Samedi en fin de journée, et pendant une bonne partie de la nuit, Ouangani ont été le théâtre d’affrontements avec des barrages érigés en différents point d’accès, et beaucoup de voitures été saccagées voire incendiées. Les jeunes ont affrontés les gendarmes (appuyés par un hélicoptère et tirant des grenades lacrymogènes) avec des jets de pierre. Des affrontements ont également eu lieu samedi à Passamainty. Ils ont pour cadre la démolition de cases en tôle en construction par le maire dans le cadre du délit de flagrance qui l’autorise à les démolir dans les premières heures de leur érection.

Un attentat-suicide a frappé, dimanche 1er octobre, la Direction Générale de la Sécurité du ministère turc de l’Intérieur le cœur de la capitale turque, Ankara, à quelques heures de l’ouverture de la nouvelle session parlementaire qui doit valider l’entrée de la Suède dans l’Otan.Deux combattantes kurdes se sont présentés à bord d’un véhicule commercial devant le portail d’entrée. L’une des combattante est sorti du véhicule et s’est approché en tirant sur la guérite blindée qui protège les policiers assurant la sécurité du bâtiment. Elle s’est ensuite fait exploser contre la guérite, blessant les deux policiers qui s’y abritaient. Les forces de sécurité ont abattu l’autre membre du commando. Le PKK a revendiqué l’opération.

 

Un Palestinien a succombé aux blessures par balles qu’il avait subie suite à une incursion militaire israélienne dans le village de Kafr Dan, à l’ouest de Jénine. Des affrontements auraient éclaté dans ledit village, dans le nord de la Cisjordanie occupée, à la suite d’une incursion militaire à l’aube aujourd’hui, au cours de laquelle l’armée israélienne a tiré à balles réelles, lancé des grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes en direction de jeunes, tirant sur un homme et le blessant grièvement à l’abdomen. Le blessé a été transféré à l’hôpital pour un traitement médical, où son décès a été constaté peu après. Il s’agit d’Abdallah Emad Abu Hasan, originaire de la ville d’al-Yamoun à Jénine.

Kafr Dan

Les étudiants de l’Université de Panama (UP) sont sortis manifester devant la Maison de l’enseignement supérieur pour exprimer leur rejet du projet de contrat de concession minière entre l’État et Minera Panamá S.A.  en discussion à l’Assemblée nationale. Dans l’après-midi, les étudiants ont bloqué l’autoroute Transistmica et de l’avenue Manuel Espinosa Batista. Il était plus de 19 heures lorsque les unités anti-émeutes de la Police Nationale sont intervenues, tirant des gaz lacrymogènes et essuyant des jets de pierres, provoquant des incidents qui ont duré jusque dans la nuit.

Quatre manifestants kurdes ont été abattus par les forces irakiennes lors d’une manifestation à Kirkouk pour protester contre la fermeture de la route menant à Erbil. En conséquence, un couvre-feu a été instauré par les autorités locales. Au moins dix autres individus ont été blessés dans les heurts survenus dans le district kurde de Rahimawa, situé au nord de la ville. Les forces de sécurité irakiennes, épaulées par les Unités de mobilisation populaire chiites (Hashd al-Shaabi), ont fait usage de munitions réelles en direction des manifestants qui revendiquaient la réouverture de l’autoroute reliant Kirkouk à Erbil, capitale de la Région du Kurdistan en Irak. Cette voie est actuellement obstruée par des groupes arabes et turkmènes, dont certains seraient venus de Bagdad et de Diyala. Parmi ces derniers, il est rapporté la présence de sympathisants des Unités de mobilisation populaire alignées sur l’Iran.

L’origine de cette fermeture routière réside dans la restitution programmée d’un bâtiment au Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Ce bâtiment, ancien siège du parti Barzani à Kirkouk, avait été réquisitionné par le Commandement des opérations conjointes des Forces armées irakiennes après que la Région du Kurdistan en Irak a cédé près de 40% de son territoire, incluant Kirkouk, à Bagdad, suite au référendum d’indépendance orchestré par le chef du PDK, Mesûd Barzani, en 2017. La semaine dernière, le Premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani, a ordonné la restitution du bâtiment au PDK. Néanmoins, les partisans du Hashd al-Shaabi ont manifesté leur opposition en établissant un camp de protestation devant ledit bâtiment et en bloquant la route.

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Deux jeunes Palestiniens membres des Brigades Abu Ali Mustafa (l’aile militaire du FPLP) ont été tués vendredi matin par les unités spéciales d’occupation israéliennes dans la vieille ville de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Des unités militaires israéliennes ont pénétré de force dans la vieille ville et ont bouclé une maison au milieu des tirs nourris à balles réelles tout en exigeant que les deux jeunes militants, recherché pour avoir ouvert le feu sur un policier israélien au début du mois, se rendent. Les soldats israéliens ont ouvert le feu lourdement et directement sur les jeunes à la seconde où ils sont sortis et ont accepté de se rendre, leur tirant dessus mortellement. Il s’agit d’Hamza Maqbool, 32 ans, et Khairi Shaheen, 34 ans. Des affrontements ont éclaté suite au meurtre des deux jeunes, qui a entraîné la blessure de deux personnes avec des balles réelles dans le dos et le pied. Un troisième jeune a été frappé au visage avec une cartouche de gaz lacrymogène.

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Parmi les réactions du président Macron suite au soulèvement des banlieues françaises de ces derniers jours, l’idée de réguler ou couper les réseaux sociaux. « Nous avons besoin d’avoir une réflexion sur les réseaux sociaux, sur les interdictions qu’on doit mettre. Et, quand les choses s’emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper. Il ne faut surtout pas le faire à chaud, et je me félicite qu’on n’ait pas eu à le faire » Mais “quand ça devient un instrument de rassemblement ou pour essayer de tuer, c’est un vrai sujet.”   Vendredi dernier lors d’une cellule interministérielle de crise, le président français avait d’ailleurs déjà demandé aux plateformes à supprimer les contenus “les plus sensibles”, attendant d’elles un “esprit de responsabilité”. La pratique de couper les réseaux sociaux, voire tout l’internet, est régulièrement utilisée par la Chine, la Russie ou l’Iran.

Aux premières heures du 15 juin, Thomas Johann S. est tombé avec Asya Kanîres (Kadriye Tetik), une combattante turque, et Kocer Medya (Diyako Saîdî), originaire du Kurdistan iranien, deux de ses camarades des Unités de Défense du Peuple (HPG). Ils ont été tués dans la région de Xakurke, au Kudistan irakien, par un bombardement après avoir mené une attaque contre les forces d’occupation turque. Thomas avait commencé à s’organiser en 2014 dans l’action antifasciste et révolutionnaire à Ingolstadt, en Bavière, près de son village natal. Il y a fait partie du groupe révolutionnaire « La Résistance » [en français]. En 2014 et 2015, il a participé à des attaques contre de la propagande et des véhicules de l’armée allemande. Il a participé à l’ organisation des mobilisation contre la « Conférence de Munich sur la sécurité » en février 2015 et contre le sommet du G7 à Garmisch-Partenkirchen. Thomas a participé activement à la lutte antifasciste en Allemagne, comme en 2016 lors des affrontements pour empêcher la marche fasciste à Ingolstadt.

Au printemps 2016, il s’est rendu au Kurdistan Nord pour les célébrations du Newroz, et a visité les ruines d’Amed-Sûr (Dyarbakir), où l’armée turque avait massacré quelques semaines auparavant des jeunes révoltés kurdes. Il s’est engagé dans le mouvement kurde et a rejoint la guérilla sous le nom de guerre d’Azad Şerger. Il avait écrit : « Nous ne pouvons écraser l’extermination organisée depuis notre sol et exécutée par d’autres sur des sols étrangers et lointains qu’ensemble, donc unis. Pas seulement unis au niveau international, mais aussi entre nous. Nous ne pouvons plus nous embourber dans des luttes intestines et des querelles inutiles. Celui ou celle qui le fait ne fera que perdre de vue le véritable ennemi et notre objectif dans le brouillard de la maximisation et de la valorisation capitalistes et impérialistes. Il/elle ne fera que se soumettre à nouveau au commandement capitaliste qui nous étouffe et nous tue, nous, le sujet, dans le libéralisme ».

Leyla Sorxwîn, une commandante des Unités des femmes libres (YJA Star), les unités militaires féminines du PKK, a été tuée dans combat contre l’armée turque au Kurdistan iranien, dans la région frontalière de Besta. Les affrontements ont duré deux jours suite à une vaste opération militaire dans la province de Şırnak. Sept autres combattantes des YJA Star ont été tuées dans ces combats.

Leyla Sorxwîn est le nom de guerre d’Hamiyet Yalçınkaya, elle était née à Amed (Dyarbakir). Elle a rejoint le PKK en 1993 et a participé activement à la mobilisation des femmes kurdes et à la mise en place dune force de guérilla féminine autonome dans presque toutes les régions du Kurdistan. Elle a appartenu au comité central du PKK et était membre du quartier général central des YJA Star et du commandement des Forces de défense du peuple (HPG), les forces armées du PKK. Fin 2017, Leyla Sorxwîn est retournée à Besta pour restructurer la guérilla régionale. Le décès est survenu les 22 et 23 janvier (le retard dans cette annonce est usuel pour empêcher que les informations servent la contre-guérilla).

Mostafa Amer Sabah, un manifestant de 16 ans, a été tué par les balles des forces d’occupation israélienne dans le village de Teqoa.Il  a été transporté d’urgence à l’hôpital dans un état critique en raison d’une grave blessure par balle à la poitrine, où le décès a été déclaré. Des proches de l’adolescent se sont rassemblés autour de son corps enveloppé dans un drapeau palestinien. Des affrontements ont éclaté à l’entrée nord de la ville, suite à l’annonce de la mort, au cours desquels les soldats de l’occupation ont tiré des balles, des bombes à gaz toxique et des bombes assourdissantes sur les citoyens, provoquant l’étouffement d’un certain nombre d’entre eux.

Les forces d’occupation israéliennes ont aussi arrêté aujourd’hui un Palestinien et en ont blessé un autre dans la ville et le camp de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Une importante force militaire a fait irruption dans la ville et le camp et que des tireurs d’élite ont pris position sur les toits des immeubles résidentiels, déclenchant de violents affrontements. Les soldats d’occupation ont ouvert des tirs à balles réelles sur de jeunes hommes locaux qui tentaient de bloquer leur passage, en touchant et en blessant un par des éclats de balle.

Quatre Palestiniens, dont un journaliste, ont été blessés aujourd’hui par des tirs de l’armée israélienne dans la ville de Kafr Qaddoum, à l’est de Qalqilya. Des dizaines de personnes avaient été asphyxiées par l’inhalation de gaz lacrymogène. Ils ont été soignés sur place. Au moins cinq Palestiniens ont été blessés par balle vendredi après avoir été attaqués par les forces d’occupation israéliennes pour avoir tenté de repousser une attaque de colons israéliens dans le village d’al-Mughayyir au nord-est de Ramallah. Des colons, protégés par les forces israéliennes, ont pris d’assaut le village depuis l’entrée est, attaqué les terres des habitants et détruit des oliviers. Les forces d’occupation ont attaqué des habitants pour avoir tenté de repousser l’attaque des colons, tirant des balles en métal recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes vers eux, tirant et blessant au moins cinq personnes. Les blessés ont été soignés sur place.

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