Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En début d’après-midi, des échauffourées ont éclaté dans la manifestation parisienne, près de la place de la Bastille. Un peu plus loin, aux abords de la place de la République, la tension a resurgi et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et procédé à plusieurs charges. Au milieu de scooters incendiés, des manifestants jetaient bouteilles et autres projectiles dans leur direction. Certains criaient « Suicidez-vous, suicidez-vous », alors que la police est touchée par une vague de suicides sans précédent.

Plus de 60.000 policiers et gendarmes ont été déployés dans tout le pays et des lieux symboliques interdits préventivement, à commencer par les abords de la cathédrale Notre-Dame. Sur les Champs-Elysées également interdits, les forces de l’ordre filtraient les passants.La police a procédé à Paris à 227 interpellations et à plus de 20.500 contrôles préventifs, selon la préfecture.

A Bordeaux, traditionnelle place forte du mouvement, une petite foule défilait sur un itinéraire canalisé par des forces de police très mobiles, bloquant les accès à l’hypercentre, ce qui provoquait quelques face-à-face tendus. A Toulouse, des milliers de personnes se sont rassemblées en début d’après-midi place Jean-Jaurès, précédées par des dizaines de motards en gilet jaune.

Paris, Acte XXIII

Deux guérilleros ont été tués et un milicien blessé au cours d’un combat avec les forces de sécurité jeudi à l’aube dans une zone reculée du Chhattisgarh. Une fusillade a éclaté alors qu’une brigade de la District Reserve Guard menait une opération de ratissage dans une région forestière à 450 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Après que les maoïstes soient parvenus à battre en retraite, les soldats ont découvert deux corps ainsi qu’un calibre .315. Un milicien blessé a été capturé et hospitalisé. Les deux guérilleros ont été identifiés, et d’après le commissaire en charge des opérations anti-naxalites dans la région, il s’agirait de deux hommes impliqués dans l’attaque du 9 avril dernier contre un convoi parlementaire ayant fait quatre morts, un politicien et ses quatre gardes du corps.

Guérilleros à l’entraînement

Guérilleros à l'entraînement

La police d’Irlande du nord a effectué en début de semaine des perquisitions agressives contre des membres de l’IRSP à Lower Falls, dans le but évident de perturber le défilé annuel de Pâques et les commémorations républicaines du dimanche. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des affrontements ont eu lieu à Creggan, un quartier de Derry. Des militants républicains ont alors tiré sur la police, mais ils ont tué par erreur une journaliste, Lyra McKee. Le mouvement républicain a présenté ses excuses et a annulé, en signe de deuil et de respect, ses défilés et commémorations.

Lyra McKee et les affrontements de jeudi soir à Derry

Lyra McKee et les affrontements de jeudi soir à Derry

Le 6 janvier 2019, la police danoise a confisqué le passeport d’Anne Dalum. Celle-ci devait partir le lendemain pour le Rojava et participer au programme « Make Rojava Grenn Again ». Cette procédure est la conséquence du durcissement de la loi sur les passeports voté au Danemark en 2015, censé notamment aider à empêcher le recrutement de combattants étrangers dans des conflits armés. Elle a entamé une procédure judiciaire pour faire contester la procédure et récupérer son passeport.

L’avocat d’Anne Dalum avait déjà plaidé le cas de deux autres personnes, toutes deux privées de leur passeport, dont Joanna Palani (voir notre article). Joanna Palini purge actuellement une peine de prison pour violation de l’interdiction de voyager.

Solidarité avec Anne Dalum

Ce samedi 20 avril à la salle « L’’Aurore » (162 rue du Midi 1000 Bruxelles), se tiendra de 14h à 20h un Salon du livre politique et social d’occasion. Cette activité entre dans le cadre du mois d’agitation préparatoire du 1er Mai révolutionnaire. Ce Salon sera animé de différents Workshops : poésie insurrectionnelle, luttes féministes, formation droit syndical, lectures d’Aragon ; etc.

Donnez vos livres au profit du 1er Mai, déposez-les dans la boite aux lettres du Sacco-Vanzetti (54 CH. de Forest) ou à la brasserie Verschueren (11 Parvis de Saint-Gilles).

Tous et toutes au Premier mai révolutionnaire!

Tous et toutes au Premier mai révolutionnaire!

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi. Trois militants de la CGT ont été placés en garde à vue au commissariat de Martigues et vont être déferés au tribunal d’Aix-en-Provence. Il leur est reproché une distribution de tracts, le 19 mars dernier, au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. En solidarité, une cinquantaine de militants CGT se sont mobilisés ce mercredi devant le commissariat. Un nouveau coup porté contre l’organisation syndicale dans les Bouches-du-Rhône, quelques semaines après l’interpellation d’un membre de la CGT lors d’une manifestation antifasciste à Marseille, et au moment où un député, élu des Bouches-du-Rhône, a demandé la dissolution de la fédération départementale de la CGT.

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi

Mobilisation devant le commissariat de Martigues hier mercredi

Le 17 avril marque la Journée Internationale des Prisonniers Palestiniens. C’est une journée de lutte et de solidarité pour briser l’isolement des prisons de l’occupation.
Partout en Palestine, des initiatives ont eu lieu pour commémorer cette journée. À Amman en Jordanie, s’est tenu un rassemblement de solidarité devant le siège de la Croix Rouge. A Tunis, lors du rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens, une une délégation du Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah était présente.

En Europe, plusieurs rassemblements se sont également tenus. En France, à Toulouse (à l’initiative de « Palestine vaincra » et de « Temps pour la Palestine », à Paris (à l’initiative de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah), à Marseille, à Lille (à l’occasion du rassemblement hebdomadaire du Comité de Sans Papiers 59), à Nîmes (à l’initiative de BDS). A Bruxelles en Belgique où différentes associations de soutien et organisations palestiniennes se sont réunies. L’exigence de la libération de Georges Abdallah était largement affiché par notre Secours Rouge et la Plateforme Charleroi pour la Palestine. D’autres initiatives ont eu lieu à Berlin, à Édimbourg et ailleurs.

A Ramallah


A Bruxelles

A Ramallah
A Bruxelles

Trois guérilleros maoïstes ont été tués, et sergent de l’armée gouvernementale blessé hier mercredi dans l’après-midi à Sitio Banwa Minatay, (Negros Occidental). Un détachement du 79e bataillon d’infanterie en opération de contre-guérilla a pu accrocher un groupe de 12 maoïstes et a ouvert le feu sur eux. Trois guérilleros ont été tués et les autres ont pu s’échapper après un échange de tirs de 30 minutes. Les soldats ont récupéré des fusils d’assaut M16 et AK47, des chargeurs, des grenades, deux radios portables et 12 sacs à dos contenant des effets personnels. Les corps des guérilleros ont été remis au gouvernement municipal de Calatrava pour identification par leurs familles respectives. Un sous officier a été blessé dans la fusillade.

Document communiqué par l’armée gouvernementale

Document communiqué par l'armée gouvernementale

Samedi 16 mars, l’Assistance Publique Hôpitaux Paris (AP-HP) a donné pour consigne aux hôpitaux de la capitale d’inscrire les identités des blessés dans un fichier nommé SI-VIC. Ce fichier devait originellement servir à identifier les victimes de « situations sanitaires exceptionnelle tel que des attentats ou des catastrophes naturelles. Il est consultable par la police ainsi que par le ministère de l’intérieur. Selon Média-Part ce fichier avait déjà été activé lors des manifestations du 8 et du 15 décembre.

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Le 10 avril, deux camarades Gilets Jaunes de la région clermontoise ont été mis en garde à vue parce qu’ils avaient participé à la manifestation Gilet Jaune du 23 février. Après 48h, ils ont refusé la comparution immédiate et seront donc jugés le 13 mai. En attendant, la justice a décidé de les placer en détention pour un mois, en prison. Depuis 3 jours, les Jeunes Révolutionnaires de Clermont et la CARA organisent des rassemblements de soutien et de solidarité envers les inculpés.

La « justice d’abattage » se poursuit contre les Gilets jaunes. A la fin du mois de mars, ce sont ainsi pas moins de 2 000 peines qui ont été prononcées avec, selon les chiffres du ministère de la Justice, 40 % de peines d’emprisonnement ferme et 60 % d’autres types de condamnations (sursis, amendes, travaux d’intérêt général, etc.). Pas moins de 390 mandats de dépôt ont été prononcés, soit autant de personnes incarcérées, tandis que 100 personnes ont été relaxées et 1 700 affaires (soit presque une sur deux) classées sans suite.

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers