Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des milliers de Soudanais manifestaient jeudi pour l’anniversaire de la journée de répression la plus sanglante contre les partisans de la démocratie qui dénoncent le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. « Les militaires à la caserne », a crié la foule, comme à chaque défilé, poursuivant la mobilisation en cours depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021, malgré une répression qui a fait depuis 119 morts et des milliers de blessés. D’autres slogans s’en prenaient aux Forces pour la liberté et le changement (FLC), le bloc politique civil historique, qui ont partagé le pouvoir avec l’armée après la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019 jusqu’à ce que leurs représentants soient brutalement limogés le jour du putsch. « À quel prix les FLC ont-elles vendu notre sang? », scandaient des manifestants dont le mot d’ordre est depuis avant même le coup d’Etat « Ni compromis, ni négociation » avec les militaires.

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Dans la nuit de mercredi 16 novembre, 62e nuit du soulèvement, Téhéran et de nombreuses villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes. À Izeh, les agents en civil ont mitraillé les gens, faisant un grand nombre de morts et de blessés.A Arak, les jeunes ont mis le feu au siège de la police des mœurs avec des cocktails Molotov. La jeunesse d’Abdanan a brûlé une statue de la milice du Bassidj. A Izeh, les gens ont mis le feu à un séminaire de mollahs. À Junqan, des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj. A Sari, des agents en civil ont tiré sur la foule. A Tabriz dans le quartier Shahnaz, les agents ont tiré sur les manifestants. À Kamiyaran, les pasdarans ont tué à bout portant un homme, Burhan Karam. Des manifestations nocturnes ont agité Gohardasht et Ferdis de Karadj, Racht, Babol, Behchahr, Saqqez, Boukan, Chahrekord, Hafshejan, Doroud, Bijar, Abdanan, Khonj, Larestan, Bandar-Abbas, Sar-Bandar de Mahshahr et Abadeh. À Shahryar, Ilam et Mehran, les manifestations ont conduit à des affrontements avec les forces répressives.

À Saveh, les manifestants ont incendié un bus d’agents de la répression. Les manifestations nocturnes de Kermanchah ont conduit à de violents affrontements avec les agents. À Mahabad et à Oroumieh, les agents ont tiré sur la foule. À Machad, les gens se sont battus avec les forces de sécurité. ,À Sabzevar, les manifestants ont incendié une moto de miliciens du Bassidj et une grande banderole du pouvoir. À Lakan de Racht, les gens ont arraché des panneaux et bloqué la route. Des manifestations nocturnes avec des affrontements ont eu lieu à Hamedan, à Foulad-Shah, à Kerman, à Larestan, et à Semirom a connu de vastes affrontements avec les forces répressives. Dans la nuit de mercredi, les pasdarans ont annoncé que deux miliciens du Bassidj avaient été tués et sept policiers et un milicien du Bassidj ont été blessés.

Dans la matinée du mercredi les bazars de Téhéran, les commerçants étaient toujours en grève au Grand Bazar, au bazar Sepahsalar, aux bazars de la verrerie, du fer, des fournitures de bureau et au bazar Chouch. En province les bazars qui pour la plupart étaient hier en grève, ont poursuivi le mouvement aujourd’hui malgré les menaces du régime. Cela s’est passé dans 45 villes notamment à Racht, Anzali, Lahidjan, Some’eh Sara, Sari, Gorgan, Babol, Tabriz, Machad, Arak, Qazvine, Ispahan, Zarinechahr, Najafabad, Fouladchahr, Falavarjan, Abdanan, Chahinchahr, Kermanchah, Sanandaj, Mahabad, Marivan, Boukan, Baneh, Saqqez, Oshnaviyeh, Javanroud, Qorveh, Ravansar, Kamiyaran, Bijar, Yassoudj, Divandareh, Miandoab, Khorramabad, Boroudjerd, Yazd, Kazeroun, Marvdasht, Eghlid, Behbahan, Ahwaz, Bandar-Abbas, Guenaveh, Boroujen, Kerman, Rassak, Iranshahr, Ispahan, Chiraz et Sari. La grève des sidérurgistes d’Ispahan est entrée dans son deuxième jour. À Téhéran, les gens ont manifesté dans divers points de la ville. Ils ont affronté les agents répressifs qui ont ouvert le feu et fait des blessés. Mercredi matin à Bandar-Abbas, des personnes et des jeunes ont attaqué des officiers et des agents de sécurité et les ont fait fuir. A Mahabad, des jeunes ont affronté les forces répressives. A Kermanchah, les quartiers de Dolat-Abad et Diesel-Abad, ainsi que la ville de Some’eh-Sara ont connu leurs lots de manifestations et d’affrontements.

 

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Le 19 mars 2020, suite à une vaste opération policière, 60 personnes avaient été arrêtées. Lors d’une perquisition, la policiers et les membres des services de renseignement grecs avaient découvert, dans le quartier de Sépolie, près du centre d’Athènes, une cache contenant des armes antichars, des Kalachnikov, des pistolets et des grenades à main. Finalement, onze militants et militantes révolutionnaires de Turquie ont été renvoyées devant les tribunaux. Ils étaient accusés d’être des membres du DHKP-C actifs dans la résistance armée contre le régime d’Erdogan (les armes découvertes étant, d’après le jugement, destinée à être envoyées par la mer  en Turquie). Le procès en première instance avait commencé le 2 juillet 2021 et, environ 16 mois plus tard, ils étaient été condamnés à 333 ans de prison. Ils sont tous en grève de la faim illimitée depuis le 7 octobre « pour un procès équitable et la justice », mais leur procès en appel à la prison de Koridallos peine à débuter: l’audience vient d’être reportée au 1er décembre.

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Il y a deux mois, les membres de l’équipe féminine de la République d’Irlande avaient entonné, suite à leur victoire 1-0 sur l’Écosse lors du barrage de la Coupe du monde (voir ici),  « Ohh Ahh Up the Ra », une partie de la Celtic Symphony (voir ici). Une vidéo avait circulé et l’affaire avait fait scandale en Grande-Bretagne, cette strophe de la chanson étant à la gloire de l’IRA. Il apparait que, deux mois après l’affaire,  la police écossaise enquête toujours sur l’incident.
En fonction de l’effet Streysand (en gros: quand on attire l’attention sur ce qu’on voudrait occulter) , la chanson s’est retrouvée être le deuxième chanson la plus téléchargée en Grande-Bretagne (après un inédit de Queen),  elle a été reprise en public et en groupe à plusieurs reprises, faisant naître la nouvelle et particulière notion de « terrorisme musical »…
Notons quand même qu’on entend depuis longtemps cette chanson lors des combats de Michael Conlan (voir ici) ou des matchs du Celtic (voir ici).

 

 

Ce lundi a vu de nouveaux affrontements dans et autour d’établissements scolaires de la région métropolitaine de Santiago. Des heurts ont ainsi eu lieu dans les environs du Liceo Confederación Suiza, dans le quartier de Ñuñoa. Les carabiniers sont entrés dans l’établissement et ont jusqu’à présent arrêté 12 personnes. Il s’agit de 7 hommes, dont 5 mineurs, et 5 femmes, toutes mineures. Les cours ont été suspendus tandis que les Carabiniers tentaient de « sécuriser ». Des manifestants en combinaisons blanches et cagoulés ont dressé des barricades et lancé des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre et ont bloqué la grande avenue 10 de Julio Huamachuco, provoquant de grands embarras de circulation.

 

Lors du mouvement des Gilets jaunes, en plus de manifestations dans les grandes villes françaises, des milliers de ronds-points étaient bloqués, des autoroutes et des péages paralysés. C’est suite à ce mouvement que le gouvernement français fait passer au Parlement la  «loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur» (LOPMI). Une batterie de mesures autoritaires qui va généraliser les «amendes forfaitaires délictuelles». Créées en 2016, ces amendes permettent aux policiers de prononcer une sanction pénale en-dehors de tout procès. Le policier administre directement la peine, sans juge, sans débat, sans possibilité de se défendre. Ces «amendes délictuelles» sont prévues très lourdes en cas de blocages de routes et d’occupations de lieux d’études. Des amendes de 500 à 1000€ sanctionneraient les lycéen-nes et étudiant-es qui occuperaient leurs facs ou leurs bahuts. Des amendes de 800 à 1600€ frapperaient ceux qui «entravent la circulation» ce qui peut signifier aussi bien barrer une autoroute que marcher en-dehors des parcours officiels ou occuper un rond-point). La LOPMI a été adoptée le 18 octobre en première lecture par le Sénat. Elle est actuellement débattue au Parlement.

Dans le gouvernorat de Kairouan, 12.000 élèves n’ont pas encore commencé leur année scolaire, puisqu’il manque 600 enseignants. Ainsi, le conflit qui oppose le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges) est marqué par beaucoup d’escalade, de mouvements de contestation du boycott et de suspension des cours. Les enseignants grévistes qui participaient, lundi matin, au sit-in au siège de la direction régionale de l’éducation à Kairouan, ont été chargés par la police. Lors des affrontements qui ont suivi, trois enseignants ont été arrêtés et quatre autres blessés et hospitalisés.

 

Deux maoïstes présumés ont été tués par les troupes gouvernementales lundi dans la ville de Balingasag, dans le Misamis Oriental. Les militaires du 58e bataillon d’infanterie de l’armée de terre auraient accroché un groupe de la Nouvelle armée populaire (NPA) à Barangay Kibanban, Balingasag et auraient récuypéré sur le terrain un fusil M16, un fusil M653, un fusil Cal .22, des effets personnels, du matériel médical et des documents politiques.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

Des manifestants anti-gouvernementaux et la police se sont affrontés devant le bureau du Premier ministre Edi Rama à Tirana, la capitale de l’Albanie, où des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour protester contre la corruption, l’augmentation de la pauvreté et le nombre croissant de personnes quittant le pays. Les manifestations qui ont duré trois heures ont tourné à l’affrontrement lorsque les manifestants ont brisé les cordons de police autour du bureau de Rama et jeté de la peinture rouge et noire. La police a arrêté un manifestant. Cette année, les prix ont augmenté de 8 % dans ce pays du sud-est de l’Europe, notamment pour les denrées alimentaires de base et le carburant.

L’immigrant cubain Christian Torres Perez, 30 ans, a été arrêté lundi à Marathon, dans les Florida Keys, après s’être emparé d’un bateau de pêche commerciale d’une valeur de 60 000 dollars qui appartenait à son patron. Le propriétaire du bateau a prévenu la police après avoir reçu un message indiquant que l’alerte d’urgence du bateau était activée, déclarant en outre qu’un de ses travailleurs avait démissionné quelques instants auparavant et avait déclaré qu’il retournait à Cuba parce qu’il n’aimait pas vivre aux États-Unis. L’alerte d’urgence a permis aux autorités de localiser le suspect en mer. Les garde-côtes qui ont survolé la zone en hélicoptère ont trouvé Perez à environ 80 km au sud de Key West. Son moteur était tombé en panne. Le Cubain est en garde à vue et fait face à des accusations de vol et de vol qualifié.

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