Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un nouveau rapport de Human Rights Watch publié le 19 juillet dénonce l’implication de l’armée dans des exécutions extra-judiciaires et des disparitions forcées de militants de gauche depuis l’entrée en fonction du président Benigno Aquino III le 30 juin 2010. Le rapport de est basé sur plus de 80 entretiens menés dans 11 provinces avec des victimes d’exactions, des membres des familles de victimes, des témoins, des fonctionnaires de la police ainsi que des responsables militaires. Un ancien soldat a témoigné que des commandants militaires lui avaient ordonné de tuer des militants de gauche et d’intimider des témoins.

Au terme d’un procès sous haute sécurité à Bellinzone, le Tribunal pénal fédéral les a condamnés vendredi à des peines de plus de trois ans de réclusion. Une centaine de manifestants étaient présents devant le tribunal.
Ils ont été tous trois reconnus coupables d’actes préparatoires dans l’exécution d’un incendie intentionnel ainsi que de transport et dissimulation d’explosifs. Leur objectif était le centre de recherche d’IBM en voie d’achèvement à Rüschlikon, au bord du lac de Zurich.

Les peines vont de trois ans et quatre mois à trois ans et huit mois. Ils ont droit à une déduction de peine de 464 jours, soit la durée de la détention préventive. Le jugement est en partie plus sévère que ce que demandait le Ministère public de la Confédération, à savoir au maximum trois ans et six mois de réclusion.

Suisse: Verdict pour Billy, Costa et Silvia

En mai dernier, la France avait accepté de transférer, à titre temporaire, Garikoitz Aspiazu Rubina, alias ‘Txeroki’ vers l’Espagne à la demande de la justice espagnole. C’était la première fois que la France remettait à l’Espagne un membre de l’organisation indépendantiste basque ETA en phase d’instruction judiciaire. Txeroki a finalement été jugé à Madrid par l’Audience Nationale, et condamné ce vendredi à 377 ans de prison. Le tribunal l’a jugé responsable de vingt tentatives d’assassinat terroriste et d’un délit d’actes terroristes.

Espagne/Pays-Basque: Lourde condamnation pour un militant ETA

Les autorités indiennes ont révélé ce jeudi avoir arrêté trois maoïstes appartenant au noyau dur du CPI(M). L’opération s’est déroulée dans le district de Ganjam (Odissa), d’où sont issus les trois hommes, Jaya Nayak, Biswamitra Pardhan et Rabindra Mallik. Selon la police, le trio aurait pris part à plusieurs opérations menées par les maoïstes dans l’état. Elle affirme également qu’ils faisaient partie des guérilleros qui avaient pris une patrouille des forces de sécurité en embuscade en mai dernier, dans le district de Kandhamal, embuscade au cours de laquelle un policier était décédé. Enfin, les autorités les accusent d’être impliqué dans le meurtre d’un marchand ainsi que dans plusieurs autres affaires. Les trois hommes sont pour l’instant interrogé par la police du Ganjam.

Depuis hier matin, une grève paralyse les services de la chambre consulaire de Guyane. Une partie des salariés de l’aéroport de Rochambeau, du port de Degrad-des-Cannes et de l’espace consulaire se sont arrêtés de travailler. Depuis hier, aucune marchandise ne pouvait entrer ou sortir du port de Degrad-des-Cannes, à l’exception de celles destinées aux hôpitaux. La gendarmerie est intervenue tôt ce matin pour débloquer le port et l’aéroport. Depuis ce matin, les grévistes bloquent l’accès au siège de la Chambre de commerce.

Ce mercredi, des guérilleros maoïstes ont pris un convoi de 25 véhicules en embuscade dans une zone forestière du district de Raipur (Chhattisgarh). Ceux-ci étaient occupés par des membres de la section du Chhattisgarh du parti du Congrès, dont son président Nandkumar Patel. Quatre militants du Congrès, qui se trouvaient dans une voiture située en queue de convoi, sont décédés durant l’attaque. Patel, ainsi que plusieurs autres membres haut placés du parti présents, ont immédiatement été emmené au commissariat de Raipur, distant de 150 kilomètres, avant qu’une équipe de policiers ne se rende sur les lieux de l’embuscade pour effectuer une mission de ratissage.

L’Italie a fait les premiers pas pour étendre sa législation anti-grève aux réglementations européennes. La législation italienne sur la réglementation des grèves dans les transports est destinée à garantir « le droit à se déplacer librement » aux citoyens. Adoptée en 1990 et confirmée en 2000, la législation interdit les grèves dans les entreprises de transport aussi bien privées que publiques – même les taxis y sont soumis – durant les périodes de vacances.

La loi prévoit également une interdiction de grève dans les transports trois jours avant et trois jours après les consultations électorales. En dehors de ces périodes appelées « franchises », la législation impose en cas de grève dans les entreprises de transport la suspension de l’arrêt de travail de 7 heures à 10 heures du matin et de 18 heures à 21 heures. La loi prévoit de sanctionner financièrement syndicats et grévistes.

Unu importante colonne de guérilleros maoïstes a arrêté hier un camion cellulaire dans la ville de Kitaotao (province de Bukidnon), libéré le commandant de la NPA qui était transféré dans ce camion, et emmenés quatre gardiens (dont deux officiers) sur les dix qui assuraient ce transfert de la provine du Misamis Occidental vers une colonie pénitenciaire du Davao del Norte. Les six autres gardes ont été libérés par les guérilleros.

Cette action survient dans le contexte d’un retour à l’offensive de la NPA. Un sous-officier a été tué et six autres ont été blessés dans une embuscade organisée mercredi par une cinquantaine de guérillero de la NPA à Paranas (province de Samar). Il y a cinq jours, c’est la prison de Catbalogan City qui avait été prise d’assaut par la guérilla: les prisonniers avaient été libéré, un gardien-chef blessé et un arsenal saisi par les maoïstes.

Le colonel commandant de la 303ème Brigade d’Infanterie a été limogé après une série de raids victorieux de la guérilla maoïste contre des sociétés minières, piscicoles et des grands domaines agricoles dans la province des Negro Occidental que sa Brigade devait sécuriser. Le chef de la police de Sagay City a également été limogé.

colonne de guérillros maoïstes aux Philippines

Le procureur fédéral a requis mercredi des peines fermes de 3 ans, 3 ans et trois mois ainsi que 3 ans et demi contre Billy, Costa et Silvia, les trois militants verts-anarchistes qui comparaissent depuis mardi devant le Tribunal fédéral de Bellinzone et qui sont accusés d’une tentative d’attentat contre le centre de recherches sur les nanotechnologies d’IBM, alors en construction à Rüschlikon, près de Zurich. Le procureur a confirmé tous les éléments de l’acte d’accusation.

Jeudi, les défenseurs des trois prévenus ont plaidé l’acquittement. Selon eux l’accusation d’actes préparatoires d’attentat ne peut pas être retenue par la cour, l’expert en explosif cité mardi à la barre n’ayant pas pu fournir de preuves concrètes selon lesquelles le matériel saisi dans la voiture des prévenus aurait effectivement pu causer d’importants dégâts s’il avait été actionné. L’avocat est ensuite revenu sur les modalités de l’arrestation du trio qui, comme il l’avait dit mardi à la cour, aurait été orchestrée par l’Italie en collaboration avec les autorités suisses et ne serait donc pas survenue à la suite d’un contrôle routier de routine de la police zurichoise.

Le FBI et le département US de la Justice ont annoncé l’interpellation aux États-Unis de seize individus, âgés de 21 à 42 ans, qui auraient joué un rôle dans des cyberattaques. Cinq autres personnes ont été arrêtées au Royaume-Uni et aux Pays-Bas pour des attaques similaires. Aux USA, quatorze personnes ont été arrêtées pour leur implication présumée dans une attaque informatique qui a ciblé le site de PayPal. Une cyberattaque par déni de service distribué pour rendre indisponible le site avait eu lieu en décembre 2010, et par les Anonymous comme de représailles suite à la décision de PayPal de geler le compte de WikiLeaks.

Parmi les quatorze interpellés, un homme de 21 ans est accusé d’accès non autorisé au site de InfraGard (et de la mise en ligne de trois fichiers), un prestataire qui travaille avec le FBI. Également âgé de 21 ans, le dernier des seize interpellés aux USA est accusé du vol et de la divulgation d’informations confidentielles appartenant à l’opérateur AT&T. Une attaque qui serait liée non pas à Anonymous mais LulzSec.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle vague d’arrestations a lieu et des enquêtes sont toujours en cours. Des arrestations liées à Anonymous ont déjà été médiatisées en Espagne, Turquie ou encore en Italie avec aucun impact sur les actions d’Anonymous qui ne se définit d’ailleurs pas tant comme un groupe.