Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En début de semaine, les travailleurs de deux lignes de métro de Buenos Aires ont entamé une grève qui devait se terminer le mardi midi. Le lundi matin, la police municipale a escorté des membres du personnel de direction de la compagnie de transport Metrovías pour remettre en service les 2 lignes de métro, mais les travailleurs se sont jetés sur les lignes pour les arrêter. La police s’est immédiatement attaquée aux travailleurs grèvistes dans le tunnel en utilisant des gaz lacrymogènes et en tirant des balles en caoutchouc. Une dizaine de personne ont été arrêté dont Nester Segovia, secrétaire adjoint de l’Association des travailleurs du métro et des pre-metro (AGTSyP) ainsi que d’autres représentants syndicaux. En réponse aux arrestations, le secrétaire général du syndicat, Roberto Pianelli, a annoncé une grève indéfinie jusqu’à la libération des collaborateurs détenus.

Les travailleurs du métro mènent régulièrement des actions depuis plusieurs mois suite à une décision de la Cour suprême les empêchant d’entamer des négociations pour une augmentation de salaire supérieure aux 15% convenus plus tôt dans l’année. Depuis avril, plus de 100 travailleurs ont été suspendus par la compagnie de Metro suite à des actions de grève.

Action de grève dans le métro. La police prête à charger

Action de grève dans le métro. La police prête à charger

Un ancien policier a été abattu aujourd’hui vendredi par deux guérilleros maoïstes circulant à motos de bord tandis qu’il était dans son atelier de soudure à Barangay Labben, (Cagayan), vendredi après-midi. La NPA a rendu public un document expliquant que ce policier à la retraite, Ronel « Zaldy » Millare, continuait à travailler avec les services de renseignement du gouvernement. Toujours aujourd’hui, un détachement du 83e Bataillon d’infanterie a engagé à 5 heures du matin un groupe d’une vingtaine de guérilleros à Barangay Lidong (Camarines Sur).

Combattants et combattantes de la NPA

Combattants et combattantes de la NPA

Des affrontements ont opposé la police aux manifestants de six communautés wichi qui bloquaient la route 54 à Santa Victoria Este. Ces communautés ont été sinistrées et une trentaine de familles campent dans des logements improvisés. Il y a une semaine, ils avaient décidé de couper cette route devant l’indifférence des autorités devant leurs revendications comme l’installation de l’éclairage dans leurs communautés. La revendication était modeste: un pilier avec un projecteur pour pouvoir se déplacer en sécurité le soir tombé dans leur communauté, car la région est infestée de serpents corail et de serpents à sonnettes Les forces de sécurité sont intervenues avec des gaz et des balles en caoutchouc. Plusieurs manifestants ont été blessés et deux chefs wichis ont été arrêtés.

Face à face entre manifestants wichis et forces de sécurité

Face à face entre manifestants wichis et forces de sécurité

Un soldat de la CRPF du district de Jaunpur (Uttar Pradesh) a été tué par l’explosion d’un IED dans le district de Sukma (Chhattisgarh) ce jeudi. Rajesh Kumar était sous-inspecteur du bataillon 206 du CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action), une unité spéciale de la CRPF. Selon les premiers rapports des autorités, l’explosion a eu lieu vers 7h45 hier matin dans une zone boisée à proximité du village de Puswada. L’homme faisait partie d’une brigade en patrouille de reconnaissance dans la région.

Rajesh Kumar

Rajesh Kumar

Mardi 23 mai, dix personnes, dont une jeune femme de 17 ans, ont été tués par des tirs de la police lors d’un rassemblement massif exigeant la fermeture de la fonderie de cuivre Sterlite, une entité du groupe Vedantaui qui pollue air et eau dans la ville portuaire de Thoothukudi dans le sud du Tamil Nadu.

Le rassemblement du « mouvement anti Sterlite » a rassemblé des milliers de personnes. Des affrontements ont eu lieu avec la police et des voitures ont été incendiées, y compris celles appartenant à la police. Outre les dix tués, une soixantaine de personnes ont été blessées et admises au Government Medical College Hospital de Thoothukudi. Deux victimes des tirs de la police sont dans un état critique.

La manifestatrion contre l’usine Sterlite

Mardi 23 mai, 200 personnes se sont rassemblées à Toulouse aux abords de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) qui accueillait Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël, pour un diner de gala en compagnie du maire de la ville, Jean-Luc Moudenc.
Un important dispositif policier était présent pour sécuriser les lieux et les CRS ont usé de gaz lacrymogènes à deux reprises contre les manifestants qui faisaient face aux provocations des invités aux cris de « Viva l’Intifada » ou encore « Israël assassin ! Moudenc complice ! ». Des affiches appelaient également à la libération de Georges Abdallah, communiste arabe enfermé en France.
La veille, le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 a recouvert la façade de la CCI d’affiches « Israël assassin » et « Aliza Bin-Noun dégage ».

Rassemblement contre la venue d’Aliza Bin-Noun à Toulouse !

Rassemblement contre la venue d'Aliza Bin-Noun à Toulouse !

Un nouveau rassemblement pour dénoncer le meurtre de Mawda, cette fillette kurde de 2 ans tuée par la police, a été organisé ce mercredi après-midi à Bruxelles, sur la place Poelaert. Devant le Palais de justice de Bruxelles, des centaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre la politique d’immigration du gouvernement fédéral. Elles ont accroché des vêtements d’enfants pour rappeler la petite Mawda. La manifestation a été organisée par la Coordination Semira Adamu.

A ce rassemblement a succédé en soirée une veillée aux flambeaux qui s’est transformée en manifestation dans le centre de Bruxelles. Il s’agit des troisième et quatrième manifestations organisées pour Mawda après la manifestation menée par le MRAX (Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie) vendredi dernier à Bruxelles, et le rassemblement du comité Migrations Libres lundi à Liège.

Place Poelaert cet après-midi

Place Poelaert cet après-midi

Les fonctionnaires étaient de nouveau descendus dans la rue hier mardi à Paris, après deux premières journées de mobilisation, le 10 octobre 2017 et le 22 mars 2018. Le cortège est parti de la place la République à 14h00 en direction de celle de la Nation. ​Les syndicats dénoncent notamment l’extension à venir du recours aux contractuels ou la suppression de 120.000 postes. Un black bloc a pris la tête du cortège alors que les manifestants progressaient vers la Bastille. Plusieurs abribus ont été détruits et des vitrines ont été brisées. Des affrontements ont lieu entre manifestants cagoulés et forces de l’ordre. ​La police a procédé à 17 interpellations, utilisant des matraques, des gaz lacrymogènes et un canon à eau.

Les incidents mardi à Paris

Les incidents mardi à Paris

Un Groupe intégré de la sécurité (GIS) a été mis sur pied pour planifier et assurer les opérations de sécurité durant le Sommet du G7 qui aura lieu au Manoir Richelieu de La Malbaie, dans Charlevoix, les 8 et 9 juin. Dirigé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le GIS est composé de la Sûreté du Québec (SQ), du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), de la Sécurité publique de Saguenay et des Forces armées canadiennes. Le GIS collabore également avec de nombreux autres partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux.

Entre 8000 et 9000 membres des forces de l’ordre seront déployés pour la sécurité du sommet. Les mesures de sécurité concernent, entre autres, l’établissement de zones protégées et de périmètres de sécurité. Près de 375 glissières en béton utilisés l’été dernier à Montréal lors du championnat de formule E sont arrivés mardi pour fortifier le périmètres, s’y ajouteront 375 sections de clôtures métalliques et des caméras. Une « zone de libre expression » a été désignée pour accueillir les manifestations durant l’événement. Elle sera établie sur un terrain vacant, à proximité du musée et de la zone protégée à La Malbaie, mais plusieurs organisations ont dénoncé que des dispositifs de sécurité avaient un effet dissuasif sur les mobilisations.

Construction d’une clôture à La Malbaie

Construction d'une clôture à La Malbaie

Ce mardi, un militant de 32 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Rennes. Il était accusé d’avoir frappé le 8 février un vigile qui détruisait une barricade bloquant Rennes 2, et le 9 avril, d’avoir frappé le président de l’UNI Bretagne (Union nationale inter-universitaire, syndicat étudiant de droite), lors d’un affrontement entre les bloqueurs et une quinzaine de personnes, dont quelques membres de l’Uni, qui tentaient de démanteler les barricades. Le bloqueur a reconnu le premier affrontement mais contestait avoir participé à l’affrontement contre l’UNI. Pour les deux affaires, le tribunal l’a condamné, en tout, à quatre mois de prison avec sursis, et à 300 € d’amende pour avoir refusé de donner ses empreintes aux policiers.

Le blocage à Rennes 2

Le blocage à Rennes 2