Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Héritière de la Direction Centrale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DCSSI), l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) a été créée par décret le 7 juillet 2009. Ses effectifs seront sensiblement renforcés au cours des prochaines années, pour atteindre à l’horizon 2012, 250 personnes, soit un doublement des effectifs actuels.

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale publié le 17 juin 2008 retenait, parmi les menaces principales pesant sur la France, les attaques informatiques. Cette agence relève du Premier ministre et est rattachée au secrétaire général de la défense nationale. Elle a notamment pour mission:

-de détecter et réagir au plus tôt en cas d’attaque informatique, grâce à la création d’un centre opérationnel renforcé de cyberdéfense, actif 24 heures sur 24, chargé de la surveillance permanente des réseaux les plus sensibles de l’administration et de la mise en oeuvre de mécanismes de défense adaptés;

-de prévenir la menace: l’agence contribuera au développement d’une offre de produits et de services de confiance pour les administrations et les acteurs économiques;

-de jouer un rôle permanent de conseil et de soutien aux administrations et aux opérateurs d’importance vitale;

-d’informer régulièrement les entreprises et le grand public sur les menaces et les moyens de s’en protéger, en développant une politique de communication et de sensibilisation active.

Voir le site de cette agence

Vingt-deux policiers indiens ont été tués ce dimanche par des guérilleros maoïstes au cours d’une embuscade dans l’est de l’Inde, a affirmé dimanche un responsable policier. L’attaque a eu lieu dans le district de Rajnandangaon, à 90 kilomètres de Raipur, la capitale régionale de l’Etat de Chhattisgarh. Deux policiers en patrouille ont été tués par la guérilla qui a tendu une embuscade aux 20 autres dépêchés sur place.

Les automobilistes peuvent de nouveau circuler entre le Canada et les États-Unis au poste frontalier de Cornwall, après six semaines de fermeture. L’Agence des services frontaliers du Canada a ouvert lundi matin un poste temporaire à la sortie du pont qui relie l’Ontario à l’État de New York. Le poste officiel situé en territoire Mohawk à Akwesasne demeure toutefois clos. Le poste temporaire a été aménagé à l’extérieur de la réserve. Le poste est fermé depuis le 31 mai parce que les Mohawks s’opposent à la présence d’agents armés sur leur territoire.

Douane de Cornwall

Douane de Cornwall

Un engin explosif a visé samedi à l’aube à Athènes l’immeuble d’un député conservateur et ex-secrétaire d’Etat à l’Ordre public. Il a provoqué des dégâts. L’engin, doté d’un mécanisme à retardement, était placé dans la cour devant l’immeuble, dans la banlieue en bord de mer de Paléo Faliro. Une demi-heure avant la déflagration, vers 04h30, un inconnu avait téléphoné à la police et à une chaîne de télé pour prévenir de son imminence. La police avait bouclé la zone, et évacué les habitants de l’immeuble.

Couvertures en feu, distributeurs de billets barbouillés de peinture et vitrines de deux banques endommagées. C’est le bilan d’un raid la nuit de samedi à dimanche au terme duquel la police a arrêté deux anarchistes, Mattia De Santis, 22 ans, et Robert Ferro.

La police est arrivée sur place suite à un appel signalant un incendie. Au milieu de la rue, les agents ont trouvé une dizaine de pneus enflammés, et tout près, deux vitres de l’Istituto di Credito Carisbo cassées, quatre autres de la banque Unicredit au n°83, et là aussi un distributeur recouvert de peinture noire. Plusieurs témoins ont précisé aux agents qu’ils avaient vu un groupe d’une quinzaine de jeunes vêtus de noir et de cagoules, occupés à étendre une couverture sur les pneus en l’imbibant de liquide (certainement incendiaire), tout en endommageant les vitres de deux banques avec des masses et autres objets contondants. Une patrouille a intercepté un groupe de quatre jeunes à vélo qui, à la vue de la patrouille s’est divisé en deux. La police a réussi à en arrêter deux, retrouvant dans leur sac des cagoules, habits noirs et gants imbibés de liquide nauséabond. Les deux arrêtés ont été inculpés de ‘dégradations aggravées en réunion, dégradations suivies d’un incendie, jets de peinture‘. Tous deux sont bien connus de la Digos de Bologne: Ferro a plusieurs antécédents pour rébellion à agent assermenté, violence, dégradation, manifestation non autorisée; De Santis a plusieurs antécédents en matière d’ordre public.

Une nouvelle arrestation s’est ajoutée aux lots croissants d’arrestations dont sont victimes en Europe les réfugiés politiques originaires de Turquie et du Kurdistan. Yasar Ildan, qui était venu en Europe en raison de problèmes politiques, s’était rendu en Espagne avec sa famille pour passer ses vacances. Il a été mis en garde à vue le 18 mai et incarcéré à la prison de Madrid. Yasar Ildan, qui est bénéficiaire d’un titre de séjour et d’une autorisation de travail en Allemagne, a le droit de se déplacer dans n’importe quel pays de l’Union Européenne et ne fait l’objet d’aucune interdiction. Il s’était déjà rendu en Espagne pour des vacances sans rencontrer de problème. Alors qu’il s’est rendu à nouveau en Espagne pour passer ses vacances, Yasar Ildan a été cette fois arrêté sous le prétexte qu’un mandat d’arrêt international avait été émis part la Turquie.

Yasar Ildan est membre de la Confédération des Opprimés Immigrés en Europe AvEG-KON et aussi de l’association multiculturelle qui fait partie de cette Confédération. Il avait été mis en garde à vue à plusieurs reprises et incarcéré en Turquie en raison de son identité politique. L’arrestation de Yasar Ildan en raison de son identité par les autorités espagnoles démontre les liens étroits entretenus par l’Espagne avec l’état fasciste furc. L’AvEG-KON appelle à se solidariser avec Yasar Ildan et à protester contre son l’arrestation.

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La version votée, mercredi 8 juillet, au Sénat français de la loi Création et Internet, dite ‘Hadopi 2’, pourrait permettre aux agents de la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet de surveiller les courriers électroniques. Le texte actuel vise en effet les infractions contre le droit d’auteur commises ‘au moyen d’un service de communication au public en ligne ou de communications électroniques‘ (article 3).

La notion de ‘communication électronique‘, qui n’était pas présente dans la version de la loi retoquée par le Conseil Constitutionnel, n’est pas définie clairement par le projet de loi. Si l’on s’en tient à la définition du Code des postes et télécommunications électroniques, elle pourrait englober les courriers électroniques, tchats et services de messagerie instantanée. Cette intrusion d’une entité administrative dans ce qui est jusqu’à présent considéré comme des correspondances privées provoque déjà un vif débat. Le projet de loi ne dit rien sur la capacité des agents de l’Hadopi à détecter les fichiers présumés illégaux, ni sur leur habilitation à observer les correspondances privées.

C’est ce lundi, à partir de 19h30, que le 5ème Bal Antinational annuel fêtera la destruction de la prison de la Bastille. Ce sera aussi une soirée de soutien aux prisonnier(e)s d’Action Directe (n’oublions pas que Nathalie Ménigon est en liberté conditionnelle avec restriction de déplacement pendant quatre ans encore). De la musique, avec Riton la Manivelle & son ogre de barbarie, Hardcore & Ame… Puis soirée D.J.’s (Dansante et Joyeuse), avec 1984 Victory Orchestra et d’autres pousseurs de disques… Ambiance cabaret assurée. Soutien 5 euro (un apéritif offert et menu gargote à prix libre). CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris 11e (métro Rue des Boulets ou Nation).

Un jeune homme a perdu son oeil mais pour le moment il n’y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l’oeil et le tir de flashball‘ (sic). Une fois de plus, c’est la version policière qui sert à nier les brutalités commises par la police elle-même. Ainsi sur le site du Monde, repris par Libération et tiré de l’AFP on peut lire: ‘Un jeune squatteur perd un oeil après un affrontement avec la police.’ De quel affrontement parle-t-on? Voici le témoignage d’un participant à la manifestation:

Les manifestants arrivent devant la Clinique, lieu dont ils ont été expulsés le matin. A l’arrivée de la police, les manifestants décident de partir, lançant de vive voix: ‘on s’casse!’. Des policiers se sont alors précipités sur un participant, le jetant à terre. Tandis que quelques uns d’entre nous se retournaient vers le camarade au sol, d’autres policiers, situés à quelques mètres seulement, ont tiré un nombre très important de coups de flash-ball, immédiatement et sans sommation. Cinq manifestants ont été touchés par ces salves – tous au dessus du torse. Un premier au front, un second à la clavicule, un troisième à l’épaule, un quatrième à la main alors qu’il se protégeait la tête, le dernier en plein visage. Il s’écroule ensanglanté; des camarades l’aident à se relever, puis il est emmené dans un bar où les pompiers viennent le chercher. Nous avons appris vendredi matin que malgré une opération d’urgence, ce tir lui a coûté l’oeil droit.

Trois interpellations ont eu lieu, dans le but habituel de justifier les violences policières. Deux des interpellés ont été relâchés au bout de 45 heures avec une convocation au tribunal le 7 octobre pour destruction d’un distributeur de billets et refus d’empreintes génétiques, le 3ème est encore en garde à vue. Il sera déféré dans la nuit et passera demain en comparution immédiate à Bobigny. Une manifestation est prévue demain lundi 13 juillet à 18h, rdv à l’entrée de la rue du capitaine Dreyfus, m° Croix de chavaux.