratif (CRA) de Lyon Saint-Exupéry. Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts matériels pourraient leur être imputés. Selon la direction régionale de la Police de l’air et des frontières (PAF) , le feu a pris en cinq endroits différents du centre, jeudi 28 juillet, peu après 13h.

A l’arrivée des pompiers, huit personnes ont été prises en flagrant délit sur les lieux des départs de feu dans la partie réservées aux hommes du CRA. Elles ont été placées en garde à vue afin de démêler leurs responsabilités respectives. Le préjudice quand à lui n’a pas encore été évalué. Une commission de sécurité va passer dans les prochains jours pour chiffrer les dégâts. D’ici là, le centre est fermé. Les retenus, 58 personnes en dehors des mis en cause, ont été transférés vers d’autres centres de rétention, à Nîmes et à Toulouse. Quant aux sans-papiers qui seront arrêtés dans la région pendant la période de fermeture du centre, ils seront transférés « en fonction de leur profil et du nombre de places » dans les centres de rétention les plus proches « pendant au moins quinze jours ». A Lyon, jamais un incendie n’avait entraîné la fermeture du centre de rétention. Un précédent en 2007 n’avait pas causé autant de dégâts.

France: 8 arrestations après l’incendie du CRA de Lyon

En octobre dernier, Ilham Hasnouni, militante de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) était arrêtée à son domicile par quatre policiers. Ce n’est qu’en décembre qu’elle a pu donner signe de vie depuis la prison de Boulmharez (où elle se trouve toujours) après des de longues semaines durant lesquelles elle a été interrogée, battue et transférée plusieurs fois pour finir au commissariat de Jemâa el Fna. Les interrogatoires, toujours violents, portaient principalement sur les protestations estudiantines à l’université de Marrakech, après que les forces de l’ordre aient investi la cité universitaire en mai 2008. Après deux jours de passage à tabac au poste de police, elle a finalement été conduite devant un juge d’instruction pour lecture des motifs d’accusation: responsabilité d’incendie, destruction de biens de l’état, rassemblement armé,… avant d’être emmenée à la prison de Boulmharez. Depuis huit mois, en compagnie d’autres militants de l’UNEM, elle attend d’être jugée. Son procès a une nouvelle fois été reporté la semaine dernière, et aucun témoin de la partie civile n’a été autorisé à passer à la barre. La prochaine audience a été fixée au 2 août prochain.

Ilham Alhasnoni

Ilham Alhasnoni

Un sergent a été tué et quatre soldats blessés dans l’explosion d’un IED dans la province de Kahramanmaras (sud-est). Les cinq hommes circulaient à bord d’un véhicule militaire lorsque la mine s’est déclenchée. La gendarmerie et les forces de police ont immédiatement lancé une opération afin de retrouver les guérilleros du PKK qu’elles accusent d’avoir posé la bombe.

Ce jeudi, treize étudiants ont été jugé par un tribunal d’Ankara suite à une action menée lors d’une conférence à la faculté de sciences politiques d’un député du Justice and Development Party en décembre dernier. Lorsqu’il était monté sur l’estrade, le public lui avait lancé des oeufs et des bouteilles en plastique afin de l’empêcher de prendre la parole. Les étudiants dénoncent depuis plusieurs mois la politique menée par les partis au pouvoir et notamment les brutalités policières. Aujourd’hui, le ministère public a requis des peines allant de un à deux ans de prison pour dix étudiants pour insulte à une fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions. Il a également requis de huit mois à quatre ans d’emprisonnement pour trois autres étudiants pour avoir empêché un fonctionnaire de faire son travail par la force.

Lancement d’oeufs lors d’une conférence d’un député

Lancement d'oeufs lors d'une conférence d'un député

Depuis le début de la semaine, les ouvriers de plus de 80 usines spécialisée dans la production de textiles et de cuir mènent des actions de grève afin d’exiger une augmentation de leur salaire mensuel. Ils demandent également l’obtention de contrat à long terme. Mardi, plus de 15.000 d’entre eux s’étaient réunis à Ismaila. La police est violemment intervenue lorsqu’ils ont entrepris de bloquer la route reliant Ismaila au Caire. Elle a tiré en l’air pour disperser les ouvriers qui ont réagit en lui lançant des projectiles. Les policiers ont répliqué par des jets de pierre. Les affrontements ont fait au moins 36 blessés parmi les manifestants, dont 23 ont du être hospitalisés. Les autorités ont par ailleurs arrêté dix ouvriers.

Une importante faille de sécurité a été découverte dans les systèmes de l’iPhone, l’iPad et l’iPod Touch. Cette faille permettrait d’intercepter simplement toutes les données transitant par l’appareil d’Apple, même celles sécurisée par la norme SSL. Ce sont les versions 4.3.4, 4.2.9 et 5.0.3 et inférieures qui souffrent d’une grave faille dans la vérification des certificats de sécurité. Les données circulant sur l’appareil peuvent être interceptées sans éveiller le moindre soupçon. La faille a été corrigée dans la dernière mise à jour du système d’Apple iOS. Une mise à jour qui ne concerne toutefois pas les iPhone « Edge » et « 3G », ni les iPod Touch de première et deuxième génération.

L’Agence des services frontaliers du Canada a publié sur Internet, la semaine dernière, une liste de 30 présumés criminels qu’elle souhaite déporter. Suite à cette publication, quatre personnes ont été arrêtées, dont deux responsables des escadrons de la mort anti-maoïstes, actifs au Pérou sous la présidence de Fujimori. Comme la justice péruvienne évite d’intenter des poursuites contre d’anciens criminels de guerre (un décret gouvernemental ordonne entre autres un « acquittement partiel » pour les anciens soldats si les enquêteurs mettent plus de trois ans avant de porter des accusations, et ils doivent être jugés par des tribunaux militaires plutôt que civils), des voix s’élèvent au Canada pour que les deux Péruviens soient jugés au Canada même.

La police britannique a annoncé mercredi soir avoir interpellé un jeune homme de 19 ans soupçonné d’être le numéro 2 de LulzSec, ce collectif de hackers qui a semé la pagaille au printemps dernier en attaquant notamment Sony, Nintendo, le site du Sénat américain et celui de la CIA.
Il opérait en ligne sous le nom de Topiary a 19 ans et était basé dans les îles Shetland, au nord de l’Ecosse.

Mercredi soir, il était en route pour un commissariat de Londres. Un peu plus tôt, LulzSec avait appelé à boycotter PayPal pour protester contre la collaboration du site avec les forces de l’ordre dans l’enquête sur les attaques informatiques dont le site avait été victime. Topiary avait d’abord officié comme porte-parole du groupe Anonymous, et s’était rendu célèbre pour avoir, avec ses camarades, piraté en direct le site de l’Eglise de Westboro lors d’un talk-show radio.

Topiary était également la voix de LulzSec. Il s’occupait notamment du compte Twitter du groupe et de ses communiqués, maniant avec talent un humour geek et provocateur. Narguant le FBI et Scotland Yard à coup de déclarations dans les médias façon «Catch me if you can», LulzSec avait pris sa retraite anticipée après avoir lancé l’opération #AntiSec, appelant la communauté des hackers à lutter contre la censure en publiant du matériel sensible, à la mode WikiLeaks. La police de l’Arizona en avait notamment fait les frais fin juin.