Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les affrontements ont éclaté dimanche soir sur l’île indonésienne de Célèbes, sur le territoire de l’usine Gunbuster Nickel Industry (GNI), filiale locale du groupe chinois Jiangsu Delong Nickel Industry. L’Indonésie, très riche en nickel, a vu ces dernières années un développement rapide sur l’île de Célèbes des mines de nickel et des usines de transformation de ce minerai indispensable pour fabriquer de l’acier inoxydable et les batteries pour véhicules électriques. Des ouvriers locaux en grève pour protester contre les conditions de travail et de rémunération se sont affrontés aux forces de l’ordre quand ils ont tenté de pénétrer dans l’usine et ont mis feu à des machines et des véhicules. Deux ouvriers, un chinois et un indonésien, ont été tués au cours des affrontements. Au moins 71 personnes ont été interpellées après les émeutes, dont 17 suspectés de dommages matériels. Des centaines de policiers ont dû être déployés autour de l’usine après les affrontements (photo).

Au procès ciblant l’Organisation d’Autodéfense révolutionnaire, Vanggelis Stathopoulos a été acquitté des accusations d’appartenance à une organisation terroriste, de possession d’armes en tant qu’acte terroriste, de vol et de possession d’armes aggravée. Il n’a été reconnu coupable que de détention simple d’armes impliquant un taser, un coup-de-poing américain et un couteau de poche. Il avait été condamné à 19 ans d’emprisonnement en première instance. Cette peine a été considérablement réduite à 10 mois et, comme une circonstance atténuante de bonne conduite a été reconnue, la peine a été suspendue. Le camarade Dimitris Chatzivasiliadis a été reconnu coupable des charges de formation et d’adhésion à une organisation terroriste, de détention d’armes dans le cadre d’un acte terroriste, de vol et de détention simple d’armes. Il a été condamné à 14 ans d’emprisonnement au lieu des 16 ans de la première instance.

Le gouvernement britannique veut durcir les règles entourant le droit de manifester. La police sera, notamment, autorisée à faire stopper les manifestations si elles troublent l’ordre public. Le premier ministre Rishi Sunak a déclaré ne pas accepter « que les protestations d’une petite minorité puissent nuire au reste de la population ». Ces nouvelles mesures visent principalement des groupes comme Extinction Rebellion ou Just Stop Oil, qui ont paralysé à plusieurs reprises la circulation sur les autoroutes ou le centre de Londres à la suite de blocages. L’année dernière, le gouvernement britannique avait déjà restreint le droit de manifester et octroyé à la police davantage de pouvoir pour disperser les manifestations. En mettant encore en place de nouvelles mesures, les autorités britanniques ont notamment en ligne de mire les récentes protestations internationales de la part des activistes pour le climat. Par exemple, le fait de s’attacher ou de se coller à quelque chose en guise de protestation sera interdit à l’avenir, sous peine de sanctions.

 

Ce mercredi 11 janvier, à Washington D.C., Keenan Anderson a été tué par un policier  lors de son interpellation, alors que celui-ci se disait en danger. Keenan Anderson, le cousin du fondateur de « Black Lives Matter » est mort suite à des nombreux coups de taser qui aurait provoqué un arrêt cardiaque. La police prétend qu’il aurait été sous l’influence de drogue. On peut entendre dans ces images qu’il s’écrie « they’re trying to George Floyd me ». Voir la vidéo

Une ancienne enquête (2017) a recensé 1005 morts en 34 ans dans des incidents où des pistolets Taser ont été utilisés par les services de  police et de sécurité aux États-Unis. Dans beaucoup d’autopsies, la cause de la mort est désignée comme « multifactorielle », soulevant notamment des problèmes cardiaques et médicaux, la consommation de drogue et d’autres traumatismes. Une personne neutralisée par un pistolet Taser sur quatre souffrait de troubles mentaux ou neurologiques. Il a été aussi révélé que dans 9 cas sur 10, la victime n’était pas armée.

Dossier(s): Amérique du Nord Tags:

L’armée israélienne a mené un raid dans le camp de réfugiés palestiniens de Qalandiya, entre Ramallah et Jérusalem, pour arrêter un résident suspecté d’appartenir à la résistance. Les soldats ont encerclé la maison de ce militant et ont ouvert le feu, tuant Samir Aouni Harbi Aslan, 41 ans qui tentait de s’interposer durant l’arrestation de son fils. Deux autres Palestiniens, Habib Abdelrahmane Kamil, 25 ans, et Abdelhadi Nazal, 18 ans, ont été tués par des balles dans la ville de Qabatiya, près de la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Ces trois décès portent à neuf le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l’année. 18 personnes ont été arrêtées dans la nuit de mercredi à jeudi dans des opérations militaires israéliennes en Cisjordanie. L’armée a notamment mené un raid à Naplouse, durant lequel deux journalistes palestiniens ont été blessés. Des personnes en deuil se sont rassemblées dans le camp de Qalandiya, pour les funérailles de Samir Aouni Harbi Aslan (photo).

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Dans la procédure d’extradition d’Ecevit Piroğlu de la Serbie vers la Turquie, la décision finale doit être prise le 18 janvier. Actif politiquement depuis 1992, Piroğlu a été emprisonné à plusieurs reprises en Turquie. En 2021, il a demandé l’asile politique en Serbie après avoir été accusé de terrorisme en lien avec le soulèvement de Gezi en 2013. Avant de partir pour la Serbie, Piroğlu a combattu contre l’État islamique au Rojava. Le 24 juin 2021, il a été arrêté à l’aéroport en Serbie. Cela a marqué le début d’une procédure qui dure depuis 18 mois. Sa demande d’asile n’a pas reçu de réponse positive. Ecevit Piroğlu a fait une grève de la faim pendant 136 jours contre la procédure illégale et le retard dans le traitement de sa demande d’asile. Mercredi 18 janvier, la Cour d’appel entendra à nouveau l’affaire d’extradition et annoncera la décision finale. Des manifestations auront lieu partout dans le monde.

Rassemblement lundi 16 janvier à 15H30 devant le consulat de Serbie à Bruxelles (Bd du Régent 53, métro Madou) à 15h30

La manifestation contre la disparition du site de Lützerath au profit de l’extension d’une immense mine de charbon à ciel ouvert, a rassemblé 35.000 personnes, dont Greta Thunberg, ce samedi. Les forces de l’ordre bouclaient la mine mais aussi l’accès au hameau de Lützerath, fermé par des grilles et occupé par plusieurs dizaines de zadistes qui résistent à l’ordre d’évacuation survenu il y a quelques jours, lorsque le propriétaire de la mine a reçu le feu vert des autorités et de la justice pour détruire le hameau. La police peinait à contenir les manifestants qui progressaient, dispersés en petits groupes à travers les champs boueux entourant la mine. et des heurts ont éclaté. Les barrières de protection ont été enfoncées à proximité de la mine et les manifestants ont pénétré sur le site. Des manifestants se sont affrontés à la police en tirant des engins pyrotechniques et en lançant des pierres. Au moins un manifestant a été blessé à la tête.

 

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Cipriano Martos fut l’un des nombreux jeunes issus de la paysannerie pauvre contraints d’émigrer du sud de l’Espagne pour gagner leur vie. En 1969, devenu ouvrier à Sabadell (Barcelone), il se politise et rejoint la résistance communiste antifranquiste. Il devient membre du Frente Revolucionario Antifascista y Patriota (FRAP), un front qui menait toutes les formes de résistance antifasciste, y compris armée,  impulsé par le Parti communiste d’Espagne (marxiste-léniniste). En août 1973, il est arrêté par la Guardia Civil, qui le torture pendant plus de deux jours, jusqu’à le faire ingérer du liquide de cocktail Molotov contenant de l’acide sulfurique. Martos a agonisé pendant 21 jours dans un hôpital de Sant Joan de Reus sans que les autorités ne préviennent sa famille. Après sa mort, le 17 septembre 1973, les autorités franquistes ont enterré son corps de Martos en secret, sans permettre à la famille d’assister à l’enterrement. Une longue procédure lancée par son frère vient d’aboutir: les restes de la victime ont été localisés et identifiés. Ils seront remis à sa famille, afin qu’ils puisse être transférés au cimetière de Huétor-Tájar, où ses parents sont enterrés.

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Le 19 mars 2020, suite à une vaste opération policière, 60 personnes avaient été arrêtées. Lors d’une perquisition, la policiers et les membres des services de renseignement grecs avaient découvert, dans le quartier de Sépolie, près du centre d’Athènes, une cache contenant des armes antichars, des Kalachnikov, des pistolets et des grenades à main. Finalement, onze militants et militantes révolutionnaires de Turquie ont été renvoyées devant les tribunaux. Ils étaient accusés d’être des membres du DHKP-C actifs dans la résistance armée contre le régime d’Erdogan (les armes découvertes étant, d’après le jugement, destinée à être envoyées par la mer en Turquie). Le procès en première instance avait commencé le 2 juillet 2021 et, environ 16 mois plus tard, ils étaient été condamnés à 333 ans de prison. Ils ont été libéré lors du procès d’appel qui vient de se tenir à Athènes.

« La lutte palestinienne pour la libération nationale fait partie intégrante du mouvement international des peuples pour la libération nationale, la justice raciale et économique internationale, et la fin de l’occupation, du colonialisme et de l’impérialisme.” – Ahmad Sa’adat
À l’occasion du 14e anniversaire de la condamnation par Israël d’Ahmad Sa’adat, leader de la gauche internationale et du mouvement de libération nationale palestinien, et du 14e anniversaire de l’attaque israélienne contre Gaza, appelée l’opération “Plomb durci”, le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun demande instamment à tous ceux qui défendent la Palestine et la justice pour le peuple palestinien de se joindre à nous du 14 au 24 janvier 2023 pour une semaine d’action visant à libérer Ahmad Sa’adat et tous les prisonniers palestiniens. Plus de 140 organisations de 25 pays, dont le Secours Rouge International ont déjà rejoint l’appel.
Lire ici une biographie synthétique d’Ahmad Sa’adat

 

Dossier(s): Monde arabe et Iran