Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le suivi des contacts pourra commencer dès lundi en Wallonie avant d’être étendu à Bruxelles le 11 mai. Les données relatives aux personnes testées positives au Covid-19, ainsi que les personnes avec lesquelles elles sont entrées en contact, seront conservées. Les données seront stockées dans une base de données Sciensano sécurisée et non dans un cloud conformément à un accord conseil des ministres restreint (kern) trouvé samedi 2 mai. Un arrêté royal stipule que ces données seront stockées dans une base de données sécurisée de l’institut de santé Sciensano. L’arrêté royal sera transformé en projet de loi. Celui-ci est en cours d’élaboration.

Contact tracing en Belgique

Contact tracing en Belgique

Malgré les mesures de confinements, les militant·es de plusieurs villes européennes ont tenté de mener des actions à l’occasion du 1er mai. Voici un compte-rendu non exhaustif de la situation. À Paris, un groupe a tenté de manifester place de la République à Paris, en affichant notamment plusieurs banderoles indiquant « Le capitalisme est le virus, la révolution c’est le vaccin » et un autre dévoilant « Nos vies ou leurs profits ». La police est intervenue en nombre, a contrôlé les identités des militant·es et en a arrêté plusieurs. Plus tard dans la journée, d’autres tentatives de rassemblement ont eu lieu dans la capitale ou en banlieue parisienne, à Montreuil ou devant la mairie du 18e arrondissement. Une autre manifestation, organisée par la CGT a également eu lieu a Guingamp. Les militant·es syndicaux ont manifesté depuis leur voiture ce qui n’a pas empêché la police mettre 17 amendes.

À Berlin, 5 000 policiers étaient mobilisés pour empêcher les nombreuses personnes descendues dans la rue de partir en manifestation. Il y a eu des heurts en soirée, des échanges de coups  entre manifestants et policiers, dans le quartier de Kreuzberg. Plusieurs manifestants ont été arrêtés et trois voitures ont été incendiées. À Athènes, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le parlement tout en gardant leurs distances et en portant des masques. Une manifestation s’est également déroulée à Thessalonique. À Barcelone une manifestation, organisée par des syndicalistes, s’est tenue devant les urgences d’un hôpital tandis qu’à Saragosse, une manifestation syndicale s’est organisée depuis des voitures. Il y a aussi eu des manifestations à Vienne. À Zurich, les militant·es ont organisé plusieurs petites manifestations et initiatives, une banque a été attaquée avec des bouteilles remplies de peinture (voir la vidéo). Plusieurs arrestations ont eut lieu.

À Istanbul et à Ankara, au moins 45 personnes ont été arrêtées pour avoir tenté d’organiser des marches du 1er mai malgré un couvre-feu de trois jours imposé jeudi à minuit. Au moins 15 personnes ont été arrêtées lorsqu’un groupe s’est réuni au bureau central de la Confédération des syndicats progressistes (DISK) dans le quartier Besiktas d’Istanbul et a tenté de marcher jusqu’à la place Taksim. Le président de la DISK, Arzu Cerkezoglu, a également été brièvement détenu avant d’être libéré. Onze autres personnes ont été arrêtées dans le quartier de Kadikoy à Istanbul, du côté anatolien, pour avoir tenté de tenir un rassemblement. Douze autres personnes, qui voulaient marcher sur la place Taksim, ont été arrêtées dans le quartier Sisli d’Istanbul. Sept personnes ont été arrêtées dans la capitale Ankara. Toutes les personnes arrêtées à Istanbul auraient été libérées. Un total de 44 756 membres du personnel des services de police étaient mobilisés pour empêcher les manifestations.

1er Mai à Athènes1er Mai à Berlin

Samedi 2 mai 2020, les autorités égyptiennes ont annoncées la mort de l’artiste et activiste Chady Habach. Il avait 22 ans et les circonstances exactes de sa mort restent encore indéterminées à ce jour. Chady Habach purgeait une peine de 2 ans après avoir été arrêté en 2018 suite à la réalisation d’une vidéo dénonçant la politique du président Abdel Fattah al-Sissi.

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Dans la nuit du jeudi au vendredi 1er mai, vers 00h45, le feu a été bouté à un combi dans le parking de la police d’Arlon, rue du Casino. Le feu s’est propagé ensuite aux véhicules autour. Quatre véhicules au total ont été impactés. C’est la première fois que la zone de police d’Arlon est victime d’un incendie volontaire.

L'incendie à Arlon

 

Nous ouvrons ce fil info pour rendre compte des différentes initiatives ayant eu lieu Bruxelles

Edit
Une petite manifestation a également eu lieu vers 15H00 rue Jean Volders jusqu’au Parvis Saint-Gilles.
Contrôle d’identité général.

22h : Les 24 personnes qui étaient détenues au Commissariat Démosthène (Aumale) ont été relâchées. Ces arrêtés ont été arrêtés au Colruyt de Forest, devant le Steki, sur le Parvis de Saint-Gilles, et devant la Prison de Saint-Gilles.

 

Tags en série à Forest et Anderlecht

Des anarchistes ont contribué à ce 1er Mai en réalisant des tags cet après-midi à Forest et Anderlecht

Autres collages
Le groupe féministe « La Fronde » a réalisé cette nuit du 1er Mai des collages à Bruxelles

18H30 Nouvelles des arrêté.e.s de la manifestation à la prison de Saint-Gilles
Il y aurait eu au total 9 arrestations sur une trentaine de manifestant.e.s, et les personnes arrêtées auraient été amenées au commissariat d’Aumale (Anderlecht)

Collages divers
Des sympathisants du 1er Mai révolutionnaire ont réalisé des collages cette nuit et cette après-midi à Anderlecht, Etterbeek et Forest

16H57 Actualisation sur la manifestation devant la prison de Saint-Gilles
La manifestation éclair en soutien aux détenu.es s’était faite sous le mot d’ordre « rasons les prisons, les mauvais jours finiront ».
Il y avait une  autre banderole « Liberté pour tou.te.s » et des pétards. La police est intervenue directement et il y a eu au moins 4 arrestations.

Rassemblement et arrestation(s?) au Colruyt de Forest
Un rassemblement surprise s’est tenu à 14H00 devant le Colruyt de Forest.
La police est intervenue, il y aurait au moins une arrestation.

15H56 Actualisation sur la nasse de la place « des trois bancs »
La nasse devant le Steki et la Vieille Chechette aurait débouché sur une dizaine d’arrestations

14H00 Résidence de l’ambassadeur de Turquie (place D’Arezzo, Uccle)
Un rassemblement surprise de solidarité avec le Rojava s’est tenu devant la résidence de l’ambassadeur de Turquie.
Pas d’arrestation.

Résidence ambassadeur de Turquie

14H00-15H30 Place « des trois bancs » (Saint-Gilles)
Un rassemblement devant la Vieille Chechette et le Steki a été nassé.
Attention, les policiers ont aussi embarqués des personnes qui tournaient autour de la nasse.

Nasse Chechette Steki (2)

14H00 Dépôt STIB Forest/St-Gilles
Un rassemblement surprise se tient. Pas d’arrestation

Dépôt STIB

Dépôt STIB

14H00 Prison de Saint-Gilles
Manifestation sauvage interceptée par la police à hauteur de la place Van Meenen.
Chassés-croisés jusqu’au parvis. Plusieurs arrestations

14H00: Place Poelaerts (Bruxelles)
Trois militantes du collectif féministe La Fronde se sont fait arrêter place Poelarts.
30 min d’interrogatoire, materiel confisqué et amende de 250 euros

13H00: Place Bethléem (Saint-Gilles)
Quelques militantes du SKB se rassemblement place Bethléem: des policiers en civil interviennent et prennent des identités

Divers initiatives ont eu lieu hors de Bruxelles à l’occasion de ce 1er mai. Des banderoles ont été accrochées par les anarchistes à Leuven, le Front Populaire a organisé deux petits cortèges: un à pied à Liège et un à vélo à Anvers. Le MLKP s’est manifesté à Anvers également. 11 manifestant.e.s ont été arrêtés aux initiatives du Front Populaire. Toutes les personnes ont été relâchées après prise des identités. A Wavre, une banderole a été apportée devant la maison communale.

Mercredi soir, l’entrée principale de l’entreprise « Rheinmetall Airdefence » à Zurich Oerlikon a été attaqué à l’aide d’engins pyrotechniques. Les RJZ de Zurich ont reçu un mail revendiquant cette action qui vise à marquer la solidarité avec le Rojava, dans le cadre du 1er mai. Rheinmetall Airdefence livre des armes à la Turquie et conclut des partenariats pour développer la production d’armes dans le pays. Ils octroient, par exemple, une licence pour la production de canons KBA Oerlikon à Aselsan (troisième groupe d’armement en Turquie), souhaitaient participer au développement des chars Altay via un partenariat avec MKEK (groupe d’armement de l’État turc).

Une photo de l'attaque

Mardi soir, de nouveaux affrontements ont éclaté, comme la veille, entre manifestant·es et militaires à Tripoli et à Saïda (voir notre article). Les manifestant·es ont jeté des pierres et des pétards sur les soldats qui ont lancé des grenades lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc. Les manifestant·es ont également coupé plusieurs routes à l’aide de pneus enflammés, réclamant que les personnes arrêtées la veille soient libérées, que les fonds pillés soient rendus et que des élections législatives anticipées aient lieu. L’armée a arrêté 19 personnes. À Saïda, tout comme la veille, les manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des projectiles contre le bâtiment de la Banque du Liban et ont saccagé des agences bancaires dans la rue des banques. La situation restait tendue peu avant minuit alors que l’armée poursuivait les contestataires pour les disperser. À Choueifate, des cocktails Molotov ont été lancés sur la branche de la Byblos Bank en soirée. À Beyrouth, une manifestation a également lieu devant le siège de la Banque du Liban. Au total, on dénombre 81 soldats blessés. On ignore le nombre de blessé·es parmi les manifestant·es.

Émeutes à Tripoli et Saïda

Émeutes à Tripoli et Saïda

Mercredi 29 avril, une émeute a éclaté à la prison de Pademba Road à Freetown. Les prisonniers ont incendié un certain nombre de bâtiments et se sont affrontés avec les gardiens. La police et les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer le mouvement et des coups de feu ont été entendus. Plusieurs dizaines de détenus ont été blessés. La prison de Pademba, qui est conçue pour contenir 324 détenus mais en abrite aujourd’hui plus de 1 000. Ce surpeuplement a augmenté ces derniers jours avec le transfert des détenus d’un centre de réinsertion vers la prison, en raison de la pandémie. Un détenu récemment arrivé était tombé malade lundi du coronavirus, ce qui semble être l’élément déclencheur de l’émeute.

Mutinerie de la prison de Pademba Road

Mutinerie de la prison de Pademba Road