Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans certaines zones de Berlin, la police exerce une occupation spatiale agressive en assiégeant des quartiers de Friedrichshain et de Neukölln ou en occupant des lieux publics et des parcs à Kreuzberg. L’occupation policière massive de ces quartiers laisse cependant d’autres zones de la ville vulnérable à des attaques. Un groupe anarchiste a donc décidé d’incendier un camion appartenant à l’entreprise DB Schenker dans la nuit du 27 mai en solidarité avec le Rojava. DB Schenker est une entreprise « profiteuse de guerre » puisqu’elle collabore, dans le cadre de l’OTAN, avec l’état turc dans son projet d’invasion et d’occupation du Rojava.

Attaque d'une entreprise en solidarité avec le Rojava

Attaque d’une entreprise en solidarité avec le Rojava

Alexandre El Gamal et Ahmed Berrahal, délégués CGT des dépôts RATP de Vitry et de Flandre, passent en conseil de discipline le 10 juin prochain pour des faits de grève lors de la mobilisation contre la réforme des retraites. Une journée de grève le 10 juin et un rassemblement à 13h devant la cour d’assises de Lachambeaudie sont prévus en leur soutien.

Affiche de soutien aux syndicalistes de la RATP

La révolte continue aux États-Unis, voici un compte-rendu non-exhaustif des événements. Des émeutes ont éclaté à Minneapolis, Atlanta, Chicago, Cincinnati, Columbia, Columbus, Dallas, Denver, Harrisburg, Indianapolis, Jacksonville, La Mesa, Lincoln, Los Angeles, Madison, Miami, New York, Oakland, Philadelphie, Portland, San Antonio, San Francisco, Seattle, Toledo, Washington, Pittsburgh, Salt Lake City, Nashville, et Ferguson. Le couvre feu a été instauré dans plusieurs états et au moins 25 villes, mais la colère ne semble pas prête de s’arrêter. La garde nationale a été déployé notamment au Minnesota où plus de 10000 soldats ont été déployés. À Minneapolis, la garde nationale a tiré des balles en caoutchouc sur une habitante qui filmait le passage d’un char dans sa rue. La police de New York (NYPD) a quant-à-elle foncé avec deux véhicules sur la foule des manifestant·es. Par ailleurs, les hackers de Anonymous ont visé le département de police de Minneapolis pour déconnecter leur site. D’une manière générale, l’intervention policière se fait de plus en plus violente. Au total, on dénombre pour l’instant plus de 1500 arrêté·es et 8 morts.

Enfin, les résultats préliminaires d’une autopsie sur George Floyd, réalisée par le comté de Hennepin, prétendent qu’il est décédé d’une combinaison de maladies cardiaques et de substances intoxicantes potentielles dans son système qui ont été exacerbées par la retenue imposée à lui par les policiers et non par strangulation ou asphyxie. Le famille ne croit bien évidemment pas cette version et a d’ores et déjà engagé un expert indépendant.

Un cortège de voiture de police détruite dans les émeutes

Un cortège de voiture de police détruite dans les émeutes

Jeudi 28 mai, la cagnotte de soutien au financement du film Fedayin, le combat de Georges Abdallah a été fermée par le site lepotcommun.fr sans aucune explication. Plus de 8000€ récoltés, qui permettaient de boucler le budget de ce projet, ont été renvoyés aux donateurs. Pour rappel, ce film a pour but de mettre la lumière sur l’engagement et le parcours de Georges Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 et qui dénonce l’acharnement politico-judiciaire qu’il subit depuis plus de 35 ans (voir notre article). La plateforme lepotcommun.fr rejoint ainsi avec Leetchi, la liste des plateforme qui bloquent les cagnottes de solidarité politique (voir notre article). Évitez Leetchi et lepotcommun.fr !

Une nouvelle cagnotte est ouverte! (voir ici)

Nous invitons ceux qui ont été remboursé par lepotcommun à y reverser leur don, et ceux qui n’avaient pas encore contribué à le faire, même très modestement, tant pour permettre la réalisation de ce film que pour mettre en échec les manoeuvres visant à l’empêcher de voir le jour.

 

Fedayin, le combat de Georges Abdallah

Fedayin, le combat de Georges Abdallah

Ces derniers jours, deux actions ont été menées pour dénoncer les violences policière. Un premier groupe a réalisé un tag sur un train de la SNCB avec la phrase « Please, I can’t breathe » faisant référence à l’assassinat de George Flyod par un policier aux États-Unis (voir notre article). Une enquête est en cours pour retrouver les auteurs. Un autre groupe a quant-à-lui affiché une banderole sur le palais de justice de Bruxelles réclamant « justice pour Adil Mehdi, Semirah, Mawda« , faisant référence à plusieurs personnes tuées par la police dont Adil n’est que le dernier en date (voir notre article).

Le tag sur le train de la SNCB en hommage à George Floyd

Le tag sur le train de la SNCB en hommage à George Floyd

La banderole réclamant la justice pour Adil Mehdi, Semirah, Mawda

La banderole réclamant la justice pour Adil Mehdi, Semirah, Mawda

Suite à un affrontement avec des fascistes en avril 2019 (voir notre article), le militant antifasciste Antonin Bernanos a été arrêté puis incarcéré pendant 6 mois. Il est sorti de prison en octobre dernier, avec un contrôle judiciaire très strict malgré un dossier à charge très faible. Ce vendredi 22 mai, se tenait l’audience d’appel pour la levée de son contrôle judiciaire, audience à laquelle il n’avait pas le droit d’être présent. L’audience s’est soldée par un refus de la levée de son contrôle judiciaire. Antonin Bernanos reste donc assigné à résidence.

Antonin Bernanos

Dans la nuit du vendredi 29 mai, un groupe anarchiste de Besançon a revendiqué avoir incendié la voiture personnelle d’Éric Alauzet, député LREM. Cette attaque fait suite à plusieurs actes de sabotage à Besançon et sa région, dont certains sont également revendiqués par des organisations anarchistes.

Eric Alauzet, député LREM.

Samedi 30 mai, une manifestation de personnes sans papiers s’est tenue à Paris pour le droit et l’égalité pour toutes et tous, la fermeture des Centre de Rétention Administratives (CRA), la régularisation et le droit au logement. Les forces de l’ordre ont tenté, en usant de gaz lacrymogène, d’empêcher le départ de la manifestation qui n’avait pas été autorisée par la préfecture de police, arguant des « risques sanitaires ». Selon la police, 92 personnes ont été interpellées.

Manifestation pour le droit des sans-papiers

Manifestation pour le droit des sans-papiers