Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

A, 15 h 15, hier mercredi, 200 opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes étaient entrés dans le hall de l’aéroport de Nantes-Atlantique. À 16 h 10, les manifestants ont été violemment pris à parti et évacué par les forces de l’ordre. Huit personnes auraient été blessées, 3 parmi les manifestants, 5 parmi les forces de l’ordre (chiffre de la police, on s’en doute). Quatre personnes ont été interpellées et un manifestant blessé a été hospitalisé. Des dégradations importantes ont été constatées dans l’ensemble de l’aéroport : tags, pots de peinture renversés au sol, distributeurs de boissons et de monnaie vandalisés, vitres cassées.

L’appel à une « occupation festive » de l’aéroport de Nantes Atlantique avait été lancé par plusieurs associations, partis et syndicats entendent ainsi protester contre la convocation de squatters devant les tribunaux. Ceux-ci occupent depuis plusieurs mois des maisons et terrains situés dans la ZAD (zone d’aménagement différé) du futur aéroport. Le groupe Vinci, qui construira le nouvel aéroport, a engagé les procédures d’expulsion. Une manifestation est également prévue le 17 août, au tribunal de Saint-Nazaire. Il y a deux semaines, les opposants avaient réuni plusieurs milliers de personnes à la Paquelais pour protester contre le projet d’aéroport à 20 km au nord-ouest de Nantes. Vinci, retenu pour construire le nouvel outil aéroportuaire est également le gestionnaire de Nantes Atlantique.

France: CRS contre manifestants à l’aéroport Nantes-Atlantique

Entre 50 et 200 manifestants kurdes, ainsi que des militants progressistes de Turquie et de Belgique (y compris une délégation de notre Secours Rouge), se sont rassemblés à 14H00 ce mercredi devant l’ambassade d’Iran pour protester contre l’offensive de l’armée iranienne dans le Kurdistan. A la fin de la manifestation, l’ambassade a été caillassée.

Bruxelles: Manifestation kurde animée

Hier après-midi, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Anshun (province du Guizhou, sud). Ils y ont exprimé leur révolte suite à l’assassinat d’un vendeur ambulant par trois agents de la police urbaine, qui est une police locale chargée de lutter contre les infractions mineures. Il semblerait que l’homme unijambiste ait été battu à mort par deux hommes et une femme appartenant aux forces municipales. De violents heurts ont opposé les manifestants et la police. Cette dernière a tenté de disperser la foule avec des canons à eau, elle a riposté par des jets de pierre, tandis que des véhicules étaient retournés. De nombreux manifestants ont été blessés, et les autorités, qui dénombre dix blessés dans ses rangs, ont procédé à une trentaine d’arrestations.

Les forces de sécurité syrienne ont effectué un raid sur la ville de Kanaker (sud-ouest) après y avoir coupé l’électricité et les lignes de communication. Quatre tanks et un bulldozer sont entrés dans le centre, alors que quatorze autres tanks l’encerclaient. La population, qui poursuit sa lutte depuis plus de quatre mois, a tenté d’empêcher l’avancée des véhicules en brûlant des pneus sur la route et en leur jetant des projectiles. Au moins huit opposants ont été tués lors de ces affrontements, et plusieurs autres blessés. 250 personnes ont également été arrêtées.

A la mi-juillet, la chambre d’instruction avait reporté l’examen du MAE visant Daniel Derguy, dont les autorités espagnoles réclament la remise pour des faits de terrorisme en lien avec l’ETA. Aujourd’hui, le parquet général d’Agen a estimé qu’il pourrait ne pas être remis à Madrid si la cour d’appel considérait que les conditions en sont réunies. En liberté conditionnelle depuis 2008, il avait été placé en liberté sous contrôle judiciaire jusqu’à la décision française. Celle-ci devrait être rendue le 17 août prochain.

Daniel Derguy

Daniel Derguy

Deux jours après l’arrestation de 16 personnes aux États-Unis et de cinq en Europe, les Anonymous ont promis de prolonger le combat : «Nous n’avons plus peur. Vos menaces d’arrestation ne veulent rien dire pour nous, car vous ne pouvez pas arrêter une idée», ont annoncé dans un communiqué commun Anonymous-LulzSec qui annoncent de nouvelles attaques contre «les gouvernements qui mentent à leurs citoyens et suscitent peur et terreur pour les garder sous contrôle en démantelant leurs libertés pièce par pièce; les entreprises qui aident et conspirent avec ces gouvernements et en profitent en collectant des milliards de fonds pour des contrats fédéraux que nous les savons tous incapables de remplir». Annonce immédiatement suivie d’effet Anonymous a intercepté un gigaoctet (Go) de documents de l’Otan. Le communiqué a fourni un lien vers un document non secret daté de 2002, sur des procédures de sécurité informatique, et un autre vers un document présumé confidentiel concernant apparemment des opérations au Kosovo.

Des guérilleros maoïstes ont tué un milicien gouvernemental et en ont blessé un autre dans une fusillade dans la ville Davao, dans le Sud des Philippines du sud, ce mercredi. La ville de Davao est une base de la NPA depuis des années : les guérilleros y ont attaqué à plusieurs reprises l’armée et la police au grand jour. Un combat a éclaté après qu’une unité de la 1003ème Brigade d’Infanterie ait rattrapé une colonne de la NPA qui préparaient à former des recrues mardi dans le village de Gumitan (district de Marilog).

La lutte contre la NPA « est notre priorité », reconnaît le général Emmanuel Bautista, chargé des opérations à l’état-major de l’armée philippines. Même si la guérilla maoïste a connu une période de régression, elle reste puissante, surtout au Nord et au Centre de l’archipel. La NPA compterait 5.000 combattants armés. Le nombre d’incidents qui lui sont attribué était de 900 en 2009 et de 800 en 2010. Parmi ces incidents, les attaques contre les forces armées, les pouvoirs locaux et les entreprises qui ne paient pas l’impôt révolutionnaire. Près de 600 militaires US conseillent l’armée philippine en matière de contre-guérilla, surtout depuis 2001. Washington finance en outre des projets de reconstruction et d’équipement.

Selon les autorités militaires colombiennes, au moins quatre guérilleros des FARC appartenant au 62e Front auraient été tué durant une opération à La Macarena (centre) ce dimanche. Le combat s’est déroulé à quelques kilomètres du lieu où le commandant militaire ‘Mono Jojoy’ avait été assassiné en septembre dernier. Trois corps ont pu être identifié, mais l’identité du quatrième reste inconnue. L’un d’entre eux serait celui de ‘Juvenal El Paisa’, un des dirigeants haut placés du 62e Front. Dans l’opération de ratissage qui a suivi l’affrontement, les forces de sécurité ont saisi un fusil mitrailleur M60, un mortier, sept gros fusils d’assaut, plus de 1400 munitions et une grande quantité d’explosifs. Elles ont également pu récupérer deux ordinateurs portables desquels elles espèrent tirer des renseignements pour mener de nouvelles opérations. Depuis la mort de ‘Mono Jojoy’, le cordon de sécurité qui entourait La Macarena (et dans lequel était confiné plus de 2000 guérilleros) a été coupé, leur permettant d’intensifier leurs activités.

Corps de guérilleros des FARC

Corps de guérilleros des FARC

Quatre guérilleros maoïstes, parmi lesquels deux femmes, ont été arrêtés samedi soir dans le district de Bargarh (Orissa). Ils ont été interpellé après que la police ait intercepté une jeep transportant cinq personnes à proximité de la frontière avec le Chhattisgarh. A la vue des policiers, un des hommes à pu sauter du véhicule et trouver refuge dans la jungle, mais les quatre autres ont été arrêtés. Les autorités ont affirmé que trois d’entre eux sont originaires du Chhattisgarh alors que le dernier vient du district de Bargarh. Elles leur ont également saisi une arme artisanale, des munitions, des lettres, deux petites bombes, deux détonateurs, des cartes, des ouvrages maoïstes et de l’argent liquide.

Prisonniers maoïstes

Prisonniers maoïstes

Les forces iraniennes mènent une opération d’envergure depuis 16 juillet dans les régions frontalières avec le Kurdistan irakien. Jusqu’ici, toutes les tentatives d’infiltration dans les frontières irakiennes, ont été repoussées par les guérillas du PJAK. Les bombardements iraniens sur les villages kurdes poursuivent depuis début de l’opération, devenant de plus en plus violents. Selon des sources locales, l’armée a averti les villageois de quitter la région. Au moins 5 personnes ont été blessées, dont une femme, dans les bombardements iraniens sur le village de Sune, dans la région de Qala Dize, au Kurdistan irakien.

Le PJAK affirme avoir tué plus de 150 soldats iraniens dans des affrontements et dans des attaques en représailles de l’opération militaire, au cours de huit premiers jours. Parmi les pertes iraniennes figurent notamment dix commandants de haut rang, dont trois généraux, tués entre le 17 et 21 juillet dans deux attaques différentes. Trois généraux et cinq commandants ont été tués le 21 juillet dans une embuscade à Dola Koke, dans la région du Qandil. Il s’agit de Abbas Assemi du corps des Gardiens de la révolution de Qom (centre), colonel Delavar Ranjbarzadeh, commandant des Gardiens de la Révolution (Pasdaran) de la région de Sardasht (Kurdistan iranien, nord-ouest de l’Iran), commandant du force spéciale Hadjiagha Maroufi et cinq autres commandants du haut rang : Ali Akhbar Jamrassi, Mahmoud Tabar, Moussavi Najat, Mahdi Khabir, Rohoullah Sehrahi. Deux autres commandants; le colonel Abdoullah Mouhammad et lieutenant-colonel Habibollah Aram Zadeh, ont été tués le 17 juillet dans la région de Komasan, dans une embuscade des guérillas. Le PJAK annonce de son coté la mort de huit de ses combattants depuis début de l’opération militaire iranienne.

Au moins 300 commandos turcs auraient été passés à la frontière pour apporter le soutient du gouvernement AKP du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au régime iranien. Les guérillas du PKK se préparent aussi à une guerre frontale dans les régions de Xinere et de Xakurke, entre l’Iran, Irak et la Turquie. En effet régime iranien envisagerait prendre le contrôle du Berdanaze, Berdebizina, Lelikan et du mont Shekif jusqu’à la frontière de la ville de Sidekan, au Kurdistan irakien, définissant une deuxième ligne de frontière. La région Sidekan est officiellement dans les frontières de la région autonome du Kurdistan, mais cette région est sous le contrôle des guérillas du PKK.

Kurdistan/Iran: Grande offensive de l’armée iranienne