Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Quelque 10.000 Palestiniens ont participé vendredi à la « Grande Marche du Retour » hebdomadaire, le long de la frontière de Gaza. 28 manifestants ont été blessées, dont un journaliste. Les manifestations de la « Grande Marche du Retour » ont souvent pris une tournure violente, et la répression est meurtrière. Les Palestiniens lancent des projectiles sur les forces israéliennes, allumant des feux de pneus pour se masquer des snipers israéliens qui ont abattu 235 manifestants depuis le 30 mars.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Cela fait plusieurs années que l’armée américaine cherche à se doter d’exosquelettes. En 2008, Raytheon avait présenté un tel projet appelé XOS-2 tandis que Lockheed-Martin planchait sur son HULC [Human Universal Load Carrier]. Aucun de ces programmes ne s’était traduit par une application opérationnelle. Mais ce n’est sans doute plus qu’une question de quelques mois. En effet, le 29 novembre, Lockheed-Martin a annoncé avoir obtenu un contrat de 6,9 millions de dollars auprès du centre de recherches de l’US Army pour développer et tester l’exosquelette ONYX.

L’ONYX est un exosquelette motorisé pour les membres inférieurs et doté d’une d’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la force humaine et l’endurance. Cet appareil minimise la surcharge sur le dos et sur les jambes. À l’aide d’actuateurs électromécaniques situés au genou, d’une série de capteurs et d’un ordinateur d’IA, l’ONYX assimile les déplacements de l’utilisateur et fournit le couple approprié au bon moment pour l’aider à monter des pentes raides et à lever ou à tirer des charges lourdes. Les soldats de la 10th Mountain Division seront les premiers à tester l’exosquelette.

Démonstration de l’exosquelette ONYX

Démonstration de l'exosquelette ONYX

Le réseau fasciste Nordisk ungdom (Jeunesse Nordique) avait appelé vendredi ses partisans pour qu’ils se rassemblent à Stockholm et se rendent à la statue du roi Charles XII dans le parc Kungsträdgården, au centre-ville. L’événement devait marquer le 300e anniversaire de la mort de Charles XII, célébrée généralement par les nationalistes et les néo-nazis en Suède. Plusieurs affrontements ont éclaté entre les fascistes et des contre-manifestants antifas. Deux personnes ont été arrêtées.

Incidents vendredi à Stockholm

Incidents vendredi à Stockholm

Le vendredi 30 novembre, des centaines de gilets jaunes étaient venus manifester à Bruxelles en partant de différents endroits de la ville. La manifestation a tournée à l’émeute (voir le fil info). Deux véhicules de police ont été incendiés, des pavés et des panneaux de signalisation ont été arrachés et du matériel de chantier a été utilisé pour monter des barricades. Au total, 82 personnes ont été arrêtées. La majorité, 76 manifestant.e.s, a été arrêtés administrativement. Il y a eu également six arrestations judiciaires pour des faits de possession d’arme prohibée, détention de drogue, incendie volontaire, dégradations et dégradations sur véhicule. Le vendredi soir vers 20h30, trois gilets jaunes se sont encore emparés de chevaux de frise et les ont installés rue Royale, place des Palais et place Royale, bloquant cinq trams et trois bus. Ils ont tous les trois été interpellés.

À Paris, ce samedi 1er décembre, les gilets jaunes reprenaient la rue.
À 16h, on dénombrait déjà 130 interpellations.

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

En Allemagne, le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, veut interdire l’organisation d’aide judiciaire de gauche « Rote Hilfe e.V. » considérant ses objectifs comme anticonstitutionnels. Le Rote Hilfe e.V. (RH) est une organisation basée sur la solidarité avec les militant.e.s de gauche persécuté.e.s pour des raisons politiques en leur apportant une assistance judiciaire.

Cette information ressort, entre autre, du rapport du ministère fédéral de l’intérieur de 2017 qui considère que par le biais de son travail (publications, organisation de conférences, de manifestations), le RH essaie de discréditer les services publics de sécurité et les autorités judiciaires allemands. « De plus, (le RH)… organise, entre autres choses, des événements d’information et de discussion sur des sujets tels que la » répression par l’État  » … demandant à ne pas coopérer avec les autorités et les administrations des services juridiques. » Toujours selon le rapport, les prisonnier.ère.s seraient incité.e.s à continuer à se battre.

Logo du Rote Hilfe e.V.

Logo du Rote Hilfe e.V.

Ce 30 novembre, plusieurs appels ont été lancés par les « gilets jaunes » pour manifester à Bruxelles. Nous tenterons de publier ici les informations au cour de la journée.

11h: Une soixantaine de gilets jaunes sont rassemblés au Carrefour Arts-Loi, et 45 autres aux abords de Bruxelles-Midi. On rapporte des fouilles sur les passagers descendant à la gare de Bruxelles-Midi et des policiers anti-émeute aux abords des grandes gares. Plusieurs personnes dont au moins trois femmes ont déjà été arrêtées, apparemment parce qu’elles avaient des gilets jaunes dans leurs sacs.

11h05: La police a annoncé avoir arrêté une trentaine de personnes aux gares de Bruxelles-Midi et Bruxelles-Central pour « port d’armes prohibées ».

11h10: Les tunnels Tervueren, Cinquantenaire et Loi sont fermés direction Centre. La zone de police Bruxelles-Ixelles a déclaré « On invite les gens pour aller à Arts-Loi pour mener une action pacifique », ce qui semble indiquer que ce rassemblement est toléré pour l’instant.

11h30: Pas de gilets jaunes et peu de policiers visibles à la gare de Bruxelles-Midi.

12h: Moins d’une vingtaine de gilets jaunes à Arts-Loi. La police bloque elle-même la Rue de la Loi. La police a ordonné la fermeture de la station de métro Parc. Le commissaire Vandersmissen est présent à Trône.

14h: Des affrontements ont éclaté à Arts-Loi. La police anti-émeute contrôle les accès de la station et est présente dans les escaliers et aux sorties.

14h03: La station Trône n’est actuellement pas contrôlée.

14h10: Les affrontements continuent. Des barricades ont été montées par les manifestants. On signale deux voitures de police détruites. La police encercle tout le carrefour à Trône et charge.

14h45: Des gilets jaunes sont poursuivis par la police boulevard Pacheco et dans les rue adjacentes.

14h55: Les manifestants sont bloqués par la police. Une centaine d’arrestations.

15h05: Plusieurs centaines de manifestants sont nassés dans une parallèle du boulevard Pacheco (Rue Saint-Laurent). Une partie des manifestants se dirigent vers le quartier Madou.

15h20: Le journaliste de Brut se fait prendre son passeport et est arrêté violement par la police.

15h45: Il ne semble plus y avoir de rassemblements en dehors de la nasse de la rue Saint-Laurent.

15h50: 15h55: La police laisse les manifestants sortir de la nasse Rue Saint-Laurent (entre 200-300 personnes) à condition d’être fouillés, de jeter les gilets jaunes et de donner leur carte d’identité.

16h10: Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles a déclaré la manifestation « interdite », toute personne en train de « manifester » (ou de porter un gilet jaune donc) sera arrêtée. Il a également déclaré que « la police était restée maître de la situation », alors que des barricades longent la petite ceinture de Arts-Loi à Botanique, le mobilier urbain et les vitrines de banques ont été détruits et parfois incendiés.

Deux camionnettes de la police en feu à Arts-Loi

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018

Deux camionnettes de la police en feu à Arts-Loi

La résistance des prisonniers à Amed après le coup d’état du 12 septembre 1980.

Le coup d’Etat de 1980 en Turquie a laissé derrière lui un lourd bilan: des dizaines de milliers de personnes arrêtées, torturées, disparues. Dans ce documentaire, des dizaines de victimes du Coup témoignent de leur réalité en prison après le Coup.

La projection sera suivie d’une discussion avec Kamber Akbalık, ancien prisonnier dans la prison d’Amed.

À l’initiative d’Atik Belgique et du Secours Rouge
Samedi 1er décembre à 19h30
Local Sacco-Vanzetti – 54 Chaussée de Forest, 1060 Bxl

Projection de

Projection de

Aujourd’hui les autorités colombiennes ont annoncé avoir capturé un commandant portant l’alias « Carlos Acosta » dans le département du Nord de Santander, à la frontière avec le Venezuela. Il s’agit du commandant du front nord-est de l’ELN qui avait des responsabilités dans le financement de l’équipement militaire de la guérilla. En outre, il était expert dans la fabrication de dispositifs explosifs avec lesquels les combattants ont attaqué l’armée et ont endommagé les infrastructures routières, de l’énergie et pétrolières de Catatumbo (voir notre article).

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

La justice du Pérou acquitté trois dirigeants du MOVADEF (Mouvement pour l’Amnistie et les Droits Fondamentaux) qui étaient accusé de terrorisme parce que leur organe, Amnistía General, avait qualifié Abimael Guzmán, le « Président Gonzalo » du PCP-SL, de « plus grand intellectuel, philosophe, marxiste, léniniste, maoïste de notre temps ».
Le bureau du procureur antiterroriste, qui avait ouvert une enquête, avait demandé 12 ans de prison pour les dirigeants du MOVADEF Alfredo Crespo, Oswaldo Esquivel Alberto Mego et de Manuel Fajardo (décédé depuis).

Le procès a débuté en décembre 2017 Le juge a estimé que la publication n’avait pas porté atteinte à l’ordre public et qu’on ne pouvait parler de terrorisme. Considéré comme la résurgence légale du PCP-SL, le MOVADEF est confronté à de nombreuses actions légales, visant notamment à l’empêcher de participer aux élections.

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac