Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le centre social Attiéké à Saint-Denis, qui existe depuis plus de trois ans, est menacé d’expulsion. Ses habitant-es risquent de se retrouver à la rue et les activités qui s’y déroulent de disparaître. Alors, piquets de défense du lieu tous les matins à partir de 6h, du lundi au samedi. Plus il y aura de monde, plus la préfecture hésitera à engager l’expulsion, n’hésitez pas à venir au cours de la matinée relayer les piquetistes les plus matinaux, apporter du café, du thé, ou filer un coup de main pour differ des tracts.

En cas d’expulsion, il faudra rester groupé-es, éviter les arrestations, et s’organiser avec les habitant-es pour sortir leurs affaires et le matériel collectif. Et bien évidemment prévenir le plus de monde. Une assemblée se tiendra ensuite le plus tôt possible au square de Geyter juste à côté. Assemblée générale tous les dimanche à 18h.

L’Attiéké

Voici quatre mois que le Secours Rouge a ouvert à Saint-Gilles le local « Sacco-Vanzetti ». Cette initiative est un succès en ce sens que de nombreux groupes et collectifs utilisent ce local: il répond à un besoin. Mais le « Sacco » reste une charge pour le SR: les activités qui s’y font et les contributions des autres utilisateurs ne couvrent pas les frais. Le SR est donc obligé de puiser dans les cotisations des membres et sympathisants, et cela handicape notre travail puisque ces revenus étaient utilisés jusqu’alors pour imprimer du matériel, aider financièrement des prisonniers, financer des interventions solidaires, etc.

Bref, cet apéro et les suivants sont destinés:
1° à renflouer nos caisses;
Mais aussi:
2° à se rencontrer informellement, parler des projets des uns et des autres, provoquer des connections dans un milieu politique trop cloisonné
3° faire connaître le local pour qu’il soit encore plus largement utilisé

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Le tribunal de Periyakulam (Tamil Nadu) a condamné ce mercredi six présumés maoïstes en vertu de diverses section du Indian Penal Code dans une affaire concernant une formation à l’utilisation des armes par un groupe maoïstes à Murugan Malai, à proximité de Periyakulam. Les six condamnés sont Sundara Murthy, Ranjith, Vivek, Muthuselvan, Balakrishnan et Easwaran. Sous une importante escorte, Sundara Murthy a été amené depuis la prison de Puzhal à Chennai, Vivek de la prison de Madurai et Ranjith de la prison de Palaymkottai. Les trois autres, qui ont également comparu mercredi, avaient été libérés sous caution. Le juge a condamné Sundara Murthy a sept ans de prison, tandis que Vivek et Ranjith ont tous deux écopés de cinq ans. Muthuselvan est lui condamné à trois ans et neuf mois d’emprisonnement, Balakrishnan à trois ans et Easwaran à trois mois et une amende. Le juge a également déclaré que les peines pourraient être déduites du temps déjà passé en détention préventive.

Le 26 juin 2007, une grosse cache d’armes et de munitions avaient été saisie à Murugan Malai et trois hommes, parmi lesquels Muthuselvan, avaient été arrêtés. Plus tard, la police avait arrêté Sundara Murthy et Easwara dans le district de Dharmapuri. Sundara Murthy était recherché depuis quinze ans dans le cadre de dix affaires. Bala, alias Balakrishnan avait été arrêté à un arrêt de buss à Oddanchatram, tandis que Ranjith avait été arrêté dans le Karnataka et ramené dans le Tamil Nadu. Ils avaient comparu une première fois le 7 juin 2011.

Etat du Tamil Nadu

Etat du Tamil Nadu

Damien Camelio, emprisonné à Fleury-Mérogis, fait l’objet de deux enquêtes internes. Une concernant un collage d’affiches anti-électorales (« Nous n’irons pas voter » et « Pour en finir avec l’illusion de la démocratie ») sur le mur de la cour de promenade, une autre concernant un sabotage effectué sur une chaine de production des ateliers de la prison (où, via des prestataires comme Iccub, sont emballés des produits de marques comme Hachette, Bourjois Parfums, Yves Rocher, Post-it..). Trois autres détenus sont également accusés de ce sabotage. En solidarité avec eux, des tags ont fait apparition sur les murs de la cour de promenade : « Feu aux prisons » et « Maton suicidé à moitié pardonné ». Damien et les trois autres saboteurs présumés sont actuellement dans l’attente d’éventuelles poursuites.

Damien Camelio à son premier procès

Damien Camelio à son premier procès

L’opération « Vigilant Guardian » de renfort à la police fédérale, en cours depuis janvier 2015 dans un contexte d’alerte terroriste, représente une « grande charge » pour la Défense et ne devrait idéalement impliquer que de 300 à 500 militaires pour ne pas nuire à leur entraînement et à leur vie sociale, a affirmé le nouveau commandant de la composante Terre. Ce corps de 10.000 hommes et femmes fournit l’essentiel des militaires engagés dans cette opération (actuellement 1.200 environ). Cela a un impact négatif sur l’entraînement et a réduit les capacités des unités belges à participer à des missions de combat.

Militaires déployés à Bruxelles dans le cadre de l’opération

Militaires déployés à Bruxelles dans le cadre de l'opération

L’explosion survenue dans le QG de la police à Diyarbakir, que les autorités turques avaient d’abord présentée comme « accidentelle » (voir notre article) était en fait le résultat d’une attaque du PKK. Les membres du PKK ont creusé un tunnel partant de l’extérieur de l’enceinte jusqu’au coeur du QG, y ont placé des explosifs, et les ont fait détonner. Deux occupants du QG ont été tués, un technicien travaillant pour la police et un policier. Douze blessés étaient toujours hospitalisés ce mercredi matin.

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Près de 90.000 étudiants ont défilé mardi dans les rues de Santiago contre un projet de loi soutenu par le gouvernement qui vise à réformer le système d’enseignement supérieur. La manifestation, organisée par la Confédération chilienne des étudiants (CONFECH) et d’autres groupes, a été rejointe par de nombreux enseignants. Quelques affrontements avec la police ont été signalés. La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des canons à eau contre des groupes de manifestants masqués. 68 manifestants ont été arrêtés. Les étudiants appellent depuis 2011 à la gratuité de l’enseignement supérieur, une promesse électorale de la présidente Bachelet qui ne se traduit que par de timides réformes. Des protestations ont également eu lieu dans les villes de Concepcion, Arica, Temuco et Puerto Montt, mais sans incident.

La manifestation d’hier à Santiago

La manifestation d'hier à Santiago

Trois explosions ont frappé un bus de joueurs de l’équipe de Dortmund hier soir. une lettre de revendications, vraisemblablement islamiste, a été retrouvée rapidement sur place. Mais une autre revendication signée « Antifa » a été postée sur Indymedia Linksunten un peu plus tard, à 23h53, intitulée « Attaque sur le bus BVB » et imitant maladroitement le style des communiqués antifas. Le message a très rapidement été supprimé par les modérateurs de la plateforme, mais le site d’extrême-droite pi-news (« politicaly incorrect ») a reposté la capture d’écran de la revendication en prétendant qu’elle était authentique. La police a annoncé qu’elle enquêtait également au sujet de cette revendication, et la presse a massivement relayé la « fake news ».

Edit 15h: Le parquet allemand a déclaré au sujet de la fausse revendication: « Après un premier examen, nous avons de très sérieux doutes sur son authenticité ».

Le bus du BVB

Le bus du BVB

Une personne aurait été tuée et quatre autres blessées, aujourd’hui mardi, dans une explosion survenue près d’un QG de la police à Diyarbakir, la grande ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie. L’explosion a eu lieu dans le quartier de Baglar, dans le centre de Diyarbakir, où une voiture piégée avait explosé et fait des dizaines de blessées en novembre. Le bruit de l’explosion, dont les causes n’étaient pas connues dans l’immédiat, a été entendu dans toute la ville. L’explosion survient à cinq jours d’un référendum crucial sur le renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan, alors que la Turquie est en état d’alerte. D’après des sources officielles, un véhicule blindé des forces de l’ordre, alors en réparation, aurait explosé accidentellement.

Le bouclage du périmètre à Diyarbakir

Le bouclage du périmètre à Diyarbakir

Un mouvement de protestation se tenait dans l’après-midi du 10 avril à Lucques alors que les ministres des Affaires étrangères du G7 se retrouvaient pour aborder plusieurs sujets, parmi lesquels la lutte contre le terrorisme, le nucléaire iranien, ou encore la situation en Syrie. Les manifestants ont défilé autour du centre historique de la cité toscane, interdit pour l’occasion aux voitures et quasiment vidé de ses touristes en raisons des mesures de sécurité. Les manifestants brandissaient des banderoles hostiles à la tenue du G7 et scandaient des slogans comme : «Vos guerres, nos morts, chassons les patrons du monde». Le sommet des chefs d’Etat des sept pays les plus industrialisés aura quant à lui lieu les 26 et 27 mai 2017. Des heurts ont éclaté quand des manifestants ont tenté de rompre l’imposant cordon de sécurité pour s’approcher du centre historique.

Les affrontements hier à Lucques

Les affrontements hier à Lucques