Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Claude Mangin-Asfari entame sa quatrième semaine de grève de la faim. Interdite d’entrée sur le territoire marocain depuis 2016, elle réclame le droit de visiter son conjoint emprisonné à Kenitra. Claude Mangin et Naâma Asfari se sont rencontrés au début des années 2000 en France alors que Naâma Asfari, militant pour l’autodétermination du Sahara occidental, préparait un DEA de droit international. Claude Mangin-Asfari a entamé depuis le 18 avril dernier une grève de la faim pour protester contre son empêchement de rendre visite à son mari. Le cas de Claude Mangin n’est pas exceptionnel, en fait, les représentants des organisations humanitaires et les avocats sont aussi interdits de visite aux détenus politiques sahraouis.

Claude Mangin-Asfari

Claude Mangin-Asfari

Le secrétaire général de l’union locale de la CGT, figure de proue du syndicalisme dans le Bassin minier, Robert Wattebled, était convoqué hier mercredi en matinée au commissariat pour être entendu à la suite d’une plainte déposée contre lui pour tentative d’intimidation par un huissier de justice. Les faits reprochés remontent à la manifestation du 19 avril à Montceau. Plusieurs dizaines de syndiqués étaient venu soutenir Robert Wattebled à cette audition. C’est désormais au procureur de Chalon de décider de la suite qui sera donnée à cette plainte.

France: Huissier contre syndicaliste à Montceau

Un affrontement entre les forces de sécurité et la guérilla de la NPA dans le centre de Mindanao a fait deux blessés parmi les soldats gouvernementaux à Barangay Luayon, Makilala, (province de North Cotabato). Les maoïstes ont ouvert le feu sur un détachement du 39e bataillon d’infaterie qui s’approchait d’eux. Des affrontements sporadiques entre des militaires et des guérilleros maoïstes ont également éclaté mardi à Barangay Kematu, Tiboli, dans la province du South Cotabato. C’est un détachement du 27e bataillon d’infanterie qui est tombé dans une embuscade dont on ignore le bilan.

La province de North Cotabato

La province de North Cotabato

Ce lundi 7 mai, une trentaine d’étudiants, soutenus par une autre centaine, bloquaient l’accès aux amphithéâtres de l’Université Grenoble Alpes (UGA) où étaient programmés des examens.

La direction de l’UGA a fait appel à la police. Les policiers ont alors chargé les étudiants en utilisant leur bouclier et du gaz lacrymogène. Un étudiant a été conduit à l’hôpital pour des blessures sans gravité. Un autre étudiant a quant-à-lui été arrêté et placé en garde à vue pour « violences sur agent de la force publique ». Par ailleurs, des affrontements similaires avaient eu lieu sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy (voir notre article).

A Lyon, cinq étudiants ont été arrêté par la police sur le campus de Lyon 2 Bron alors qu’ils tentaient de monter des barricades. Ils sont également accusé d’avoir dégradé des serrures et du matériel.

France : Affrontements entre policiers et étudiants et arrestations

Ce lundi 7 mai, des cheminots de SUD-Rail ont lancé une opération coup de poing visant à perturber l’activité de la Gare de Montparnasse, de la Gare de l’ESt et de la Gare du Nord. L’opération a commencé à la Gare Montparnasse où les cheminots sont entrés avec des fumigènes. Les CRS, d’abord pris de cours, ont repoussé les manifestants à coup de matraque et de bouclier. Ils les ont ensuite nassé pendant plus d’une heure.

La grève à la SNCF

Plusieurs Palestiniens ont été blessés hier dimanche en matinée lors d’affrontements avec l’armée d’occupation dans la localité de Beit Ummar, au nord de Hebron. Les forces d’occupation ont envahi la localité, effectuant de multiples perquisitions et arrestations. Face à la résistance des jeunes de la localité, les militaires ont tiré des balles acier-caoutchouc, des stun-grenades et des cartouches lacrymogènes.

La tour de surveillance israélienne surplombant le village Beit Ummar

La tour de surveillance israélienne surplombant le village Beit Ummar (archive)

José Luis Gutierrez Quispe (43 ans), un maoïste recherché au Pérou (sa tête était mise à prix par le Ministère de l’intérieur), a été arrêté fin avril dans le district de Llochegua à Huanta. Il est accusé d’avoir assuré le service de renseignement pour les maoïstes dans la région VRAEM (Valle Delos Rios Apurimac, Ene et Mantaro).

José Luis Gutierrez Quispe

De nombreux signes d’un développement des forces et des activités maoïstes sont signalées au Pérou, après une série de succès remportés par la contre-insurrection, dont l’un des plus importants est la destruction du Comité régional Huallaga du PCP-SL et l’arrestation de son dirigeant, le « camarade Artemio ». Outre les forces héritières du PCP-SL qui ont adopté une stratégie légaliste, à l’image du MOVADEF, il y a actuellement quatre forces héritières du PCP-SL qui suivent la politique de la « guerre populaire prolongée ».

La principale de ces forces est le Parti Communiste du Pérou Militarisé (Militarizado Partido Comunista del Perú PMCP) qui est devenu une organisation indépendante et qui dispose de plusieurs colonnes de guérilleros dans la région VRAEM et qui s’étend ses activités à de nouvelles zones. Ce dimanche 6 mai, le MPCP a rendu public un discours de la « camarade Helena ». Dans ce discours, elle réaffirme la nécessité de mener la révolution par les armes. Elle y décrit le MPCP comme provenant de PCP-SL mais s’en démarquant.

Le lien vers le discours du MPCP

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou
José Luis Gutierrez Quispe

Les forces de l’ordre étaient intervenues jeudi sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy, où les examens avaient débuté dans la matinée. Une trentaine d’étudiants opposés à la loi Orientation et réussite des étudiants (Ore) s’étaient postés devant l’amphithéâtre où devait se dérouler un partiel d’anglais. Des bousculades se sont produites quand les forces de l’ordre ont essayé d’évacuer des étudiants assis par terre. Plusieurs d’entre eux avaient été menottés et emmenés à l’extérieur du campus.

Parmi les sept étudiants interpellés jeudi, cinq ont passé deux nuits en garde à vue au commissariat central de Nancy. Les deux autres sont ressortis vendredi. Six d’entre eux seront poursuivis en correctionnelle pour « violences sur policiers », « dégradations » et refus de donner leurs ADN et code de téléphone portable. Ils sont convoqués devant le tribunal correctionnel les 13 août, 20 août et 14 septembre.

L’intervention policière jeudi à Nancy

L'intervention policière jeudi à Nancy

Un groupe de quatre Palestiniens a été repéré par des soldats israéliens à la barrière isolant la bande de Gaza. Les militaires ont ouvert le feu, tuant trois d’entre eux. Les Israéliens disent avoir retrouvé une caméra, une hache, un masque à oxygène, une paire de pinces, des gants et deux bouteilles d’essence et parlent de « tentative d’infiltration ». Le ministère de la Santé de Gaza a confirmé l’identité de deux Palestiniens tués: Bahaa Rahmane Qoudeih (23 ans) et Mohammed Abou Reyda (20 ans), ajoutant qu’ils avaient été abattus alors qu’ils s’approchaient de la zone frontalière. La politique israélienne est d’abattre toute personne approchant de la barrière, sans qu’il soit besoin de quelque indication de menace.

Les Palestiniens ont encore mis le feu hier à des pneu pour gêner la vue des soldats et snipers israéliens

Les Palestiniens ont encore mis le feu hier à des pneu pour gêner la vue des soldats et snipers israéliens

Huit personnes ont été interpellées lors de la « Fête à Macron », qui s’est déroulée à Paris samedi 5 mai, en présence de dizaines de milliers de personnes, entre la place de l’Opéra et la place de la Bastille. Quatre ont été relâchées sans faire l’objet de poursuites. Les quatre autres ont été mises en garde à vue à l’issue de ces interpellations, dont deux ont été levées depuis :
– un mineur, trouvé en possession d’armes par destination, a fait l’objet d’un rappel à la loi puis a été remis en liberté.
– deux majeurs, interpellés pour « port d’arme prohibé », ont été placés en garde à vue. L’un d’eux, arrêté en possession notamment d’un marteau, a toutefois été remis en liberté en raison d’une « infraction insuffisamment caractérisée ».
– une personne, impliquée dans les dégradations volontaires d’un véhicule de Radio France, est toujours interrogée par des enquêteurs. Radio France a par ailleurs confirmé son intention de déposer plainte.

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