Le 19 novembre, Alaatin Karadag, militant du Parti Communiste Ouvrier de Turquie (TIKP), tombait sous le feu de policiers à Istanbul. En 2000, il avait participé à la grève de la faim contre les prisons cellulaires de haute sécurité de type F. En 2002, à l’article de la mort suite à son jeûne, il avait été gracié. Il était entré dans la clandestinité six mois après sa remise en liberté.
Les forces de l’ordre évoquent une fusillade avec le militant, mais plusieurs témoins parlent d’une exécution pure et simple, et certains habitants auraient même vu un policier en civil achever le militant couché au sol. Par ailleurs, l’autopsie a révélé que Karadag a reçu pas moins de dix balles, ce qui contredit les forces de l’ordre qui affirment avoir simplement voulu le neutraliser. Enfin, le militant avait perdu quatre doigts lors d’un accident de travail, ce qui rend quasi impossible la thèse de la fusillade. Un hommage lui a été rendu aujourd’hui dans la périphérie d’Istanbul.