Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces de sécurité ont tué samedi matin deux membres du Parti communiste indien (maoïste) dans le district de Sukma, dans la région de Bastar (état du Chhattisgarh). Un des maoïstes tués a été identifiés comme étant Gundadhur, le commandant de l’escouade locale de guérilla (LGS) du comité régional de Malangir. Une récompense de 250.000 roupies avait été offerte pour qui aiderait à son arrestation. C’est à 12h45, près du village de Mankapal, qu’un détachement de la DRG en patrouille de contre-guérilla a ouvert le feu sur les deux maoïstes.

Rassemblement maoïste en Inde

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Le parquet d’Ismir a t ouvert une enquête jeudi après que des inconnus aient piraté le système d’appel à la prière à Izmir pour diffuser « Bella Ciao » à partir des minarets de plusieurs mosquées de cette ville de l’ouest de la Turquie. L’hymne antifasciste a été diffusé mercredi après-midi, à l’heure de l’appel à la prière. La séquence a été largement partagée sur les réseaux sociaux. La division locale de l’Autorité turque des Affaires religieuse a annoncé avoir ouvert une enquête interne et porté plainte auprès de la police. Le parquet d’Izmir a également ouvert une enquête contre des usagers des réseaux sociaux soupçonnés de « dénigrement des valeurs religieuses » pour l’avoir applaudi. Dans le cadre de cette enquête la police a arrêté Banu Özdemir qui avait filmé la scène et diffusé les images sur les réseaux sociaux. Elle se trouve actuellement à la prison de Şakran.

Banu Özdemir se trouve actuellement à la prison de Şakran pour avoir filmé la diffusion de la Bella Ciao par une mosquée

Banu Özdemir se trouve actuellement à la prison de Şakran pour avoir filmé la diffusion de la Bella Ciao par une mosquée

Les officiers et employés de la Police nationale espagnole ainsi que le personnel civil qui ont participé à l’opération visant à réprimer le référendum sur l’indépendance de la Catalogne de 2017 ont reçu des primes de 21 millions d’euros. Par ailleurs, de nombreuses personnes impliquées dans l’opération ont également reçu des médailles ou d’autres récompenses. Le gouvernement de Madrid a envoyé un total de 6000 officiers en Catalogne lors de l’opération de répression du référendum. Cette opération a, au total, couté 87 millions d’euros. Toutes ces données ont été compilée dans un rapport de 464 pages « privé et confidentiel » du groupe d’entreprises Ernst & Young (un cabinet d’audit financier) qui a fuité.

Répression du référendum d'indépendance catalan (archive)

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Quatre personnes ont été arrêtées dimanche 17 mai au soir, par la police, avant d’être déférées au parquet de Bobigny pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences et fabrication d’engins explosifs ». Ces militant·es avaient été filés par des policiers en civil de la Brigade Anticriminalité (BAC), ce qui les a conduit à l’ancienne clinique de la Dhuys située à Bagnolet, face au 46, rue Lénine. Cette clinique fermée, est devenu un squat tenu par la gauche révolutionnaire. Les policiers ont arrêté, dimanche, un couple sortant du squat et l’a placé en garde à vue. La veille, deux autres personnes avaient été arrêtées et également placées en garde à vue. Elles sortaient du même lieu et la police prétend qu’elle était en possession de cocktails Molotov et de mortiers d’artifice. La police prétend que ces engins ont été confectionnés sur place, ou récupérés à l’intérieur.

À l’issue des gardes à vue, les quatre personnes ont été déférées au parquet de Bobigny en vue d’une comparution immédiate à délai différé. Cette nouvelle procédure mise en œuvre depuis un an permet de continuer à enquêter et de placer un mis en cause en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire en se passant du juge d’instruction. Le procureur saisit directement le juge des libertés et de la détention qui statue sur le sort de l’auteur présumé. Le procureur a requis leur détention provisoire.

Quatre personnes arrêtées pour fabrication d'engins explosifs

Quatre personnes arrêtées pour fabrication d’engins explosifs

Lundi 18 mai, les habitant·s de la commune d’El Bosque (une commune de la banlieue de Santiago) sont descendu·es dans les rues pour protester contre manque de nourriture auquel ils sont confrontés en raison de la mise en quarantaine totale appliquée à 38 communes de la région. Ils réclamaient l’envoi de colis alimentaires. La police est arrivée sur les lieux a utilisé des gaz lacrymogènes et une autopompe pour tenter de dissoudre la manifestation. Trois personnes ont été arrêtées. Les manifestant·es ont répliqué avec des jets de pierre et ont tenté d’ériger des barricades enflammées dans les rues.

Émeutes de la faim à El Bosque

Mercredi 20 mai, la section montoise de l’organisation communiste Rupture et Renouveau, organisait, comme à son habitude, une distribution de masques gratuits. La police est intervenue en nombre, dépêchant 21 de ses agents, avec des chiens, pour arrêter les 6 militant·es. La mère d’un des militants arrêtés, venue s’enquérir de la situation de son fils a également été arrêtée administrativement. Ses empreintes ont été prises et elle écope d’une amende de 250 euros.

Arrestation de militant·es communistes qui distribuaient des masques gratuits

Arrestation de militant·es communistes qui distribuaient des masques gratuits

Mercredi 20 mai, des travailleurs de l’entreprise Bartolino de Sedriano (province de Milan) se sont mis en grève pour protester contre le non respect de l’accord signé avec l’entreprise seulement quelques jours avant. Les dirigeants de l’entreprise ont appelé l’armée pour qu’elle intervienne durant une assemblée ouvrière.

Le 18 mai dernier pendant une assemblée syndicale au sein de l’usine appelée par le syndicat de base SiCobas, l’armée accompagnée par les carabiniers avait fait irruption dans l’usine pour obliger les travailleurs à reprendre le travail.

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Ce week-end, plusieurs actions ont été menées à Bruxelles, Mons et Liège en souvenir de Mawda. Pour rappel, Mawda n’avait que deux ans lorsqu’elle a été tuée d’une balle dans la tête par un un tir policier au cours d’une course poursuite (voir notre article). La police avait pris en chasse une camionnette transportant des personnes migrante lorsqu’il policier a décidé de faire feu sur le véhicule, tuant ainsi Mawda. Une banderole était posée au-dessus de l’autoroute où Mawda a été tuée. Des ballons arborant son nom flottaient au-dessus des étangs d’Ixelles et plusieurs affiches, rappelant les faits, étaient visibles à Bruxelles.

Plus d’infos ici.

Des ballons arborant le nom de Mawda flottaient au-dessus des étangs d'Ixelles

Des ballons arborant le nom de Mawda flottaient au-dessus des étangs d’Ixelles

Mawda

Mawda

Un mur à la périphérie du village de Salahpur Majra, à la frontière entre Delhi et Gurgaon, est devenu la cause et le théâtre d’une confrontation entre la police de Gurgaon et les travailleurs qui cherchaient à se rendre dans les usines de Delhi. La police avait remarqué que les ouvriers traversaient en cet endroit la frontière d’Udyog Vihar, fermée en raison des restrictions supplémentaires liées à la pandémie. Les policiers ont voulu les arrêter mercredi car ils n’avaient pas de laissez-passer. Les caillassages ont succédé aux insultes, plusieurs policiers ont été blessés et environ 10 à 15 ouvriers ont été arrêtés.

La reconstruction du mur

La reconstruction du mur

 

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Mercredi 20 mai dans la matinée, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a été victime d’une tentative d’enlèvement à Ramallah en Cisjordanie occupée par les forces spéciales israéliennes devant les locaux d’Addameer, une ONG de défense des prisonniers palestiniens dans laquelle il travaille.

Figure du mouvement des prisonniers palestiniens, il a été arrêté à plusieurs reprises et subit un acharnement de la part des autorités israéliennes. Le 30 septembre 2018, il était libéré après plus de 400 jours de détention administrative, sans charge ni procès (voir notre article).

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