Durant le mois de juillet, l’armée iranienne a mené une vaste opération dans les régions frontalières avec le Kurdistan irakien. Celle-ci avait été repoussée par les guérilleros du PJAK, ces derniers déclarant avoir tué plus de 150 soldats iraniens dans leurs actions de représailles. Depuis hier, les forces iraniennes ont repris leurs attaques. Après avoir averti les villageois de quitter la région, elles ont déclenché une violente attaque au sol contre le PJAK vendredi, PJAK qui affirme avoir tué au moins 21 soldats et 6 supplétifs (miliciens kurdes au service de l’armée) lors des affrontements. Deux véhicules militaires auraient également été détruits. Il n’a pas communiqué le bilan des pertes humaines dans son camp. Dans la nuit de vendredi à samedi, les soldats ont tenté une nouvelle incursion, mais ont été repoussés par les guérilleros qui ont déclaré avoir détruit un tank. L’offensive, également aérienne, a occasionné de nombreux dégâts dans les villages kurdes.

Les forces iraniennes mènent une opération d’envergure depuis 16 juillet dans les régions frontalières avec le Kurdistan irakien. Jusqu’ici, toutes les tentatives d’infiltration dans les frontières irakiennes, ont été repoussées par les guérillas du PJAK. Les bombardements iraniens sur les villages kurdes poursuivent depuis début de l’opération, devenant de plus en plus violents. Selon des sources locales, l’armée a averti les villageois de quitter la région. Au moins 5 personnes ont été blessées, dont une femme, dans les bombardements iraniens sur le village de Sune, dans la région de Qala Dize, au Kurdistan irakien.

Le PJAK affirme avoir tué plus de 150 soldats iraniens dans des affrontements et dans des attaques en représailles de l’opération militaire, au cours de huit premiers jours. Parmi les pertes iraniennes figurent notamment dix commandants de haut rang, dont trois généraux, tués entre le 17 et 21 juillet dans deux attaques différentes. Trois généraux et cinq commandants ont été tués le 21 juillet dans une embuscade à Dola Koke, dans la région du Qandil. Il s’agit de Abbas Assemi du corps des Gardiens de la révolution de Qom (centre), colonel Delavar Ranjbarzadeh, commandant des Gardiens de la Révolution (Pasdaran) de la région de Sardasht (Kurdistan iranien, nord-ouest de l’Iran), commandant du force spéciale Hadjiagha Maroufi et cinq autres commandants du haut rang : Ali Akhbar Jamrassi, Mahmoud Tabar, Moussavi Najat, Mahdi Khabir, Rohoullah Sehrahi. Deux autres commandants; le colonel Abdoullah Mouhammad et lieutenant-colonel Habibollah Aram Zadeh, ont été tués le 17 juillet dans la région de Komasan, dans une embuscade des guérillas. Le PJAK annonce de son coté la mort de huit de ses combattants depuis début de l’opération militaire iranienne.

Au moins 300 commandos turcs auraient été passés à la frontière pour apporter le soutient du gouvernement AKP du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au régime iranien. Les guérillas du PKK se préparent aussi à une guerre frontale dans les régions de Xinere et de Xakurke, entre l’Iran, Irak et la Turquie. En effet régime iranien envisagerait prendre le contrôle du Berdanaze, Berdebizina, Lelikan et du mont Shekif jusqu’à la frontière de la ville de Sidekan, au Kurdistan irakien, définissant une deuxième ligne de frontière. La région Sidekan est officiellement dans les frontières de la région autonome du Kurdistan, mais cette région est sous le contrôle des guérillas du PKK.

Kurdistan/Iran: Grande offensive de l’armée iranienne

Zadeh, un homme de 28 ans du village de Gol Adam Salmas a été arrêté en 2006 par des agents de l’Agence du ministère de renseignement de Salmas, qui l’accusait sur le fait de coopérer avec un groupe de résistance kurde Iranien d’opposition, mais il avait été innocenté et libéré. En 2008, alors qu’il travaillait comme chauffeur de taxi, il a été identifié à proximité du lieu d’un combat entre les guérilleros du PJAK et des « Gardiens de la Révolution », qui coûta la vie à un officier pasdaran. Quelques jours après, les forces répressive de sécurité ont arrêté son père et son frère ; Zadeh a été contraint de se rendre en raison de la pression et de la torture pratiquée contre des membres de sa famille.

Son père et son frère ont été libérés juste après qu’il se soit rendu. Il a ensuite été transféré à la prison de Salmas, après quatre mois de détention, où il a subi des interrogatoires d’agents des force répressives de l’agence du ministère de renseignement de cette ville. Il a été jugé et condamné à mort dans un procès, puis innocenté in extremis de l’accusation de complicité de meurtre de l’officier des Gardiens de la Révolution ; sa peine a été commée à 25 ans de prison.

Au moins 150 prisonniers auraient été tués ou blessés après les affrontements sanglants qui ont eu lieu à la prison Ghezel Hesar de Karaj dans la nuit du 15 mars. Des milliers de prisonniers des unités 2 et 3 ont lancé une protestation après avoir entendu la nouvelle de l’exécution prévue d’une dizaine de co-détenus.

Lors de la protestation, environ 3.000 prisonniers ont tenté de détruire les portes de leurs cellules en scandant : « Il faut arrêter les exécutions ». Les forces de sécurité ont attaqué les cellules de la prison ce qui a provoqué des affrontements sanglants et le transfert de certains détenus. Les rapports indiquent que les gardes de la prison ont tiré à balles réelles. En conséquence, près de 80 prisonniers ont été grièvement blessés ou tués, mais le nombre de personnes touchées par les balles est de 150 ou plus. Une poignée de gardiens et le sous-directeur de la prison, ont été blessés lors des affrontements. Les prisonniers qui ont protesté n’avaient ni lourdes peines ni menaces d’exécution imminente.

Le Comité pour la Défense des Prisonniers Politiques a rapporté le 16 mars que des gens ont attaqué la prison de l’extérieur pour tenter de libérer certains prisonniers. Selon ces rapports, quelques prisonniers se sont enfuis. La nouvelle de ces évasions n’a pas été confirmée par d’autres sources. Les dernières nouvelles indiquent que la prison Ghezel Hesar est verouillée après l’arrivée des forces de police anti-émeutes. Les permission de téléphoner ont été suspendues pour les prisonniers jusqu’à nouvel avis.

Une double manifestation aura lieu samedi 5 mars entre 16 h et 18 h en face de l’ambassade de Libye (avenue Victoria, 28, 1050 BXL) et l’ambassade d’Iran (avenue Franklin Roosevelt 15, 1050 BXL), en soutien aux luttes des peuples de la Libye à l’Iran qui veulent renverser les régimes sans intervention étrangère.

Plusieurs organisations avaient lancé un appel à la manifestation hier à Téhéran pour exiger la libération de deux leaders de l’opposition. Tout rassemblement avait été interdit par les autorités qui avaient massivement déployé les forces de l’ordre à travers la capitale. Celles-ci ont tenté toute la journée d’empêcher toute formation de groupes et ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les attroupements. A la tombée de la nuit, les manifestants ont profité de l’obscurité pour échapper à la police et se retrouver pour scander des slogans exigeant la démission du gouvernement et la libération des prisonniers. Les affrontements de l’après-midi ont entraîné l’arrestation d’au moins cinq personnes.

Quatre combattants du KOMALA ont été tués dans un affrontement avec les forces de sécurité dans le Kurdistan iranien. Cette information a été communiquée aujourd’hui sans que soit mentionnée la date précise de l’attaque, à la suite de laquelle les forces de sécurité ont saisi des armes et des explosifs.

Combattants du KOMALA

Combattants du KOMALA

La répression massive sur les militants syndicaux indépendants se poursuit en Iran. Mansour Osanloo (photo), est le porte parole du syndicat Vahed celui des travailleurs et chauffeurs de bus de Téhéran. Il devait être libéré le 1er août 2010 mais une cour de justice a prétexté pour lui coller une année de prison de plus qu’il aurait des connexions avec les groupes d’opposition illégaux. La parodie de procès a duré une heure et dix minutes. Mansour Osanloo n’a même pas pu voir ses avocats qui n’ont pas étés informés de la date de l’audience.

Abdolreza Ghanbari un syndicaliste enseignant est incarcéré depuis plusieurs mois et a été condamné a la peine de mort c’est extrêmement inquiétant puisque on se rappelle encore de l’exécution par pendaison de Farzad Kamangar, un jeune enseignant et militant syndicaliste enseignant le 9 mai 2010 dernier

Behnam Ebrahimzadeh et Mehdi Farahi Shandiz, sont deux membres se la commission pour la formation des organisation de travailleurs libre en Iran, ils restent détenus au secret. Mehdi Farahi Shandiz est en prison depuis le 1er juillet 2010. Il est l’un des militants syndicaux arrêtés lors des manifestation du mois de mai 2009 à Téhéran. Il avait été séverement passé a tabac lors de son arrestation et subit ensuite la torture dans la prison tristement célèbre Kahrizak au sud de Téhéran, sous des accusations de « troubles a l’ordre public ».

Plus d’informations sur ce site

Mansour Osanloo

Mansour Osanloo