L’armée turque rencontre beaucoup de difficultés au Kurdistan irakien. Pour tenter de repérer les unités de guérilla du PKK, pour ensuite effectuer des frappes aériennes contre elles, elle ne se contente plus de la surveillance par drone. Les forces turques essaiment des caméras sur les hauteurs. La guérilla kurde a diffusé des images prises dans les régions de Xakurke, Heftanîn et Metîna où ses combattants désactivent ce réseau de caméras de surveillance, en démontant et les emportant les caméras (photo) ou en les détruisant en tirant dessus. Pour installer une caméra dans ces régions défendues par la guérilla, des unités de 30 à 35 soldats turcs sont déployées.

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Deux blindés de l’armée belge ont été incendiés au moyen de cocktails Molotovs sur le parking de l’entreprise OIP dimanche matin dans le zoning Westerring, à Audenarde. La firme OIP, filiale de la multinationale israélienne Elbit Systems. Les deux véhicules, des Piranha III achetés en 2006 pour 1,5 million d’euros l’unité au constructeur suisse Mowag afin de remplacer les chars Leopard, ont totalement brûlé. OIP a été fondée à Gand en 1919 sous le nom d’Optique et Instruments de Précision pour développer et produire des lentilles et des objectifs pour l’armée. À partir des années 1960, elle est pionnière de l’électro-optique, avec des innovations telles que l’un des premiers affichages tête haute (pour les Lockheed F-104) et des systèmes de contrôle de tir (pour les chars Leopard). L’entreprise fabrique également des lunettes de vision nocturne holographiques.

L’inscription “Shut Elbit Down” a été inscrit sur les murs d’OIP s’explique par ce fait qu’en 2003, OIP a été racheté par l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elbit fourni des munitions au phosphore blanc et des drones qui ont été utilisés par Israël lors de ses agressions contre Gaza. Elbit fabrique également des armes à sous-munitions pour l’armée israélienne, contribuant ainsi à contourner une interdiction internationale. Les ventes à l’armée israélienne représentent environ un cinquième des rentrées d’Elbit.

Les membres de la National Straight Pride Coalition, une organisation ouvertement raciste, avait organisé une manifestation devant ne clinique d’avortement à Modesto, en Californie, pour faire interdire l’IVG. Rejoint par les fascistes de Proud Boys, ils se sont cependant heurtés à des contre-manifestants nettement plus nombreux. La police s’est interposée et s’est affrontée aux contre-manifestants, tirant des « pepper balls » (des capsules de plastique qui cassent l’impact, dégageant un nuage de poivre en poudre) et des « bean bags » (sorte de balles en caoutchouc). Trois personnes ont été arrêtées pour « non-dispersion », deux fascistes et un antifa. L’année passée, le même rassemblement avait entrainé les mêmes affrontements.

Le 14 juillet, Hamid Nouri a été condamné à Stockholm à la prison à perpétuité pour « violations criminelles et flagrantes des lois internationales » – léquivalent de crimes de guerre – et « meurtres intentionnels ». Âgé de 60 ans, Hamid Nouri avait été arrêté en Suède en 2019, alors qu’il voyageait d’Iran en Suède pour rendre visite à des proches. Des militants iraniens en exil avaient préparé un dossier contre lui, révélant son rôle dans les exécutions en masse de prisonniers politiques à la fin de la guerre Iran-Irak.

Nouri a été membre des gardiens de la révolution avant de devenir un employé du ministère de la justice. Lors de la vague d’exécutions de prisonniers politiques de 1988, Hamid Nouri officiait comme représentant du procureur dans la prison de Gohardacht, dans la ville de Karadj, proche de Téhéran. L’identité de Nouri a été révélée au grand jour après qu’un prisonnier qu’il battait impitoyablement a vu sa carte d’identité lorsqu’elle a glissé de sa poche pendant l’agression. Le détenu l’a vue sous son bandeau et a publié, des années plus tard, des détails sur le rôle de Nouri dans la torture de prisonniers, dans un livre relatant ce qu’il avait vécu. Le procès de Nouri a des implications pour le nouveau président iranien Ebrahim Raïssi, qui est connu pour avoir participé au grand massacre de 1988.

voir ici notre dossier sur le massacre des prisonniers de 1988

Pendaison en masse à Tabriz, été 1988

 

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Le gouvernement turc menace d’envahir à nouveau le Rojava: Tel Rifat et Manbij étant les premières cibles visées. Les bombardements de l’armée turque et de ses proxys djihadistes tuent presque quotidiennement dans la région. L’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est a déclaré l’état d’urgence lors d’une réunion d’urgence de l’assemblée générale. L’Administration autonome a déclaré que tous les moyens seront mobilisés pour « défendre la population contre toutes les attaques hostiles ».

Erdogan a annoncé qu’il se rendrait à Téhéran le 19 juillet. Cette visite en Iran est vraisemblablement liée à l’opération militaire prévue. À l’heure actuelle, les grandes puissances, les États-Unis et la Russie, n’ont apparemment pas encore donné leur accord à une extension de la zone d’occupation turque en Syrie. Mieux, lundi, les médias russes ont rapporté l’arrivée de 500 militaires appartenant à la division des parachutistes pour renforcer les forces russes, garantes du cesse-le-feu, déployées dans la région de Qamishli (photo).

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

Un jeune homme palestinien a été blessé après que des affrontements aient éclaté entre des jeunes palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Jénine en Cisjordanie, samedi soir. Le jeune homme palestinien a été blessé à la main par des balles réelles, tandis que des dizaines de personnes ont souffert de problèmes respiratoires lors des affrontements qui ont éclaté après que les soldats des forces d’occupation israéliennes aient installé un poste de contrôle improvisé à l’entrée du village de Jaba’ à Jénine.

Pendant ce temps, des dizaines de citoyens palestiniens ont souffert de problèmes respiratoires après que des soldats des forces de l’ordre aient fait une descente dans le village de Fahma, au sud de Jénine, en tirant des grenades lacrymogènes. Dans un incident connexe, les soldats ont poursuivi un jeune homme palestinien et lui ont tiré dessus à balles réelles dans la ville de Ramallah en Cisjordanie. Aucune information sur son état de santé n’était disponible. En outre, des affrontements ont été signalés entre des jeunes Palestiniens et des soldats des forces israéliennes de défense dans le village de Kafr Qaddoum dans la ville de Qalqilya en Cisjordanie.Un jeune homme palestinien a été blessé après que des affrontements aient éclaté entre des jeunes palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Jénine en Cisjordanie, samedi soir.

Dossier(s): Monde arabe et Iran

Le monopole d’État Nepal Oil Corporation (NOC) a augmenté lundi le prix d’un litre d’essence et de diesel de 12% et 16% respectivement, faisant craindre des hausses de prix plus importantes. Les tarifs des transports publics et des véhicules de transport de marchandises ont été augmentés jusqu’à 7,7 % à la suite de la hausse du prix du carburant. Des manifestants de la branche étudiante du principal parti d’opposition, le Parti communiste népalais (marxiste-léniniste unifié), ont affronté la police qui les avait empêchés de se rassembler à Katmandou en tirant des lacrymogènes et chargeant à la matraque. Les manifestants ont jeté des pierres et endommagé un véhicule de police. Les 29 millions d’habitants du Népal sont confrontés à une flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.

Plusieurs pays développent des services de répression transnationale online. Cette répression va bien au-delà du simple cyberespionnage et utilise diverses techniques relevant du piratage, de la désinformation et du harcelement. La Russie, Israël, la Chine, la Turquie, l’Iran, le Rwanda, l’Arabie Saoudite opèrent de la sorte pour réduire au silence, dissuader ou décrédibiliser leurs opposants. Même si l’existence de ces services ne fait pas de doute (certains ont même une existance reconnue), leur action reste toujours anonyme. Il est difficile de distinguer le troll professionnel du cybernaute ordinaire fan de Poutine ou d’Erdogan, puisque le premier prend soin de se faire passer pour le second. Le harcèlement en ligne peut prendre diverses formes: menaces, désinformation, polémiques oiseuses, attaques contre la crédibilité, etc.

Une autre technique consiste a effectuer massivement des « signalements » des messages sur les médias sociaux, ce qui entraîne des suppressions ou des suspensions de compte. Exploitant le mode de fonctionnement des outils de modération de contenu automatisés, tels que l’utilisation d’algorithmes, cette technique peut conduire à la suppression ou au blocage des comptes militants. Ne sont pas uniquement signalés les messages postés par la cible mais aussi des messages ou commentaires postés leur communauté ; au besoin, des messages provocateurs sont postés (typiquement un commentaire antisémite pour faire fermer un site pro-palestinien).

D’autres techniques nourrissent une véritable guerre émotionnelle et psychologique, génératrice de paranoïa et d’anxiété, comme celle consistant à poster les informations personnelles de la cible dans des annonces en ligne sollicitant des services sexuels. Les attaques contre les opposantes ont souvent une composante sexiste (diffusion de photos et de vidéos intimes, authentiques ou fabriquées, insultes sexistes, menaces de viol etc.). Enfin, les piratages et attaques par déni de service distribué (DDoS), programmés pour empêcher ou entraver l’accès aux sites web, font également partie des techniques utilisées contre les militants et les dissidents à l’étranger.

Dossier(s): Non classé

Lundi 11 avril des affrontements ont eu lieu en Indonésie (dans le sud de la province de Sulawesi, dans l’ouest de Java et à Jakarta). Les manifestant.es, principalement des étudiant.es, dénonçaient la hausse des prix du carburant et de denrées alimentaires ainsi que le possible report des élections présidentielles prévues en 2024. La police est intervenue devant le Parlement à Jakarta, utilisant des canons à eau et tirant des gaz lacrymogènes. On compterait plusieurs blessés graves.

Les affrontements qui ont secoué le Kazakhstan cette semaine ont fait au moins 164 morts et 5.800 personnes ont officiellement été arrêtées. Rien qu’à Almaty, la capitale économique où se sont déroulées les émeutes les plus violentes, 103 personnes ont été tuées. Les autorités avaient jusque-là fait état de 26 manifestants et 16 membres des forces de sécurité tués et plus de 2.000 personnes blessées. La contestation a débuté en province dimanche dernier après l’augmentation des prix du gaz, avant de gagner des grandes villes, notamment Almaty, où la police a tiré à balles réelles sur les manifestants prenant d’assaut des bâtiments officiels.Un calme relatif semblait être revenu à Almaty depuis quelques jours, les policiers tirant parfois des coups de feu en l’air pour empêcher les habitants d’approcher de la place centrale de la ville.

Les militaires russes ont commencé à y être déployés jeudi pour appuyer le pouvoir en place en protégeant les bâtiments stratégiques et en épaulant les forces de l’ordre, dans le cadre d’un contingent multinational de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), un groupe composé de Moscou et cinq pays alliés.