Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce vendredi, l’avocat du militant d’Action Directe incarcéré depuis 1987 Jean-Marc Rouillan a introduit une demande de transfert de son client gravement malade à Paris, où il pourrait bénéficier des soins indispensables à sa santé. Il est actuellement pris en charge à l’unité hospitalière sécurisée interrégionale de Marseille, mais le seul service compétent pour soigner correctement la maladie d’Erdheim-Chester dont il souffre est celui de la Pitié-Salpetrière. En mai dernier, l’avocat avait introduit une demande de suspension de peine pour raison médicale au tribunal de l’application des peines de Paris. Ce dernier a désigné un expert médical qui a souligné la possibilité d’un traitement expérimental qui pourrait avoir un effet bénéfique sur l’état de santé de Rouillan. Depuis lors, le militant se trouve néanmoins toujours à Marseille, ce qui, pour son avocat, s’apparente clairement à un refus de soin.

Le journal Le Soir a publié ce jeudi 22 un dossier sur la viédosurveillance à la SNCB. Il y a 15 ans était installée la première caméra dans une gare belge. Il y en a aujourd’hui 1.729: c’est le plus grand système de vidéosurveillance du pays. Un système appelé à s’étendre puisqu’il devrait compter 2.000 caméras en 2010 et 3.400 en 2012. Les premières caméras avaient un zoom X6 et un axe de rotation limité. Les ‘dômes’ actuels assurent une surveillance sur 360°, produisent des images digitales et leur zoom permet de distinguer nettement une plaque minéralogique à 300m.

C’est au SOC (Security Operation Center, inauguré en 2008), dans un bâtiment proche de la gare du midi, qu’arrivent les coups de téléphones d’alerte (43.000 appels en 2008) et les images des caméras. Deux équipes y travaillent 24h sur 24, 7 jours sur 7. Une pour répondre aux appel téléphoniques, une pour la vidéosurveillance. Deux autres centres devraient bientôt être ouverts, à Liège et à Anvers. Au centre d’opération du SOC, les agents sont face à des écrans géants sur lesquels ont peut sélectionner jusqu’à 9 images. Si l’on ajoute les écrans d’ordinateurs, ce sont entre 25 et 50 images qui sont observables en continu. Une rotation fréquente des agents a lieu pour maintenir l’attention. Quelques agents se concentrent sur les archives. Celles-ci (7 jour maximum) peuvent être requises par la police et la justice. Une table et un accès aux images sont en permanence réservés à des policiers chargés de ‘filer’ des suspects de caméra en caméra.

Mardi 20, les combattants maoïstes capturaient un officier de police. Ils ont proposé au gouvernement un échange entre la libération de ce prisonnier et la libération de quinze militantes détenues par les forces du régime. Ce 22 octobre, les quinze femmes ont été libérées sous caution par le tribunal de Jhargram. Conséquemment, la guérilla maoïste a libéré l’officier de police.

Il y a une quinzaine de jours, la ministre de l’Intérieur Annemie Turtelboom annonçait son intention d’ouvrir un bâtiment dans lequel seraient rassemblés les émeutiers en cas d’incidents à Bruxelles. Un accord a été trouvé avec la régie du bâtiment, qui mettra la caserne Géruzet à Etterbeek (photo) à la disposition du gouvernement. L’intention avouée de la ministre est de permettre les interpellations massives sans faire ‘déborder’ les commissariats. En outre, depuis lundi, un renfort de 50 policiers bruxellois est arrivé et est à la disposition du directeur coordinateur de la police bruxelloise.

Caserne Géruzet

Caserne Géruzet

Mardi 20 octobre à l’aube, la police française a perquisitionné les domiciles du Président de la Fédération des associations Kurdes et du président du Centre culturel Ahmet Kahya pendant plusieurs heures. Ils ont été placés en garde à vue, avec les deux trésoriers des associations concernées. Une dizaine de policiers en civil a ensuite perquisitionné le Centre culturel, rue d’Enghien, où ils ont retourné les bureaux, emporté les disques durs des ordinateurs. Devant les protestations des jeunes Kurdes présents sur les lieux, la police a abondamment gazé à l’intérieur et à l’extérieur du centre culturel. Une manifestation de soutien aura lieu samedi 24 octobre à 14h de la place de la République à la place de la Bastille.

Au début du mois, plusieurs collectifs français avaient adressé un courrier conjoint au préfet de la région Nord – Pas de Calais dans lequel ils revendiquaient un titre de séjour à Shova Gajurel. Se retranchant derrière les différents refus de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), de la commission de recours aux réfugiés et du tribunal administratif de Lille de lui octroyer le droit d’asile, le préfet a refusé d’examiner la demande de titre de séjour de Shova Gajurel.

A Guantanamo comme en Irak ou en Afghanistan, l’administration Bush a institutionnalisé la torture. Ses juristes ont tout fait pour s’exonérer des conventions de Genève et du droit de la guerre. Du 19 octobre au 19 décembre, Mediapart diffuse l’enquête exclusive de la journaliste Marie-Monique Robin. Un documentaire de 85 minutes que vous n’avez pas pu voir à la télévision.

Voir le reportage

In-Q-Tel, la branche d’investissement de la CIA et de la communauté des services de renseignement US, investit dans Visible Technologies, une société de logiciels qui se spécialise dans le contrôle de réseaux sociaux. Cet investissement fait partie d’une grande tendance des services d’espionnage pour améliorer l’utilisation des ‘renseignements open source’ – des renseignements disponibles au public, mais souvent noyés dans le flot d’émissions de télévision, d’articles de presse, des posts de blogs, des vidéos en ligne, etc.

Visible Technologies surfe sur plus d’un demi-million de sites par jour, examinant plus d’un million de posts et de conversations ayant lieu sur des blogs, des forums en ligne, Flickr, YouTube, Twitter et Amazon. Il ne touche pas de réseaux sociaux fermés comme Facebook à l’heure actuelle. Ses clients reçoivent des dossiers personnalisés basés sur une série de mots-clés, en temps réel, sur ce qui est dit sur ces sites. Pour le trust agro-alimentaire Hormel, Visible Technologies suit à la trace les activistes de droit des animaux qui font des campagnes en ligne contre la société spécialisée dans les produits carnés.

Visiter le site de la société Visible Technologies

Les prisonniers de l’Armée Nationale de Libération de l’Irlande (INLA), branche armée du mouvement républicain socialiste, ont rendu publique la déclaration suivante:

Nous, les membres de la Commune des Prisonniers Républicains Socialistes ‘Tony McClelland’, dans la galerie E4 de la prison de Portlaoise:

Nous avons décidé, à unanimité, d’appuyer la direction du Mouvement Socialiste Républicain et, après l’avoir fait, nous sommes totalement d’accord avec l’actuelle évolution des événements. Nous appuyons pleinement la position de l’Armée de Libération Nationale de l’Irlande (I.N.L.A). et la décision que la lutte armée a terminé un cycle. Nous espérons avec toute confiance que notre mouvement continuera de travailler vers la réussite de notre objectif final d’établir en Irlande une République Socialiste de 32 Comtés. Saoirse go deo.

Signature du Communiqué par TOUS les détenus politiques républicains socialistes emprisonnés en date du 13 octobre 2009:

Prisonnier Républicain Socialiste. Originaire de, Condamné à:

Owen Clail, Dublin, 8 ans
Gerard Mackin, Belfast, perpétuité
Denis Dywer, Dublin, 5 ans
Eugene Kelly Dundalk, sans jugement
Paul Kelly, Dundalk, 4 ans
Paddy Wall, Armagh Sur, 8 ans
Thomas Kelly, Dublin, 5 ans
Gerard Kelleher, Dublin, 4 ans
Neil Myles, Cork, 4 ans 1/2
John McCrossan, Strabane, 4 ans 1/2
Jonathan Keogh, Dublin, 8 ans
David O’Connor, Dublin, 3 ans
Noel Mooney, Derry, sans jugement*
Paddy Parede, Derry, sans jugement*
Barry Petticrew, Belfast, sans jugement*

Affiche INLA

Affiche INLA

Selon un communiqué des Restos du Coeur, mercredi 14 octobre 2009 à 20h45, place des Emmurés à Rouen, alors que les bénévoles de l’association commençaient à distribuer repas et autres produits d’hygiène et de protection contre le froid, les forces de police ont débarqué. Elles ont procédé au contrôle et à l’arrestation d’une dizaine de bénéficiaires sans-papiers, malgré les promesses des autorités de ‘sanctuariser’ les lieux dans lesquels est apportée l’aide humanitaire afin de bien marquer le caractère inconditionnel de cette aide..