Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le procès contre les trois anarchistes inculpé.e.s dans l’affaire du Parkbank (voir notre article) touche à sa fin, après presque 50 journées d’audiences. Après que le Procureur général, dans son réquisitoire, ait exigé trois ans et demi de prison pour un des inculpé.e.s et trois ans pour les deux autres, la défense prononcera son plaidoyer mardi prochain. Le verdict est attendu pour jeudi 5 novembre. Un appel à la solidarité est lancé. Mercredi 4 novembre, la veille de la fin du procès, il y aura une manifestation solidaire à Hambourg. Le jour du prononcé du verdict est prévu un rassemblement devant le palais de justice, à partir de 9 heures. Plus d’informations sur : parkbanksolidarity.blackblogs.org

 

Mardi matin, un détachement de la force « Thunderbolt » (les forces spéciales de la police de l’état du Kerala) patrouillant dans une zone forestière de Bappanam Mala a accroché un groupe de six maoistes. Les policiers ont tué un maoïste et blessé un autre. Le militant tué  s’appelait Velmurugan, il avait 32 ans et était originaire de Periyakulam, dans le district de Theni au Tamilnadu.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

La zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles et celle de Montgomery ont conclu un accord de coopération permettant à la première de mettre à disposition de la seconde une Unité d’assistance spéciale (UAS) pour des opérations dangereuses. Cet appui sera donc de deux ordres : soit urgent, comme dans une situation de crise telle qu’un Fort Chabrol (une situation où un individu, généralement armé se retranche dans un immeuble), soit planifié, comme une perquisition renforcée. Dans le premier cas, l’UAS sera mis à disposition 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. L’accord de coopération entre les deux zones de police bruxelloises a été conclu le 30 octobre et est entré en vigueur le 1er novembre. Il fera l’objet d’une phase de test jusqu’à la fin de l’année.

Policiers de l’unité d’assistance spéciale (UAS) de la police de Mons-Quévy

Policiers de l’unité d’assistance spéciale (UAS) de la police de Mons-Quévy

Ce matin de nombreux lycées de France, étaient bloqués par leurs élèves qui protestaient contre l’absence de mesures sanitaires. Voici un compte-rendu non-exhaustif des événements. Au lycée Colbert, à Paris, la police a chargé, frappé et gazé les lycéen·nes, puis a menacé d’écraser puis gazé un journaliste. À Nantes, les élèves du lycée Guist’hau ont du faire face à une intervention des forces de l’ordre. Une patrouille de police qui a tout de suite poussé des élèves pour les intimider, un élève s’est fait balayer. Les gardiens et l’administration ont collaboré avec la police pour déloger les poubelles qui bloquaient l’entrée. Des mobilisations ont aussi été signalées aux abords du lycées Michelet, à Nantes. Enfin, des enseignants se sont mis en grève au lycée Camus, quartier Bellevue à Nantes.

À Saint-Nazaire, c’est la Cité scolaire Aristide Briand, un des plus grands lycées de France, qui était bloqué ce matin. Plusieurs centaines d’élèves ont fermé les entrées et allumé un feu. La police et les pompiers sont intervenus mais les cours ont été interrompus toute la matinée. À Montpellier (Hérault), 42 professeurs sont en grève reconductible au lycée professionnel Pierre Mendès-France. Des blocages partiels ont également été organisés dans plusieurs lycées corses, comme au lycée Fango, à Bastia.

La police charge les lycéen·nes

La police charge les lycéen·nes

En France, l’état-major des Armées a exposé les détails du renforcement du dispositif « Sentinelle », décrété à la suite de l’attentat de Nice. D’ici le milieu de cette semaine, 4000 militaires supplémentaires seront déployés, avec une attention particulière pour les lieux de culte et établissements scolaires. Le déploiement de ce renfort fera monter les effectifs déployés, à 7000 militaires. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis 2017. « Sentinelle » comprendra donc une centaine de sections supplémentaires exclusivement issues de l’armée de Terre et réparties à 50-50 entre Paris et sa région et les six zones de défense et de sécurité (ZDS) du territoire métropolitain. Le dispositif est et restera constitué d’environ 10% de réservistes.

Dès le 30 octobre, 19 sections de l’armée de Terre avaient été mises à disposition des autorités préfectorales et judiciaires dans les différentes ZDS (3 par zone et une à Nice). Pour la plupart des ZDS, un effort de régionalisation a été privilégié pour permettre un déploiement efficace. Autrement dit, ces premiers renforts proviennent d’unités casernées à proximité de leur secteur opérationnel. Il s’agit, entre autres, du 152e RI de Colmar pour la zone Est et 13e BCA de Barby pour la zone Sud-Est.

 

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Un groupe de manifestants anti-Trump s’est affronté avec des policiers dans les rues de Manhattan dimanche 1er novembre. Les heurts ont eu lieu à l’angle de la West 24th Street et de la 10e Avenue. Les policiers voulaient refouler les manifestants qui s’étaient rassemblés au Madison Square Park pour affronter des caravanes pro-Trump sillonnant la région de New York avant l’élection présidentielle de mardi. Onze personnes ont été arrêtées.

 

Un couvre-feu a de nouveau été imposé dans la soirée, vendredi 30 octobre,  à Philadelphie tandis que des forces de la garde nationale étaient déployées dans la principale métropole de Pennsylvanie après des manifestations et des émeutes déclenchées par la mort d’un homme noir abattu par des policiers lundi (voir notre article). Le couvre-feu va 21 heures à 6 heures: les gens ne pourront sortir que pour travailler, s’ils ont besoin d’une aide médicale ou urgente… ou pour voter. Un couvre-feu similaire avait déjà été instauré mercredi soir, puis levé jeudi. La garde nationale avait été « déployée aux abords des bâtiments gouvernementaux stratégiques ou d’autres infrastructures.

Les évolutions technologiques permettent d’ores et déjà d’implanter des moyens de géolocalisation RFId indétectables à l’œil et au toucher dans les fibres textiles. Ces nouveaux textiles deviennent intelligents et sont géolocalisables par un GPS, une empreinte thermique ou une empreinte magnétique. Cela signifie que les vêtements, les tentes, ou les matériels qui comportent des tissus, des fibres peuvent être « infectés » et donc repérables.

Selon la ministre française des Armées, Florence Parly, plusieurs études dans ce domaine ont été lancées cette année en France, pour un coût de 1,2 million d’euros.  « Nous sommes évidemment disposés à accentuer cet effort d’innovation en fonction des propositions que nous feront les industriels français du textile, en lien avec le ministère de l’industrie puisqu’il s’agit d’un sujet dual » [dual = militaire ET civil], a-t-elle indiqué lors du débat sur les crédits de la mission « Défense », à l’Assemblée nationale, le 30 octobre. Les progrès sont tels dans le domaine qu’une proposition de loi vise à considérer que les textiles « de toute nature » soient dorénavant considérés comme des « équipements de défense ou de sécurité au sens (très contraignant, notamment quant au fournisseur) de l’article L1113-1 du code de la commande publique »

Une dirigeante du Parti communiste du Népal (PCN) clandestin dirigé par Netra Bikram Chand a été arrêté sous la double accusation de détention d’arme et de menace contre un haut fonctionnaire de la police. Une équipe de la police métropolitaine de Lalitpur a arrêté Sabita Adhikari « Bidhusi », 35 ans, qui est la secrétaire du CPN pour la région de Patan, à Lalitpur. Après que la police ait arrêté un autre cadre maoïste sous l’accusation de possession de matières explosives il y a quelques mois (voir notre article), elle aurait publié une déclaration menaçant la direction de la police.

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Dossier(s): Inde-Népal Tags: ,