Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier vendredi, des milliers de Palestiniens se sont rendus dans cinq endroits différents le long de la frontière entre l’est de la bande de Gaza et Israël, ont brûlé des pneus et affronté les soldats israéliens stationnés à la frontière. Plus de 1.000 d’entre eux ont été blessés par balles réelles, balles de métal recouvertes de caoutchouc, shrapnel et gaz lacrymogène. Ce sixième vendredi consécutif de mobilisation fait partie des rassemblements sous le nom de « la Grande marche du retour » qui a commencé le 30 mars et qui devraient se poursuivre jusqu’au 15 mai, jour de la Nakba ou « Jour de la Catastrophe ».

Hier vendredi à Gaza

Hier vendredi à Gaza

Dans la foulée des incidents survenus mardi 1er Mai à Paris (voir notre article), 102 personnes avaient été placées en garde à vue – dont une bonne moitié rapidement relâchées et mises hors de cause. Seize d’entre elles passaient en comparution immédiate, jeudi 3 et vendredi 4 mai, devant le tribunal correctionnel de Paris pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Deux auraient été vus jetant un projectile sur les CRS, en l’occurrence une bouteille en verre et un caillou. Une est accusée d’avoir ramassé un terminal de carte bleue dans le McDo de la gare d’Austerlitz, une autre se voit reprocher d’avoir eu dans son sac une clé Allen – le petit L métallique à embout hexagonal, que la justice considère comme « une arme de catégorie D2 ».

Beaucoup devaient leur présence au tribunal non pas à la commission constatée d’une infraction, mais uniquement à la tenue sombre qu’ils avaient enfilé le jour de la manifestation, ou à la possession de sérum physiologique ou de masques destinés à contrecarrer les effets des gaz lacrymogènes. A l’exception d’un prévenu condamné trois fois pour des graffitis, tous avaient un casier judiciaire vierge. Bilan de ces audiences en urgence : treize des seize prévenus ont obtenu le renvoi de leur procès fin mai ou début juin – parmi eux, quatre restent en détention provisoire pour avoir menti sur leur identité. Les trois autres ont choisi d’être jugés immédiatement : trois relaxes, compte tenu de la légèreté des dossiers.

Les incidents de Paris

Les incidents de Paris

Les négociations entre l’ELN et le gouvernement reprendront la semaine prochaine à Cuba. Ces négociations se tenaient préalablement en Équateur, mais des incidents impliquant l’ELN avaient éclaté à la frontière de ce pays. Son président, Lenin Moreno, avait alors refusé de continuer à accueillir les pourparlers (voir notre article). Ce samedi, le gouvernement Colombien et l’ELN ont annoncé, dans un communiqué commun, leur décision de poursuivre au plus vite le cinquième cycle de négociations dans la ville de La Havane.

Pablo Beltrán

Le 25 mai, une nouvelle loi permettant à la Sûreté de l’Etat d’avoir un accès direct aux images de milliers de caméras de surveillance des polices locales et fédérales, entrera en vigueur. Avant cette loi, la Sûreté de l’Etat devait demander une autorisation pour avoir accès à ces images. Plusieurs types de dispositifs de surveillance sont concernés, notamment les caméras capables de lire des plaques d’immatriculation. Le recours à cette possibilité sera répertorié, afin de savoir qui au sein du service et quand des images ont été consultées.

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Ce 27 avril, le Ministère des Affaires étrangères à Bruxelles a été recouvert de faux sang contre l’invasion turque à Afrin et en solidarité avec les Forces Démocratiques Syriennes qui résistent à l’envahisseur. Les militants solidaires ont aspergé de faux sang l’enceinte puis l’ont escaladé pour accrocher une banderole « Belgium & Fascist Turkey Allied Together to Kill – Free Afrin, Rojava and Syria » et allumer des fumigènes.

Long live the revolution – Afrin – Free Rojava from Rojava free on Vimeo.

Bruxelles: Le Ministère des Affaires Étrangères ensanglanté en solidarité avec Afrin

Les plus grandes fédérations syndicales grecques ont tenu un rassemblement de grève sur la place Klafthmonos au centre d’Athènes mardi pour célébrer le 1er mai. Vers 14h00, des groupes d’anarchistes se sont détachés du rassemblement du 1er mai et ont attaqué une unité de police à l’extérieur du bâtiment historique de l’Université Polytechnique. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers et ont barricadé la rue Stournari adjacente avec des poubelles qu’ils ont incendiées.

Les affrontements à Athènes (capture d’écran)

Les affrontements à Athènes (capture d'écran)

A Odessa le défilé du 1er Mai devait partir de l’Opéra d’Odessa pour se diriger vers le Champ de Koulikov, où les fascistes avaient assassiné 42 manifestants communistes en 2012 en incendiant la Maison des syndicats. Cependant, le cortège a été bloqué par les milices fascistes et a dû renoncer à sa destination. À Kharkov, la police est intervenue lors du défilé et a arrêté des manifestants qui brandissaient le drapeau de l’URSS.

Hier 2 mai, jour anniversaire du massacre d’Odessa, les fascistes se sont déployé autour de la Maison des Syndicat pour empêcher tout hommage aux victimes. Un proche d’une victime qui apportait des fleurs a été passé à tabac.

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

2 mai 2014: Les fascistes incendient la Maison des Syndicat à Odessa

La police militarisée du régime a réprimé la manifestation massive organisée à l’occasion du 1er mai par le CCTT (Centrale Classiste des Travailleuses et Travailleurs) à peine 100 mètres après le début de la marche. Plus de 18.000 personnes avaient répondu à l’appel de lutte des différents syndicats regroupés dans la CCTT, ceci contre les 10.000 qu’ont réussi à rassembler le syndicat social-démocrate et les partis du gouvernement sortant, dont la « fête » s’est déroulée dans le calme sans provocation policière.

La presse bourgeoise a fait alors son travail, faisant disparaître la manifestation de classe des médias, en n’y comptant que deux mille personnes et en affirmant que la police n’aurait agi que pour rétablir l’ordre. La journée s’est terminée avec l’arrestation de 43 personnes (37 adultes et 6 mineurs), dont beaucoup ont été arrêtées et accusées de troubles de l’ordre publique

Ce premier mai à Santiago

Ce premier mai à Santiago

69 personnes ont été arrêtées suite à la manifestation du 1er mai qui s’est déroulée à Jakarta. Des affrontements ont eu lieu avec la police et le poste de police a été incendié. Trois des personnes arrêtées sont accusées d’avoir causé des dommages, de provocations et de violence envers la police.

Manifestants à Jakarta

Manifestants à Jakarta

Près de 400 manifestant.e.s se sont rassemblé.e.s pour relier le Carré de Moscou à la Place Poelaert ce mardi. Cette édition du 1er mai était appelée par une vingtaine d’organisations réunies dans un ‘Collectif 1er mai’ avec un appel commun antifasciste, anticapitaliste et internationaliste. La manifestation a été précédée d’interventions du Front Populaire de Turquie, de Cahit Zorel (un militant antifasciste turc résidant en Belgique depuis 17 ans et menacé d’expulsion vers la Turquie où il risque l’emprisonnement), du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence en Turquie (qui avait mené la campagne de solidarité avec Nuriye et Semih), de Antifascisti Bruxelles, du Comité de la Jeunesse Iranienne et de l’Organisation 8 mars des Femmes (Iran – Afghanistan) et du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de Turquie (MLKP). En plus des révolutionnaires de Belgique et de l’immigration politique turque et iranienne, la diaspora kurde a également rejoint le cortège.

Une fois arrivé Place Poelaert, une partie des manifestant.e.s a rejoint dans un bloc révolutionnaire la manifestation « 1er Mai de Lutte » appelée par la CGSP-ALR. Deux élues du Parti Socialiste qui s’y étaient rendues ont été copieusement huées lors de leur passage. Ce second cortège est passé devant les locaux de ce même Parti Socialiste où les manifestant.e.s ont scandé « Tout le monde déteste le PS », même scène devant les locaux de la FEB (l’organisation patronale belge). Le cortège s’est dissout autour de la Place Anneessens et plusieurs manifestants ont rejoint la rue des Foulons où le Garcia Lorca organisait un « 1er Mai Alternatif ». Le Secours Rouge et Alternative Libertaire Bruxelles y ont tenu des tables de presse.

Le Collectif 1er Mai ambitionne de construire une plateforme révolutionnaire unitaire à Bruxelles et en Belgique à travers l’organisation d’actions communes, à commencer par le 1er Mai. Pour rejoindre cette plateforme ou être tenu au courant des prochaines activités, rendez-vous sur le site du collectif sur www.1mai.xyz

Pour voir les photos de ce 1er mai, voir l’article sur le site 1mai.xyz ici.

1er mai révolutionnaire Bruxelles

1er mai révolutionnaire Bruxelles