Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vendredi, des milliers de personnes ont manifesté à Tall Kalakh, petite localité à 160 kilomètres au nord de Damas. Une nouvelle fois, les forces de l’ordre n’ont pas hésité à tirer à balles réelles pour disperser la foule. Trois personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées. Certaines d’entre elles ont du être hospitalisées d’urgence après avoir fui la ville. Au cours de la journée, cinq autres personnes ont été tuées par les forces de sécurité, trois à Homs et deux à Damas. Une neuvième personne, blessée il y a quelques jours, a par ailleurs succombé à ses blessures à Hara, à 100 kilomètres au sud de Damas. Selon des observateurs sur place, la répression aurait déjà fait plus de 700 morts. D’autre part, les arrestations se poursuivent également. Plusieurs milliers de personnes auraient déjà été arrêtées depuis le début du mouvement à la mi-mars.

Deux policiers ont été tués ce jeudi dans une embuscade nocturne menée par des guérilleros du PKK au Kurdistan. Un troisième policier a été blessé au cours de l’attaque. Celle-ci intervient une semaine après le dernier raid mené par les guérilleros, durant lequel un policier avait également été tué. Dans un communiqué publié vendredi dernier pour revendiquer l’action, le PKK a menacé de mener une ‘grande guerre’ si des négociations sérieuses n’avaient pas lieu après les élections du 12 juin prochain.

La police de Londres vient de se doter d’un tout nouveau logiciel. Geotime, c’est son nom, est un programme de sécurité utilisé par l’armée américaine, et qui peut tracer pratiquement chaque mouvement effectué par une personne et ses correspondants dans le monde digital. Le logiciel permet de visualiser les mouvements individuels ainsi que les communications avec d’autres personnes sur un graphique en trois dimensions. Il peut être utilisé pour rassembler des informations issues des sites de réseaux sociaux, des équipements de navigation par satellite, des téléphones portables, des transactions financières, des fichiers de réseau IP,… Selon Geotime, le programme affiche des données en provenance de diverses sources, permettant à l’utilisateur de les parcourir avec un tableau chronologique et un affiche animé. On peut lire sur le site qu’il peut aussi découvrir des connections jusque-là invisibles ou inconnues entre les individus, et que ‘les liens entre les entités peuvent représenter des communications, des relations, des transactions,… et sont visualisés au fil du temps pour mettre au jour des habitudes et des comportements temporels’. La police londonienne est toujours en phase de test, mais n’a pas encore dévoilé le cadre de l’utilisation concrète du logiciel. Elle a néanmoins confirmer l’achat, et il parait d’ores et déjà évident qu’il sera rapidement utilisé en tant qu’outil dans les écoutes téléphoniques.

Graphique généré par Geotime

Le verdict dans le cadre du procès des 54 policiers accusés de violence lors d’une manifestation à Istanbul le 6 mars 2005 est tombé ce jeudi. Ils étaient jugés pour avoir dispersé la foule rassemblée pour célébrer la journée internationale de la femme avec une brutalité inouïe, utilisant en abondance les gaz lacrymogènes. Des femmes avaient également été frappées à coups de matraque et de pieds, certaines jetées au sol et piétinées par des policiers déchaînés. Hier, le tribunal a prononcé l’acquittement pour 49 d’entre eux. Les six autres écopent de peines allant de un an et neuf mois à 5 mois de prison.

Les ‘Omon’ (policiers anti-émeutes russe) ont brutalement interpellé dimanche 25 militants, dont les leaders de partis d’opposition, qui protestaient contre l’abattage d’une forêt de la périphérie de Moscou pour un chantier controversé d’autoroute. Le leader du parti Iabloko Sergueï Mitrokhine et celui du mouvement Front de gauche, Sergueï Oudaltsov, étaient parmi les personnes interpellées. Entre 200 et 300 personnes participaient à la manifestation. Les personnes interpellées étaient accusées par la police de résistance à agent de la force publique, un délit passible de 15 jours de prison, elles ont reçu des coups à la tête et au ventre. De manière inattendue, un tribunal local a fait libérer les détenus en invoquant de multiples violations d’écritures.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq militants qui veillaient sur le site, dont un Français, avaient déjà été roués de coups.

Depuis hier, la répression fait rage de plus belle au Yemen. Au moins seize personnes sont décédées au cours des dernières 24 heures, et des centaines d’autres blessées. Hier, plusieurs manifestations ont eu lieu dans diverses villes du pays pour réclamer un changement de régime. Partout, les forces de sécurité, souvent accompagnées d’hommes armés en civil, ont ouvert le feu sur la foule. A Sanaa, un médecin a déclaré que 226 manifestants avaient été blessés par balle, 141 autres par des objets tranchants et des bâtons et que 735 souffrent de troubles suite à l’inhalation de gaz lacrymogènes. Les villes de Taez et de Dhamar ont également été le théâtre de la violence policière. Là aussi, il y a eu plusieurs morts et des dizaines de blessés. A Sanaa, en plus des coups de feu et des gaz lacrymogènes, les forces de sécurité ont aussi projeté de l’eau bouillante contre les manifestants.

Des incidents ont éclaté mercredi à Athènes entre la police grecque et des manifestants alors que les émissaires de l’Union européenne et du Fonds monétaire international entamaient une mission d’évaluation de la situation budgétaire de la Grèce. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre d’Athènes à l’appel des syndicats des secteurs public et privé. La capitale était presque déserte, avec de nombreux magasins et services publics fermés pour la journée. En fin d’après-midi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes alors que des jeunes manifestants jetaient des pierres dans leur direction. Un manifestant a été hospitalisé après avoir été grièvement blessé à la tête. Il se trouvait dans un « état critique », mais « stationnaire » après avoir été opéré, a annoncé le ministère grec de la Santé. L’homme, un militant de gauche âgé d’une trentaine d’années a été opéré d’urgence en raison d’un hématome derrière la tête et placé dans l’unité des soins intensifs.

La vidéo des affrontements sur EURONEWS

Braulio Pérez Arévalo (53 ans), commandement de la guérilla maoïste et membre du Comité Central du PCP-SL pour le Huallaga a été capturé par un groupe spécialisé de la Police Nationale, dans le district de Cayaltí, (province de Chiclayo, région du Lambayeque). Selon la police antiterroriste, Pérez Arévalo était une des dix personnes les plus recherchées dans le Huallaga.

C’est ce mercredi 11 mai à 14h, le président de la Chambre du conseil a donné suite à la demande des avocats de la défense à procéder à quelques devoirs d’enquête supplémentaires, l’enquête ayant été réalisée à charge… La juge d’instruction a un mois pour mettre en question ou accepter ces devoirs supplémentaires. Lorsqu’ils seront réalisés, une audience sur le fond sera fixée.

L’audience n’était pas publique mais un rassemblement de solidarité de plus de cent personnes a e lieu à 13h00 sur les marches du palais de justice.

Le lien vers le blog de la campagne

Position du Secours Rouge quant aux enjeux de l’affaire du 5 juin – format pdf

Bruxelles: Chambre du Conseil reportée sine die