Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce jeudi 27 novembre, à 12h30 devant le Palais de Justice de Paris, se tiendra un rassemblement pour la libération de Jean-Marc Rouillan. Les premiers signataires de l’appel à la manifestation sont: AL, Les Alternatifs, la LCR, le NPA, le PCF, Les Verts, l’AGEN, le Collectif pour la libération de Georges Abdallah, Droits devant!, Libérez-les!, NLPF!, Ras les Murs, le SRF, US Solidaires, Sud éducation Paris…

Texte de l’appel

La soirée commencera par la projection du film ‘Opération Spring’ (Angelika Schuster & Tristan Sindelgruber, Autriche, 2005, vidéo, vo st angl, 94′)

Opération Spring

‘Operation Spring’ est un documentaire qui emprunte son titre à une enquête policière entamée en 1999 et à un procès menés en Autriche contre des Nigériens suspectés de faire partie d’une bande active dans le trafic de drogue. L’opération que le film relate est la première où ont été utilisées des nouvelles méthodes d’investigation. Des méthodes « spéciales », on s’en doute, qui ne sont pas loin de nous rappeler les procédés permis depuis lors dans pas mal de pays par les lois dites ‘anti-terroristes’ et qui piétinent de la même manière les droits démocratiques les plus basiques. Des méthodes qui ont, dans ce cas, débouché sur la plus grande opération policière menée en Autriche depuis 1945, mobilisant 850 policiers et débouchant sur l’inculpation d’une centaine de ressortissants africains, pour la plupart des réfugiés, dont les sentences cumulées se sont chiffrées à plusieurs centaines d’années d’emprisonnement (et ce, même si le procès a été rouvert pour la troisième fois depuis lors).

A travers les témoignages d’inculpés, de juges, d’avocats, de témoins et d’un représentant du Ministère de la Justice, le film évolue dans un univers kafkaïen, comme un thriller à suspense, déconstruisant minutieusement l’enquête, révélant ses probables motivations cachées et étudiant de près les prétendues preuves qui ont été collectées grâce aux méthodes ‘spéciales’ d’enquête. Au final, l’image qui nous est donnée du système policier et judiciaire donne froid dans le dos.

http://www.operation-spring.com

Après la projection, un débat sur les lois « anti-terroristes » partira de l’affaire du 5 juin, de l’inculpation de plusieurs membres du Secours Rouge. Julien Piéret a accepté d’être là comme juriste spécialisé dans le domaine. Wahoub Fayoumi, membre du Secours Rouge inculpée dans le cadre de l’affaire du 5 juin, sera également présente. Cinéma Nova, 3 rue d’Aremberg, 1000 Bruxelles.

La soirée est co-organisée par le S5S et le Secours Rouge. Les bénéfices de la soirée seront versés au fonds de défense des inculpés du Secours Rouge.

Téléchargez l’affichette de la soirée

Le 13 novembre 2008, le tribunal de Gênes a rendu son arrêt dans l’affaire de l’intrusion violente de la police dans l’école Diaz (siège du Gênes Social Forum) la nuit du 21 juillet 2001 à la fin des manifestations contre le G8 à Gênes. La police a investi l’école où dormaient une centaine de manifestants. Déchainés, les policiers ont agi avec une brutalité inouïe: coups de matraques, gifles, insultes, humiliations… Sur 29 policiers inculpés, 16 agents ont été acquittés et 13 condamnés à des peines qui vont de 4 ans à un mois de prison ferme. Des peines légères qui ne devront même pas être purgées.

Lire tout le communiqué (.pdf)

Christian Klar (56 ans) sera libéré le 3 janvier après 26 années de détention, à l’expiration de la période de sûreté assortie à sa peine. Christian avait été arrêté en 1982 et condamné en 1985 à la réclusion à perpétuité pour plusieurs actions revendiquées par la Fraction Armée Rouge (RAF), et notamment pour l’enlèvement du patron des patrons allemands, l’ancien dirigeant SS Hanns-Martin Schleyer. Christian Klar ne s’est jamais repenti. Un tribunal avait ordonné en 1997 qu’il reste derrière les barreaux au moins 26 ans pour ‘circonstances aggravantes‘. Christian aura purgé cette période de sûreté à la prison de Bruchsal le 3 janvier 2009, et une cour de Stuttgart (sud-ouest) a décidé de sa remise en liberté conditionnelle à cette date (avec un délai de mise à l’épreuve de 5 ans).

Après la libération de Christian, il n’y aura plus qu’un membre de la RAF encore emprisonné en Allemagne: Birgit Hogefeld. Birgit a été condamnée à perpétuité en 1996 pour l’exécution d’un soldat américain et un attentat à la bombe réalisé en 1985 sur une base de l’US Air Force à Francfort. Dix ans après l’auto-dissolution de la RAF, quatre anciens membres de l’organisation (Friederike Krabbe, Daniela Klette, Ernst-Volker Staub et Burkhard Garweg) sont toujours recherchés par la police.

Manif pour Christian Klar

Manif pour Christian Klar

Une manifestation de soutien aux sans-papiers expulsés de l’immeuble d’Electrabel chaussée d’Ixelles, et occupant provisoirement le gymnase de l’ULB, aura lieu demain mardi à 16h devant le foyer du campus Solbosch. Au même moment, un conseil d’administration extraordinaire de l’ULB aura lieu.

Un site de soutien aux inculpés du 11 novembre s’est ouvert. En voici le texte de présentation:

Bienvenue,
Ce site est le site des comités de soutien aux 9 inculpés du 11 novembre, de Tarnac, Rouen et Paris. Nous condamnons des incriminations sans fondement et démesurées. Nous condamnons l’utilisation du dispositif anti-terroriste qui permet cette disproportion et ces injustices. Nous exigeons la libération immédiate des cinq personnes maintenues en détention et le retrait pour toutes et tous des chefs d’inculpation ‘visée terroriste’ et ‘association de malfaiteurs’. Vous pouvez déjà trouver sur ces pages quelques moyens de nous soutenir (création de comités locaux, aide morale et financière…). Nous allons nous employer dans les plus brefs délais à la création d’espaces donnant accès à: des revues de presse, des textes d’analyse, aux annonces et récits d’actions et d’événements de soutien, à certaines des nombreuses lettres que nous recevons etc. Un espace concernant les lois anti-terroristes et leurs utilisations doit également voir le jour. Des pages spécifiques seront ouvertes pour les comités locaux qui en feront la demande, comme c’est déjà le cas pour celui de Tarnac. Solidarité totale avec les inculpés

Ce site permet des liens avec les comités locaux de soutien aux inculpés: Voir ce site

Les trois militants bretons victimes de l’acharnement judiciaire viennent de remporter une victoire juridique. Le gouvernement français avait, par la voix du Procureur général de Paris, fait appel de l’acquittement des trois militants inculpés à tort dans l’affaire de Quévert. L’Etat français n’avait pas hésité à s’asseoir sur ses propres lois pour tenter de jeter l’opprobre sur la gauche indépendantiste bretonne. Cet appel a été jugé ‘irrecevable’.

En novembre 1973, cela fait près de 6 ans que la Grèce subit une dictature militaire commanditée par l’OTAN et dirigée notamment par le colonel Papadopoulos. Enfermement et torture des opposants politiques, abolition des droits civils, dissolution des partis et censure rythment la vie politique grecque. Le monde étudiant n’est pas épargné, qui se voit dans l’impossibilité d’élire des représentants au sein des institutions universitaires, n’a pas le droit de publier de revue ni de mener aucune manifestation et encore moins de s’organiser en syndicat. Le 14 novembre 1973, les étudiants de l’école polytechnique se regroupent au sein de leur établissement et entament une manifestation appelant à la chute de la dictature. Le mouvement enfle jusqu’au 17 novembre. Au point que le régime panique et décide de réprimer le mouvement en envoyant ses chars à l’assaut de polytechnique. Un assaut meutrier (au moins 27 victimes). La commémoration du 17 novembre est une des occasions pour les étudiants contestataires (et notament anarchistes, très nombreux à Athènes) de manifester. Cette année, un ‘black block’ d’environ 2000 manifestants a affronté la police anti-émeute grecque.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes