Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un maoïste présumé, qui aurait été impliqué dans une récente explosion sur une voie ferrée dans le district de Kokrajhar, dans l’Assam, a été tué par la police à Kokrajhar. Cet evénement est survenu lors d’une opération de police à Nadanguri, lancée pour retrouver les militants derrière l’explosion de Kokrajhar jeudi 23 octobre. Une bombe avait endommagé un tronçon de la voie ferrée du Northeast Frontier Railway (NFR) entre Salakati et Kokrajhar, interrompant la circulation des trains sur l’itinéraire (photo). La police affirme que l’homme était armé d’un pistolet et de deux grenades. Il se nomme Apil Murmu alias Rohit Murmu (40 ans), et la police le croit impliqué dans de multiples activités insurrectionnelles dans l’Assam et le Jharkhand depuis 2015. Murmu aurait été membre de l’Armée nationale de libération du Saotal (NSLA) avant de se rendre vers le Jharkhand, où il aurait formé la fraction dissidente de la NSLA, fraction qui s’est liée à l’insurrection maoïste.

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La machine à exterminer tourne à plein régime en Iran, en 30 jours, les autorités iraniennes ont exécuté plus de 252 prisonniers, dont deux femmes et un délinquant mineur. En seulement 7 jours, le régime  iranien a exécuté 56 prisonniers, soit une exécution toutes les 3 heures en moyenne. Le mois de Mehr (du 23 septembre au 22 octobre 2025 selon le calendrier grégorien) marque le mois le plus sanglant depuis 40 ans, avec 252 exécutions signalées à travers l’Iran.

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Plus de 1 500 personnes font l’objet de poursuites au Maroc après les manifestations du collectif Gen Z 212, a indiqué, vendredi 24 octobre, une ONG locale. Un millier d’entre eux ont été placés en détention. Ils réclamaient de meilleurs services publics d’éducation et de santé. Sur ce total, 240 personnes ont déjà été condamnées par un tribunal d’Agadir, dont 39 à des peines comprises entre six et quinze ans de prison (voir notre article). Des centaines d’autres ont écopé de trois mois à un an de prison dans d’autres tribunaux. Les chefs d’accusation vont de l' »organisation de manifestations non autorisées » à « l’usage d’armes blanches » en passant par la « dégradation de biens » ou « outrage et violence envers des forces de l’ordre ».

Au moins neuf jeunes ont été arrêtés vendredi matin lors de perquisitions dans la métropole turque d’Istanbul. Les perquisitions dans plusieurs quartiers de la ville étaient dirigées contre des membres des Conseils démocratiques de la jeunesse. Les personnes arrêtées ont été emmenées au commissariat de la rue Vatan. Suite à une manifestation à Amed (tr. Diyarbakır) le week-end dernier, huit militants du Conseil de la jeunesse du parti DEM ont été arrêtés. L’événement organisé par la Plateforme démocrate et patriotique de la jeunesse (DYGP) a appelé à la libération d’Abdullah Öcalan et à sa participation à un éventuel processus de paix. Le ministre turc de l’Intérieur avait vivement critiqué la manifestation et pris publiquement pour cible les participants. Moins de 24 heures plus tard, des perquisitions ont été menées à plusieurs adresses à Amed. Etant donné que des manifestants d’Istanbul avaient également participé à l’événement, les avocats soupçonnent un lien direct avec les arrestations en cours dans la ville.

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Un contrôle surprise des services sociaux a eut lieu la nuit du 18 au 19 octobre dans  le hall des arrivées à l’aéroport d’Ostende. Un groupe de plongeurs a été contrôlé par des inspecteurs de l’INAMI (Institut national d’assurance maladie invalidité) et de l’ONEM ( Office national de l’emploi), quelques minutes après avoir posé le pied sur le sol belge. Les inspecteurs ont trié les voyageurs en laissant partir les ressortissants français et hollandais, ils ont ensuite pris la carte d’identité de chaque Belge et ont scanné la puce de celle-ci avec leur smartphone via une application qui permet de voir si la personne perçoit une allocation sociale. Une traque des allocataires sociaux prévue deux fois par an dans les aéroports belges et qui ont pour but de sanctionner les allocataires sociaux (chômeurs et malades) n’ayant pas suivi les démarches administratives leurs permettant de résider à l’étranger. Les membres du groupe se sont vus remettre un document en néerlandais rappelant les formalités à accomplir avant de quitter la Belgique.

Les forces de l’ordre sont arrivés en tenue anti-émeute dans une démonstration de force lors d’une  protestation devant l’Alameda de la Garde côtière des États-Unis à Oakland ce jeudi après-midi. Les tensions entre les manifestants, les membres de la Garde côtière des États-Unis et des forces de l’ordre ont augmenté dès l’arrivée de la CHP (California Highway Patrol) pour débloquer les différents accès. Un hélicoptère des forces de l’ordre survolait la zone. Des tirs de gaz lacrymogènes ont été utilisés contre la foule, recouvrant une personne de poudre jaune. Beaucoup de manifestants portaient des pancartes disant : « Pas de ICE dans la région de la baie ». À l’aide de véhicules, les agents se sont frayés un chemin à travers la foule, mettant en place ce qui semblait être des dispositifs flashbang (grenade assourdissante). Un manifestant a été sévèrement blessé à la cheville lorsqu’un véhicule l’a percuté et que ce dernier à continué sa route en l’écrasant. Un second manifestant a été blessé au visage alors qu’un  projectiles au poivre a été tiré à courte distance.

Le 15 octobre dernier à Bordeaux, la ville accueillait un salon baptisé « UAV show », le salon européen du drone. Pour dénoncer le test des drones lors du génocide à Gaza, des clous ont été lancés devant les entrées, de la peinture rouge jetée ainsi que des tags peints proclamant «Free Palestine» sur la façade du Palais des Congrès. Le drone facilite une mise à mort de masse toujours plus confortable pour les militaires. Ôter des vies sans combattre, voir sans être vu, frapper sans risque, à l’abri dans un centre opérationnel loin du front. Désormais partout, il permet de tuer à distance, avec une précision, une certitude extrême. Le drone apporte à la guerre moderne le degré suprême de barbarie technologique.

Le 22 octobre, la Bundeswehr a lancé l’exercice Marshal Power 2025  avec environ 500 soldats de sa police militaire (Feldjäger), 300 policiers et pompiers. L’exercice s’étend au nord-est de Munich et son objectif est de renforcer les capacités d’action de la police militaire sur le territoire allemand afin d’améliorer sa coopération avec les services civils.  Quelques heures après le début de l’exercice, informée de la présence d’un « individu doté d’une arme longue à Erding », la police bavaroise a envoyé sur les lieux « d’importants renforts ». Estimant qu’ils faisaient partie de l’exercice, les militaires allemands ont tiré à blanc sur les policiers, lesquels ont riposté à balles réelles, blessant un Feldjäger. Disons qu’effectivement, la coopération avec les services civils a besoin d’être améliorée…

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Les paramilitaires, les gangs et les forces de sécurité multiplient les actes de violence sur les territoires autochtones du Michoacán. Le climat d’insécurité s’est accru et se manifeste quotidiennement sous diverses formes (disparitions, enlèvements, agressions, incursions armées, entre autres actes criminels), menaçant la vie communautaire et celle de ses membres. Tous ces actes s’inscrivent dans le climat de terreur imposé par divers acteurs qui se disputent les ressources naturelles et le patrimoine bioculturel vital des communautés, dépossédant et perturbant ainsi le tissu social et les modes de vie collectives. Le mercredi 15 octobre, plusieurs personnes ont été capturées sur l’une des routes du plateau P’urhépecha de Charapan-Ocumicho, après avoir effectué leurs travaux en route vers leurs domiciles. Elles ont été interceptées par un groupe armé et emmenées sur une colline. Certaines ont réussi à échapper à leurs ravisseurs ; d’autres, selon des témoignages, ont payé la rançon. On ignore où se trouve l’une d’elles.

Ce dimanche 19 octobre, deux manifestations avaient lieu entre la Conaie (Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur) et les forces de la police nationale. L’autoroute Panamericana nord et les routes intérieures des communautés ont été bloquées dès l’aube à l’aide de clôtures en fer ou de structures métalliques. La police en arme, munie de boucliers et de gaz lacrymogènes, faisant usage de lanceurs de balles en caoutchouc ont tenté de déloger et disperser les manifestants qui se sont défendu avec des boucliers artisanaux, des coktails Molotov et d’autres projectiles. À 12h00, les forces de l’ordre ont libéré l’artère, mais les affrontements se sont prolongés durant deux heures malgré les cris des femmes annonçant la présences d’enfants à l’intérieur des communautés. Après que les manifestants se soient réfugiés chez eux, les policiers se sont introduits dans les maisons à la recherche des contestataires. Un homme a été brutalement interpellé, emmené par la police pour jet présumé d’un cocktail Molotov.