Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’infirmière palestinienne Razan Najjar, 21 ans, a été abattue par les troupes israéliennes alors qu’elle participait au service médical accompagnant une manifestation près de la frontière de la bande de Gaza. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés et deux tués dans les manifestations de vendredi qui ont eu lieu dans cinq endroits de la bande de Gaza. L’infirmière a été touchée à la poitrine par des tirs israéliens alors qu’elle prodiguait les premiers secours à des manifestants blessés. Une centaine de Palestiniens auraient été blessés – dont quarante parmi les tirs à balles de guerre.

Razan Najjar, au centre de l’imgae, alors qu’elle courrait avec des manifestants pour se protéger des gaz lacrymogènes tirés par la troupe israélienne près de la frontière de la bande de Gaza, peu de temps avant qu’elle soit abattue.

Razan Najjar, au centre de l'imgae, alors qu'elle courrait avec des manifestants pour se protéger des gaz lacrymogènes tirés par la troupe israélienne près de la frontière de la bande de Gaza, peu de temps avant qu'elle soit abattue.

Une cache d’armes et de munitions a été découverte ce vendredi dans une zone contrôlée par la guérilla maoïste du district de Bokaro (Jharkhand). Les armes ont été trouvées durant une opération conjointe menée par la CPRF et la police de l’état. « On nous avait informé qu’une grande quantité d’armes se trouvaient caché dans le village de Aman, dans les collines de Jhumra. Les forces de sécurité ont déterré une boite contenant quatre armes, deux détonateurs, 99 cartouches et d’autres munitions » a déclaré le commissaire de police du Bokaro. Il a immédiatement une opération de ratissage dans la zone.

District de Bokaro

District de Bokaro

Le collectif anarchiste Rouvikonas appartient à une tradition anarchiste athénienne qui remonte aux années 1970.
Il a été créé à la fin 2013 et, depuis, a mené des actions directes contre les élites et leurs relais.
Ce sont jusqu’à plusieurs dizaines de personnes à la fois qui envahissent et dévastent les administrations, les études de notaires spécialisés dans les saisies, les représentations d’états étrangers (dont l’ambassade de France en solidarité avec la ZAD).
Et ces raids ne sont qu’un aspect des activités de ce groupe dont de nombreux membres sont trainés devant les tribunaux grecs.

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Notre Cahier n°19 est paru

Alik Chakraborty, un dirigeant maoïste recherché au Bengale occidental, a été arrêté à Bhubaneswar ce jeudi dans une opération conjointe menée par les polices de l’Odisha et du Bengale occidental. L’homme, à la tête du mouvement s’opposant à l’entreprise Power Grid Corporation of India et à son activité dans l’état. Il a été interpellé dans un hôpital privé de la capitale de l’Odisha. Recherché depuis plus d’un an et poursuivi dans le cadre du Unlawful Activities (Prevention) Act, ils est accusé par les autorités d’avoir pris part à plus de 70 actions illégales attribuées à la guérilla maoïste et à ses sympathisants.

Power Grid Corporation of India

Power Grid Corporation of India

Rouvikonas appartient à une tradition anarchiste athénienne qui remonte aux années 1970. Le collectif a été créé en 2013 et pour lui, la Grèce a franchi son «Rubicon» en mars 2012, lorsqu’elle a signé le second plan d’aide de l’Union Européenne et du FMI. Un plan renforçant le programme d’austérité économique qui ravage la société grecque sans relâche depuis lors. Rouvikonas s’en prend aux rouages de la bureaucratie grecque –des cabines de péage dans le Péloponnèse, le ministère de la Défense, le palais de justice de Larissa– mais attire aussi l’attention sur la scène internationale : ambassade d’Espagne, ambassade de l’Arabie Saoudite, comptoir d’enregistrement de la compagnie El Al à l’aéroport international Elefthérios-Venizélos, bureaux de Turkish Airlines, dernièrement l’ambassade de France d’Athènes en solidarité avec la ZAD.

Le groupe distribue des médicaments et invite les associations du secteur sanitaire et social à mettre en place des dispensaires pour les malades. Rouvikonas cherche également des lieux d’hébergement pour les réfugiés au sein des bâtiments abandonnés du centre d’Athènes, et empêche la police d’accéder à ces squats. Suite à toutes ces actions le collectif Rouvikonas fait face à de nombreuses arrestations et procès.

C’est pourquoi le Secours Rouge vous invite ce samedi 2 juin à 19h au Local Sacco-Vanzetti (54 Chausée de Forest, 1060 Saint-Gilles) pour une soirée d’information et de solidarité avec Rouvikonas, avec un drink solidaire, une discussion par Skype avec des membres du collectif et des projections de ses actions.

Solidarité avec Rouvikonas

Solidarité avec Rouvikonas

Les Genevois Théo et Bastien ainsi que l’Italienne Éléonora pourront rentrer chez eux. Le contrôle judiciaire qui les contraignaient à rester en France a été levé, a-t-on appris lors de l’ouverture de leur procès, ce jeudi matin, à Gap. C’est le soulagement pour les familles et leur comité de soutien. Le procès est renvoyé au 8 novembre 2018.

Le 22 avril dernier, plus d’une centaine de personnes dont les trois de Briançon avaient franchi la frontière italo-française avec des migrants au col de Montgenèvre. Le trio est accusé «d’aide à l’entrée irrégulière» d’étrangers, avec comme circonstance aggravante selon le parquet d’avoir commis ces faits «en bande organisée». Le Conseil constitutionnel devra examiner, probablement d’ici fin août, si le délit d’aide à l’entrée sur le territoire français est compatible avec le principe de fraternité garanti par la Constitution française. La défense comme le procureur ont plaidé pour le renvoi, dans l’attente de la réponse du conseil constitutionnel à cette question.

Bastien et Théo à la sortie du tribunal

Bastien et Théo à la sortie du tribunal

Deux hébergeuses de migrants – les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel – sont jugées pour trafic d’êtres humains. Un premier jugement risque de faire jurisprudence. Myriam Berghe est journaliste littéraire chez Femmes d’Aujourd’hui. Le Parquet requiert de 5 à 10 ans de prison sur base non pas d’association de malfaiteurs mais d’organisation criminelle. Sauf transfert à Bruxelles, elles seront jugée le 4 juin à Dendermonde. Un tribunal flamingant, proche de la N-VA, considéré comme le plus dur de Belgique. Et le fait d’avoir intégré deux journalistes francophones à ces “passeurs” dénonce la volonté politique de faire un exemple pour les hébergeurs.

Myriam Berghe, qui a hébergé 55 migrants a été réveillée à 5 heures par dix policiers de la police judiciaire. Elle n’a ni permis ni voiture et n’a jamais essayé de faire passer qui que ce soit en Angleterre. Au contraire, elle encourageais les migrants à demander l’asile ici. Elle reconnait avoir envisagé lors d’un coup de fil avec Anouk Van Gestel, rédactrice en chef à Marie-Claire Belgique, la possibilité d’entrer en contact avec un passeur (ce qui ne s’est pas fait) et d’avoir utilisé deux ou trois fois WesternUnion pour aider un migrant à récupérer de l’argent (sans papiers, c’est impossible). Leur démarché était désintéressées, humanitaires et solidaires.

voir l’interview complète de Myriam Berghe

Solidarité avec les migrants au parc Maximilien

Un détachement du 58e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale a engagé lundi, à Barangay Banlay, un groupe d’une trentaine de maoïstes appartenant au Comité 4-B (GFC 4-B) de la NPA du Comité régional Nord-Centre Mindanao. Les maoïstes ont pu se retirer en emportant leurs blessés dans les montagnes de Kamansi (province de Misamis Oriental), mais ils ont laissé sur le terrain trois tués et leurs armes: deux AK 47 et un M16.

Hier mercredi, un groupe d’une quinzaine de guérilleros, dont une femme, a intercepté dans un barrage routier un véhicule de police circulant de la ville de Salug à la municipalité de Godod, à la hauteur du village de Mauswagon (province de Zamboanga del Norte). Les maoïstes ont désarmé les policiers et leur ont ordonné de descendre du véhicule. Ils sont parti dans le véhicule de police en emportant les trois M-16 des policiers.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Turgut Kaya est un révolutionnaire turc qui a été arrêté et emprisonné à de nombreuses reprises en Turquie. En avril 2018, il a été arrêté par l’Etat grec et est toujours détenu à la suite d’un mandat d’arrêt lancé par Interpol. Son extradition a été décidée lors d’une audience du tribunal à Athènes le 30 mai. Des dizaines de rassemblements ont lieu en Europe pour exiger sa libération ces derniers jours.

Rassemblement pour la libération de Turgut Kaya à Bern (Suisse).

Rassemblement pour la libération de Turgut Kaya à Bern (Suisse).

Près de onze mois après les affrontements du G20 à Hambourg, des descentes de police ont eu lieu mardi en Suisse, Italie, Espagne et France. Ces descentes de police concernaient principalement les affrontements ayant eu lieu sur l’Elbchaussee à Hambourg le 7 juillet 2017, qui avaient engendré d’importants dégâts. La recherche de suspects et de preuves est prise en charge par les différents services de police, coordonnés dans la commission spéciale « Schwarzer Block » de Hambourg.

En Suisse, un homme de 27 ans a été interpellé puis libéré quelques heures plus tard dans le canton d’Argovie. L’homme interpellé, un Suisse, a été interrogé par deux enquêteurs du Ministère public argovien. L’appartement où l’homme a été interpellé à Bremgarten a été fouillé, de même qu’un centre culturel alternatif. A Madrid, les enquêteurs ont investi trois bâtiments, dont deux maisons alors occupées. Trois Espagnols sont accusés d’avoir causé « de gros dégâts » et auraient pris part à « des actions violentes envers des policiers » lors du G20. En France, l’opération ciblait un manifestant qui aurait participé aux incidents sur l’Elbchaussee, selon la police de Hambourg. Enfin, en Italie, la police a notamment perquisitionné l’appartement d’un homme qui avait déjà été jugé dans la ville allemande pour l’agression d’un policier. Depuis, les enquêteurs l’accusent d’avoir aussi joué un rôle dans les émeutes.

A Berlin, la police berlinoise avait opéré la semaine passée une perquisition dans la bibliothèque anarchiste de Kalabal! K et dans quatre appartements privés. Cette perquisition a conduit à la saisie d’armes illégales et de pétards, la confiscation de clefs USB et deux arrestations pour diffamation (il s’agirait d’une série d’affiches réalisées pour le G20.

Les affrontrements du G20

Les affrontrements du G20