Mardi 8 marquait le 16e anniversaire des affrontements à Venaus, sur le chantier du premier projet TAV. Une manifestation a eu lieu à cette occasion dans la vallée, sous la neige. La veille, une centaine d’opposants au TAV avaient attaqué le chantier de San Didero, lançant des pierres et tirant des fusées sur les forces de l’ordre défendant le chantier. Les manifestants qui, divisés en deux groupes ont attaqué le chantier des deux côtés, depuis la carrière et vers l’autoroute. Les carabiniers ont fait usage de lances d’incendie et de gaz lacrymogènes.

Par ailleurs, Emilio Scalzo, un militant italien de 66 ans du mouvement No Tav, accusé par la justice française d’avoir blessé un gendarme mobile lors d’une manifestation No Border le 15 mai dernier, à la frontière franco-italienne, a été extradé en France. Les manifestants avaient affrontés ce jour là un important dispositif de forces de l’ordre sur le golf de station de Clavière (Italie). Lors d’une attaque des gendarmes, Emilio, en raison d’une attelle au genou, était resté assis. Les gendarmes ont avancé jusqu’à lui, lui lançant une grenade qui l’a sonné. Il a alors saisi un bâton pour se défendre. Un gendarme a eu un bras cassé. Mi-septembre, Emilio avait été interpellé à Turin sur base d’un mandat d’arrêt européen. Extradé, il a été déféré ce vendredi 3 devant le juge d’instruction de Gap et placé sous mandat de dépôt pour “violences volontaires aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique”.

Au sud-est de la ville de Naplouse, dans le village de Beita, des soldats ont tiré vendredi à balles réelles, à balles en acier recouvert de caoutchouc et à grenades lacrymogènes sur les manifestants qui se sont rassemblés pour montrer leur rejet de l’expansion continue des colonies. Un jeune homme a été blessé par balles réelles, 28 personnes, dont un journaliste, ont reçu des balles en acier recouvert de caoutchouc, 11 ont été brûlées par des grenades lacrymogènes et 147 civils ont dû être soignés en raison de trop fortes inhalations. Avant le rassemblement, des bulldozers ont rasé les routes menant au mont Sbeih, dans le but de bloquer l’accès des manifestants au site de rassemblement, en plus de détruire une conduite d’eau et ligne d’électricité approvisionnant la communauté.

Lors d’une autre manifestation hebdomadaire tenue le même jour dans le village de Beit Dajan, à l’est de Naplouse, les forces israéliennes ont ouvert le feu avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes, tirant et blessant trois jeunes hommes avec des balles en acier, et intoxiquant 18 manifestants par inhalation de gaz.

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues de Khartoum et d’autres villes du Soudan pour protester contre la prise du contrôle du pays par des militaires, trois semaines après le putsch orchestré par le général Abdel Fattah al-Burhan. Au moins cinq manifestants ont été tués par des tirs à balles réelles des forces de sécurité et de nombreux autres ont été blessés. Les manifestations surviennent deux jours après l’annonce de l’installation à la tête du pays d’un conseil de souveraineté excluant la coalition civile avec laquelle l’armée partageait le pouvoir depuis 2019. Samedi, les forces de sécurité ont coupé la circulation sur les ponts qui relient le centre de Khartoum aux villes jumelles d’Omdurman et de Khartoum Nord. Les routes menant à des sites stratégiques ont également été fermées. Les forces de sécurité ont tenté de disperser les manifestants qui commençaient à se rassembler en début d’après-midi autour de la capitale, tirant du gaz lacrymogène et pourchassant les manifestants dans les rues voisines pour essayer de les empêcher d’atteindre les points de rassemblement. Les services Internet mobiles sont coupés au Soudan depuis le coup d’État, malgré une décision de justice visant à les rétablir, et le téléphone ne fonctionne pas, ce qui complique l’organisation des manifestations.

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Si le budget de la police sera touché par le plan d’économie du budget 2022, grâce au plan de relance européen, 10,03 millions d’euros seront investis en Belgique dans le projet cyberscurité et 9,33 millions dans la numérisation des procédures d’affaires judiciaires. Lors du conclave budgétaire, 79 millions ont en outre été accordés au projet de digitalisation “ipolice” et des crédits supplémentaires de 50, 70 puis 90 millions d’euros seront également débloqués d’ici 2024. Ils seront utilisés pour assurer le recrutement de 1.600 aspirants par an et couvrir les besoins d’investissements. En 2020, le recrutement a été interrompu. Au total, 1.133 nouveaux aspirants ont néanmoins commencé leur formation. Pour cette année, 1.123 nouveaux inspecteurs ont commencé leur formation ce 15 octobre et d’autres suivront en décembre, pour atteindre le chiffre de 1.600 nouvelles recrues.

Le collège communal de Liège a par ailleurs proposé lundi soir au conseil d’approuver le cahier des charges pour l’achat de deux drones équipés de caméras mobiles à destination de la zone de police locale. Le but étant de les utiliser lors de manifestations et d’évènements, pour préparer des opérations de police, pour aider au constat d’incivilités ou encore pour observer l’évolution de la mobilité dans la ville et ainsi proposer des itinéraires alternatifs. De nombreuses missions préventives et répressives sont ainsi envisageables avec eux. Le budget total pour leur achat est de plus de 88.000 euros. Ils devraient être opérationnels d’ici quelques mois, le temps de passer le marché public et de former les pilotes.

Des dizaines de jeunes fascistes proches d’Aube dorée sont entrés mercredi au lycée professionnel de Stavroupoli, au nord de Thessalonique, et ont attaqué une manifestation de gauche en lançant des cocktails Molotov, des fusées éclairantes et des pierres. Cette manifestation d’étudiants de gauche dénonçai les réformes de l’éducation du gouvernement. La police est intervenue au milieu des affrontements qui ont duré deux heures, et a utilisé des gaz lacrymogènes. Quarante personnes ont été interpellées, dont six ont été arrêtées et des poursuites ont été engagées à leur encontre pour violation de la législation sur les armes.

 

 

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Trois personnes ont été tuées et 232 ont été blessées lors de violentes manifestations à Aden et dans d’autres villes du sud du Yémen en raison de la pauvreté généralisée et des pannes d’électricité, alors que les services publics se sont effondrés dans les zones contrôlées par une alliance soutenue par l’Arabie saoudite. Deux manifestants sont morts mercredi à Aden et à Mukalla, lorsque de violents affrontements ont repris entre manifestants et forces de sécurité. Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des centaines de jeunes manifestants rassemblés dans les deux villes. Un manifestant avait déjà été tué et des dizaines d’autres blessés mardi soir à Aden. Des centaines de manifestants lançant des pierres se sont affrontés avec les forces de sécurité dans les quartiers de Khour Maksour, Crater et Sheikh Othman à Aden, où des manifestants ont bloqué des routes, incendié des bâtiments gouvernementaux et incendié des voitures dans les rues. D’autres manifestations ont été signalées dans les provinces de Shabwa et d’Abyan.

Le Yémen du Sud a été paralysé par une lutte de pouvoir entre le gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite et les séparatistes du Sud soutenus par les Émirats arabes unis. Ils sont nominalement des alliés dans le cadre d’une coalition dirigée par les Saoudiens combattant le groupe Houthi aligné sur l’Iran dans le Nord. Le conflit a paralysé les services publics avec de fréquentes coupures de courant qui perturbent la distribution d’eau, les fournitures d’aide et les services médicaux.

Le Chili a commémoré hier samedi les 48 ans du coup d’État militaire qui a renversé le président Salvador Allende. Aux abords du palais présidentiel de La Moneda, certains manifestants ont incendié un arrêt de bus, tandis que d’autres ont lancé des feux d’artifice et des fusées éclairantes en direction de la police. Les incidents se sont ensuite déplacés à l’entrée du cimetière général de la capitale chilienne, où les manifestants ont érigé une barricade, tandis que la police a utilisé des canons à d’eau et des gaz lacrymogènes pour les disperser.

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Une vague de manifestations de masse avait éclaté au début de 2020 appelant à une réforme politique et constitutionnelle en Thaïlande, ainsi qu’à des changements dans le rôle de la monarchie du pays, et s’était heurtées à une répression policière sévère (voir nos articles ici, ici et ici. Cependant, ces manifestations ont été en grande partie suspendues lorsque le gouvernement a introduit une interdiction des manifestations sous prétexte de pandémie.

Des milliers de manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés dans la ville pour manifester et comme la semaine passée (voir notre article) un grand nombre de policiers anti-émeutes ont été déployés pour disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Certains manifestants ont lancé des pierres et d’autres projectiles sur les agents, jonchant les rues de débris. Deux guérites de police ont également été incendiées. Des vidéos montrent des dizaines de policiers armés frappant des manifestants au sol. Au moins six manifestants avaient été arrêtés. On ne sait pas combien de manifestants ont été blessés.

Un membre de la guérilla maoïste (NPA) a été tué et deux autres ont été arrêtés par les troupes gouvernementales lors d’une fusillade hier jeudi à Barangay Malasibog, dans le Negros Occidental. C’est un détachement du 79e Bataillon d’infanterie qui a accroché le groupe de maoïstes, tuant Wilson Yanog Jr., un résident de Sitio Tinibiangan, (Barangay Minapasuk, Negros Occidental). Deux autres, Joel Manguiran et Jessie Labisto, ont été arrêtés. Un pistolet de calibre .45, un pistolet de 9 mm, neuf téléphones portables, des sacs à dos contenant des effets personnels et du matériel politique ont été saisi par les militaires.

Deux manifestants ont été tués par balle et plusieurs dizaines de personnes blessées à Bagdad lors d’affrontements à l’issue d’un rassemblement mardi à la mémoire de militants prodémocratie récemment assassinés. Vingt-huit protestataires ont été blessés par des tirs de gaz lacrymogènes des forces de police qui tentaient de disperser le rassemblement ayant attiré des milliers de personnes dans la capitale. Sous le slogan « Qui m’a tué ? » et arborant les photos des victimes, les manifestants s’étaient rassemblés sur les trois principales places de la capitale, Tahrir, Ferdaous et al-Nossour, au milieu d’un important dispositif policier. Ils étaient venus de Bagdad mais aussi de Kerbala, Najaf et Nassiriya où les crimes ont été commis. Jeunes pour la plupart, ils scandaient : « Avec notre âme et notre sang, nous nous sacrifions pour toi, Irak », « Le peuple veut renverser le régime », et « Révolution contre les partis ».

Le 9 mai, à Kerbala, des tueurs ont abattu le militant Ehab al-Ouazni, coordinateur des manifestations antipouvoir dans la ville sainte, qui dénonçait les groupes armés et la mainmise de l’Iran sur son pays. Le lendemain, Ahmed Hassan, un journaliste de la chaîne al-Fourat, a aussi été visé par un attentat et se trouve depuis dans le coma. Depuis le début de la révolte populaire inédite d’octobre 2019, plus de 70 militants ont été victimes d’assassinats ou de tentatives d’assassinat, tandis que des dizaines d’autres ont été enlevés brièvement. Personne n’a revendiqué ces attaques attribuées à des tueurs connus des services de sécurité et liés à l’Iran.

A ce jour, 17 groupes ont appelé au boycott des élections législatives prévues en octobre et censées ramener la paix civile après des mois de manifestations contre la corruption et contre la classe politique. Ils avaient pourtant chacun présenté des listes pour les élections, estimant bénéficier d’un fort soutien populaire pour pouvoir changer le système par les urnes. Mais la donne a changé avec l’assassinat de Ouazni et l’attentat contre le journaliste Ahmed Hassan.