Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un collectif de 52 organisations comprenant tous les syndicats, des groupements de mutuelle, des fédérations d’associations, les plus grosses associations de la Guadeloupe, le syndicat des transporteurs, les syndicats des stations de service, syndicat de pêcheurs, etc ont lancé un mouvement de grève depuis le 20 janvier. Le 30 janvier, près de 60.000 personnes ont défilé dans les rues de Pointe à Pitre, afin de démontrer leur soutien au ‘kolectif’.

Dix-sept Airbus ont débarqué depuis début janvier, avec près de 4.000 militaires/gendarmes/CRS, armés jusqu’aux dents. Des blindés, des munitions, des cercueils en plastique, des vivres ont également été acheminés en même temps que ces forces de répression. Ce tel dispositif de guerre coûte 3 millions d’euros par jour.

L’Etat français a tiré sur la foule à plusieurs reprises en Guadeloupe: en 1910, en 1925, en 1952 et en 1967. En 1967, suite à un fort mouvement de grève, la police a tiré dans la foule et tué plus de 170 personnes (l’Etat en a reconnu officiellement 31).

Le 22 avril 2007 à 20 heures, les émissions TV et radios ont été interrompues sur la ville de Millau. Deux personnes ont été arrêtées, puis, après une longue garde-à-vue, mises en examen pour ‘association de malfaiteurs‘ et ‘destruction de biens publics et privé‘. Un comité de soutien s’est créé pour apporter de l’aide à Rémi et Guilhem, ainsi que pour remettre en cause les accusations qui pèsent contre eux.

Près de 200 personnes se sont réunies le 15 janvier devant le tribunal de Millau, inquiets du sort qu’allait réserver la justice à Rémi et Guilhem. Le petit tribunal de Millau n’a pas pu accueillir tout le monde, mais chacun a eu le privilège d’être pris en photo par les policiers postés à l’entrée. L’audience a débuté par l’audition des deux prévenus, qui ont pu expliquer la dimension politique de leur acte. Les échanges qu’ils ont eu, aussi bien avec le procureur qu’avec le président du tribunal se sont donc déroulés dans une ambiance plutôt sereine. Rémi et Guilhem, leurs avocats et les trois témoins ont su démontrer la portée symbolique de cette action. Le procureur de la République a requis six mois de prison avec sursis, assortis d’une peine de TIG, et du remboursement des parties civiles. Il a également demandé l’abandon des poursuites pour association de malfaiteurs, ne retenant que la destruction en réunion. Le jugement a été mis en délibéré le 25 février.

Les deux jeunes militants de 15 et 17 ans qui avaient été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’action contre l’Union des Banques Suisses (le 17 janvier, une trentaine de personnes avaient lancé des bouteilles de peinture sur le siège de l’UBS à Zurich, cette action était dirigée contre le Forum Economique Mondial de Davos) viennent d’être remis en liberté. Martin, le militant de l’organisation Revolutionarer Aufbau dans l’immeuble duquel la police affirme avoir trouvé des matières incendiaires, est toujours détenu.

Affiche pour Martin

Affiche pour Martin

Le 29 janvier dernier, à Lille, en fin de manifestation régionale gréviste (50.000 manifestants), des incidents sont survenus place de la République entre plusieurs dizaines de jeunes manifestants et la police. Vingt et une personnes ont été arrêtées ‘pour avoir été présentes sur la voie publique au-delà des sommations’. Parmi ces vingt et une personnes (toutes remises en liberté le lendemain), plusieurs ont été rouées de coups par les agents des Compagnies d’Intervention de la police nationale: coups de matraques, coups de pieds et coups de boucliers. Un collectif rassemble les témoignages sur ces violences.

Ecrire à ce collectif

Francisco Javier García Victoria, militant du PCE (r), a comparu devant l’Audience Nationale le 4 février pour ‘insultes et menaces de mort à un fonctionnaire de la prison de Valdemoro (Madrid)‘ dans laquelle il était emprisonné. Le Ministère public a requis deux ans de prison. Selon les conclusions provisoires du procureur, les faits supposés sont arrivés le 29 septembre 2005, quand García Victoria a refusé de partager une cellule avec un autre prisonnier.

Dès son incarcération, García Victoire a expliqué qu’il ne partagerait de cellule qu’avec un membre de son organisation d’ETA ou des GRAPO. Par son refus, il a été menacé et puni par les gardiens de prison de Valdemoro. Il se trouve actuellement dans la prison d’A Lama, Pontévédra. ‘Javi’ est originaire de Madrid, il a 30 ans et a déjà emprisonné de 2002 à 2005.

Francisco Javier García Victoria

Le 31, alors que la manifestation se dispersait, les flics ont procédé à des arrestations arbitraires:

-3 personnes accusées par les flics d’avoir lancé des projectiles sont mises en examen, elles ont été libérées sous contrôle judiciaire et ça dépend désormais du juge d’instruction
-le jeune homme agressé par les flics dans le RER passait hier en comparution immédiate, il a demandé un délai, il doit être jugé le 3 mars à la 23ème chambre
-le pique-niqueur de la place Denfert (arrêté avec son sauciflard et un couteau laguiole, il est inculpé de port d’arme prohibé… si, si !) doit être jugé le 23 mars.

Par ailleurs pour la manif du 24, durant laquelle plus de 100 personnes ont été interpellées, à Barbès:

-7 personnes passent devant la 23ème le 2 mars
-6 personnes le 2 mai, et 1 personne est mise en examen pour dégradation (il a eu l’oreille blessée, le tympan percé, 9 jours d’ITT… c’est peut être la raison de ce traitement différencié…).

La commission de la Justice de la Chambre des représentants a entamé ce mardi 3 février l’évaluation de la législation anti-terroriste adoptée en décembre 2003, dans la foulée des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. C’est sur cette base légale que quatre militants de notre Secours Rouge/APAPC ont été arrêtés, emprisonnés et inculpés. A ce propos, le CLEA et le Comité Tarnac de Liège ont rendu public un document commun appelant à l’abrogation de cette législation.

Lire ce communiqué – format pdf

Khadija Ziane a 35 ans. Présidente de l’association des femmes d’Ifni aït Baâmrane, elle est aussi membre de l’association Aït Baâmrane pour le développement et du centre marocain des droits de l’homme. Khadija Ziane s’est tout naturellement insurgée contre la répression menée par les autorités marocaines dans la région en juin dernier, elle a témoigné courageusement des exactions perpétrées par la police marocaine. Elle a soutenu et accompagné les prisonniers politiques et leurs familles.

Les autorités marocaines ont procédé à l’enlèvement de Khadija Ziane le 28 juillet dernier, à la prison d’Inzegane à Agadir, alors qu’elle accompagnait les familles pour rendre visite aux prisonniers. Depuis, Khadija est incarcérée à la prison d’Inezegane à Agadir. Elle sera jugée le 12 février prochain avec les prisonniers politiques de Sidi Ifni Aït Baâmrane, incarcérés depuis les événements sans être jugés.

Khadija Ziane

Contacter le Comité de Soutien de Khadija Ziane

Khadija Ziane