Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cahit Zorel vit et travaille en Belgique depuis 17 ans. Malgré le fait d’être marié à une belge, fin janvier, sa dernière demande a été refusée au motif de son engagement dénonçant le régime fasciste en Turquie par sa participation à des manifestations et conférences, distribution de tracts, écriture d’articles… Cahit est à présent menacé d’expulsion malgré les risques qu’il encourt en cas de retour en Turquie.

Depuis le mardi 17 avril 2018, Cahit Zorel organise un sit-in de 11h à 15h devant le Conseil du contentieux des Étrangers (Rue gaucheret 90, 1030 Bruxelles), à Bruxelles pour protester contre le dernier refus de régularisation par l’État belge et demander sa régularisation.

Cahit Zorel

Le 20 mai 2015, une série d’actions avait eu lieu à Bruxelles contre la maxi-prison. L’une d’elle avait consisté en la brève occupation de la Régie des Bâtiments par une vingtaine de personnes, occupation suite à laquelle la maquette de la maxi-prison avait été détruite (voir notre article). Les condamnations en première instance (voir notre article) ont été confirmées. Dix moins de prison avec trois ans de sursis, 600 euros d’amendes, 150 euros pour le fonds d’indemnisation des victimes, 50 euros d’indemnisation plus des frais de justice restant à déterminer.

La maquette de la maxi-prison.

La maquette de la maxi-prison.

A l’aube de ce vendredi, la faculté de Tolbiac, occupée depuis le 26 mars et symbole de la résistance étudiante à la réforme des universités, a été évacuée par les forces de l’ordre. L’opération, menée par une centaine de CRS, s’est déroulée très rapidement aux alentours de 5 heures du matin, en période de vacances scolaires. Entre 50 et 100 personnes passaient la nuit sur place – un amphithéâtre ayant été aménagé en dortoir. Les occupants évoquent pêle-mêle des coups de matraque, des corps traînés sur le sol et trois blessés dont un grave.

L’intervention policière à Tolbiac

L'intervention policière à Tolbiac

Des milliers de Gazaouis ont à nouveau convergé vendredi vers la frontière pour revendiquer le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont du fuir en 1948. Deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors de ce quatrième vendredi consécutif de mobilisation massive dans le territoire.

Ahmad Nabil Abou Aqeb, 25 ans, a été atteint d’une balle dans la tête à l’est de Jabalia, dans le nord de l’enclave. Ahmad Rashad al-Athamneh, 24 ans, a été atteint par balle dans le nord de l’enclave. Il est le 36ème Palestinien tué par des tirs israéliens depuis le début, le 30 mars, de ce mouvement de protestation appelé « marche du retour ».

A Gaza ce vendredi

A Gaza ce vendredi

Depuis plusieurs mois, les étudiants de l’université Université Abdou Moumouni de Niamey ils réclament le paiement de leurs bourses et le respect des franchises universitaires. Derrière les flammes et des barricades, ils continuent d’occuper leur établissement et exigent la réhabilitation de cinq d’entre eux exclus en mars dernier. Les forces de l’ordre répriment les manifestations. Une quinzaine de personnes a été atteinte par des éclats de grenades lacrymogènes. Le gouvernement nigérien a décidé mercredi de la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » du campus de l’université.

La gendarmerie sur le campus de Niamey

La gendarmerie sur le campus de Niamey

À partir de lundi, tous les voyageurs circulant en Belgique sont contrôlés et leurs données collectées. Une cellule « Passenger Information Unit » (PIU) a vu le jour au sein du centre de crise du SPF Intérieur. Elle regroupe une trentaine de collaborateurs détachés par les quatre services concernés: la police fédérale, la Sûreté de l’Etat, le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) et les services douaniers. La PIU recevra les listes des passagers aériens internationaux, mais aussi celles de ceux voyageant en train, en bus et en bateau, et les analysera en utilisant les bases de données des quatre organismes de sécurité impliqués. Les données des passagers arrivent dans la banque de donnée de BelIPU 48 heures avant le départ ainsi qu’au moment du départ et sont analysées soit sur base d’une liste de personnes déjà connues, soit en fonction d’un profilage.

A ce jour, la transmission de données a commencé pour 28% des passagers aériens en Belgique. En 2019, l’ensemble des compagnies aériennes devraient être connectées à la banque de données. Des concertations sont en cours pour les autres secteurs. Un projet pilote est annoncé pour l’Eurostar, qui relie la Belgique à la Grande-Bretagne. Un autre devrait être lancé avec la société d’autocar Flixbus.

Le lendemain des attentats de Paris en 2015, le gouvernement fédéral avait fait de l’aboutissement d’un système PNR (Passenger Name Record) une de ses priorités, malgré les discussions qui s’enlisaient au niveau européen sur ce système (voir notre article). La mise en place du PIU s’est accélérée après les attentats du 22 mars 2016, la Belgique entendait en outre aller plus loin et veiller également à la transmission des données des voyageurs par route, mer ou chemin de fer (voir notre article).

Les données PNR

Les données PNR

Un militant politique kurde de 24 ans a été condamné à la peine capitale par la Cour suprême des mollahs après son appel. Ramin Hossein Panahi est en grève de la faim depuis fin janvier, après qu’il a appris le verdict de-première instance.

Ramin Panahi a été emprisonné et condamné à mort en raison de son affiliation à l’organisation de résistance kurde Komala. Il avait été arrêté en juin de l’année dernière après avoir été blessé dans une embuscade des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) contre un groupe du Komala. Ramin Panahi, qui n’était pas armé, est le seul survivant de l’attaque. Trois autres – Behzad Nouri, Hamed Seif Panahi et Sabbah Hossein Panahi – sont morts au cours de l’embuscade. Ramin Panahi a été torturé en prison, et il n’a eu le droit de voir son avocat qu’une seule fois très brièvement, en présence d’agents des renseignements. Son procès qui n’a duré qu’une heure…

Ramin Hossein Panahi

Ramin Hossein Panahi

Ce mardi, un zadiste belge, présent à Notre-Dame-des-Landes, a été condamné à huit mois de prison ferme et à verser 1600 euros de dommages et intérêts à deux gendarmes. Il était accusé d’avoir aspergé à l’extincteur des gendarmes mobiles et avait accepté de passer en comparution immédiate.

Par ailleurs, trois autres zadistes avaient été condamné la veille à des peines de cinq et six mois de prison avec sursis, pour avoir jeté des projectiles sur les gendarmes. Un autre zadiste est en détention préventive dans l’attente de son procès. Dans chacune de ces affaires, le procureur de la république a appelé à marquer les esprits avec des « peine exemplaires ».

Les affrontements à notre-Dame-des-Landes

La police des Galles du Sud a arrêté un trafiquant de drogues sur base d’une photo de sa main tenant un sachet d’ecstasy, envoyée via la messagerie Whatsapp. Une empreinte digitale partielle (voir l’illustration) apparaissait sur la photo et a pu confondre le dealer et a permis la condamnation de 11 personnes. La messagerie n’est pas en cause, un téléphone contenant de nombreux messages est entrée en possession de la police scientifique. La qualité croissante des photos prises par les smartphones a permis dans ce cas à la police de rester dans la course technologique.

La photo avec l’empreinte digitale partielle

La photo avec l'empreinte digitale partielle

Le 4 avril dernier, 7 combattants de la guerilla du PKK sont tombés martyrs lors d’affrontements avec l’armée turque dans la région de Pülümür dans le Dersim.
Parmi eux, le membre du Conseil du commandement du HPG (Force de défense du peuple, branche armée du PKK en Turquie) Kemal Garzan qui avait rejoint la guerilla kurde en 1993.

Kemal Garzan, commandant du HPG

Kemal Garzan, commandant du HPG