Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jaime Padilla, 72 ans, a été appréhendé par des officiers de police et des soldats au Centre médical Cardinal Santos. Padilla, également connu sous ses pseudonymes Ka Delio et Ka Diego, dirige le bureau d’information du Parti communiste des Philippines (PCP). Une prime de 4,4 millions de pesos était offerte à qui permettait son arrestation. Rey Rafa, 30 ans; Jefren Banjawan, 26 ans, et Kay Ann Trogon, 27 ans, qui se trouvaient dans la chambre d’hôpital avec Padilla, ont aussi été arrêtés. Padilla s’était présenté à la clinique sous le nom de Jesus Capili pour suivre un traitement contre l’hypertension artérielle.

Jaime Padilla,

 

Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, la répression contre le mouvement social n’a cessé de s’intensifier. Dés lors l’armement des forces de police et de gendarmerie également. En décembre dernier, le gouvernement avait déjà commandé 450 « super flash-ball » et 1280 LBD 40. Six mois plus tard, en juin, c’est 40.000 grenades de désencerclement et 25 millions de … cartouches de fusil d’assaut qui sont commandées. Aujourd’hui, ce sont 1450 exemplaires de LBD que le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, vient de commander. Et ce alors que ces véritables armes à mutiler ont blessé plusieurs centaines de Gilets jaunes, et éborgné plus d’une vingtaine d’entre eux.

Un premier marché, d’une valeur de 727 450 euros, a été attribué au groupe Rivolier pour la fourniture de 180 lanceurs à six coups et leur équipement. Le second marché a été remporté par Alsetex, qui devra fournir 1 280 lanceurs de balles de défense mono-coup, apprend-on sur BFMTV, pour 1,638 million d’euros. L’usine sarthoise produira aussi 270 lanceurs à quatre coups et 180 lanceurs à six coups. Alsetex est l’usine qui avait fourni la commande de 40 000 grenades de désencerclement en juin. Si Alsetex se définit comme le « leader des produits pour la gestion démocratique des foules  », les armes qu’elle produit sont utilisées pour étouffer, dans le sang, différents processus politiques. En 2013, une étude a révélé que cette dernière avait fourni des grenades lacrymogènes pour réprimer la révolte au Bahreïn, qui auraient fait 43 morts. L’entreprise est également connue pour produire les grenades OF F1, le modèle qui a tué Rémi Fraisse, et les GLI-F4 qui ont amputé plusieurs personnes ces derniers mois.

LBD

 

 

Le 25 novembre dernier, alors que l’Iran est frappé depuis une semaine par un mouvement de contestation après une hausse du prix de l’essence, un député de la ville de Mahshahr s’est écrié en pleine séance du parlement : « Voici la question du peuple monsieur Rohani : qu’avez-vous fait que l’ignoble shah n’a pas fait ? ». Il a violemment été pris à partie par d’autres députés, dont l’un n’hésite pas à lui saisir le cou et à l’étrangler. Peuplée de 120 000 habitants, la ville de Mahshahr, adossée au plus grand complexe pétrochimique du pays, a été le théâtre d’importantes manifestations. Elle est située dans la province du Khouzestan, qui renferme les principales réserves pétrolières du pays. Malgré ses immenses ressources, cette région abrite l’une des populations les plus pauvres d’Iran, notamment sa minorité arabe/sunnite victime de discrimination de la part du pouvoir persan/chiite. D’après le ministre iranien de l’Intérieur, Abdol Reza Rahmani Fazli, pas moins de 18 villes du Khouzestan ont été le théâtre d’émeutes contre le pouvoir iranien.

Le ministre a précisé que le principal axe reliant la ville de Mahshahr à Bandar Emam, le plus grand complexe pétrochimique du pays, avait été bloqué par les contestataires pendant trois jours, avant que les forces de sécurité ne reprennent le contrôle. Les pasdarans ont été massivement déployés sur place le lundi 18 novembre dernier, après l’échec des forces de sécurité régulières à déloger les contestataires. Les gardiens de la révolution, en pénétrant dans la ville de Shahrak Chamran, au nord de Mahshahr, ont tiré à balles réelles, et sans sommation, sur les manifestants qui bloquaient une intersection, faisant plusieurs victimes. Plusieurs dizaines (entre 40 et 100 manifestants) ont été abattus dans un marais par les gardiens de la révolution iraniens.  Un opposant à ouvert le feu sur les pasdarans, blessant l’un d’eux.

Défilé des pasdarans

Le 14 décembre, un appel à une journée internationale d’action a été lancé par les campagnes Rise Up 4 Rojava, Women Defend Rojava et Defend Rojava. La journée se déroulera sous le slogan « Ensemble contre le fascisme et le patriarcat! – Défendons ensemble la révolution du Rojava ».

L’appel en français.

Solidarité avec le Rojava

La police a convoqué une dizaine de Gilets Jaunes de Liège qui doivent être entendu·es cette semaine. Certain·es sont soupçonné·es d’association de malfaiteurs, d’autres d’entrave méchante à la circulation. Concrètement, les Gilets Jaunes sont accusé·es d’avoir entravé la circulation sur le parking d’une aire d’autoroute et d’avoir dégradé deux poteaux. D’autres sont également poursuivi·es pour « association de malfaiteurs » et certain·es ont été convoqué·es plusieurs fois sur un laps de temps très court.

Plusieurs Gilets Jaunes de Liège convoqué·es par la police

Plusieurs Gilets Jaunes de Liège convoqué·es par la police

 

Les soldats israéliens ont abattu vendredi après-midi  Fahed el-Astal, âgé de 16 ans, et blessé légèrement un autre adolescent près de la barrière de la frontière. L’adolescent qui manifestait à l’est de la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, près de la frontière, a reçu une balle dans le ventre et est décédé peu après son arrivée à l’hôpital. Le Hamas ayant annulé pour la troisième semaine consécutive la manifestation hebdomadaire, le jeune Palestinien tué participait à un rassemblement indépendant.

Manifestants à Gaza

 

 

La région forestière d’Abujhmarh est depuis 40 ans un foyer de l’insurrection maoïste en Inde. Principalement peuplée par les tribus autochtones Abujhmar, vaste de 4 000 km², la région n’a jamais été cartographiée et l’administration civile indienne n’y existe pas: c’est le Parti communiste indien (maoïste) qui en a le contrôle. L’Armée de guérilla de la libération du peuple (PLGA) s’est donné les moyens de défendre la région, en bloquant les communications et en plaçant à l’avance des IED pouvant être mis à feu à l’arrivée des forces gouvernementales. C’est dans cette région que, pour la première fois depuis dix ans, les forces de sécurité indiennes ont mené une opération de contre-guérilla. La cible était un campement occupé par environ 70 à 80 maoïstes dans la région de Maad. Les combats ont duré deux jours, vendredi et samedi. Des armes à feu, des munitions et de grandes quantités d’explosifs ont été trouvées par les commandos C-60 de la police de Gadchiroli, ainsi que du matériel de formation, des publications, de la nourriture et d’autres objets. Les maoïstes ont laissés le corps de deux d’entre eux sur le terrain.

Un partie du matériel saisi par les forces de sécurité

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Live

  • 16h15 : La RTBF annonce deux personnes arrêtées peu avant le début de la manifestation pour « insultes aux forces de l’ordre ».
  • 16h05 : Fin du live.
  • 15h50 : Les différents dispositfs policier (autopompe, policers en scooter, combis) semblent se disperser.
  • 15h45 : La ligne de police qui empêchait l’accès au Rond Point Schuman se disperse.
  • 15h10 : Déploiement de 7 combis des deux cotés du parc. Ils font mouvement vers Mérode. Un hélicoptère est présent sur zone.
  • 15h : La police se déploie en haut du Parc du Cinquantenaire, coté Mérode.
  • 14h53 : La police ferme une rue en plus. Avenue de la Joyeuse Entrée 24, 1000 Bruxelles, Belgique.
  • 14h50 : Risque de nasse entre le Parc du Cinquantenaire et Shuman.
  • 14h45 : La manifestation arrive au Rond Point Schuman. La tension monte. Une ligne de police signalée bloque l’accès.
  • 14h35 : Présence de 4,5 fascistes non-affichés dispersés dans la manifestation.
  • 14h35 : 6 Combis de police signalés Place Stéphanie.
  • 14h30 : Dispositif policier important, dont des policiers avec des chiens ainsi qu’une autopompe, signalé autour de la manifestation.
  • 14h30 : La manifestation est à l’arrêt Place Jean Rey. La manifestation se remet en route.
  • 14h20 : La manifestation passe la Gare de Bruxelles Schuman.
  • 14h15 : La manifestation arrive à Maelbeek.
  • 14h10 : La manifestation passe le croisement Rue de Trêve et Belliard.
  • 14h : La manifestation se met en route au départ de Place de Luxembourg. Elle se dirige vers Rue Beilliard.
  • 13h55 : Place du Luxembourg, présence de policiers en civil autour du rassemblement.
  • 13h40 : Deux antifascistes arrêtées probablement aux environs de la Place du Luxembourg.
  • 13H30 : Autopompe signalée square de Meeus.
  • 13h20 : Policiers en nombre signalés Gare du Luxembourg.
  • 13h05 : 3 combis de police rue Montoye,  5 au Square de Meeus ainsi que 4 combi Carrefour de l’Europe. Présence de policiers en nombre Place de Londres.
  • 13h05 : Il y aurait environ 15 arrestations à trône (Très probablement des fascistes qui avaient annoncé leur présence).
  • 12h50 : Dispositif policier important à trône.
GJ Dispostif Policer à trône

GJ Dispostif Policer à trône

  • 12h50 : Place du Luxembourg, contrôle systématique (sac, identité, prise de photo, prise de photo des drapeaux) en particulier des jeunes.
  • 12h30 : Beaucoup de policiers signalés Place du Luxembourg (notamment tout autour). Une personne aurait été arrêtée (à confirmer).
  • 11h50 : Début du live !

Ce 30 novembre, à l’occasion de la manifestation des Gilets Jaunes qui aura lieu à 13h à la Place du Luxembourg sous haute surveillance policière (évenement Facebook), notre permanence téléphonique anti-répression est ouverte à partir de 12h. Vous pouvez la joindre, en priorité via l’application Signal, mais également via Whatsapp, appel et SMS. Nous maintiendrons également sur cet article un direct écrit de la manifestation. Notez également l’adresse centrale de notre pôle « legal team et antirépression » sur secoursrouge.org/antirep

+32 467 705 874

Dans quels cas nous contacter ? Comment s’informer ?

  • Si vous voyez des arrestations, une nasse, des violences policières, ou d’autres infos utiles, en précisant le moment et le lieu.
  • Si vous ou quelqu’un d’autre est arrêté.
  • Dans cet article, ci-dessous !

Le jeudi 28 novembre, à Bruxelles, 22 membres du groupe Extinction Rebellion ont été arrêté·es préventivement alors qu’ils et elles préparaient une action d’affichage anti-consumériste contre le Black Friday. Des voitures de police attendaient les activistes quand ils et elles sortaient d’une réunion de préparation la veille du Black Friday, à 23h du soir. Après une inspection par la police, les activistes ont été arrêté·es pour être en possession de matériel qui laissait soupçonner qu’ils et elles « préparaient quelque chose » (des brosses, des bombes à peinture, de la colle et des affiches anti-Black Friday), selon les termes de la porte parole de la police, Ilse Van de Keere. Les activistes ont passé la nuit en cellule.

Des activistes d'Exctinction Rebellion à Bruxelles

Des activistes d’Exctinction Rebellion à Bruxelles