Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une milice royaliste vient de voir le jour au Maroc. Cette milice au nom du « 9 mars » est formé par des agents du ministère de l’intérieur ainsi que de certains mercenaires, en fait se sont des policiers en civil et des criminels du coin. La formation idéologique et organisationnelle des miliciens se fait à l’intérieur des préfectures. Bien sûr ces agents disent qu’ils sont apolitiques et ne sont que des citoyens ordinaires. Leur première cible est l’Association Marocaine des Droits Humains qu’ils qualifient de traître à la solde de l’étranger… etc.

Les aborigènes de villages du district de Dantewada, dans le Chhattisgarh, ont accusé que les forces de sécurité d’avoir brûlé près de 200 habitations, tué le bétail, volé de l’argent et agressé sexuellement des femmes pendant quatre jours, lors d’une opération anti-maoïste. La police d’état a écarté ces accusations comme ‘propagande maoïste’. Les accusations visent des troupes de la CRPF, des commandos de l’unité Koya (une unité de supplétifs locaux).

Le 18 mars est, depuis la fondation du SRI en 1922, la Journée internationale du prisonnier révolutionnaire. A cette occasion, une conférence internationale a été organisée à Berlin samedi 19. Trois cents personnes ont écouté les interventions de neuf représentants de forces de soutien aux prisonniers, parmi lesquels un représentant de notre Secours Rouge de Belgique.

Affiche de la conférence de Berlin pour les prisonniers révolutionnaires

Affiche de la conférence de Berlin pour les prisonniers révolutionnaires

Depuis plus de deux mois, les prisonniers présumés maoïstes incarcérés à la prison centrale de Midnapore mènent des actions pour dénoncer leurs conditions de détention et les traitements dégradants auxquels ils sont soumis. Parmi les quelques 150 maoïstes présumés sur place se trouve Chhatradhar Mahato, un des dirigeant du CPI(M) arrêté il y a quelques semaines. Hier, un des prisonniers, qui devait être libéré le jour même, est décédé dans sa cellule. Certains de ses camarades affirment avoir vu des traces de coups sur son corps ces derniers jours, et accusent les autorités d’avoir tué Kailash Das. Tous ont réagit à cette mort révélée non-naturelle, entraînant un violent affrontement avec le personnel pénitentiaire et les forces de l’ordre qui a fait au total, 27 morts dont 21 prisonniers.

Au moins 150 prisonniers auraient été tués ou blessés après les affrontements sanglants qui ont eu lieu à la prison Ghezel Hesar de Karaj dans la nuit du 15 mars. Des milliers de prisonniers des unités 2 et 3 ont lancé une protestation après avoir entendu la nouvelle de l’exécution prévue d’une dizaine de co-détenus.

Lors de la protestation, environ 3.000 prisonniers ont tenté de détruire les portes de leurs cellules en scandant : « Il faut arrêter les exécutions ». Les forces de sécurité ont attaqué les cellules de la prison ce qui a provoqué des affrontements sanglants et le transfert de certains détenus. Les rapports indiquent que les gardes de la prison ont tiré à balles réelles. En conséquence, près de 80 prisonniers ont été grièvement blessés ou tués, mais le nombre de personnes touchées par les balles est de 150 ou plus. Une poignée de gardiens et le sous-directeur de la prison, ont été blessés lors des affrontements. Les prisonniers qui ont protesté n’avaient ni lourdes peines ni menaces d’exécution imminente.

Le Comité pour la Défense des Prisonniers Politiques a rapporté le 16 mars que des gens ont attaqué la prison de l’extérieur pour tenter de libérer certains prisonniers. Selon ces rapports, quelques prisonniers se sont enfuis. La nouvelle de ces évasions n’a pas été confirmée par d’autres sources. Les dernières nouvelles indiquent que la prison Ghezel Hesar est verouillée après l’arrivée des forces de police anti-émeutes. Les permission de téléphoner ont été suspendues pour les prisonniers jusqu’à nouvel avis.

La gendarmerie française a annoncé ce matin avoir interpellé, dans l’Indre, une femme qu’elle soupçonne d’appartenir à l’ETA. Celle-ci a tenté d’échapper à un contrôle routier vers 3h20 cette nuit, mais sa voiture s’est accidentée peu après. L’homme qui se trouvait avec elle dans le véhicule a pu s’enfuir. Les autorités ont affirmé que la femme était en possession de papiers d’identités espagnols et de documents concernant l’ETA. Des recherches sont toujours en cours pour retrouver celui qui l’accompagnait.

L’armée américaine est actuellement en train de développer un logiciel qui lui permettra de manipuler secrètement les sites des médias sociaux en utilisant de faux ‘personnages’ en ligne pour influencer les conversations sur internet et diffuser de la propagande pro-américaine.

Une société californienne s’est vue attribuer un contrat avec le United States Central Command (Centcom), qui surveille les opérations armées américaines au Moyen Orient et en Asie centrale, pour développer ce qui est décrit comme un ‘service de gestion de personnages en ligne’ qui permettra à un militaire américain de contrôler jusqu’à dix identités basées dans le monde entier. Le système permettra à l’armée américaine de créer un faux consensus dans les conversations en ligne, d’empêcher l’expression d’opinions gênantes et d’étouffer les commentaires ou les compte-rendus qui ne correspondent pas à ses propres objectifs. La découverte que l’armée américaine développe de fausses personnalités en ligne va inévitablement inciter d’autres gouvernements, mais aussi des sociétés privées et des organisations non-gouvernementales à faire la même chose. Le contrat de Centcom stipule que chaque faux personnages en ligne doit avoir un background convaincant, une histoire avec des détails à l’appui et que jusqu’à cinquante contrôleurs basés aux Etats-Unis devront être capables de diriger les fausses identités depuis leurs postes de travail sans craindre d’être découverts par des adversaires avertis. Une fois développé, ce logiciel permettra au personnel de service américain, travaillant 24 heures sur 24 à un endroit, de réagir aux conversations en ligne qui apparaissent avec un nombre illimité de messages, de posts sur des blogs et des forums de discussion et d’autres interventions coordonnées. Le contrat de Centcom exige la fourniture d’un ‘serveur privé virtuel’ situé aux Etats-Unis pour chaque contrôleur, ainsi que d’autres ayant l’air d’être à l’étranger pour donner l’impression que les faux personnages sont des personnes réelles dans différentes parties du monde. Ce contrat fait partie d’un programme plus large intitulé Operation Earnest Voice initialement développé en Irak comme une arme de guerre psychologique contre la présence en ligne de l’ennemi. L’objectif avoué de cette nouvelle technologie pour les Etats-Unis est de priver leurs adversaires de leurs repaires et de contrer leurs idéologies et leur propagande.

Hier, un contingent de plus de cent policiers a effectué un raid sur un campement maoïste situé à proximité de Mardum, à 300 kilomètres de Raipur (Bastar). Selon les autorités, quelques 40 guérilleros se trouvaient sur place lorsque les forces de sécurité ont attaqué le camp. Elles sont parvenues à en capturer six, qu’elles soupçonnent d’être impliquées dans diverses offensives contre la police dans la région du Bastar depuis juin 2005.

Ce matin, un bataillon CoBRA (Combat Bataillon for Resolute Action) et la police ont déclenché une vaste opération de ratissage dans le Midnapore occidental. Une fusillade a éclaté lorsque les forces de sécurité se sont retrouvées face à une escouade maoïste. Celle-ci était conduite par Suchitra Mahato, la femme de Sasadhar Mahato, dirigeant maoïste récemment assassiné par les forces de sécurité. L’échange de coups de feu n’a fait aucune victime, et les maoïstes sont tous parvenus à se retirer dans les forêts avoisinantes, devant abandonner derrière eux des armes, des munitions et de la littérature maoïste.