Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dimanche, nous vous annoncions que les forces de sécurité avaient abattu seize guérilleros dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) (voir notre article).

En début de semaines, les autorités locales ont annoncé que le bilan de la fusillade s’élevait à 31 maoïstes tués, parmi lesquels figurerait Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy (68 ans), dirigeant du PCI(maoïste). Prenant la parole ce mercredi devant la presse, l’inspecteur général adjoint de police Ankush Shinde a annoncé que selon une information exclusive reçue ce jour, Ganapathy se trouvait dans les jungles de Kaswapur pour tenir une réunion secrète lorsque les soldats sont intervenus dimanche. « Les corps doivent encore être identifiés. Mais nos renseignements sont que lorsque le C-60 a attaqué le campement, Ganapathy s’y trouvait ». Ce décès n’a dès lors pas encore été confirmé.

Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy

Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy

Le 23 avril dernier, le TKP/ML TIKKO a annoncé que deux combattantes de sa guerilla étaient tombées martyrs lors d’affrontements avec l’armée turque dans la région de Dersim.
Une seule guerillera a été identifiée pour le moment, il s’agit de Gül Kaya (nom de combattante Nergis).

Gül Kaya (nom de combattante Nergis)

Gül Kaya (nom de combattante Nergis)

Au cœur du conflit, la méthode utilisée par trois organisations syndicales pour mobiliser les cheminots pendant trois mois sans trop peser sur leur feuille de paie. La formule de la grève en pointillé – deux jours de débrayage suivis de trois jours de travail puis de deux jours de grève pendant trois mois – va déclencher une bataille juridique entre syndicats et direction.

La SNCF part du principe que les dix-huit préavis de grève étalés sur trois mois déposés par les trois organisations syndicales ne forment qu’un seul et même mouvement social. Ce qui permet à la direction des ressources humaines de mensualiser le calcul des jours de repos. Ainsi, sur un mois complet, un gréviste assidu verra sur sa feuille de paie 15 jours décomptés de sa paie au lieu des 10 journées de débrayage. La CFDT-cheminots va déposer une procédure d’urgence en référé devant le tribunal de grande instance de Bobigny.

La grève à la SNCF

Quatre Italiens et deux Suisses ont été placés en garde à vue dans les Hautes-Alpes. Ils sont accusé d’ « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée ». Ces militants avaient participé ce dimanche à une expédition en solidarité avec les migrants qui passent par différents cols des Alpes pour arriver en France. Les gendarmes ont essayé en vain d’empêcher l’entrée en France des activistes et des migrants qui les accompagnaient. Cette action était une réponse au coup médiatique des « Identitaires » qui prétendaient avoir fermé le col de l’Échelle.

Six arrestations après l’action solidaire du col de Montgenèvre

Dimanche 22 mars, sept militants de la Tendance Marxiste Internationale (TMI) ont été arrêtés à Karachi par l’armée et les Sindh Rangers (forces paramilitaires placées sous le contrôle direct du ministère de l’intérieur du Pakistan) lors d’une manifestation de solidarité du Pahstun Tahafuz Movement (« mouvement de protection pachtoune » – PTM) dénonçant la politique réactionnaire de l’État pakistanais et les atrocités dont sont victimes la population Pachtoune dans les zones tribales et à travers le pays.

La manifestation à Karachi était organisée à l’appel des dirigeants du PTM qui se sont vus refuser le droit de tenir une réunion publique à Lahore. Des dirigeants du PTM ont été arrêtés à Lahore la veille de la réunion et relâches quelques heures plus tard. Le lieu de la réunion a par la suite été délibérément inondé d’eaux usées pour y empêcher tout rassemblement. Malgré les menaces et intimidations, des milliers de personnes ont participé à la réunion du 22 avril à Lahore et dans d’autres villes du Pendjab. Après la manifestation tenue à Karachi, des militants ont été suivis par des agents des services secrets et arrêtés par les Sindh Rangers, soutenus par l’armée pour guider l’opération. Jusqu’à présent, personne n’a été informé de l’endroit où ils sont détenus et aucune charge n’a été enregistrée contre eux.

Sept militants de la TMI arrêtés à Karachi

Sept militants de la TMI arrêtés à Karachi

L’amicale « Verts Chers » a incendié quatre dépanneuses dans la nuit du dimanche 22, à Saint-Herblain, en soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ces dépanneuses, appartenant à l’entreprise de dépannage « Louis XVI », avaient servi à saisir des véhicules des occupants de la ZAD. L’entreprise « Louis XVI » collabore depuis plusieurs années avec la gendarmerie. Elle avait déjà participé au musellement d’une opération « escargot » (une action de ralentissement de la circulation), menée en 2016 en soutien à la ZAD.

Le site officiel des occupants de la ZAD a salué cette action de résistance et de sabotage. (plus d’infos ici).

France : Quatre dépanneuses incendiées en soutien à la ZAD

Les forces de sécurité ont abattu 16 guérilleros maoïstes présumés dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) ce dimanche. Ils ont été tués durant une opération menée à la frontière avec le Chhattisgarh. L’inspecteur général a déclaré: « Nous avons été informés de mouvements de la guérilla dans le Gadchiroli. Nous avons analysé les renseignements et déclenché une opération samedi soir. Une brigade a été envoyé dans la région de Kasansur aux alentours de minuit. C’est une forêt très dense. Vers 9h ce matin, notre brigade a combattu les maoïstes ». La C-60, l’unité spéciale anti-maoïste de la police du Maharashtra a mené cette opération avec l’aide d’une brigade du 9ème bataillon de la CRPF. « Les maoïstes ont ouvert le feu vers nos hommes. Ils leur ont demandé de cesser de tirer et de se rendre, mais ils ont continué. Notre brigade a répliqué et quelques guérilleros ont battu en retraite. Une opération de ratissage a été menée dans la zone. Nous avons retrouvé les corps de 16 guérilleros ».

District de Gadchiroli

District de Gadchiroli

De violentes manifestations contre une réforme des retraites ont fait au moins onze morts au Nicaragua, jeudi 19 et vendredi 20 avril. Ces manifestations rassemblent des opposants à une réforme du gouvernement du président Daniel Ortega visant à augmenter les contributions des employeurs comme des salariés et à réduire de 5 % le montant des retraites. Les protestations commencées mercredi se sont durcies vendredi, au troisième jour de mobilisation, avec des barricades érigées, des heurts avec la police et des dégradations de bâtiments gouvernementaux, à Managua et dans d’autres villes du pays.

Le président Daniel Ortega a déclaré que le gouvernement était totalement d’accord pour reprendre le dialogue mais a toutefois affirmé que les manifestations étaient soutenues par des groupes politiques opposés à son gouvernement et financés par des organisations états-uniennes.

Les affrontements au Nicaragua

Les affrontements au Nicaragua

Dimanche 22 avril, le « collectif haricot rouge » a perturbé la « Marche pour la vie », y distribuant entre autre des tracts. Des militant·e·s, vêtu·e·s de rouge et portant des pancartes, se sont couché·e·s devant le cortège « pro life » pour symboliser les dangers de la limitation du droit à l’avortement (une femme mourant toutes les 9 minutes dans le monde des suites d’un avortement clandestin). La quarantaine de participant.e.s s’est très vite fait encerclée par la police et environ 25 ont été arrêté.e.s. Quelques violences ont été signalées. Les manifestant.e.s sont relaché.e.s peu à peu.

Les manifestant.e.s protestaient contre les discours réactionnaires de groupes opposées aux droits des femmes et des personnes LGBT, militants entre autre, contre le droit à l’avortement, a procréation médicalement assistée (PMA) et l’euthanasie.

Le nassage des militant.e.s

Le nassage des militant.e.s

Un sous-inspecteur adjoint de la CRPF a été abattu par des guérilleros maoïstes au cours d’un combat ce vendredi soir dans le sud du district de Sukma (Chhattisgarh). Selon la police, l’affrontement s’set déroulé à dans le secteur du commissariat de Kishtaram où les troupes menaient une opération de ratissage. « L’homme abattu, Anil Kumar Maurya du 112ème bataillon de la CRPF déployé dans le South Sukma est décédé durant un combat qui a eu lieu vendredi soir. Le soldats de la CRPF effectuaient une opération de ratissage lorsque l’affrontement s’est déclenché dans les jungles profondes » a déclaré le directeur général de police du Bastar.

Guérilleros maoïstes à l’entrainement

Guérilleros maoïstes à l'entrainement